Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIXe siècle [texte imprimé] / André Gueslin, Auteur . - Paris : Aubier, 1998 . - 1 vol. (314 p.) ; 22 cm. - ( Collection historique, ISSN 0154-957X) . ISBN : 978-2-7007-2292-5 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France 364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement) 94"18" Histoire du XIXe siècle Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire |
Résumé : |
Site éditeur :
Historien, l'auteur tente de définir la grande pauvreté et la condition du pauvre au XIXe siècle. Il présente ensuite les doctrines qui aspirent à régler la question sociale et envisage enfin les diverses thérapeutiques tant privées que publiques.
Alapage.com :
Penser la grande misère au XIXe siècle relève d'une gageure : pourtant tel est bien l'objet de ce livre ! La catégorie des plus pauvres, en effet, ne présente aucune unité, pas plus que celle des enfants ou des vieillards... mais il est possible de faire référence à la situation d'exclus des plus pauvres, de populations sans statut, de populations n'ayant jamais connu de liens sociaux, vivant en contradiction avec les normes sociales dominantes et par conséquent, provoquant la peur chez les nantis. Ce sont, en quelque sorte, des «populations désaffiliées» qui n'ont jamais été parties prenantes du contrat social.Comment définir ces populations en grande pauvreté ? Il faut d'abord tenter de les distinguer du prolétariat au travail tel qu'il émerge dans la seconde moitié du XIXe siècle car le phénomène nouveau alors est l'intégration massive dans le travail et par le travail. Le premier stigmate de l'exclusion des miséreux est l'absence de travail. Ces populations en grand dénuement vont apparaître comme des parias. «Rejetées de la terre», non assimilées par le travail, elles sont en rupture sociale : voilà ce qui distingue principalement le pauvre du XIXe siècle du pauvre des siècles antérieurs.Les stigmates physiques de ce pauvre sont cependant les mêmes que ceux de l'Ancien Régime : guenilles, visage hâve, démarche incertaine. Quelles images saisissantes Hugo, Eugène Sue, Maupassant, le docteur Villermé et Marx lui-même ne nous ont-ils pas laissées de la vie des misérables ! André Gueslin s'y réfère souvent - mais il note aussi qu'un élément nouveau apparaît dans la conception qu'ont les hommes du XIXe siècle de l'extrême pauvreté : ce siècle fut la terre de la Grande Promesse. Les pauvres sont perçus comme des enfants qu'il faut aider. De là , cette prolifération d'oeuvres de bienfaisance, ces créations diverses, caisses d'épargne, monts de piété, pensions et ateliers en tous genres. Il faut éduquer les pauvres mais il faut aussi les faire travailler. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIXe siècle |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
André Gueslin, Auteur |
Editeur : |
Paris : Aubier |
Année de publication : |
1998 |
Collection : |
Collection historique, ISSN 0154-957X |
Importance : |
1 vol. (314 p.) |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7007-2292-5 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
33(44)(091) Histoire économique et sociale de la France 364.23 Famine.Détresse. Pauvreté. Dette (surendettement) 94"18" Histoire du XIXe siècle Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
364 Inégalité sociale / Exclusion / Aide Sociale / Aide Humanitaire |
Résumé : |
Site éditeur :
Historien, l'auteur tente de définir la grande pauvreté et la condition du pauvre au XIXe siècle. Il présente ensuite les doctrines qui aspirent à régler la question sociale et envisage enfin les diverses thérapeutiques tant privées que publiques.
Alapage.com :
Penser la grande misère au XIXe siècle relève d'une gageure : pourtant tel est bien l'objet de ce livre ! La catégorie des plus pauvres, en effet, ne présente aucune unité, pas plus que celle des enfants ou des vieillards... mais il est possible de faire référence à la situation d'exclus des plus pauvres, de populations sans statut, de populations n'ayant jamais connu de liens sociaux, vivant en contradiction avec les normes sociales dominantes et par conséquent, provoquant la peur chez les nantis. Ce sont, en quelque sorte, des «populations désaffiliées» qui n'ont jamais été parties prenantes du contrat social.Comment définir ces populations en grande pauvreté ? Il faut d'abord tenter de les distinguer du prolétariat au travail tel qu'il émerge dans la seconde moitié du XIXe siècle car le phénomène nouveau alors est l'intégration massive dans le travail et par le travail. Le premier stigmate de l'exclusion des miséreux est l'absence de travail. Ces populations en grand dénuement vont apparaître comme des parias. «Rejetées de la terre», non assimilées par le travail, elles sont en rupture sociale : voilà ce qui distingue principalement le pauvre du XIXe siècle du pauvre des siècles antérieurs.Les stigmates physiques de ce pauvre sont cependant les mêmes que ceux de l'Ancien Régime : guenilles, visage hâve, démarche incertaine. Quelles images saisissantes Hugo, Eugène Sue, Maupassant, le docteur Villermé et Marx lui-même ne nous ont-ils pas laissées de la vie des misérables ! André Gueslin s'y réfère souvent - mais il note aussi qu'un élément nouveau apparaît dans la conception qu'ont les hommes du XIXe siècle de l'extrême pauvreté : ce siècle fut la terre de la Grande Promesse. Les pauvres sont perçus comme des enfants qu'il faut aider. De là , cette prolifération d'oeuvres de bienfaisance, ces créations diverses, caisses d'épargne, monts de piété, pensions et ateliers en tous genres. Il faut éduquer les pauvres mais il faut aussi les faire travailler. |
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