[n° ou bulletin] est un bulletin de
6 - 2023-06 - 1943 en Belgique occupée : année de bascule ? [texte imprimé] . - 2023 . - 69 p. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(493)"1939/45" Résistance Belgique
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Résumé : |
Présentation du dossier :
En 1943, la Belgique était sous la botte de l’Allemagne nazie qui voulait étendre son empire sur le territoire européen. La population belge était soumise à de nombreuses contraintes. Cependant, elle a également manifesté son opposition à l’occupant par la Résistance. Les articles de ce dossier lèvent le voile sur des thèmes qui ont jusqu’à présent moins retenu l’attention de l’historiographie belge : police secrète de l’armée allemande, opinion publique, questions économiques et sociales. L’étude historique de la Deuxième Guerre mondiale offre encore des terrains à investiguer sous des angles renouvelés. |
Note de contenu : |
Sommaire
Editorial : Le Bolsonarisme après Bolsonaro par François Fecteau -
Le Mois
Grandeur et misère du podcast en Belgique francophone par Louis Wiart
Un regard artistique sur l’actualité politique brésilienne par François Fecteau -
Billet d’humeur
Incertitude, mon amour par Derek Moss -
Dossier
- 1943 en Belgique occupée : année de bascule ? par Geneviève Warland
2023. Depuis plus d’un an, les forces armées russes sont entrées en Ukraine. Missiles, grenades, roquettes et drones dévastent le pays et font de nombreux morts parmi les civils. Une partie de l’Ukraine est occupée depuis 2014 : la péninsule de Crimée et certains territoires des oblasts de Donetsk et de Louhansk. Tout est mis en place pour les russifier, notamment en misant sur une partie de la population qui est russophone. Le géant russe cherche à étendre sa domination sur l’ensemble du pays au nom d’un impérialisme qui, au regard d’autres empires, a provoqué maintes dévastations, comme le montre l’histoire de l’Europe depuis des millénaires. Au XXe siècle, les agresseurs étaient les empires centraux : l’Autriche-Hongrie et, plus particulièrement, l’Empire allemand. La soif de grandeur qui anime les despotes investis d’une mission mortifère a provoqué à deux reprises l’attaque de la Belgique, pays neutre, en 1914 et en 1940. En une génération, les troupes des deuxième et troisième Reich allemands ont franchi la frontière qui sépare les deux pays ; la ligne des forts autour de Liège et le long de la Meuse n’a pas résisté contre l’envahisseur supérieur en armes et en hommes, et un régime d’occupation a été établi en Belgique pour quatre ans et demi au cours de la Première Guerre mondiale d’aout 1914 à novembre 1918 et plus de cinq ans pendant la Deuxième Guerre mondiale, de mai 1940 à septembre 1944 sur une large partie du territoire belge et jusqu’à mai 1945 pour les Ardennes étant donné la controffensive de la Wehrmacht.
- Quand les Belges voient le bout du tunnel par Hugues Wenkin
« Il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à quelqu’un qui n’a pas vécu en Belgique sous l’occupation allemande, de se représenter exactement l’atmosphère qu’on y respirait. Mais il est non moins difficile d’essayer de décrire cette atmosphère de prison pesante, délétère et lourde de menaces, dans laquelle il nous fallut vivre », écrivait avec raison le chanoine Leclef en 1945. Lorsque l’on analyse ces années terribles, l’année 1943 apparait comme particulièrement intéressante au point de vue de l’évolution du ressenti populaire pendant l’Occupation. En effet, cette année correspond au tournant de la guerre sur tous les théâtres d’opérations.
- La Résistance civile en Belgique : 1943, un tournant ? par Fabrice Maerten
La Résistance en Belgique au cours de la Deuxième Guerre mondiale est un objet d’étude en histoire sociale qui connait un vif engouement. Un numéro thématique du Journal of Belgian History lui a été consacré en 2022. De nouveaux outils de recherche sont disponibles comme le guide « Papy était-il un héros ? » (épuisé en français) et la base de données réalisée par les Archives de l’État/CegeSoma. La Revue Nouvelle a rencontré le chercheur Fabrice Maerten, spécialiste de la Résistance en Belgique et directeur de (...)
