L'effacement de l'avenir [texte imprimé] / Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur . - Paris : Galilée, 2000 . - 1 vol. (483 p.) ; 24 cm. - ( Débats, ISSN 0152-3678) . ISBN : 978-2-7186-0498-5 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
1 Philosophie Psychologie 316 Sociologie 321.7 Démocratie / Démocratisation 321:172 Idéologie - Utopies 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie 33(091) Histoire économique et sociale 338 Politique économique
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Index. décimale : |
321.7 Démocratie / Dictature |
Résumé : |
Résumé de l'éditeur:
« La grande promesse des Lumières, c’était celle du passage à l’autonomie de tous les humains, en tant qu’êtres raisonnables poursuivant des fins communes. En se chargeant de significations imaginaires, le futur, forme vide du temps abstrait, se donnait comme avenir, à la fois explorable comme un champ de possibles et désirable comme un ensemble de promesses. Le programme progressiste était censé se réaliser dans le temps de l’histoire, finalisé par la liberté, la rationalité et le bonheur universellement partagés.
En guise d’autonomie, c’est l’anomie qui s’est partout installée. Avec la crise des Lumières, l’utopie du progrès s’est métamorphosée en utopisme techno-informationnel, tandis que la marche triomphale de l’histoire vers sa fin – son accomplissement – faisait place à un mouvement perpétuel, à un changement autotélique idéalisé comme tel. Avec le culte du mouvement pour le mouvement, surgit un nouveau mode de fatalisation du temps, disons le mouvementisme. L’effacement de l’avenir s’opère en même temps que les individus s’installent malgré eux dans un “présent perpétuel sans passé ni avenir” (Orwell), inscrit dans un destin planétaire pensé en termes de “contraintes inévitables” ou d’“évolutions irréversibles”. Dans le “présentisme” qui est l’ethos du moment contemporain, on reconnaît bien sûr quelque chose du nihilisme : au “sans pourquoi” de l’agitation frénétique dans un monde chaotique, mais fatalisé en tant que tel, s’ajoute la certitude angoissante de ne pouvoir surmonter l’incertitude, de ne pouvoir imaginer le “ce vers quoi’, non pas ce que l’avenir sera (le prévisible), mais ce qu’il doit être (le souhaitable).
C’est toute la question de la responsabilité post-humaniste et de la temporalité post-progressiste – voire post-historique et post-démocratique –, qui est posée, et qui doit inquiéter la pensée : Sommes-nous condamnés à un démocratisme planétaire sans communautés démocratiques vivantes ? Sommes-nous voués à un futur sans avenir ? À une responsabilité sans espoir ? L’inespoir est-il le destin ? » |
Note de contenu : |
Table des matières:
.Introduction
.Première partie: Le futur sans avenir
.Chapitre 1: Faillite du progrès, éclipse de l'avenir: l'impuissance du politique
-Crise de l'avenir
-L'évidence de la fin et le retour de la mélancolie
-De la curiosité insatiable à la volonté de progrès infini: l'endroit et l'envers
-Imaginer ou construire l'avenir: défaite du destin ou remythisation?
-L'utopie communicationnelle et l'abolition de la finitude
-Adaptation, uniformisation, médiocrisation: l'envers de l'invidualisme démocratique
-L'impuissance du politique et le retour du destin
-Décadentisme/Postmodernisme/nihilisme
.Chapitre 2: L'annulation inaccomplie de l'avenir. Présentisme, mouvementisme, juvénilisme
-Temps moderne et postmoderne: individualisme et présentisme
-Futurisme et progressisme
-Figures et interprétations du mobilisme
-Juvénilisme et mouvementisme: échos du modernisme, ombres du progressisme
-Individualisme tardif et désaffiliation
-Le "tout est possible" et l'avenir
.Deuxième partie: Nations et nationalismes dans un monde chaotique. La fin de l'optimisme historique
.Chapitre 3: Mondialisation marchande et fragmentation ethno-nationaliste du monde
-L'âge du nationalisme
-L'idéalisation du postnational, démonisation du national: la nouvelle vision irénique de ceux d'en haut
-Insignifiance, intolérance, cryptogouvernance
-De l'ambiguïté du nationalisme à l'effacement de l'optimisme historique
-Le "nouveau tribalisme": hypothèse féconde ou illusion séduisante?
-L'explication par les besoins: entre fonctionnalisme et primordialisme
.Chapitre 4: Nationalismes en devenir
-Le présent des nationalismes: des dynamiques diverses
-Devenir et avenir du nationalisme
-Persistance(s) du nationalisme
-L'avenir obscurci: non-sens, instabilité, conflictualité
-Transitions chaotiques: la revanche de Schopenhauer
.Troisième partie: De l'avenir du progès au déclin de l'avenir
.Histoire, progrès, décadence
.Chapitre 5: la "religion du progrès": origines et avatars d'une représentation
-Une religion substitutive et corruptible
-Sens de l'histoire et justification
-Doutes sur le progrès
-Dogmes et passions générales de l'âge démocratique
-La croyance au progrès comme à priori culturel moderne, ses déserteurs et ses ennemis
-L'imagination postprogressiste
.Chapitre 6: Des critiques du progrès aux pensées de la décadence. Diversification des philosophies de l'histoire
-Esquisse d'une typologie des visions de l'histoire
-Au nom du progrès bien pensé. Critiques réformatrices du progressisme
-Une critique antiprogressiste de l'optimisme progressiste: Georges Vacher de Lapouge contre "l'utopie du progrès" au nom de la science
-Héroïsme et grandeur contre espoir et bonheur: la voie spenglérienne
.Chapitre 7: Le progrès perdu ou la conviction du pire
-La possibilité du pire et l'expérience du néant: répétitions
-L'idée-force de progrès comme socle moderne de la confiance dans l'avenir: interprétations
-Contre le progrès, "ce fanal obscur": le combat de Baudelaire
-L'"homme" du "Progrès" et de l'"Histoire"
-Fin de siècle, fin de mythes, mythe de la fin
-Dans un monde sans espérance: postures et styles
-Postprogressusme, antiprogressisme, néoprogressisme
.Chapitre 8: Le désir d'avenir
.Quatrième partie: Démocratie ou expertocratie
.Chapitre 9: Le savant, le politique ou le citoyen: la démocratie saisie par l'expertocratie
-Démocratie et discussion publique
-La position de l'expert: une zone d'ambiguïté
-Intellectuel "universel" et intellectuel "spécifique"
-Le sage, le savant et le prophète
-Autorité scientifique et militantisme moral: l'exemple de l'antiracisme
-Débat démocratique et conflit des principes: entre le méritocratique et l'expertocratique
-Hérissons et renards
.Chapitre 10: L'utopie démocratique et les élites du savoir: interpréter, transformer ou ménager
-Les limites de la compétence et la position de problèmes insolubles
-Une corruption idéologique du débat public: la chasse aux sorcières
-Utopie démocratique et intervention de l'avenir
.Épilogue: Un avenir par-delà le progrès?
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
L'effacement de l'avenir |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre-André Taguieff (1946-....), Auteur |
Editeur : |
Paris : Galilée |
Année de publication : |
2000 |
Collection : |
Débats, ISSN 0152-3678 |
Importance : |
1 vol. (483 p.) |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7186-0498-5 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
1 Philosophie Psychologie 316 Sociologie 321.7 Démocratie / Démocratisation 321:172 Idéologie - Utopies 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie 33(091) Histoire économique et sociale 338 Politique économique
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Index. décimale : |
321.7 Démocratie / Dictature |
Résumé : |
Résumé de l'éditeur:
« La grande promesse des Lumières, c’était celle du passage à l’autonomie de tous les humains, en tant qu’êtres raisonnables poursuivant des fins communes. En se chargeant de significations imaginaires, le futur, forme vide du temps abstrait, se donnait comme avenir, à la fois explorable comme un champ de possibles et désirable comme un ensemble de promesses. Le programme progressiste était censé se réaliser dans le temps de l’histoire, finalisé par la liberté, la rationalité et le bonheur universellement partagés.
En guise d’autonomie, c’est l’anomie qui s’est partout installée. Avec la crise des Lumières, l’utopie du progrès s’est métamorphosée en utopisme techno-informationnel, tandis que la marche triomphale de l’histoire vers sa fin – son accomplissement – faisait place à un mouvement perpétuel, à un changement autotélique idéalisé comme tel. Avec le culte du mouvement pour le mouvement, surgit un nouveau mode de fatalisation du temps, disons le mouvementisme. L’effacement de l’avenir s’opère en même temps que les individus s’installent malgré eux dans un “présent perpétuel sans passé ni avenir” (Orwell), inscrit dans un destin planétaire pensé en termes de “contraintes inévitables” ou d’“évolutions irréversibles”. Dans le “présentisme” qui est l’ethos du moment contemporain, on reconnaît bien sûr quelque chose du nihilisme : au “sans pourquoi” de l’agitation frénétique dans un monde chaotique, mais fatalisé en tant que tel, s’ajoute la certitude angoissante de ne pouvoir surmonter l’incertitude, de ne pouvoir imaginer le “ce vers quoi’, non pas ce que l’avenir sera (le prévisible), mais ce qu’il doit être (le souhaitable).
C’est toute la question de la responsabilité post-humaniste et de la temporalité post-progressiste – voire post-historique et post-démocratique –, qui est posée, et qui doit inquiéter la pensée : Sommes-nous condamnés à un démocratisme planétaire sans communautés démocratiques vivantes ? Sommes-nous voués à un futur sans avenir ? À une responsabilité sans espoir ? L’inespoir est-il le destin ? » |
Note de contenu : |
Table des matières:
.Introduction
.Première partie: Le futur sans avenir
.Chapitre 1: Faillite du progrès, éclipse de l'avenir: l'impuissance du politique
-Crise de l'avenir
-L'évidence de la fin et le retour de la mélancolie
-De la curiosité insatiable à la volonté de progrès infini: l'endroit et l'envers
-Imaginer ou construire l'avenir: défaite du destin ou remythisation?
-L'utopie communicationnelle et l'abolition de la finitude
-Adaptation, uniformisation, médiocrisation: l'envers de l'invidualisme démocratique
-L'impuissance du politique et le retour du destin
-Décadentisme/Postmodernisme/nihilisme
.Chapitre 2: L'annulation inaccomplie de l'avenir. Présentisme, mouvementisme, juvénilisme
-Temps moderne et postmoderne: individualisme et présentisme
-Futurisme et progressisme
-Figures et interprétations du mobilisme
-Juvénilisme et mouvementisme: échos du modernisme, ombres du progressisme
-Individualisme tardif et désaffiliation
-Le "tout est possible" et l'avenir
.Deuxième partie: Nations et nationalismes dans un monde chaotique. La fin de l'optimisme historique
.Chapitre 3: Mondialisation marchande et fragmentation ethno-nationaliste du monde
-L'âge du nationalisme
-L'idéalisation du postnational, démonisation du national: la nouvelle vision irénique de ceux d'en haut
-Insignifiance, intolérance, cryptogouvernance
-De l'ambiguïté du nationalisme à l'effacement de l'optimisme historique
-Le "nouveau tribalisme": hypothèse féconde ou illusion séduisante?
-L'explication par les besoins: entre fonctionnalisme et primordialisme
.Chapitre 4: Nationalismes en devenir
-Le présent des nationalismes: des dynamiques diverses
-Devenir et avenir du nationalisme
-Persistance(s) du nationalisme
-L'avenir obscurci: non-sens, instabilité, conflictualité
-Transitions chaotiques: la revanche de Schopenhauer
.Troisième partie: De l'avenir du progès au déclin de l'avenir
.Histoire, progrès, décadence
.Chapitre 5: la "religion du progrès": origines et avatars d'une représentation
-Une religion substitutive et corruptible
-Sens de l'histoire et justification
-Doutes sur le progrès
-Dogmes et passions générales de l'âge démocratique
-La croyance au progrès comme à priori culturel moderne, ses déserteurs et ses ennemis
-L'imagination postprogressiste
.Chapitre 6: Des critiques du progrès aux pensées de la décadence. Diversification des philosophies de l'histoire
-Esquisse d'une typologie des visions de l'histoire
-Au nom du progrès bien pensé. Critiques réformatrices du progressisme
-Une critique antiprogressiste de l'optimisme progressiste: Georges Vacher de Lapouge contre "l'utopie du progrès" au nom de la science
-Héroïsme et grandeur contre espoir et bonheur: la voie spenglérienne
.Chapitre 7: Le progrès perdu ou la conviction du pire
-La possibilité du pire et l'expérience du néant: répétitions
-L'idée-force de progrès comme socle moderne de la confiance dans l'avenir: interprétations
-Contre le progrès, "ce fanal obscur": le combat de Baudelaire
-L'"homme" du "Progrès" et de l'"Histoire"
-Fin de siècle, fin de mythes, mythe de la fin
-Dans un monde sans espérance: postures et styles
-Postprogressusme, antiprogressisme, néoprogressisme
.Chapitre 8: Le désir d'avenir
.Quatrième partie: Démocratie ou expertocratie
.Chapitre 9: Le savant, le politique ou le citoyen: la démocratie saisie par l'expertocratie
-Démocratie et discussion publique
-La position de l'expert: une zone d'ambiguïté
-Intellectuel "universel" et intellectuel "spécifique"
-Le sage, le savant et le prophète
-Autorité scientifique et militantisme moral: l'exemple de l'antiracisme
-Débat démocratique et conflit des principes: entre le méritocratique et l'expertocratique
-Hérissons et renards
.Chapitre 10: L'utopie démocratique et les élites du savoir: interpréter, transformer ou ménager
-Les limites de la compétence et la position de problèmes insolubles
-Une corruption idéologique du débat public: la chasse aux sorcières
-Utopie démocratique et intervention de l'avenir
.Épilogue: Un avenir par-delà le progrès?
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