Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) . 19Mention de date : 2008Paru le : 01/03/2008 |
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43954 | cah | Périodique | Libre-accès | Périodiques | Disponible |
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Ajouter le résultat dans votre panierUn mythe liégeois réactualisé / Viktoria von Hoffmann in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 19 (2008)
[article] Un mythe liégeois réactualisé : la comémmoration de l'assassinat de Sébastien La Ruelle en 1938 [texte imprimé] / Viktoria von Hoffmann, Auteur . - 2008 . - pp. 7-43.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 7-43
Catégories : 323.23 Troubles politiques . Manifestation . Commémoration
352(493) Liège, commune
929 La Ruelle, Sébatsien (...-1637)
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493) Histoire de la BelgiqueRésumé : Sébastien La Ruelle, assassiné au cours d'un guet-apens le 16 avril 1637, est depuis considéré comme un martyr de la liberté, un défenseur de la neutralité et de l'indépendance liégeoise [...] Pourquoi organiser en 1938 une commémoration en l'honneur de l'ancien tribun ? Quels enjeux pourraient se dissimuler derrière le choix de réactiver ce vieil épisode ? A une époque troublée, marquée par l'offensive du mouvement flamand, par la montée des régimes autoritaires en Europe et la menace d'un nouvel affrontement entre la France et l'Allemagne, quel nouveau message symbolique pourrait incarner Sébastien LA Ruelle ? Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Un mythe liégeois réactualisé : la comémmoration de l'assassinat de Sébastien La Ruelle en 1938 Type de document : texte imprimé Auteurs : Viktoria von Hoffmann, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp. 7-43 Langues : Français (fre) Catégories : 323.23 Troubles politiques . Manifestation . Commémoration
352(493) Liège, commune
929 La Ruelle, Sébatsien (...-1637)
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493) Histoire de la BelgiqueRésumé : Sébastien La Ruelle, assassiné au cours d'un guet-apens le 16 avril 1637, est depuis considéré comme un martyr de la liberté, un défenseur de la neutralité et de l'indépendance liégeoise [...] Pourquoi organiser en 1938 une commémoration en l'honneur de l'ancien tribun ? Quels enjeux pourraient se dissimuler derrière le choix de réactiver ce vieil épisode ? A une époque troublée, marquée par l'offensive du mouvement flamand, par la montée des régimes autoritaires en Europe et la menace d'un nouvel affrontement entre la France et l'Allemagne, quel nouveau message symbolique pourrait incarner Sébastien LA Ruelle ? Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43954 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible De geschorene en de scheerster / Carolien Van Loon in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 19 (2008)
[article] De geschorene en de scheerster : de vrouw in de straatrepressie na de Tweede Wereldoorlog [texte imprimé] / Carolien Van Loon, Auteur . - 2008 . - pp. 45-78.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 45-78
Catégories : 177 Morale et société. Respect humain
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Femmes pendant la Seconde Guerre mondialeRésumé : La tondue et la tondeuse : La femme dans la répression populaire après la Seconde Guerre mondiale
L'image de la femme tondue dans la répression populaire après la Seconde Guerre mondiale est connue de tous. Néanmoins le sujet n'a encore jamais été abordé scientifiquement pour la Belgique, la Wallonie ou la Flandre. Cela vaut d'ailleurs pour la problématique de la répression populaire dans son ensemble. La littérature issue des milieux nationalistes flamands a depuis longtemps accaparé ce thème et a fait de la femme flamande l'ultime victime de la répression (populaire) anti-flamande. Les photos de femmes tondues dans les études historiques sur la répression, les images de films et de séries documentaires ont confirmé et renforcé cette idée de femme passive et sans défense. Mais la position de la femme dans la répression populaire n'est-elle pas plus complexe que cette représentation unilatérale de la victime tondue ?
