[article] "On n'est pas subalterne parce qu'on le ressent !" [texte imprimé] / Gayatri Spivak (1942-...), Personne interviewée . - 2011 . - p. 58-63. Langues : Français ( fre) in Philosophie magazine > 48 (avril 2011) . - p. 58-63
Catégories : |
14 Systèmes philosophiques 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 323.15 Minorité / communauté nationale ou ethnique 94 Histoire générale Inégalités sociales / Précarité
|
Résumé : |
Star indienne des campus américains Gayatri Spivak est marquée par la pensée de Jacques Derrida, le marxisme et le féminisme. Elle est l'une des figures de proue des subaltern studies, discipline qui entend redonner la parole à des populations ignorées par l'histoire officielle.
Propos recueillis par Jonathan Chauveau
Photos de Fabrice Picard
Née en 1942 à Calcutta, Gayatri Chakravorty Spivak est une philosophe postcoloniale au sens où, pour elle, la décolonisation d'un territoire n'est rien si celle-ci n'est pas suivie par un travail de décolonisation des esprits. Professeure de littérature anglaise et comparée à l'université Columbia (États-Unis), cette grande figure des campus américains, intellectuellement marquée par le marxisme et engagée auprès de nombreux mouvements féministes, a repris à son compte la méthode de la «?déconstruction?» de Jacques Derrida pour traquer, au coeur des grands textes littéraires, l'oppression symbolique dont les femmes continuent de faire les frais. Globe-trotter et conférencière infatigable, polyglotte – elle pratique couramment une dizaine de langues –, Gayatri Spivak est aussi la plus éminente représentante des subaltern studies, cette discipline internationale consacrée aux populations qui n'ont jamais voix au chapitre. Que cela soit en Inde, en Afrique, en Chine, en Europe ou en Amérique latine, elle ne cesse de faire voyager les théories afin de déconstruire, toujours et encore, ces «?mythologies identitaires?»qui, sous prétexte de créer du lien social, oppriment et excluent ceux qui ne peuvent pas s'y reconnaître, et passent sous silence leur parole. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
"On n'est pas subalterne parce qu'on le ressent !" |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Gayatri Spivak (1942-...), Personne interviewée |
Année de publication : |
2011 |
Article en page(s) : |
p. 58-63 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
14 Systèmes philosophiques 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs 323.15 Minorité / communauté nationale ou ethnique 94 Histoire générale Inégalités sociales / Précarité
|
Résumé : |
Star indienne des campus américains Gayatri Spivak est marquée par la pensée de Jacques Derrida, le marxisme et le féminisme. Elle est l'une des figures de proue des subaltern studies, discipline qui entend redonner la parole à des populations ignorées par l'histoire officielle.
Propos recueillis par Jonathan Chauveau
Photos de Fabrice Picard
Née en 1942 à Calcutta, Gayatri Chakravorty Spivak est une philosophe postcoloniale au sens où, pour elle, la décolonisation d'un territoire n'est rien si celle-ci n'est pas suivie par un travail de décolonisation des esprits. Professeure de littérature anglaise et comparée à l'université Columbia (États-Unis), cette grande figure des campus américains, intellectuellement marquée par le marxisme et engagée auprès de nombreux mouvements féministes, a repris à son compte la méthode de la «?déconstruction?» de Jacques Derrida pour traquer, au coeur des grands textes littéraires, l'oppression symbolique dont les femmes continuent de faire les frais. Globe-trotter et conférencière infatigable, polyglotte – elle pratique couramment une dizaine de langues –, Gayatri Spivak est aussi la plus éminente représentante des subaltern studies, cette discipline internationale consacrée aux populations qui n'ont jamais voix au chapitre. Que cela soit en Inde, en Afrique, en Chine, en Europe ou en Amérique latine, elle ne cesse de faire voyager les théories afin de déconstruire, toujours et encore, ces «?mythologies identitaires?»qui, sous prétexte de créer du lien social, oppriment et excluent ceux qui ne peuvent pas s'y reconnaître, et passent sous silence leur parole. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Philosophie magazine > 48 (avril 2011) . - p. 58-63
|  |