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12 - Pape François, le pouvoir obscur des jésuites + Tournai (Bulletin de Le Vif / L'Express, 12 [22/03/2013])
[n° ou bulletin] 12 - Pape François, le pouvoir obscur des jésuites + Tournai [texte imprimé] . - 2013 . - 122 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : 282 Eglise catholique romaine
352(493) Tournai
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeNote de contenu : Sommaire partiel :
COMMUNAUTAIRE
La N-VA court après le « big bang »
Le « tout à la Flandre » pour 2014 est à l’agenda de Geert Bourgeois. La N-VA croise les doigts. Mais pour dicter sa loi au pays en se rendant incontournable, il lui manque encore 10 % de voix, estime le politologue Bart Maddens. Pas gagné.
KRIS PEETERS « N’OUBLIE PAS L’ARTICLE 35 »
EN COUVERTURE
François, le pouvoir obscur des jésuites
Derrière l’homme humble et simple que les cardinaux ont choisi comme 266e pape, transparaît la puissance d’un ordre religieux... rétif à l’exercice du pouvoir. En Belgique, les jésuites ont pour fleuron les collèges et pour mission nouvelle, l’aide aux réfugiés.
JÉSUITES
Les jésuites, une histoire belge
Que reste-t-il de l’influence des jésuites dans une société belge devenue plus indifférente, voire hostile, au fait religieux ? Une profondeur, une rigueur, des engagements sociaux et, bien sûr, les fameux collèges...
LE LABEL JÉSUITE
LA GRANDEUR PASSÉE DES « JÈZES »
ILS ONT ÉTÉ ÉDUQUÉS CHEZ LES JÉSUITES
COMBIEN DE DIVISIONS ?
Etienne Vermeersch, ancien jésuite « sans rancune »
Devenu athée, le philosophe Etienne Vermeersch (Université de Gand) reconnaît à la Compagnie de Jésus beaucoup de qualités, hors sa foi fondatrice. Entretien.
LA BATAILLE DES ARDENNES
Héros peut-être, rivaux sûrement
Les querelles entre généraux alliés ont atteint leur paroxysme pendant la bataille des Ardennes. Avec de lourdes conséquences humaines sur le terrain. L’historienne belge Ingrid Baraitre fait revivre cette guerre des nerfs. En primeur, les « bonnes feuilles » de son livre.
[EXTRAITS]
SPÉCIAL TOURNAI
AVEC QUI GOUVERNE...
En 9 dates
Rudy Demotte, le premier diplomate de Tournai
Dans la cité aux cinq clochers où il se présentait pour la première fois aux élections communales, le nouveau bourgmestre est peut-être empêché, mais il est bien présent. Et peut compter sur de fidèles compagnons pour le seconder dans ses fonctions maïorales.
Les 12 travaux de Rudy
Commerce, tourisme, sécurité, logement... de nombreux chantiers ont débuté ou sont à l’étude. Les pistes de Rudy Demotte pour s’atteler aux priorités.
Ce qu’ils en disent...
SES RÉSEAUX
IMMOBILIER
Un acquéreur averti en vaut deux
L’offre dépasse la demande dans le Tournaisis. Un constat qui n’a pas échappé aux candidats-acquéreurs, qui font leur marché sur la base des critères qu’ils se sont fixés et dans la mesure d’un budget bien préparé. Quitte à négocier.
URBANISME
Les cinq clochers s’enlisent dans les travaux
Initiés il y a quatre ans, les chantiers dans le centre de Tournai devraient être terminés d’ici à 2015. Si la situation actuelle déplaît aux commerçants et aux riverains, la nouvelle majorité en place dans la cité picarde tente de limiter les dégâts.
OÙ EN EST LE PROJET CATHÉDRAL ?
TRANSPORT
Un bouchon sur la liaison Seine-Escaut
Le Pont des Trous est devenu un emblème communal. Un vestige classé du Moyen Age qui bloque toutefois la liaison Seine-Escaut, ce chantier faramineux de création d’un nouvel axe de navigation entre Paris et Anvers.
