Art et totalitarisme : l'art dans l'Allemagne nazie [texte imprimé] / Territoires de la Mémoire asbl (Liège)  , Directeur de publication . - Liège : Les Territoires de la Mémoire, 2014 . - 1 vol. (18 p.) : ill. ; 30 cm. - ( Clés) . Langues : Français ( fre)
Catégories : |
321.6"1933/1945" Nazisme 7.05 Utilisation de l'art
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Index. décimale : |
329FNS Totalitarismes : fascisme, nazisme et stalinisme |
Résumé : |
Extrait de l'introduction :
S’interroger sur les relations qu’entretenaient certains régimes totalitaires du XX e siècle avec le monde artistique revient en somme à se pencher sur un cas relativement précis de la longue histoire des rapports particuliers qui ont toujours existé entre l’art et le pouvoir. Pratiques artistiques et pouvoir politique ont toujours été étroitement liés. En effet, l’art, en tant que tentative personnelle de représentation ou de traduction du réel, court toujours le risque d’entrer en concurrence – voire en contradiction – avec la vision du monde véhiculée par le pouvoir en place. D’où la nécessité pour un pouvoir idéologique fort de contrôler ce moyen d’expression, notamment par une série de garde-fous destinés à baliser étroitement les schémas de pensée autorisés. Que l’on songe seulement à la censure romaine, l’Inquisition médiévale, l’Académie française de Richelieu ou celle des Beaux-Arts de Louis XIV, et l’on s’apercevra que l’Histoire fourmille d’exemples de récupération, de contrôle ou d’épuration de l’expression artistique par le politique.
La problématique n’est pas neuve. Dès lors, pourquoi s’intéresser plus particulièrement à une séquence de l’Histoire ? Sans doute parce que des régimes politiques tels que les régimes nazi, fasciste et communiste, pour ne citer qu’eux, constituent des exemples de systèmes qui poussèrent à son paroxysme la logique de mise sous tutelle des arts au profit d’une idéologie toute puissante. Ainsi, comme l’explique Lionel Richard à propos du nazisme .
Cette utilisation de la culture comme instrument et expression du pouvoir politique s’exprima, sous le Troisième Reich, selon un double mouvement : d’une part, la constitution d’une « culture » nationale, officielle, pure, et d’autre part, le rejet de toute une série de courants artistiques jugés « décadents », « dangereux », « anti-allemands ». L’art, selon les critères et les terminologies nazis, se voyait désormais défini en deux catégories bien distinctes et irréductibles : l’art « nazi » et l’art « dégénéré ».
Le présent dossier se propose d’aborder successivement l’une et l’autre de ces approches nazies de l’expression artistique, égales tant par leur absurdité que par leur violence sous-jacente. Il est une tentative de décrire le contrôle, la tutelle implacable exercés sur les créateurs artistiques, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens, compositeurs, cinéastes ou écrivains. Parce qu’ils se revendiquaient porteurs d’une nouvelle vision du monde, parce qu’ils appelaient de leurs vœux une « régénération » de l’Homme, les régimes totalitaires du XX e siècle – en tête desquels nous placerons l’Allemagne nazie – comprirent immédiatement la nécessité d’« éduquer » – ou de « rééduquer » – les masses afin, d’une part, de s’en assurer le contrôle et surtout, d’autre part, d’atteindre l’objectif idéologique de création d’un « homme nouveau ».
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Note de contenu : |
Table :
Art et totalitarisme : L’art dans l’Allemagne nazie
Introduction
Le mythe de l’«Homme nouveau»
L’art nazi : la beauté sans sensualité
• L’esthétique nazie : une esthétique de la respectabilité
L’art dit «dégénéré» : la nervosité médicalisée
• L’exposition de l’art dit « dégénéré » (Entartete Kunst)
• Exposition sur la musique dégénérée (Entartete Musik)
• La destruction des œuvres dites « dégénérées »
• La vente de Lucerne
«Conclusion vers aujourd’hui»
Bibliographie
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Art et totalitarisme : l'art dans l'Allemagne nazie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Territoires de la Mémoire asbl (Liège) , Directeur de publication |
Editeur : |
Liège : Les Territoires de la Mémoire |
Année de publication : |
2014 |
Collection : |
Clés |
Importance : |
1 vol. (18 p.) |
Présentation : |
ill. |
Format : |
30 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
321.6"1933/1945" Nazisme 7.05 Utilisation de l'art
|
Index. décimale : |
329FNS Totalitarismes : fascisme, nazisme et stalinisme |
Résumé : |
Extrait de l'introduction :
S’interroger sur les relations qu’entretenaient certains régimes totalitaires du XX e siècle avec le monde artistique revient en somme à se pencher sur un cas relativement précis de la longue histoire des rapports particuliers qui ont toujours existé entre l’art et le pouvoir. Pratiques artistiques et pouvoir politique ont toujours été étroitement liés. En effet, l’art, en tant que tentative personnelle de représentation ou de traduction du réel, court toujours le risque d’entrer en concurrence – voire en contradiction – avec la vision du monde véhiculée par le pouvoir en place. D’où la nécessité pour un pouvoir idéologique fort de contrôler ce moyen d’expression, notamment par une série de garde-fous destinés à baliser étroitement les schémas de pensée autorisés. Que l’on songe seulement à la censure romaine, l’Inquisition médiévale, l’Académie française de Richelieu ou celle des Beaux-Arts de Louis XIV, et l’on s’apercevra que l’Histoire fourmille d’exemples de récupération, de contrôle ou d’épuration de l’expression artistique par le politique.
La problématique n’est pas neuve. Dès lors, pourquoi s’intéresser plus particulièrement à une séquence de l’Histoire ? Sans doute parce que des régimes politiques tels que les régimes nazi, fasciste et communiste, pour ne citer qu’eux, constituent des exemples de systèmes qui poussèrent à son paroxysme la logique de mise sous tutelle des arts au profit d’une idéologie toute puissante. Ainsi, comme l’explique Lionel Richard à propos du nazisme .
Cette utilisation de la culture comme instrument et expression du pouvoir politique s’exprima, sous le Troisième Reich, selon un double mouvement : d’une part, la constitution d’une « culture » nationale, officielle, pure, et d’autre part, le rejet de toute une série de courants artistiques jugés « décadents », « dangereux », « anti-allemands ». L’art, selon les critères et les terminologies nazis, se voyait désormais défini en deux catégories bien distinctes et irréductibles : l’art « nazi » et l’art « dégénéré ».
Le présent dossier se propose d’aborder successivement l’une et l’autre de ces approches nazies de l’expression artistique, égales tant par leur absurdité que par leur violence sous-jacente. Il est une tentative de décrire le contrôle, la tutelle implacable exercés sur les créateurs artistiques, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens, compositeurs, cinéastes ou écrivains. Parce qu’ils se revendiquaient porteurs d’une nouvelle vision du monde, parce qu’ils appelaient de leurs vœux une « régénération » de l’Homme, les régimes totalitaires du XX e siècle – en tête desquels nous placerons l’Allemagne nazie – comprirent immédiatement la nécessité d’« éduquer » – ou de « rééduquer » – les masses afin, d’une part, de s’en assurer le contrôle et surtout, d’autre part, d’atteindre l’objectif idéologique de création d’un « homme nouveau ».
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Note de contenu : |
Table :
Art et totalitarisme : L’art dans l’Allemagne nazie
Introduction
Le mythe de l’«Homme nouveau»
L’art nazi : la beauté sans sensualité
• L’esthétique nazie : une esthétique de la respectabilité
L’art dit «dégénéré» : la nervosité médicalisée
• L’exposition de l’art dit « dégénéré » (Entartete Kunst)
• Exposition sur la musique dégénérée (Entartete Musik)
• La destruction des œuvres dites « dégénérées »
• La vente de Lucerne
«Conclusion vers aujourd’hui»
Bibliographie
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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