Histoires parallèles [texte imprimé] / Péter Nádas (1942-....), Auteur ; Marc Martin (1967-....), Traducteur . - Paris : Plon, impr. 2012 . - 1 vol. (1147 p.) ; 24 cm. - ( Feux croisés, ISSN 1155-5408) . ISBN : 978-2-259-20540-5 : 44,50 € Langues : Français ( fre) Langues originales : Hongrois ( hun)
Catégories : |
82-3 Oeuvres de fiction 94"19" Histoire du XXe siècle 94(4) Histoire de l'Europe
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
« Il ne faut pas longtemps pour que l’œil humain s’accommode aux ténèbres. »
Chef d’œuvre de Péter Nádas - dix-huit ans d’écriture, plus de cinq ans de traduction, une centaine de personnages, tout à la fois chaos total et structure absolue -, Histoires parallèles faisait scandale en Hongrie avant même sa publication et paraît à présent dans le monde entier.
Balayant soixante ans d’une Europe livrée aux remugles de l’Histoire et aux bouleversements de la société, le livre fait se côtoyer les époques dans un écho sans cesse démultiplié. La barbarie nazie résonne, répercutée à l’infini, d’histoire en histoire, les corps se libèrent parfois, la parole demeure souvent trompeuse, le sexe entravé débonde dans l’ombre, impudique et brut. Mystérieux et complexe, le roman fonctionne comme une chambre d’écho, traversée de stridences et de grondements, Nádas joue de la langue comme d’une flûte à serpents, et le lecteur, tour à tour fasciné, épuisé, révulsé, est toujours irrésistiblement attiré par son chant complexe et puissant. Ambitieux, exigeant, profond et brûlant, le texte de Nádas crée un monde à la fois palpable et insaisissable, apparemment anarchique, mais infiniment structuré, irrémédiablement clos et démesurément libre.
Péter Nádas est néà Budapest en 1942. A l’âge de dix-neuf ans, il débute des études de journalisme et de photographie. Entre 1965 et 1969, il est employé en qualité de rédacteur dans un magazine de Budapest. 1965 est aussi l’année au cours de laquelle ses premières histoires sont publiées dans le journal littéraire Uj Irás. Romancier, essayiste, dramaturge, sa réputation est immense et internationale. En 1995, son œuvre est récompensée par le Prix de la littérature européenne, auparavant décernéà Doris Lessing, Milan Kundera ou Marguerite Duras. En France, les éditions Plon ont publiéLa Fin d’un roman de famille (1991, premier tome de la trilogie formée avec Le livre des mémoires et Histoires parallèles), Amour (2000), un recueil de nouvelles intituléMinotaure (2005), série d’histoires courtes rédigées entre 1960 et 1970 qui font appel aux mythes et aux légendes. Mais c’est Le livre des mémoires, publié en 1998 et prix du meilleur livre étranger l’année suivante, qui a fait le tour du monde et rassemblé partout critique et public autour de lui.
Jean-Paul Bonjean
Aide-mémoire, 61, juillet-septembre 2012 :
« Plus qu’à jeter et tout oublier ».
Sur Histoires parallèles de Péter Nádas (Plon, coll. Feux croisés, 2012)
L’Histoire n’est qu’une pile de vaisselle sale qui s’écroule par terre en créant un affolant silence au sein de l’assemblée des hommes. Les histoires de ce bouquin qui s’empilent également sur le fond (sale ?) des dérives de l’humanité créent une atmosphère trouble marquée par l’humiliation, la honte qui se retrouvent à chaque spirale de la pile. Si l’hontologie lacanienne cherchait son livre, elle l’a trouvé.
Traversant Berlin, Budapest, l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, le livre mêle le cru organique à un onirisme noir lesté d’un trop plein de mots. Les personnages, eux-mêmes, apparaissent et disparaissent, comme pris en otage par le flux débordant, quasi hormonal, mais néanmoins impalpable et culpabilisateur, de l’existence : « Père, mère, filles, ils n’arrêtaient pas de tout me donner, et pourtant je ressentais que ces étrangers me dépossédaient de tout ».
Livre monstre, avare de linéarité, donc exigeant. La construction du bouquin fait penser à un espace riemannien, se présente comme un espace de raccordement, c’est-à -dire un espace de juxtaposition de morceaux dont chacun est traité comme un événement autonome décisif : Leistikow présidant le regard voyeur, la barbarie nazie gelée en honte patriotique, la moiteur du sexe prégnante-stagnante, la mort-les morts.
Difficile de passer à côté.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Histoires parallèles |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Péter Nádas (1942-....), Auteur ; Marc Martin (1967-....), Traducteur |
Editeur : |
Paris : Plon |
Année de publication : |
impr. 2012 |
Collection : |
Feux croisés, ISSN 1155-5408 |
Importance : |
1 vol. (1147 p.) |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-259-20540-5 |
Prix : |
44,50 € |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Hongrois (hun) |
Catégories : |
82-3 Oeuvres de fiction 94"19" Histoire du XXe siècle 94(4) Histoire de l'Europe
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
« Il ne faut pas longtemps pour que l’œil humain s’accommode aux ténèbres. »
Chef d’œuvre de Péter Nádas - dix-huit ans d’écriture, plus de cinq ans de traduction, une centaine de personnages, tout à la fois chaos total et structure absolue -, Histoires parallèles faisait scandale en Hongrie avant même sa publication et paraît à présent dans le monde entier.
Balayant soixante ans d’une Europe livrée aux remugles de l’Histoire et aux bouleversements de la société, le livre fait se côtoyer les époques dans un écho sans cesse démultiplié. La barbarie nazie résonne, répercutée à l’infini, d’histoire en histoire, les corps se libèrent parfois, la parole demeure souvent trompeuse, le sexe entravé débonde dans l’ombre, impudique et brut. Mystérieux et complexe, le roman fonctionne comme une chambre d’écho, traversée de stridences et de grondements, Nádas joue de la langue comme d’une flûte à serpents, et le lecteur, tour à tour fasciné, épuisé, révulsé, est toujours irrésistiblement attiré par son chant complexe et puissant. Ambitieux, exigeant, profond et brûlant, le texte de Nádas crée un monde à la fois palpable et insaisissable, apparemment anarchique, mais infiniment structuré, irrémédiablement clos et démesurément libre.
Péter Nádas est néà Budapest en 1942. A l’âge de dix-neuf ans, il débute des études de journalisme et de photographie. Entre 1965 et 1969, il est employé en qualité de rédacteur dans un magazine de Budapest. 1965 est aussi l’année au cours de laquelle ses premières histoires sont publiées dans le journal littéraire Uj Irás. Romancier, essayiste, dramaturge, sa réputation est immense et internationale. En 1995, son œuvre est récompensée par le Prix de la littérature européenne, auparavant décernéà Doris Lessing, Milan Kundera ou Marguerite Duras. En France, les éditions Plon ont publiéLa Fin d’un roman de famille (1991, premier tome de la trilogie formée avec Le livre des mémoires et Histoires parallèles), Amour (2000), un recueil de nouvelles intituléMinotaure (2005), série d’histoires courtes rédigées entre 1960 et 1970 qui font appel aux mythes et aux légendes. Mais c’est Le livre des mémoires, publié en 1998 et prix du meilleur livre étranger l’année suivante, qui a fait le tour du monde et rassemblé partout critique et public autour de lui.
Jean-Paul Bonjean
Aide-mémoire, 61, juillet-septembre 2012 :
« Plus qu’à jeter et tout oublier ».
Sur Histoires parallèles de Péter Nádas (Plon, coll. Feux croisés, 2012)
L’Histoire n’est qu’une pile de vaisselle sale qui s’écroule par terre en créant un affolant silence au sein de l’assemblée des hommes. Les histoires de ce bouquin qui s’empilent également sur le fond (sale ?) des dérives de l’humanité créent une atmosphère trouble marquée par l’humiliation, la honte qui se retrouvent à chaque spirale de la pile. Si l’hontologie lacanienne cherchait son livre, elle l’a trouvé.
Traversant Berlin, Budapest, l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, le livre mêle le cru organique à un onirisme noir lesté d’un trop plein de mots. Les personnages, eux-mêmes, apparaissent et disparaissent, comme pris en otage par le flux débordant, quasi hormonal, mais néanmoins impalpable et culpabilisateur, de l’existence : « Père, mère, filles, ils n’arrêtaient pas de tout me donner, et pourtant je ressentais que ces étrangers me dépossédaient de tout ».
Livre monstre, avare de linéarité, donc exigeant. La construction du bouquin fait penser à un espace riemannien, se présente comme un espace de raccordement, c’est-à -dire un espace de juxtaposition de morceaux dont chacun est traité comme un événement autonome décisif : Leistikow présidant le regard voyeur, la barbarie nazie gelée en honte patriotique, la moiteur du sexe prégnante-stagnante, la mort-les morts.
Difficile de passer à côté.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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