IMMIGRATION
Le Tournaisis, une terre d’exil... social
Depuis l’épisode Depardieu, on n’a jamais autant parlé des supposés charmes fiscaux de la Belgique qui ne laisseraient pas les Français de marbre. Du moins les plus fortunés. Car pour les autres, l’attractivité des taxes belges semble moins évidente. Qu’est-ce qui pousse alors autant de familles à venir s’installer dans le coin ?
SÉCURITÉ
Sous le couvercle du couvre-feu
Instauré il y a un peu plus d’un an autour des bars situés sur les quais et dans le quartier Saint-Pierre, le couvre-feu semble avoir tranquillisé ce périmètre. Mais la criminalité s’est déplacée. Les autorités entendent bien prendre la problématique festive à bras-le-corps. Mais elles manquent de moyens.
CULTURE ET TOURISME
La culture dans tous ses états généraux
Nombre de projets culturels ambitieux, nés à Tournai, rayonnent en Wallonie picarde et dans l’Eurométropole par le biais de coopérations régionales et transfrontalières. Le tourisme, aussi, s’inscrit dans ces larges territoires.
POSITIONNER TOURNAI COMME VILLE D’ART ET D’HISTOIRE
PATRIMOINE
Les ficelles du Centre de la marionnette
Devenu une réelle institution culturelle en Wallonie, le Centre de la marionnette a récemment numérisé près de la moitié de ses 2 500 figurines. Une avancée technologique considérable qui lui offre, à moyen terme, une visibilité internationale.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 12 - Pape François, le pouvoir obscur des jésuites + Tournai Type de document : texte imprimé Année de publication : 2013 Importance : 122 p. Langues : Français (fre) Catégories : 282 Eglise catholique romaine
352(493) Tournai
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeNote de contenu : Sommaire partiel :
COMMUNAUTAIRE
La N-VA court après le « big bang »
Le « tout à la Flandre » pour 2014 est à l’agenda de Geert Bourgeois. La N-VA croise les doigts. Mais pour dicter sa loi au pays en se rendant incontournable, il lui manque encore 10 % de voix, estime le politologue Bart Maddens. Pas gagné.
KRIS PEETERS « N’OUBLIE PAS L’ARTICLE 35 »
EN COUVERTURE
François, le pouvoir obscur des jésuites
Derrière l’homme humble et simple que les cardinaux ont choisi comme 266e pape, transparaît la puissance d’un ordre religieux... rétif à l’exercice du pouvoir. En Belgique, les jésuites ont pour fleuron les collèges et pour mission nouvelle, l’aide aux réfugiés.
JÉSUITES
Les jésuites, une histoire belge
Que reste-t-il de l’influence des jésuites dans une société belge devenue plus indifférente, voire hostile, au fait religieux ? Une profondeur, une rigueur, des engagements sociaux et, bien sûr, les fameux collèges...
LE LABEL JÉSUITE
LA GRANDEUR PASSÉE DES « JÈZES »
ILS ONT ÉTÉ ÉDUQUÉS CHEZ LES JÉSUITES
COMBIEN DE DIVISIONS ?
Etienne Vermeersch, ancien jésuite « sans rancune »
Devenu athée, le philosophe Etienne Vermeersch (Université de Gand) reconnaît à la Compagnie de Jésus beaucoup de qualités, hors sa foi fondatrice. Entretien.
LA BATAILLE DES ARDENNES
Héros peut-être, rivaux sûrement
Les querelles entre généraux alliés ont atteint leur paroxysme pendant la bataille des Ardennes. Avec de lourdes conséquences humaines sur le terrain. L’historienne belge Ingrid Baraitre fait revivre cette guerre des nerfs. En primeur, les « bonnes feuilles » de son livre.
[EXTRAITS]
SPÉCIAL TOURNAI
AVEC QUI GOUVERNE...
En 9 dates
Rudy Demotte, le premier diplomate de Tournai
Dans la cité aux cinq clochers où il se présentait pour la première fois aux élections communales, le nouveau bourgmestre est peut-être empêché, mais il est bien présent. Et peut compter sur de fidèles compagnons pour le seconder dans ses fonctions maïorales.