La tonte des cheveux ne constitue qu'une des formes de la répression populaire subie par les femmes `inciviques' au cours des deux grandes vagues de cette répression (septembre, octobre 1944 et mai 1945). Tout comme pour les hommes, leurs maisons sont barbouillées de croix gammées et saccagées, et leur mobilier jeté sur la rue. Leurs noms trônent à côté de ceux d'hommes sur des billets placardés lourds de menaces; elles sont aussi emmenées par des foules hurlantes. Les femmes sont exposées à toutes les formes de répression populaire auxquelles les hommes sont soumis. Il n'est pas question de punition uniquement réservée aux hommes. Par contre, une sanction presque exclusivement destinée aux femmes existe bien, la tonte des cheveux. La tonte est la peine pour les petites amies des Allemands, pour les femmes et les jeunes filles qui ont noué des relations trop intimes avec l'occupant. `I: inconduite' sexuelle des femmes se traduit dans la rue même. Les longs cheveux jouent un rôle essentiel dans la différentiation culturelle entre l'homme et la femme. Ils contribuent à la féminité. C'est précisément, cette douce féminité qui a été utilisée par les petites amies des Allemands pour trahir la patrie. La tonte et la disparition des cheveux déconstruisent la féminité des collaboratrices `horizontales; les femmes sont désexualisées et ainsi, désarmées.
Le mobile de la tonte est donc une relation trop intime avec l'ennemi. Des actes de nature incivique d'époux ou d'enfants constituent les motivations les plus fréquentes pour les autres formes de répression populaire contre des femmes. Il est rare que des faits de collaboration politique, militaire ou idéologique des femmes même soient cités. Les femmes n'ont alors pas leur place dans la sphère publique où de tels faits se déroulent. Elles peuplent seulement l'espace privé et leurs actes antipatriotiques se situent là . Tout comme les faits patriotiques des femmes appartiennent à cette sphère. La femme de bien veille à la descendance, à la continuité et ainsi à l'existence future de la nation. En outre, elle enseigne la vertu civique ou une idéologie nationale, partagée à sa progéniture. Si une femme choisit un ami allemand ou si ses enfants optent pour l'idéologie de l'occupant, alors elle manque à ses devoirs patriotiques. Elle permet à l'ennemi d'accéder à la sphère privée, au coeur de la nation. C'est pourquoi la femme `incivique' est punie dans son rôle de mère, d'épouse ou de petite amie.
La tonte s'effectue dans les hôtels de ville ou à proximité de monuments et de statues connues. Le drapeau belge fait aussi partie du décor. Ces éléments unissent la population hétérogène - partagée entre mouvements de collaboration rivaux et groupements de résistance concurrents pendant l'Occupation - en un `peuple' imaginaire. Les symboles insistent sur la permanence de l'État belge et la foi d'un peuple belge en cette nation. `Le peuple' se reconstitue lui-même via la répression populaire et la tonte des cheveux. Il participe alors aussi au rituel. La masse ne se contente pas de regarder, mais crie, vocifère et demande même parfois de participer au rituel. Des hommes, comme des femmes. Les résistants occupent souvent une place visible au coeur de l'événement, mais ce sont rarement eux qui manient les ciseaux et les tondeuses. Ce rôle est laissé aux femmes patriotiques. Les femmes ne remplissent donc pas seulement ici le rôle de victimes. Elles prennent une part active aux rituels et punissent la mère et la femme inciviques qui n'ont pas rempli comme il se doit leurs tâches traditionnelles, patriotiques. Si elles sont victimes, les femmes sont donc aussi de manière évidente agents de répression.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De geschorene en de scheerster : de vrouw in de straatrepressie na de Tweede Wereldoorlog Type de document : texte imprimé Auteurs : Carolien Van Loon, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp. 45-78 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 177 Morale et société. Respect humain
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Femmes pendant la Seconde Guerre mondialeRésumé : La tondue et la tondeuse : La femme dans la répression populaire après la Seconde Guerre mondiale
L'image de la femme tondue dans la répression populaire après la Seconde Guerre mondiale est connue de tous. Néanmoins le sujet n'a encore jamais été abordé scientifiquement pour la Belgique, la Wallonie ou la Flandre. Cela vaut d'ailleurs pour la problématique de la répression populaire dans son ensemble. La littérature issue des milieux nationalistes flamands a depuis longtemps accaparé ce thème et a fait de la femme flamande l'ultime victime de la répression (populaire) anti-flamande. Les photos de femmes tondues dans les études historiques sur la répression, les images de films et de séries documentaires ont confirmé et renforcé cette idée de femme passive et sans défense. Mais la position de la femme dans la répression populaire n'est-elle pas plus complexe que cette représentation unilatérale de la victime tondue ?
La tonte des cheveux ne constitue qu'une des formes de la répression populaire subie par les femmes `inciviques' au cours des deux grandes vagues de cette répression (septembre, octobre 1944 et mai 1945). Tout comme pour les hommes, leurs maisons sont barbouillées de croix gammées et saccagées, et leur mobilier jeté sur la rue. Leurs noms trônent à côté de ceux d'hommes sur des billets placardés lourds de menaces; elles sont aussi emmenées par des foules hurlantes. Les femmes sont exposées à toutes les formes de répression populaire auxquelles les hommes sont soumis. Il n'est pas question de punition uniquement réservée aux hommes. Par contre, une sanction presque exclusivement destinée aux femmes existe bien, la tonte des cheveux. La tonte est la peine pour les petites amies des Allemands, pour les femmes et les jeunes filles qui ont noué des relations trop intimes avec l'occupant. `I: inconduite' sexuelle des femmes se traduit dans la rue même. Les longs cheveux jouent un rôle essentiel dans la différentiation culturelle entre l'homme et la femme. Ils contribuent à la féminité. C'est précisément, cette douce féminité qui a été utilisée par les petites amies des Allemands pour trahir la patrie. La tonte et la disparition des cheveux déconstruisent la féminité des collaboratrices `horizontales; les femmes sont désexualisées et ainsi, désarmées.
Le mobile de la tonte est donc une relation trop intime avec l'ennemi. Des actes de nature incivique d'époux ou d'enfants constituent les motivations les plus fréquentes pour les autres formes de répression populaire contre des femmes. Il est rare que des faits de collaboration politique, militaire ou idéologique des femmes même soient cités. Les femmes n'ont alors pas leur place dans la sphère publique où de tels faits se déroulent. Elles peuplent seulement l'espace privé et leurs actes antipatriotiques se situent là . Tout comme les faits patriotiques des femmes appartiennent à cette sphère. La femme de bien veille à la descendance, à la continuité et ainsi à l'existence future de la nation. En outre, elle enseigne la vertu civique ou une idéologie nationale, partagée à sa progéniture. Si une femme choisit un ami allemand ou si ses enfants optent pour l'idéologie de l'occupant, alors elle manque à ses devoirs patriotiques. Elle permet à l'ennemi d'accéder à la sphère privée, au coeur de la nation. C'est pourquoi la femme `incivique' est punie dans son rôle de mère, d'épouse ou de petite amie.
La tonte s'effectue dans les hôtels de ville ou à proximité de monuments et de statues connues. Le drapeau belge fait aussi partie du décor. Ces éléments unissent la population hétérogène - partagée entre mouvements de collaboration rivaux et groupements de résistance concurrents pendant l'Occupation - en un `peuple' imaginaire. Les symboles insistent sur la permanence de l'État belge et la foi d'un peuple belge en cette nation. `Le peuple' se reconstitue lui-même via la répression populaire et la tonte des cheveux. Il participe alors aussi au rituel. La masse ne se contente pas de regarder, mais crie, vocifère et demande même parfois de participer au rituel. Des hommes, comme des femmes. Les résistants occupent souvent une place visible au coeur de l'événement, mais ce sont rarement eux qui manient les ciseaux et les tondeuses. Ce rôle est laissé aux femmes patriotiques. Les femmes ne remplissent donc pas seulement ici le rôle de victimes. Elles prennent une part active aux rituels et punissent la mère et la femme inciviques qui n'ont pas rempli comme il se doit leurs tâches traditionnelles, patriotiques. Si elles sont victimes, les femmes sont donc aussi de manière évidente agents de répression.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 45-78Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43954 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Congo rêvé ? Congo détruit ... / Florence Gillet in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 19 (2008)
[article] Congo rêvé ? Congo détruit ... : les anciens coloniaux belges aux prises avec une société en repentir. Enquête sur la face émergée d'une mémoire [texte imprimé] / Florence Gillet, Auteur . - 2008 . - pp. 79-133.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 79-133
Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
325.3 Colonisation/ décolonisation
37:17 Travail de Mémoire
94(493) Histoire de la Belgique
94(675) Histoire de la République Démocratique du Congo (RDC)Résumé : En janvier 2004, le ceges se lançait dans une grande enquête consacrée à la mémoire sociale des anciens coloniaux belges. Le projet poursuivait deux objectifs : dresser un profil sociologique des anciens coloniaux et analyser leur mémoire sociale. L’investigation fut menée en deux temps : un questionnaire écrit adressé à un large échantillon et une enquête orale orientée vers un nombre plus restreint d'individus. Cet article propose non seulement de revenir sur le cheminement méthodologique de la phase écrite de l'enquête mais également d'en présenter les premiers résultats. Une exploration qui nous mènera à travers les méandres d'une mémoire en quête de réhabilitation... Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Congo rêvé ? Congo détruit ... : les anciens coloniaux belges aux prises avec une société en repentir. Enquête sur la face émergée d'une mémoire Type de document : texte imprimé Auteurs : Florence Gillet, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp. 79-133 Langues : Français (fre) Catégories : 314 Démographie Etude de la population Sondage
325.3 Colonisation/ décolonisation
37:17 Travail de Mémoire
94(493) Histoire de la Belgique
94(675) Histoire de la République Démocratique du Congo (RDC)Résumé : En janvier 2004, le ceges se lançait dans une grande enquête consacrée à la mémoire sociale des anciens coloniaux belges. Le projet poursuivait deux objectifs : dresser un profil sociologique des anciens coloniaux et analyser leur mémoire sociale. L’investigation fut menée en deux temps : un questionnaire écrit adressé à un large échantillon et une enquête orale orientée vers un nombre plus restreint d'individus. Cet article propose non seulement de revenir sur le cheminement méthodologique de la phase écrite de l'enquête mais également d'en présenter les premiers résultats. Une exploration qui nous mènera à travers les méandres d'une mémoire en quête de réhabilitation... Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43954 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen / Robby Van Eetvelde in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 19 (2008)
[article] De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen : het politionele repertoire van een lokale Duitse politiedienst in bezet België [texte imprimé] / Robby Van Eetvelde, Auteur . - 2008 . - pp. 135-179.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 19 (2008) . - pp. 135-179
Catégories : 351.74"1933/1945" Différentes polices nazies
352(493) Anvers
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : La Sipo-SD à Anvers : Le répertoire policier d'un service de police local allemand en Belgique occupée
Dans l'Allemagne national-socialiste et dans les territoires occupés par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, la Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (Sipo-SD) est le service de renseignements et de police SS responsable de la `répression' de la population locale et de la persécution de la Résistance, du communisme et des ressortissants juifs. À son propos, les mythes populaires ont la vie dure, surtout pour ce qui concerne la section politique et policière, la Geheime Staatspolizei (la Gestapo). Ses agents seraient des sadiques. Il s'agirait d'hommes rationnels et froids, vêtus de longs manteaux en cuir. Comme structure totalitaire, elle agirait de façon arbitraire et avec une brutalité inouïe. Cette image a longtemps influencé la littérature allemande et internationale sur la Gestapo. Au début des années 90, les choses ont commencé à changer. Les historiens ont réinterprété les activités de la police secrète. La Gestapo travaillait en définitive de façon amateuriste et était (sous-) peuplée d'agents de police ordinaires. La société allemande s'auto-contrôlait par des dénonciations Le mythe a été confronté à la `réalité historique' d'un pays occupé d'Europe occidentale par le biais d'une étude de détail des activités de la section locale de la Sipo-SD anversoise et des profils des agents allemands et des collaborateurs belges. Comment s'est passé l'établissement institutionnel dans le tissu sociétal local ? Les agents allemands étaient-ils des SS endoctrinés ou des policiers avachis et provinciaux ? Qui étaient les collaborateurs et les informateurs belges ? Comment étaient-ils recrutés et quelle était leur importance ? Comment cette police allemande s'y prenait-elle pour maintenir le calme et l'ordre ? Quelles tactiques utilisaient les agents allemands ? Avaient-ils recours à l'arbitraire et à la brutalité ? Quel fut le rôle joué par un bureau local de la Sipo-SD dans la lutte de pouvoir entre la SS et l'administration militaire pour la suprématie en Belgique occupée ? En quoi cela influença-t-il les relations avec les polices militaires ? De quelle manière le problème du maintien de l'ordre influença-t-il les relations avec la police, la gendarmerie et la magistrature ? Sans information, une action efficace est impossible. De quelles sources d'information disposaient les bureaux locaux de la Sipo-SD ? Les données provenaient-elles de différents canaux, disposant chacun de leur valeur propre, ou y en avait-il un qui était primordial ? 1; étude s'appuie empiriquement sur les dossiers judiciaires d'après-guerre, tels qu'ils ont été constitués par la justice militaire belge dans le cadre des enquêtes relatives à la collaboration et aux crimes de guerre.
La police allemande s'est, sur le plan institutionnel, rapidement adaptée aux fluctuations de la guerre. Le profil des responsables allemands est proche de l'image mythologique des "bourreaux idéologiques" : D'un niveau d'éducation élevé, ils sont par contre politiquement marginalisés et radicalisés. Les Allemands des échelons inférieurs correspondent plutôt à des agents de police `ordinaires'; ils manquent souvent de moyens et d'instruction. I !aide de collaborateurs, d'agents de renseignements et de dénonciateurs belges est dès lors inévitable. Leur profil général, leurs motivations et leur recrutement sont de nature diverse. L'action policière de la Sipo-SD d'Anvers se caractérise par des tortures, des mauvais traitements et des abus de pouvoir. Les règles destinées à protéger les personnes arrêtées, notamment celles édictées par l'administration militaire, sont bafouées. Ce sont les collaborateurs belges qui font le sale boulot. Pour compenser son propre manque d'effectifs, cette police allemande tente de faire appel à d'autres structures. D'une part, les administrations locales et les forces de police belges se montrent assez coopératives, en tout cas au début de l'Occupation et dans le cadre de la politique de moindre mal. D'autre part, la Sipo-SD d'Anvers collabore avec les services de renseignements et de police de l'administration militaire. Dans un environnement hostile, la collaboration ne pose pas de problèmes. Les dénonciations par la population locale ne jouent aucun rôle dans la lutte contre la Résistance. Dans ce cas, la Gestapo a recours à des mesures actives comme les témoignages extorqués, les perquisitions, les rafles et les rapports des informateurs affectés à cette tâche. Les choses se déroulent d'une manière totalement différente pour la persécution des juifs. La section juive utilise les mêmes canaux d'information mais avec une autre intensité. L'essentiel de l'information provient de lettres anonymes. Les Juifs cachés dépendent d'aides individuelles et sont dès lors plus exposés à des dénonciations privées. La Sipo-SD d'Anvers opère donc à l'intérieur du contexte spécifiquement national-socialiste; en outre, elle combine éléments professionnels et amateurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : De Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (SIPO-SD) Aussendienststelle Antwerpen : het politionele repertoire van een lokale Duitse politiedienst in bezet België Type de document : texte imprimé Auteurs : Robby Van Eetvelde, Auteur Année de publication : 2008 Article en page(s) : pp. 135-179 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 351.74"1933/1945" Différentes polices nazies
352(493) Anvers
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : La Sipo-SD à Anvers : Le répertoire policier d'un service de police local allemand en Belgique occupée
Dans l'Allemagne national-socialiste et dans les territoires occupés par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, la Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst (Sipo-SD) est le service de renseignements et de police SS responsable de la `répression' de la population locale et de la persécution de la Résistance, du communisme et des ressortissants juifs. À son propos, les mythes populaires ont la vie dure, surtout pour ce qui concerne la section politique et policière, la Geheime Staatspolizei (la Gestapo). Ses agents seraient des sadiques. Il s'agirait d'hommes rationnels et froids, vêtus de longs manteaux en cuir. Comme structure totalitaire, elle agirait de façon arbitraire et avec une brutalité inouïe. Cette image a longtemps influencé la littérature allemande et internationale sur la Gestapo. Au début des années 90, les choses ont commencé à changer. Les historiens ont réinterprété les activités de la police secrète. La Gestapo travaillait en définitive de façon amateuriste et était (sous-) peuplée d'agents de police ordinaires. La société allemande s'auto-contrôlait par des dénonciations Le mythe a été confronté à la `réalité historique' d'un pays occupé d'Europe occidentale par le biais d'une étude de détail des activités de la section locale de la Sipo-SD anversoise et des profils des agents allemands et des collaborateurs belges. Comment s'est passé l'établissement institutionnel dans le tissu sociétal local ? Les agents allemands étaient-ils des SS endoctrinés ou des policiers avachis et provinciaux ? Qui étaient les collaborateurs et les informateurs belges ? Comment étaient-ils recrutés et quelle était leur importance ? Comment cette police allemande s'y prenait-elle pour maintenir le calme et l'ordre ? Quelles tactiques utilisaient les agents allemands ? Avaient-ils recours à l'arbitraire et à la brutalité ? Quel fut le rôle joué par un bureau local de la Sipo-SD dans la lutte de pouvoir entre la SS et l'administration militaire pour la suprématie en Belgique occupée ? En quoi cela influença-t-il les relations avec les polices militaires ? De quelle manière le problème du maintien de l'ordre influença-t-il les relations avec la police, la gendarmerie et la magistrature ? Sans information, une action efficace est impossible. De quelles sources d'information disposaient les bureaux locaux de la Sipo-SD ? Les données provenaient-elles de différents canaux, disposant chacun de leur valeur propre, ou y en avait-il un qui était primordial ? 1; étude s'appuie empiriquement sur les dossiers judiciaires d'après-guerre, tels qu'ils ont été constitués par la justice militaire belge dans le cadre des enquêtes relatives à la collaboration et aux crimes de guerre.
La police allemande s'est, sur le plan institutionnel, rapidement adaptée aux fluctuations de la guerre. Le profil des responsables allemands est proche de l'image mythologique des "bourreaux idéologiques" : D'un niveau d'éducation élevé, ils sont par contre politiquement marginalisés et radicalisés. Les Allemands des échelons inférieurs correspondent plutôt à des agents de police `ordinaires'; ils manquent souvent de moyens et d'instruction. I !aide de collaborateurs, d'agents de renseignements et de dénonciateurs belges est dès lors inévitable. Leur profil général, leurs motivations et leur recrutement sont de nature diverse. L'action policière de la Sipo-SD d'Anvers se caractérise par des tortures, des mauvais traitements et des abus de pouvoir. Les règles destinées à protéger les personnes arrêtées, notamment celles édictées par l'administration militaire, sont bafouées. Ce sont les collaborateurs belges qui font le sale boulot. Pour compenser son propre manque d'effectifs, cette police allemande tente de faire appel à d'autres structures. D'une part, les administrations locales et les forces de police belges se montrent assez coopératives, en tout cas au début de l'Occupation et dans le cadre de la politique de moindre mal. D'autre part, la Sipo-SD d'Anvers collabore avec les services de renseignements et de police de l'administration militaire. Dans un environnement hostile, la collaboration ne pose pas de problèmes. Les dénonciations par la population locale ne jouent aucun rôle dans la lutte contre la Résistance. Dans ce cas, la Gestapo a recours à des mesures actives comme les témoignages extorqués, les perquisitions, les rafles et les rapports des informateurs affectés à cette tâche. Les choses se déroulent d'une manière totalement différente pour la persécution des juifs. La section juive utilise les mêmes canaux d'information mais avec une autre intensité. L'essentiel de l'information provient de lettres anonymes. Les Juifs cachés dépendent d'aides individuelles et sont dès lors plus exposés à des dénonciations privées. La Sipo-SD d'Anvers opère donc à l'intérieur du contexte spécifiquement national-socialiste; en outre, elle combine éléments professionnels et amateurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43954 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible