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La couleur du sacrifice [document projeté ou vidéo] / Mourad Boucif, Monteur . - Les Films de Nour, 2007 . - 1 disque (DVD 82 min) ; 12 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 325 Colonisation
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(44) Histoire de la FranceRésumé : Un film sur l'histoire des tirailleurs africains En ligne : http://www.lacouleurdusacrifice.com Format de la ressource électronique : page web Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La couleur du sacrifice Type de document : document projeté ou vidéo Auteurs : Mourad Boucif, Monteur Editeur : Les Films de Nour Année de publication : 2007 Importance : 1 disque (DVD 82 min) Format : 12 cm Langues : Français (fre) Catégories : 325 Colonisation
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(44) Histoire de la FranceRésumé : Un film sur l'histoire des tirailleurs africains En ligne : http://www.lacouleurdusacrifice.com Format de la ressource électronique : page web Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43993 dvd/53 Audiovisuel Réserve Multimédia Disponible
La couleur du sacrifice : dossier pédagogique [texte imprimé] / Michel Condé, Auteur ; Vinciane Fonck, Auteur . - Liège : Les Grignoux, 2007 . - 1 vol. (28 p. impr. recto) ; 30 cm. - (Dossier pédagogique) .
ISBN : 978-2-930366-83-8
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
325.3 Colonisation/ décolonisation
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
791.4 Cinéma Film
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeIndex. décimale : 37 Livres Pédagogiques et sur l'enseignement Résumé : La Couleur du Sacrifice est un documentaire qui repose essentiellement sur le témoignage d'anciens combattants «indigènes» (essentiellement du Maghreb et d'Afrique noire) de l'ancien «Empire français». Leur rôle pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la Libération, a été complètement gommé de l'Histoire officielle; mais il ont également été privés de leurs pensions d'anciens combattants ou bien ont vu ces pensions gelées, «cristallisées» selon l'expression officielle, par des mesures administratives arbitraires et injustes.
C'est à la rencontre de tous ces hommes qu'est parti Mourad Boucif, en France d'abord, dans des foyers où beaucoup d'entre eux sont contraints de séjourner, seuls sans leur famille, pour ne pas perdre leurs droits à une maigre pension, mais également au Maroc où les plus âgés disparaissent dans une froide indifférence de l'ancienne puissance coloniale. Ces témoignages viennent alors s'insérer dans un parcours qui retrace toute l'histoire de ces hommes plongés dans la Seconde Guerre mondiale à travers l'Europe, mais également mêlés, parfois à leur corps défendant, aux affres de la colonisation et de la décolonisation.
Cette leçon d'histoire — dans le meilleur sens du terme — mêle documents historiques, interviews d'acteurs de l'époque (africains, nord-africains ou européens), interventions d'historiens, reconstitutions théâtrales et cinématographiques. Loin de tout manichéisme, le film permet ainsi de mieux comprendre les liens multiples, complexes, ambivalents mais aussi chaleureux, qui ont uni et unissent encore les peuples des deux côtés de la Méditerranée.
Le dossier pédagogique consacré La Couleur du Sacrifice apporte des éléments de réflexion complémentaire sur l'aspect historique mais également documentaire de ce film.Note de contenu : Sommaire :
1. Présentation
2. Qu’est-ce qu’un documentaire ?
Des frontières poreuses
En synthèse
3. Le contexte historique
Un outil à compléter
Commentaires
Prolongement : Un peu de polémique…
Prolongement : l’actualité du filmPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La couleur du sacrifice : dossier pédagogique Type de document : texte imprimé Auteurs : Michel Condé, Auteur ; Vinciane Fonck, Auteur Editeur : Liège : Les Grignoux Année de publication : 2007 Collection : Dossier pédagogique Importance : 1 vol. (28 p. impr. recto) Format : 30 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-930366-83-8 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
325.3 Colonisation/ décolonisation
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
791.4 Cinéma Film
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeIndex. décimale : 37 Livres Pédagogiques et sur l'enseignement Résumé : La Couleur du Sacrifice est un documentaire qui repose essentiellement sur le témoignage d'anciens combattants «indigènes» (essentiellement du Maghreb et d'Afrique noire) de l'ancien «Empire français». Leur rôle pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la Libération, a été complètement gommé de l'Histoire officielle; mais il ont également été privés de leurs pensions d'anciens combattants ou bien ont vu ces pensions gelées, «cristallisées» selon l'expression officielle, par des mesures administratives arbitraires et injustes.
C'est à la rencontre de tous ces hommes qu'est parti Mourad Boucif, en France d'abord, dans des foyers où beaucoup d'entre eux sont contraints de séjourner, seuls sans leur famille, pour ne pas perdre leurs droits à une maigre pension, mais également au Maroc où les plus âgés disparaissent dans une froide indifférence de l'ancienne puissance coloniale. Ces témoignages viennent alors s'insérer dans un parcours qui retrace toute l'histoire de ces hommes plongés dans la Seconde Guerre mondiale à travers l'Europe, mais également mêlés, parfois à leur corps défendant, aux affres de la colonisation et de la décolonisation.
Cette leçon d'histoire — dans le meilleur sens du terme — mêle documents historiques, interviews d'acteurs de l'époque (africains, nord-africains ou européens), interventions d'historiens, reconstitutions théâtrales et cinématographiques. Loin de tout manichéisme, le film permet ainsi de mieux comprendre les liens multiples, complexes, ambivalents mais aussi chaleureux, qui ont uni et unissent encore les peuples des deux côtés de la Méditerranée.
Le dossier pédagogique consacré La Couleur du Sacrifice apporte des éléments de réflexion complémentaire sur l'aspect historique mais également documentaire de ce film.Note de contenu : Sommaire :
1. Présentation
2. Qu’est-ce qu’un documentaire ?
Des frontières poreuses
En synthèse
3. Le contexte historique
Un outil à compléter
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Prolongement : Un peu de polémique…
Prolongement : l’actualité du filmPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 43546 37/CON Documents divers Libre-accès Adultes Disponible 43545 péda Documents divers Service Pédagogique - Disponible Documents numériques
La couleur du sacrifice - pdfURL La Couleur et le sang / Pierre-André Taguieff
La Couleur et le sang : doctrines racistes à la française [texte imprimé] / Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur . - Paris : Mille et une nuits, 1998 . - 1 vol. (p. 206) ; 20 cm. - (les petits libres, ISSN 1254-9495; 15) .
ISBN : 978-2-84205-194-5
Langues : Français (fre)
Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
929 Le Bon, Gustave (1841-1931)
929 Serpeille de Gobineau, Clément
929 Vacher de Lapouge, Georges (1854-1936)
94(44) Histoire de la FranceIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/livres/taguieff.html
Cet ouvrage de P.A. Taguieff, dont la parution en un format maniable et une édition peu onéreuse mérite d'être saluée, reprend et prolonge les travaux que celui-ci a consacré aux grandes figures de la pensée raciste. P.A. Taguieff rappelle d'abord que la notion de race, c'est à dire l'idée d'une division de l'humanité en groupes dont les membres partagent des traits et des moeurs héréditairement transmis est une idée ancienne, repérable dès l'aube de l'époque moderne, l'idée qu'existe entre ces groupes une hiérarchie pouvant elle être rencontrée dès le dix-huitième siècle. L'originalité du dix-neuvième siècle en ce domaine vient pour lui de ce qu'il voit surgir des discours qui, mobilisant les ressources de la "science normale", tentent de promouvoir des modes d'explication du monde social dont l'idée d'une hiérarchie des races serait la clé de voûte (P.A. Taguieff parle alors de racialisme) de même que des doctrines, qui sont aussi des projets politiques, visant à faire de la race une catégorie mobilisable dans le champ politique et prise en compte par l'action publique (P.A. Taguieff parle alors de pensée raciste) qui doit établir entre les races des discriminations.
Ce vaste archipel de doctrines et d'idées est fort divers, ce qu'illustre ici l'étude fouillée de trois théoriciens majeurs de la race, Gobineau, Vacher de Lapouge et Le Bon. Le "racialisme Gobinien" est ainsi "la longue narration de la disparition des sangs purs par l'effet des mélanges interraciaux" (page 17) et ne peut nourrir de projet politique car, venu trop tard dans un monde trop vieux, le Comte Gobineau ne peut que contempler "attristé (...) le paysage final de la décadence humaine" (page 18). La dimension politique n'est cependant pas absente de son oeuvre puisqu'il est le premier à établir un lien étroit entre les progrès de la démocratie et de l'égalité et le mélange des races qui caractérise le monde moderne. Le "racialisme évolutionniste" d'un Gustave Le Bon, largement mâtiné de darwinisme social, fait de l'Histoire le récit de la lute pour l'existence de groupes humains porteurs de caractéristiques propres et stables, lutte qui seule permet le progrès. Cela conduit donc Le Bon à plaider pour l'instauration de régimes politiques permettant à " la lutte pour la vie et à la sélection des meilleurs de s'exercer sans obstacles" (page 18). Enfin, le sélectionisme d'un Vacher de Lapouge fait de la race supérieure un idéal encore à construire. Postulant la transmission héréditaires des qualités (au sens d'Eigenschaft) humaines, il prône l'amélioration de l'espèce par le biais d'une sélection systématique des reproducteurs. Affirmant que les sociétés modernes, non seulement ne favorisent pas celles-ci mais concourent à assurer la reproduction des médiocres, il appelle de ses voeux un état fort, seul capable de mettre en oeuvre un tel projet.
Ces oeuvres, qui furent passionnément lues et commentées pendant près d'un siècle, font aujourd'hui, d'après Pierre André Taguieff, figure de reliques. "A la fin du vingtième siècle, la page du racisme scientifique est tournée (page 162) en dépit de survivances facilement observables. On peut cependant retrouver certaines composantes de ces doctrines, reformulées, recomposées dans l'imaginaire contemporain" dont les normes nous dit l'auteur semblent " en parfaite consonance" avec les idéaux eugéniques. De même existe un "néoracisme", vivace, quoique celui-ci ne "se réfère plus centralement à la race biologique et n'affirme plus directement l'inégalité entre les races" (page 20) préférant à l'ancien "déterminisme biologicoracial" un déterminisme "ethnoculturel", qui peut, ajouterons nous, se frayer un chemin jusqu'au coeur même de nos institutions 1 . , cependant que s'affirme un réductionnisme génétique dans tous les domaines des sciences du comportement et de la médecine" (page 20).
La description, précise, patiente, des discours étudiés ici s'avère convaincante et introduit des distinctions pertinentes, telle celle qui permet d'opposer racialismes et doctrines racistes. L'ouvrage cependant excite notre curiosité plus qu'il ne la satisfait. En effet nous convenons avec l'auteur que : " (...) ce qui demeure un problème, voire un défi pour les sciences sociales, c'est l'influence différée exercée non point par la philosophie de Gobineau, mais par l'idée raciale qu'il a élaborée comme un mythe moderne" (page 46). Encore que nous formulerions sans doute la question autrement en nous demandant pourquoi et comment des appareils de pouvoir très divers, ceux de l'Allemagne nazie, mais aussi de la Suède social-démocrate ou de l'Australie blanche, pour ne prendre que quelques exemples, ont pu élaborer des dispositifs conférant à la notion de race le statut d'une catégorie légitime et efficace de l'action publique. Force est de constater que l'auteur ne répond pas à cette question, sinon par le constat, emprunté à Keyserling que ce n'est pas la cohérence ou la clarté des doctrines racistes qui peut expliquer que des appareils de pouvoir s'en emparent. Il nous semble que cela revient à dire que l'Histoire des idées n'est sans doute pas la plus à même de retracer l'histoire de leurs succès ou de leur emploi, qui suppose une analyse de leurs fonctions au sein des configurations où elles apparaissent, ainsi que celle des groupes qui s'en emparent, soit un détour par le politique et le social.P. Rygiel
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1999_num_58_1_2537#
P.-A. Taguieff nous offre ici une fois de plus un témoignage de son érudition et de sa connaissance de l'histoire des idées relative aux problèmes du racisme et de l'antisémitisme. Pour lui, le racisme idéologico-politique au sens strict s'est étendu sur une période qui va du milieu du 19e siècle jusqu'à la défaite du nazisme. Si auparavant s'exprimait déjà le thème de la pureté du sang, c'est alors seulement qu'il prend la forme moderne liée à l'apparence physique et en particulier à la couleur, d'où le titre. Cependant, cette idéologie, que l'auteur désigne par le terme de racialisme, ne doit pas être considérée comme une réalité homogène mais plutôt comme un ensemble de théories diverses qui peuvent être rattachées à trois types idéaux, représentés chacun par un penseur dominant, dont il analyse le système. On peut ainsi définir un racialisme pessimiste représenté par Gobineau et son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853- 1855), selon lequel les races pures qui existaient à l'origine ont irrémédiablement disparu par l'effet du métissage généralisé. Établissant une hiérarchie entre les trois races traditionnelles, il attribue à l'un des rameaux de la race blanche, la « variété ariane », la supériorité absolue, mais sans faire preuve pour autant d'antisémitisme, manifestant même pour les juifs une sympathie admirative. Mais cette situation initiale n'a pu subsister car, plus une race a de qualités, plus elle a tendance à civiliser les autres et à se mélanger avec elles. Le métissage est donc à la fois la cause de la civilisation et de sa décadence, dont le symptôme ultime est la démocratie égalitaire. Ce pessimisme radical, incompatible avec quelque projet politique que ce soit, n'a pas empêché le nazisme de le revendiquer par la suite comme l'un de ses précurseurs.Note de contenu : Sommaire
Introduction.
I. Le racisme pessimiste : la vision gobinienne de l'histoire comme décadence.
II. Racialisme évolutionniste et darwinisme social "libéral" : l'élaboration doctrinale de Gustave Le Bon.
III. Déterminisme racial, antisémitisme et nationalisme : de Drumont à Soury.
IV. Théorie des races, socialisme et eugénisme : doctrines, vissions et prévisions de Georges Vacher de Lapouge.
Annexes.
I. Jules Soury - Bibliographie sélective.
II. Georges Vacher de Lapouge - Bibliographie sélective.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La Couleur et le sang : doctrines racistes à la française Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur Editeur : Paris : Mille et une nuits Année de publication : 1998 Collection : les petits libres, ISSN 1254-9495 num. 15 Importance : 1 vol. (p. 206) Format : 20 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84205-194-5 Langues : Français (fre) Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
929 Le Bon, Gustave (1841-1931)
929 Serpeille de Gobineau, Clément
929 Vacher de Lapouge, Georges (1854-1936)
94(44) Histoire de la FranceIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/livres/taguieff.html
Cet ouvrage de P.A. Taguieff, dont la parution en un format maniable et une édition peu onéreuse mérite d'être saluée, reprend et prolonge les travaux que celui-ci a consacré aux grandes figures de la pensée raciste. P.A. Taguieff rappelle d'abord que la notion de race, c'est à dire l'idée d'une division de l'humanité en groupes dont les membres partagent des traits et des moeurs héréditairement transmis est une idée ancienne, repérable dès l'aube de l'époque moderne, l'idée qu'existe entre ces groupes une hiérarchie pouvant elle être rencontrée dès le dix-huitième siècle. L'originalité du dix-neuvième siècle en ce domaine vient pour lui de ce qu'il voit surgir des discours qui, mobilisant les ressources de la "science normale", tentent de promouvoir des modes d'explication du monde social dont l'idée d'une hiérarchie des races serait la clé de voûte (P.A. Taguieff parle alors de racialisme) de même que des doctrines, qui sont aussi des projets politiques, visant à faire de la race une catégorie mobilisable dans le champ politique et prise en compte par l'action publique (P.A. Taguieff parle alors de pensée raciste) qui doit établir entre les races des discriminations.
Ce vaste archipel de doctrines et d'idées est fort divers, ce qu'illustre ici l'étude fouillée de trois théoriciens majeurs de la race, Gobineau, Vacher de Lapouge et Le Bon. Le "racialisme Gobinien" est ainsi "la longue narration de la disparition des sangs purs par l'effet des mélanges interraciaux" (page 17) et ne peut nourrir de projet politique car, venu trop tard dans un monde trop vieux, le Comte Gobineau ne peut que contempler "attristé (...) le paysage final de la décadence humaine" (page 18). La dimension politique n'est cependant pas absente de son oeuvre puisqu'il est le premier à établir un lien étroit entre les progrès de la démocratie et de l'égalité et le mélange des races qui caractérise le monde moderne. Le "racialisme évolutionniste" d'un Gustave Le Bon, largement mâtiné de darwinisme social, fait de l'Histoire le récit de la lute pour l'existence de groupes humains porteurs de caractéristiques propres et stables, lutte qui seule permet le progrès. Cela conduit donc Le Bon à plaider pour l'instauration de régimes politiques permettant à " la lutte pour la vie et à la sélection des meilleurs de s'exercer sans obstacles" (page 18). Enfin, le sélectionisme d'un Vacher de Lapouge fait de la race supérieure un idéal encore à construire. Postulant la transmission héréditaires des qualités (au sens d'Eigenschaft) humaines, il prône l'amélioration de l'espèce par le biais d'une sélection systématique des reproducteurs. Affirmant que les sociétés modernes, non seulement ne favorisent pas celles-ci mais concourent à assurer la reproduction des médiocres, il appelle de ses voeux un état fort, seul capable de mettre en oeuvre un tel projet.
Ces oeuvres, qui furent passionnément lues et commentées pendant près d'un siècle, font aujourd'hui, d'après Pierre André Taguieff, figure de reliques. "A la fin du vingtième siècle, la page du racisme scientifique est tournée (page 162) en dépit de survivances facilement observables. On peut cependant retrouver certaines composantes de ces doctrines, reformulées, recomposées dans l'imaginaire contemporain" dont les normes nous dit l'auteur semblent " en parfaite consonance" avec les idéaux eugéniques. De même existe un "néoracisme", vivace, quoique celui-ci ne "se réfère plus centralement à la race biologique et n'affirme plus directement l'inégalité entre les races" (page 20) préférant à l'ancien "déterminisme biologicoracial" un déterminisme "ethnoculturel", qui peut, ajouterons nous, se frayer un chemin jusqu'au coeur même de nos institutions 1 . , cependant que s'affirme un réductionnisme génétique dans tous les domaines des sciences du comportement et de la médecine" (page 20).
La description, précise, patiente, des discours étudiés ici s'avère convaincante et introduit des distinctions pertinentes, telle celle qui permet d'opposer racialismes et doctrines racistes. L'ouvrage cependant excite notre curiosité plus qu'il ne la satisfait. En effet nous convenons avec l'auteur que : " (...) ce qui demeure un problème, voire un défi pour les sciences sociales, c'est l'influence différée exercée non point par la philosophie de Gobineau, mais par l'idée raciale qu'il a élaborée comme un mythe moderne" (page 46). Encore que nous formulerions sans doute la question autrement en nous demandant pourquoi et comment des appareils de pouvoir très divers, ceux de l'Allemagne nazie, mais aussi de la Suède social-démocrate ou de l'Australie blanche, pour ne prendre que quelques exemples, ont pu élaborer des dispositifs conférant à la notion de race le statut d'une catégorie légitime et efficace de l'action publique. Force est de constater que l'auteur ne répond pas à cette question, sinon par le constat, emprunté à Keyserling que ce n'est pas la cohérence ou la clarté des doctrines racistes qui peut expliquer que des appareils de pouvoir s'en emparent. Il nous semble que cela revient à dire que l'Histoire des idées n'est sans doute pas la plus à même de retracer l'histoire de leurs succès ou de leur emploi, qui suppose une analyse de leurs fonctions au sein des configurations où elles apparaissent, ainsi que celle des groupes qui s'en emparent, soit un détour par le politique et le social.P. Rygiel
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1999_num_58_1_2537#
P.-A. Taguieff nous offre ici une fois de plus un témoignage de son érudition et de sa connaissance de l'histoire des idées relative aux problèmes du racisme et de l'antisémitisme. Pour lui, le racisme idéologico-politique au sens strict s'est étendu sur une période qui va du milieu du 19e siècle jusqu'à la défaite du nazisme. Si auparavant s'exprimait déjà le thème de la pureté du sang, c'est alors seulement qu'il prend la forme moderne liée à l'apparence physique et en particulier à la couleur, d'où le titre. Cependant, cette idéologie, que l'auteur désigne par le terme de racialisme, ne doit pas être considérée comme une réalité homogène mais plutôt comme un ensemble de théories diverses qui peuvent être rattachées à trois types idéaux, représentés chacun par un penseur dominant, dont il analyse le système. On peut ainsi définir un racialisme pessimiste représenté par Gobineau et son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853- 1855), selon lequel les races pures qui existaient à l'origine ont irrémédiablement disparu par l'effet du métissage généralisé. Établissant une hiérarchie entre les trois races traditionnelles, il attribue à l'un des rameaux de la race blanche, la « variété ariane », la supériorité absolue, mais sans faire preuve pour autant d'antisémitisme, manifestant même pour les juifs une sympathie admirative. Mais cette situation initiale n'a pu subsister car, plus une race a de qualités, plus elle a tendance à civiliser les autres et à se mélanger avec elles. Le métissage est donc à la fois la cause de la civilisation et de sa décadence, dont le symptôme ultime est la démocratie égalitaire. Ce pessimisme radical, incompatible avec quelque projet politique que ce soit, n'a pas empêché le nazisme de le revendiquer par la suite comme l'un de ses précurseurs.Note de contenu : Sommaire
Introduction.
I. Le racisme pessimiste : la vision gobinienne de l'histoire comme décadence.
II. Racialisme évolutionniste et darwinisme social "libéral" : l'élaboration doctrinale de Gustave Le Bon.
III. Déterminisme racial, antisémitisme et nationalisme : de Drumont à Soury.
IV. Théorie des races, socialisme et eugénisme : doctrines, vissions et prévisions de Georges Vacher de Lapouge.
Annexes.
I. Jules Soury - Bibliographie sélective.
II. Georges Vacher de Lapouge - Bibliographie sélective.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 15297/1 323.12/TAG Livre Libre-accès Adultes Disponible La Couleur et le sang / Pierre-André Taguieff
La Couleur et le sang : doctrines racistes à la française [texte imprimé] / Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur . - Complétement refondu et largement augmenté. . - Paris : Mille et une nuits, 2002 . - 1 vol. (p. 326) ; 20 cm. - (Essai, ISSN 1629-4807) .
Langues : Français (fre)
Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
929 Le Bon, Gustave (1841-1931)
929 Serpeille de Gobineau, Clément
929 Vacher de Lapouge, Georges (1854-1936)
94(44) Histoire de la FranceIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/livres/taguieff.html
Cet ouvrage de P.A. Taguieff, dont la parution en un format maniable et une édition peu onéreuse mérite d'être saluée, reprend et prolonge les travaux que celui-ci a consacré aux grandes figures de la pensée raciste. P.A. Taguieff rappelle d'abord que la notion de race, c'est à dire l'idée d'une division de l'humanité en groupes dont les membres partagent des traits et des moeurs héréditairement transmis est une idée ancienne, repérable dès l'aube de l'époque moderne, l'idée qu'existe entre ces groupes une hiérarchie pouvant elle être rencontrée dès le dix-huitième siècle. L'originalité du dix-neuvième siècle en ce domaine vient pour lui de ce qu'il voit surgir des discours qui, mobilisant les ressources de la "science normale", tentent de promouvoir des modes d'explication du monde social dont l'idée d'une hiérarchie des races serait la clé de voûte (P.A. Taguieff parle alors de racialisme) de même que des doctrines, qui sont aussi des projets politiques, visant à faire de la race une catégorie mobilisable dans le champ politique et prise en compte par l'action publique (P.A. Taguieff parle alors de pensée raciste) qui doit établir entre les races des discriminations.
Ce vaste archipel de doctrines et d'idées est fort divers, ce qu'illustre ici l'étude fouillée de trois théoriciens majeurs de la race, Gobineau, Vacher de Lapouge et Le Bon. Le "racialisme Gobinien" est ainsi "la longue narration de la disparition des sangs purs par l'effet des mélanges interraciaux" (page 17) et ne peut nourrir de projet politique car, venu trop tard dans un monde trop vieux, le Comte Gobineau ne peut que contempler "attristé (...) le paysage final de la décadence humaine" (page 18). La dimension politique n'est cependant pas absente de son oeuvre puisqu'il est le premier à établir un lien étroit entre les progrès de la démocratie et de l'égalité et le mélange des races qui caractérise le monde moderne. Le "racialisme évolutionniste" d'un Gustave Le Bon, largement mâtiné de darwinisme social, fait de l'Histoire le récit de la lute pour l'existence de groupes humains porteurs de caractéristiques propres et stables, lutte qui seule permet le progrès. Cela conduit donc Le Bon à plaider pour l'instauration de régimes politiques permettant à " la lutte pour la vie et à la sélection des meilleurs de s'exercer sans obstacles" (page 18). Enfin, le sélectionisme d'un Vacher de Lapouge fait de la race supérieure un idéal encore à construire. Postulant la transmission héréditaires des qualités (au sens d'Eigenschaft) humaines, il prône l'amélioration de l'espèce par le biais d'une sélection systématique des reproducteurs. Affirmant que les sociétés modernes, non seulement ne favorisent pas celles-ci mais concourent à assurer la reproduction des médiocres, il appelle de ses voeux un état fort, seul capable de mettre en oeuvre un tel projet.
Ces oeuvres, qui furent passionnément lues et commentées pendant près d'un siècle, font aujourd'hui, d'après Pierre André Taguieff, figure de reliques. "A la fin du vingtième siècle, la page du racisme scientifique est tournée (page 162) en dépit de survivances facilement observables. On peut cependant retrouver certaines composantes de ces doctrines, reformulées, recomposées dans l'imaginaire contemporain" dont les normes nous dit l'auteur semblent " en parfaite consonance" avec les idéaux eugéniques. De même existe un "néoracisme", vivace, quoique celui-ci ne "se réfère plus centralement à la race biologique et n'affirme plus directement l'inégalité entre les races" (page 20) préférant à l'ancien "déterminisme biologicoracial" un déterminisme "ethnoculturel", qui peut, ajouterons nous, se frayer un chemin jusqu'au coeur même de nos institutions 1 . , cependant que s'affirme un réductionnisme génétique dans tous les domaines des sciences du comportement et de la médecine" (page 20).
La description, précise, patiente, des discours étudiés ici s'avère convaincante et introduit des distinctions pertinentes, telle celle qui permet d'opposer racialismes et doctrines racistes. L'ouvrage cependant excite notre curiosité plus qu'il ne la satisfait. En effet nous convenons avec l'auteur que : " (...) ce qui demeure un problème, voire un défi pour les sciences sociales, c'est l'influence différée exercée non point par la philosophie de Gobineau, mais par l'idée raciale qu'il a élaborée comme un mythe moderne" (page 46). Encore que nous formulerions sans doute la question autrement en nous demandant pourquoi et comment des appareils de pouvoir très divers, ceux de l'Allemagne nazie, mais aussi de la Suède social-démocrate ou de l'Australie blanche, pour ne prendre que quelques exemples, ont pu élaborer des dispositifs conférant à la notion de race le statut d'une catégorie légitime et efficace de l'action publique. Force est de constater que l'auteur ne répond pas à cette question, sinon par le constat, emprunté à Keyserling que ce n'est pas la cohérence ou la clarté des doctrines racistes qui peut expliquer que des appareils de pouvoir s'en emparent. Il nous semble que cela revient à dire que l'Histoire des idées n'est sans doute pas la plus à même de retracer l'histoire de leurs succès ou de leur emploi, qui suppose une analyse de leurs fonctions au sein des configurations où elles apparaissent, ainsi que celle des groupes qui s'en emparent, soit un détour par le politique et le social.P. Rygiel
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1999_num_58_1_2537#
P.-A. Taguieff nous offre ici une fois de plus un témoignage de son érudition et de sa connaissance de l'histoire des idées relative aux problèmes du racisme et de l'antisémitisme. Pour lui, le racisme idéologico-politique au sens strict s'est étendu sur une période qui va du milieu du 19e siècle jusqu'à la défaite du nazisme. Si auparavant s'exprimait déjà le thème de la pureté du sang, c'est alors seulement qu'il prend la forme moderne liée à l'apparence physique et en particulier à la couleur, d'où le titre. Cependant, cette idéologie, que l'auteur désigne par le terme de racialisme, ne doit pas être considérée comme une réalité homogène mais plutôt comme un ensemble de théories diverses qui peuvent être rattachées à trois types idéaux, représentés chacun par un penseur dominant, dont il analyse le système. On peut ainsi définir un racialisme pessimiste représenté par Gobineau et son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853- 1855), selon lequel les races pures qui existaient à l'origine ont irrémédiablement disparu par l'effet du métissage généralisé. Établissant une hiérarchie entre les trois races traditionnelles, il attribue à l'un des rameaux de la race blanche, la « variété ariane », la supériorité absolue, mais sans faire preuve pour autant d'antisémitisme, manifestant même pour les juifs une sympathie admirative. Mais cette situation initiale n'a pu subsister car, plus une race a de qualités, plus elle a tendance à civiliser les autres et à se mélanger avec elles. Le métissage est donc à la fois la cause de la civilisation et de sa décadence, dont le symptôme ultime est la démocratie égalitaire. Ce pessimisme radical, incompatible avec quelque projet politique que ce soit, n'a pas empêché le nazisme de le revendiquer par la suite comme l'un de ses précurseurs.Note de contenu : Sommaire
Introduction.
I. Le racisme pessimiste : la vision gobinienne de l'histoire comme décadence.
II. Racialisme évolutionniste et darwinisme social "libéral" : l'élaboration doctrinale de Gustave Le Bon.
III. Déterminisme racial, antisémitisme et nationalisme : de Drumont à Soury.
IV. Théorie des races, socialisme et eugénisme : doctrines, vissions et prévisions de Georges Vacher de Lapouge.
Annexes.
I. Jules Soury - Bibliographie sélective.
II. Georges Vacher de Lapouge - Bibliographie sélective.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La Couleur et le sang : doctrines racistes à la française Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur Mention d'édition : Complétement refondu et largement augmenté. Editeur : Paris : Mille et une nuits Année de publication : 2002 Collection : Essai, ISSN 1629-4807 Importance : 1 vol. (p. 326) Format : 20 cm Langues : Français (fre) Catégories : 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
929 Le Bon, Gustave (1841-1931)
929 Serpeille de Gobineau, Clément
929 Vacher de Lapouge, Georges (1854-1936)
94(44) Histoire de la FranceIndex. décimale : 323.12 Racisme / Antiracisme Résumé : http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/livres/taguieff.html
Cet ouvrage de P.A. Taguieff, dont la parution en un format maniable et une édition peu onéreuse mérite d'être saluée, reprend et prolonge les travaux que celui-ci a consacré aux grandes figures de la pensée raciste. P.A. Taguieff rappelle d'abord que la notion de race, c'est à dire l'idée d'une division de l'humanité en groupes dont les membres partagent des traits et des moeurs héréditairement transmis est une idée ancienne, repérable dès l'aube de l'époque moderne, l'idée qu'existe entre ces groupes une hiérarchie pouvant elle être rencontrée dès le dix-huitième siècle. L'originalité du dix-neuvième siècle en ce domaine vient pour lui de ce qu'il voit surgir des discours qui, mobilisant les ressources de la "science normale", tentent de promouvoir des modes d'explication du monde social dont l'idée d'une hiérarchie des races serait la clé de voûte (P.A. Taguieff parle alors de racialisme) de même que des doctrines, qui sont aussi des projets politiques, visant à faire de la race une catégorie mobilisable dans le champ politique et prise en compte par l'action publique (P.A. Taguieff parle alors de pensée raciste) qui doit établir entre les races des discriminations.
Ce vaste archipel de doctrines et d'idées est fort divers, ce qu'illustre ici l'étude fouillée de trois théoriciens majeurs de la race, Gobineau, Vacher de Lapouge et Le Bon. Le "racialisme Gobinien" est ainsi "la longue narration de la disparition des sangs purs par l'effet des mélanges interraciaux" (page 17) et ne peut nourrir de projet politique car, venu trop tard dans un monde trop vieux, le Comte Gobineau ne peut que contempler "attristé (...) le paysage final de la décadence humaine" (page 18). La dimension politique n'est cependant pas absente de son oeuvre puisqu'il est le premier à établir un lien étroit entre les progrès de la démocratie et de l'égalité et le mélange des races qui caractérise le monde moderne. Le "racialisme évolutionniste" d'un Gustave Le Bon, largement mâtiné de darwinisme social, fait de l'Histoire le récit de la lute pour l'existence de groupes humains porteurs de caractéristiques propres et stables, lutte qui seule permet le progrès. Cela conduit donc Le Bon à plaider pour l'instauration de régimes politiques permettant à " la lutte pour la vie et à la sélection des meilleurs de s'exercer sans obstacles" (page 18). Enfin, le sélectionisme d'un Vacher de Lapouge fait de la race supérieure un idéal encore à construire. Postulant la transmission héréditaires des qualités (au sens d'Eigenschaft) humaines, il prône l'amélioration de l'espèce par le biais d'une sélection systématique des reproducteurs. Affirmant que les sociétés modernes, non seulement ne favorisent pas celles-ci mais concourent à assurer la reproduction des médiocres, il appelle de ses voeux un état fort, seul capable de mettre en oeuvre un tel projet.
Ces oeuvres, qui furent passionnément lues et commentées pendant près d'un siècle, font aujourd'hui, d'après Pierre André Taguieff, figure de reliques. "A la fin du vingtième siècle, la page du racisme scientifique est tournée (page 162) en dépit de survivances facilement observables. On peut cependant retrouver certaines composantes de ces doctrines, reformulées, recomposées dans l'imaginaire contemporain" dont les normes nous dit l'auteur semblent " en parfaite consonance" avec les idéaux eugéniques. De même existe un "néoracisme", vivace, quoique celui-ci ne "se réfère plus centralement à la race biologique et n'affirme plus directement l'inégalité entre les races" (page 20) préférant à l'ancien "déterminisme biologicoracial" un déterminisme "ethnoculturel", qui peut, ajouterons nous, se frayer un chemin jusqu'au coeur même de nos institutions 1 . , cependant que s'affirme un réductionnisme génétique dans tous les domaines des sciences du comportement et de la médecine" (page 20).
La description, précise, patiente, des discours étudiés ici s'avère convaincante et introduit des distinctions pertinentes, telle celle qui permet d'opposer racialismes et doctrines racistes. L'ouvrage cependant excite notre curiosité plus qu'il ne la satisfait. En effet nous convenons avec l'auteur que : " (...) ce qui demeure un problème, voire un défi pour les sciences sociales, c'est l'influence différée exercée non point par la philosophie de Gobineau, mais par l'idée raciale qu'il a élaborée comme un mythe moderne" (page 46). Encore que nous formulerions sans doute la question autrement en nous demandant pourquoi et comment des appareils de pouvoir très divers, ceux de l'Allemagne nazie, mais aussi de la Suède social-démocrate ou de l'Australie blanche, pour ne prendre que quelques exemples, ont pu élaborer des dispositifs conférant à la notion de race le statut d'une catégorie légitime et efficace de l'action publique. Force est de constater que l'auteur ne répond pas à cette question, sinon par le constat, emprunté à Keyserling que ce n'est pas la cohérence ou la clarté des doctrines racistes qui peut expliquer que des appareils de pouvoir s'en emparent. Il nous semble que cela revient à dire que l'Histoire des idées n'est sans doute pas la plus à même de retracer l'histoire de leurs succès ou de leur emploi, qui suppose une analyse de leurs fonctions au sein des configurations où elles apparaissent, ainsi que celle des groupes qui s'en emparent, soit un détour par le politique et le social.P. Rygiel
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1999_num_58_1_2537#
P.-A. Taguieff nous offre ici une fois de plus un témoignage de son érudition et de sa connaissance de l'histoire des idées relative aux problèmes du racisme et de l'antisémitisme. Pour lui, le racisme idéologico-politique au sens strict s'est étendu sur une période qui va du milieu du 19e siècle jusqu'à la défaite du nazisme. Si auparavant s'exprimait déjà le thème de la pureté du sang, c'est alors seulement qu'il prend la forme moderne liée à l'apparence physique et en particulier à la couleur, d'où le titre. Cependant, cette idéologie, que l'auteur désigne par le terme de racialisme, ne doit pas être considérée comme une réalité homogène mais plutôt comme un ensemble de théories diverses qui peuvent être rattachées à trois types idéaux, représentés chacun par un penseur dominant, dont il analyse le système. On peut ainsi définir un racialisme pessimiste représenté par Gobineau et son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853- 1855), selon lequel les races pures qui existaient à l'origine ont irrémédiablement disparu par l'effet du métissage généralisé. Établissant une hiérarchie entre les trois races traditionnelles, il attribue à l'un des rameaux de la race blanche, la « variété ariane », la supériorité absolue, mais sans faire preuve pour autant d'antisémitisme, manifestant même pour les juifs une sympathie admirative. Mais cette situation initiale n'a pu subsister car, plus une race a de qualités, plus elle a tendance à civiliser les autres et à se mélanger avec elles. Le métissage est donc à la fois la cause de la civilisation et de sa décadence, dont le symptôme ultime est la démocratie égalitaire. Ce pessimisme radical, incompatible avec quelque projet politique que ce soit, n'a pas empêché le nazisme de le revendiquer par la suite comme l'un de ses précurseurs.Note de contenu : Sommaire
Introduction.
I. Le racisme pessimiste : la vision gobinienne de l'histoire comme décadence.
II. Racialisme évolutionniste et darwinisme social "libéral" : l'élaboration doctrinale de Gustave Le Bon.
III. Déterminisme racial, antisémitisme et nationalisme : de Drumont à Soury.
IV. Théorie des races, socialisme et eugénisme : doctrines, vissions et prévisions de Georges Vacher de Lapouge.
Annexes.
I. Jules Soury - Bibliographie sélective.
II. Georges Vacher de Lapouge - Bibliographie sélective.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48187 323.12/TAG Livre Libre-accès Adultes Disponible Couleurs au front / JOOST DE GEEST
Couleurs au front : 1914-1918 : les peintres au front belge [texte imprimé] / JOOST DE GEEST ; PIET DE GRYSE . - Bruxelles : Dexia, 1999 . - p. 159.
ISBN : 2-87193-260-3
Langues : Français (fre)
Catégories : (493) Belgique
7.0 Art en général
7.07 Activités associées aux arts
75 Peinture
779 Collections d'images photographiques
929 Biographies et témoignages
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Droit de la Guerre et guerre en généralIndex. décimale : 940.3 Histoire de la Première Guerre mondiale Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Couleurs au front : 1914-1918 : les peintres au front belge Type de document : texte imprimé Auteurs : JOOST DE GEEST ; PIET DE GRYSE Editeur : Bruxelles : Dexia Année de publication : 1999 Importance : p. 159 ISBN/ISSN/EAN : 2-87193-260-3 Langues : Français (fre) Catégories : (493) Belgique
7.0 Art en général
7.07 Activités associées aux arts
75 Peinture
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929 Biographies et témoignages
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Droit de la Guerre et guerre en généralIndex. décimale : 940.3 Histoire de la Première Guerre mondiale Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 22049/1 940.3/DEG Livre Libre-accès Adultes Disponible Le couloir de la mort in Souviens-toi, 82 (juillet-septembre 2006)
PermalinkCount von stauffenberg a dreamer in a nightmare world / Richard J. Evans in Searchlight, 405 (Mars 2009)
PermalinkCoup d'état américain à Téhéran / MARK GASIOROWSKI in Manière de voir, 70 (août-septembre 2003)
PermalinkCoup d’Etat rampant au Paraguay / François Musseau in Le Monde Diplomatique, 672 (mars 2010)
PermalinkCoup d'état et république / Maurice Agulhon
PermalinkLe Coup de force nazi
PermalinkLe coup de main contre la prison de Huy / André Manne
PermalinkUn coup de sifflet in Signal, 3 (Signal • numéro 3 • 1944)
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PermalinkCoupable d'avoir été violée / Meriem Ben Mohamed
PermalinkLa Coupe du monde de football de 1938 en France / Joan Tumblety in Vingtième siècle, 93 (janvier)mars 2007)
PermalinkUne coupe prête pour l'émaillage in Signal, 9 (1er numéro mai 1941)
PermalinkUne coupe prête pour l'émaillage in Signal, 9 (1er numéro mai 1941)
PermalinkUn couple endimanché de paysans slovaques in Signal, 12 (2me numéro de juin 1942)
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PermalinkLa Coupole
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PermalinkLa Cour d'assises se déclare incompétente sur le fait que M. papon est trop vieux pour se constituer prisonnier in Farde Articles 1999, (1999)
PermalinkCourber la tête dans les camps japonais / Lydia Chagoll
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PermalinkCourir pour Hitler / Alain Van den Abeele
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PermalinkCours d'histoire et parcours libres in Farde Articles 2005, 1 (2005)
PermalinkLes Cours martiales / CHARLES MERMET in Historia Spécial, 40 (Hors Série 1975)
PermalinkCours sans te retourner / URI ORLEV
PermalinkLa course commence in Signal, 21 (1e numéro de novembre 1943)
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PermalinkLa CPI va enquêter sur les crimes en Ouganda / ALAIN FRANCO in Farde Articles 2004, (2004)
PermalinkDe Cracovie à Auschwitz in Dora, 2010-1 (numéro de printemps 2010)
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PermalinkLa Création pendant la période concentrationnaire in Mémoire vivante, 32 (décembre 2001)
PermalinkCréation et production de la période post concentrationnaire in Mémoire vivante, 32 (décembre 2001)
PermalinkCréation et production de la période post concentrationnaire in Mémoire vivante, 32 (décembre 2001)
PermalinkPermalinkLe credo de l'homme blanc / Alain Ruscio
PermalinkPermalinkCrépuscule in Signal, 4 (second numéro février 1941)
PermalinkLe crépuscule blanc ou l'aube du Zimbabwe in POUR, 194 (15 février 1978)
PermalinkCrépuscule des vivants / SERGE GROUSSARD
PermalinkEn Crète in Signal, 16 (2e numéro août 1943)
PermalinkEn Crète in Signal, 16 (2e numéro août 1943)
PermalinkEn Crète in Signal, 16 (2e numéro août 1943)
PermalinkCri d'amour sur champ de mort / Jacques Viesvil
PermalinkLe Crime absolu / Roger Manvell
PermalinkLe Crime et la mémoire / Alfred Grosser
PermalinkLe crime et le silence / Anna Bikont
PermalinkCrimes et châtimes au XVIIIe siècle / JEAN-ANDRE TOURNERIE in Sciences Humaines, 123 (janvier 2002)
PermalinkLes crimes du communisme entre amnésie et dénégation / Bernard De Backer in La Revue Nouvelle, 4 (avril 2006)
PermalinkLes crimes et génocides nazis à l'écran / Vincent Lowy in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 103 (avril-juin 2009)
PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de l'invasion du territoire national mai 1940. La destruction de la bibliothèque de l'université de Louvain. / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
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PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de l'invasion du territoire national mai 1940. La persécution antisémite en Belgique / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de la libération du territoire national septembre 1944. Forêt / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
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PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de la libération du territoire national septembre 1944. Région des Flandres / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de la libération du territoire national septembre 1944. Région de Huy-Namur / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis lors de la libération du territoire national septembre 1944. Région de Mons. / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis pendant la contre-offensive de von Rundstedt dans les Ardennes décembre 1944 - janvier 1945. Bande / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis pendant la contre-offensive de von Rundstedt dans les Ardennes décembre 1944 - janvier 1945. Bande / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis pendant la contre-offensive de von Rundstedt dans les Ardennes décembre 1944 - janvier 1945. Bande / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes Crimes de guerre commis pendant la contre-offensive de von Rundstedt dans les Ardennes décembre 1944 - janvier 1945. Stavelot / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkLes crimes de guerre commis sous l'occupation de la Belgique 1940-1945. La persécution antisémitique en Belgique / BELGIQUE . MINISTERE DE LA JUSTICE . COMMISSION DES CRIMES DE GUERRE
PermalinkPermalinkCrimes hitlériens / Cédric Gruat
PermalinkCrimes le long des barbelés
Permalink7 - juin 2016 - Crimes de masse, génocides et perceptions de la souffrance des victimes (Bulletin de En jeu)
PermalinkCrimes nazis en Ardennes / Jacques De Launay
PermalinkLes Crimes nazis en Yougoslavie : 1941-1945 / PERO MORACA
PermalinkCrimes of war / Gerry Gable in Searchlight, 289 (july 1999)
PermalinkCrimes racistes : les USA s'excusent in Farde Articles 2005, 2 (2005)
PermalinkPermalinkLes crimes de Wehrmacht / Wolfram Wette
PermalinkLa Criminalité dans la Waffen SS in Historia Spécial, 21 (avril-juin 1971)
PermalinkUn criminel exemplaire / Louis Danvers in Le Vif / L'Express, 1726 ([02/07/1999])
PermalinkUn criminel de guerre réhabilité ? / Radu Ioanid in Résistance liégeoise, 183 (janvier-mars 2007)
PermalinkUn criminel ordinaire nommé Klaus Barbie / FREDERIC VALMONT
PermalinkLa Crise congolaise / Jacques Vanderlinden
PermalinkLa Crise du droit d'asile à la lumière de l'histoire. Réflexions sur le cas français / Gérard Noiriel in Travailler le social, 31 (n double 31-32, 2002)
PermalinkLa crise de l'identité américaine / Denis Lacorne
PermalinkCrise politique et pouvoir local dans l'entre-deux guerre / Dirk Martin in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 1 (Novembre 1996)
PermalinkPermalinkCrises boursières, extrême droite et régimes fascistes / LAURENT NIHOUL in Aide-Mémoire, 22 (octobre-décembre 2002)
PermalinkLes crises du capitalisme
PermalinkCrises et conscience de crise in Vingtième siècle, 84 (octobre-décembre 2004)
PermalinkLes Crises internationales / Jean-louis Dufour
PermalinkCrises internes, démissions et dislocations in Courrier Hebdomadaire, 1226 (1989)
PermalinkLe CRISP, 50 ans d'histoire / Xavier Mabille
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