- L’« emprunt Socrate » en Belgique occupée par Luc Michel
L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est également une histoire financière. C’est ce que montre le réseau Socrate mis en place en 1943 sous l’autorité du gouvernement belge de Londres. Le système ingénieux établi par le jeune banquier Raymond Scheyven vise à émettre des emprunts permettant de financer les réfractaires au travail obligatoire en Allemagne et la Résistance et, de cette façon, contribuer à affaiblir l’Allemagne nationale-socialiste.
- La Geheime Feldpolizei par Louis Fortemps - Vincent Gabriel
En Belgique occupée, la tristement célèbre Sipo-SD, mieux connue sous le nom de Gestapo, n’est pas la seule à causer des ravages dans les rangs de la Résistance. En effet, la Geheime Feldpolizei (GFP), la police secrète de l’armée allemande, est présente sur le sol belge dès mai 1940 et se charge de protéger la Wehrmacht de toute attaque provenant de la population civile. Tout comme son homologue civile, la GFP fera face à la multiplication des mouvements de Résistance, qui engendre une radicalisation progressive de son activité répressive. À cet égard, l’hiver 1942-1943 constitue un véritable tournant.
- La Belgique en 1943 sous l’angle économique et social par Dirk Luyten
1943 ne représente pas un tournant majeur en Belgique occupée au niveau économique et social : les industries produisent, généralement au profit des Allemands, les Belges souffrent des pénuries alimentaires et de l’introduction du Service du Travail Obligatoire. Néanmoins, durant cette même année, des groupes d’études continuent à réfléchir à des réformes sociales et économiques pour la Belgique de l’après-guerre qui mèneront, entre autres, au Pacte social dans lequel la sécurité sociale pour l’après-guerre est négociée.
- Coup de tonnerre sur l’avenue Louise par Marc Audrit
Ce raid audacieux réalisé le 20 janvier 1943 est mondialement connu ; il reste aujourd’hui encore entaché par une profusion de récits fantaisistes. Quatre-vingts ans après les faits, le moment est venu d’en apporter un compte-rendu rigoureux.
Un livre
Programme de désordre absolu – Décoloniser le musée par July Robert -
Article
La Justice, une grande dame décriée par Philippe Damman -
Italique
Marin par Kim Mertens
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En ligne : |
https://revuenouvelle.be/2023-06 |
Format de la ressource électronique : |
Articles en ligne |
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Titre : |
6 - 2023-06 - 1943 en Belgique occupée : année de bascule ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2023 |
Importance : |
69 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle 94(493)"1939/45" Résistance Belgique
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Résumé : |
Présentation du dossier :
En 1943, la Belgique était sous la botte de l’Allemagne nazie qui voulait étendre son empire sur le territoire européen. La population belge était soumise à de nombreuses contraintes. Cependant, elle a également manifesté son opposition à l’occupant par la Résistance. Les articles de ce dossier lèvent le voile sur des thèmes qui ont jusqu’à présent moins retenu l’attention de l’historiographie belge : police secrète de l’armée allemande, opinion publique, questions économiques et sociales. L’étude historique de la Deuxième Guerre mondiale offre encore des terrains à investiguer sous des angles renouvelés. |
Note de contenu : |
Sommaire
Editorial : Le Bolsonarisme après Bolsonaro par François Fecteau -
Le Mois
Grandeur et misère du podcast en Belgique francophone par Louis Wiart
Un regard artistique sur l’actualité politique brésilienne par François Fecteau -
Billet d’humeur
Incertitude, mon amour par Derek Moss -
Dossier
- 1943 en Belgique occupée : année de bascule ? par Geneviève Warland
2023. Depuis plus d’un an, les forces armées russes sont entrées en Ukraine. Missiles, grenades, roquettes et drones dévastent le pays et font de nombreux morts parmi les civils. Une partie de l’Ukraine est occupée depuis 2014 : la péninsule de Crimée et certains territoires des oblasts de Donetsk et de Louhansk. Tout est mis en place pour les russifier, notamment en misant sur une partie de la population qui est russophone. Le géant russe cherche à étendre sa domination sur l’ensemble du pays au nom d’un impérialisme qui, au regard d’autres empires, a provoqué maintes dévastations, comme le montre l’histoire de l’Europe depuis des millénaires. Au XXe siècle, les agresseurs étaient les empires centraux : l’Autriche-Hongrie et, plus particulièrement, l’Empire allemand. La soif de grandeur qui anime les despotes investis d’une mission mortifère a provoqué à deux reprises l’attaque de la Belgique, pays neutre, en 1914 et en 1940. En une génération, les troupes des deuxième et troisième Reich allemands ont franchi la frontière qui sépare les deux pays ; la ligne des forts autour de Liège et le long de la Meuse n’a pas résisté contre l’envahisseur supérieur en armes et en hommes, et un régime d’occupation a été établi en Belgique pour quatre ans et demi au cours de la Première Guerre mondiale d’aout 1914 à novembre 1918 et plus de cinq ans pendant la Deuxième Guerre mondiale, de mai 1940 à septembre 1944 sur une large partie du territoire belge et jusqu’à mai 1945 pour les Ardennes étant donné la controffensive de la Wehrmacht.
- Quand les Belges voient le bout du tunnel par Hugues Wenkin
« Il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à quelqu’un qui n’a pas vécu en Belgique sous l’occupation allemande, de se représenter exactement l’atmosphère qu’on y respirait. Mais il est non moins difficile d’essayer de décrire cette atmosphère de prison pesante, délétère et lourde de menaces, dans laquelle il nous fallut vivre », écrivait avec raison le chanoine Leclef en 1945. Lorsque l’on analyse ces années terribles, l’année 1943 apparait comme particulièrement intéressante au point de vue de l’évolution du ressenti populaire pendant l’Occupation. En effet, cette année correspond au tournant de la guerre sur tous les théâtres d’opérations.
- La Résistance civile en Belgique : 1943, un tournant ? par Fabrice Maerten
La Résistance en Belgique au cours de la Deuxième Guerre mondiale est un objet d’étude en histoire sociale qui connait un vif engouement. Un numéro thématique du Journal of Belgian History lui a été consacré en 2022. De nouveaux outils de recherche sont disponibles comme le guide « Papy était-il un héros ? » (épuisé en français) et la base de données réalisée par les Archives de l’État/CegeSoma. La Revue Nouvelle a rencontré le chercheur Fabrice Maerten, spécialiste de la Résistance en Belgique et directeur de (...)
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L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est également une histoire financière. C’est ce que montre le réseau Socrate mis en place en 1943 sous l’autorité du gouvernement belge de Londres. Le système ingénieux établi par le jeune banquier Raymond Scheyven vise à émettre des emprunts permettant de financer les réfractaires au travail obligatoire en Allemagne et la Résistance et, de cette façon, contribuer à affaiblir l’Allemagne nationale-socialiste.
- La Geheime Feldpolizei par Louis Fortemps - Vincent Gabriel
En Belgique occupée, la tristement célèbre Sipo-SD, mieux connue sous le nom de Gestapo, n’est pas la seule à causer des ravages dans les rangs de la Résistance. En effet, la Geheime Feldpolizei (GFP), la police secrète de l’armée allemande, est présente sur le sol belge dès mai 1940 et se charge de protéger la Wehrmacht de toute attaque provenant de la population civile. Tout comme son homologue civile, la GFP fera face à la multiplication des mouvements de Résistance, qui engendre une radicalisation progressive de son activité répressive. À cet égard, l’hiver 1942-1943 constitue un véritable tournant.
- La Belgique en 1943 sous l’angle économique et social par Dirk Luyten
1943 ne représente pas un tournant majeur en Belgique occupée au niveau économique et social : les industries produisent, généralement au profit des Allemands, les Belges souffrent des pénuries alimentaires et de l’introduction du Service du Travail Obligatoire. Néanmoins, durant cette même année, des groupes d’études continuent à réfléchir à des réformes sociales et économiques pour la Belgique de l’après-guerre qui mèneront, entre autres, au Pacte social dans lequel la sécurité sociale pour l’après-guerre est négociée.
- Coup de tonnerre sur l’avenue Louise par Marc Audrit
Ce raid audacieux réalisé le 20 janvier 1943 est mondialement connu ; il reste aujourd’hui encore entaché par une profusion de récits fantaisistes. Quatre-vingts ans après les faits, le moment est venu d’en apporter un compte-rendu rigoureux.
Un livre
Programme de désordre absolu – Décoloniser le musée par July Robert -
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La Justice, une grande dame décriée par Philippe Damman -
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