Les 12 travaux de Rudy
Commerce, tourisme, sécurité, logement... de nombreux chantiers ont débuté ou sont à l’étude. Les pistes de Rudy Demotte pour s’atteler aux priorités.
Ce qu’ils en disent...
SES RÉSEAUX
IMMOBILIER
Un acquéreur averti en vaut deux
L’offre dépasse la demande dans le Tournaisis. Un constat qui n’a pas échappé aux candidats-acquéreurs, qui font leur marché sur la base des critères qu’ils se sont fixés et dans la mesure d’un budget bien préparé. Quitte à négocier.
URBANISME
Les cinq clochers s’enlisent dans les travaux
Initiés il y a quatre ans, les chantiers dans le centre de Tournai devraient être terminés d’ici à 2015. Si la situation actuelle déplaît aux commerçants et aux riverains, la nouvelle majorité en place dans la cité picarde tente de limiter les dégâts.
OÙ EN EST LE PROJET CATHÉDRAL ?
TRANSPORT
Un bouchon sur la liaison Seine-Escaut
Le Pont des Trous est devenu un emblème communal. Un vestige classé du Moyen Age qui bloque toutefois la liaison Seine-Escaut, ce chantier faramineux de création d’un nouvel axe de navigation entre Paris et Anvers.
IMMIGRATION
Le Tournaisis, une terre d’exil... social
Depuis l’épisode Depardieu, on n’a jamais autant parlé des supposés charmes fiscaux de la Belgique qui ne laisseraient pas les Français de marbre. Du moins les plus fortunés. Car pour les autres, l’attractivité des taxes belges semble moins évidente. Qu’est-ce qui pousse alors autant de familles à venir s’installer dans le coin ?
SÉCURITÉ
Sous le couvercle du couvre-feu
Instauré il y a un peu plus d’un an autour des bars situés sur les quais et dans le quartier Saint-Pierre, le couvre-feu semble avoir tranquillisé ce périmètre. Mais la criminalité s’est déplacée. Les autorités entendent bien prendre la problématique festive à bras-le-corps. Mais elles manquent de moyens.
CULTURE ET TOURISME
La culture dans tous ses états généraux
Nombre de projets culturels ambitieux, nés à Tournai, rayonnent en Wallonie picarde et dans l’Eurométropole par le biais de coopérations régionales et transfrontalières. Le tourisme, aussi, s’inscrit dans ces larges territoires.
POSITIONNER TOURNAI COMME VILLE D’ART ET D’HISTOIRE
PATRIMOINE
Les ficelles du Centre de la marionnette
Devenu une réelle institution culturelle en Wallonie, le Centre de la marionnette a récemment numérisé près de la moitié de ses 2 500 figurines. Une avancée technologique considérable qui lui offre, à moyen terme, une visibilité internationale.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 10938/1 P/4944 Périodique Réserve Périodiques Disponible Spécial Tournai in Le Vif / L'Express, 12 ([26/03/2010])
[article] Spécial Tournai [texte imprimé] . - 2010 . - pp. 85-106.
Langues : Français (fre)
in Le Vif / L'Express > 12 [26/03/2010] . - pp. 85-106
Catégories : 32(493=40) Politique de la Wallonie / Communauté française de Belgique
33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique
352(493) TournaiPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Spécial Tournai Type de document : texte imprimé Année de publication : 2010 Article en page(s) : pp. 85-106 Langues : Français (fre) Catégories : 32(493=40) Politique de la Wallonie / Communauté française de Belgique
33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique
352(493) TournaiPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Vif / L'Express > 12 [26/03/2010] . - pp. 85-106Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire
[article] Tournai, la sinistrée [texte imprimé] / Guy Verstraeten, Auteur . - 2011 . - pp. 92-94.
Langues : Français (fre)
in Le Vif / L'Express > 12 [25/03/2011] . - pp. 92-94
Catégories : 352(493) Tournai
779 Collections d'images photographiques
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Durement frappée durant la Seconde Guerre mondiale, la ville au cinq clochers a payé à l'époque pour ce qui fait aujourd'hui sa force : sa position géographique centrale.
Elle a souffert, Tournai. Plus que d'autres. Pilonnée les 16, 17 et 18 mai 1940 par l'aviation allemande, la cité aux cinq clochers paie sa situation géographique. Carrefour routier et ferroviaire, la ville doit par sa destruction, ses gravats, son exode, son chaos, perturber l'organisation défensive des Anglais. Le n£ud militaire est frappé de plein fouet. Une centaine de tués. Et la cathédrale qui se dresse, véritable miraculée, au c£ur d'un site complètement ravagé. îuvre communale d'aide aux sinistrés, secours civils, assistance publique, Croix-Rouge : les institutions d'entraide se mettent peu à peu à l'£uvre pour panser les séquelles de la catastrophe et aider les milliers de délogés qui en résultent. Sans compter les ouvriers privés d'emploi et bientôt obligés, pour survivre, de s'engager à déblayer les montagnes de gravats.
En juin 1940, un mois après les bombardements, la reine Elisabeth viendra d'ailleurs marquer son soutien à cette population tournaisienne durement touchée par la guerre. « De ville d'importance peuplée de 33 000 habitants, Tournai s'est alors muée en ville fantôme pendant plusieurs semaines. Petit à petit, la population est revenue, mais le centre-ville a été complètement dévasté et en grande partie déserté jusqu'à la fin de la guerre », confie le responsable du secteur documentation au Ceges/Soma (Centre d'études et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines), l'historien Fabrice Maerten. Lequel s'est appuyé notamment sur les travaux de Raymond Bonnet ( Le Calvaire d'une petite ville. Tournai pendant la guerre 40-45), d'Yvan Gahide ( Tournai sous les bombes) et d'Etienne Verhoeyen ( Un groupe de résistants du Nord-Hainaut : la phalange blanche) pour affiner son analyse.
A l'entame du conflit, la ville est gérée par une coalition libérale-socialiste dirigée par l'avocat libéral Emile De Rasse : la fuite rapide des édiles locaux permettra au catholique Louis Casterman, conseiller communal de l'opposition, de prendre les rênes de Tournai. Toléré par les Allemands et les rexistes, même après le retour de De Rasse, Casterman administrera la ville pendant le reste des hostilités. La cité n'est pourtant en rien prorexiste, ni proallemande. Les collaborateurs sont rares. C'est à Tournai, par ailleurs, qu'aura lieu le premier attentat politique belge pendant la guerre : le 17 septembre 1941, le chef du cercle rexiste Paul Gérard est abattu par des membres de la Phalange blanche, groupe de résistants aux contours un peu flous. L'assassinat de deux policiers allemands dans la foulée, toujours par ce même groupe, va aboutir au durcissement des positions allemandes, sous l'instigation d'Alexander von Falkenhausen (gouverneur militaire du pays) lui-même.
Cela dit, 1941, c'est aussi l'année où la vie va tout doucement reprendre son cours au c£ur du Hainaut occidental : « Centre névralgique en termes de transport, Tournai va vite se muer en une espèce de capitale du marché noir. La gare, de ce point de vue, revêtira une importance primordiale : il ne faut pas oublier qu'on se situe au milieu de zones agricoles, en plein dans une période où le rationnement était drastique. Les fermiers vont en prendre leur parti. Des gens de Bruxelles venaient même en train jusqu'à Tournai pour se ravitailler, ce qui entraînait un petit commerce autour de la gare dont on garde encore pas mal de traces photographiques », poursuit Fabrice Maerten. Quelques années plus tard, cette même gare subira les foudres... américaines cette fois. Toujours aussi importante sur le plan stratégique, la situation géographique de Tournai sera à l'origine du bombardement du 10 mai 1944. L'objectif ? Perturber les éventuels renforts allemands en vue du fameux D-Day, le jour du débarquement de Normandie. Là encore, une centaine de Tournaisiens y laisseront la vie. Quelques mois avant le bout du tunnel.
GUY VERSTRAETENPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Tournai, la sinistrée Type de document : texte imprimé Auteurs : Guy Verstraeten, Auteur Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp. 92-94 Langues : Français (fre) Catégories : 352(493) Tournai
779 Collections d'images photographiques
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé : Durement frappée durant la Seconde Guerre mondiale, la ville au cinq clochers a payé à l'époque pour ce qui fait aujourd'hui sa force : sa position géographique centrale.
Elle a souffert, Tournai. Plus que d'autres. Pilonnée les 16, 17 et 18 mai 1940 par l'aviation allemande, la cité aux cinq clochers paie sa situation géographique. Carrefour routier et ferroviaire, la ville doit par sa destruction, ses gravats, son exode, son chaos, perturber l'organisation défensive des Anglais. Le n£ud militaire est frappé de plein fouet. Une centaine de tués. Et la cathédrale qui se dresse, véritable miraculée, au c£ur d'un site complètement ravagé. îuvre communale d'aide aux sinistrés, secours civils, assistance publique, Croix-Rouge : les institutions d'entraide se mettent peu à peu à l'£uvre pour panser les séquelles de la catastrophe et aider les milliers de délogés qui en résultent. Sans compter les ouvriers privés d'emploi et bientôt obligés, pour survivre, de s'engager à déblayer les montagnes de gravats.
En juin 1940, un mois après les bombardements, la reine Elisabeth viendra d'ailleurs marquer son soutien à cette population tournaisienne durement touchée par la guerre. « De ville d'importance peuplée de 33 000 habitants, Tournai s'est alors muée en ville fantôme pendant plusieurs semaines. Petit à petit, la population est revenue, mais le centre-ville a été complètement dévasté et en grande partie déserté jusqu'à la fin de la guerre », confie le responsable du secteur documentation au Ceges/Soma (Centre d'études et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines), l'historien Fabrice Maerten. Lequel s'est appuyé notamment sur les travaux de Raymond Bonnet ( Le Calvaire d'une petite ville. Tournai pendant la guerre 40-45), d'Yvan Gahide ( Tournai sous les bombes) et d'Etienne Verhoeyen ( Un groupe de résistants du Nord-Hainaut : la phalange blanche) pour affiner son analyse.
A l'entame du conflit, la ville est gérée par une coalition libérale-socialiste dirigée par l'avocat libéral Emile De Rasse : la fuite rapide des édiles locaux permettra au catholique Louis Casterman, conseiller communal de l'opposition, de prendre les rênes de Tournai. Toléré par les Allemands et les rexistes, même après le retour de De Rasse, Casterman administrera la ville pendant le reste des hostilités. La cité n'est pourtant en rien prorexiste, ni proallemande. Les collaborateurs sont rares. C'est à Tournai, par ailleurs, qu'aura lieu le premier attentat politique belge pendant la guerre : le 17 septembre 1941, le chef du cercle rexiste Paul Gérard est abattu par des membres de la Phalange blanche, groupe de résistants aux contours un peu flous. L'assassinat de deux policiers allemands dans la foulée, toujours par ce même groupe, va aboutir au durcissement des positions allemandes, sous l'instigation d'Alexander von Falkenhausen (gouverneur militaire du pays) lui-même.
Cela dit, 1941, c'est aussi l'année où la vie va tout doucement reprendre son cours au c£ur du Hainaut occidental : « Centre névralgique en termes de transport, Tournai va vite se muer en une espèce de capitale du marché noir. La gare, de ce point de vue, revêtira une importance primordiale : il ne faut pas oublier qu'on se situe au milieu de zones agricoles, en plein dans une période où le rationnement était drastique. Les fermiers vont en prendre leur parti. Des gens de Bruxelles venaient même en train jusqu'à Tournai pour se ravitailler, ce qui entraînait un petit commerce autour de la gare dont on garde encore pas mal de traces photographiques », poursuit Fabrice Maerten. Quelques années plus tard, cette même gare subira les foudres... américaines cette fois. Toujours aussi importante sur le plan stratégique, la situation géographique de Tournai sera à l'origine du bombardement du 10 mai 1944. L'objectif ? Perturber les éventuels renforts allemands en vue du fameux D-Day, le jour du débarquement de Normandie. Là encore, une centaine de Tournaisiens y laisseront la vie. Quelques mois avant le bout du tunnel.
GUY VERSTRAETENPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Vif / L'Express > 12 [25/03/2011] . - pp. 92-94Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire