Oubliez-moi [texte imprimé] / Franck Pavloff (1940-....), Auteur ; Vadim Serrandon, Illustrateur . - Lyon : Éd. de la Mauvaise graine, DL 2009 . - 1 vol. (13 p.) : ill. ; 17 cm. ISBN : 978-2-915013-16-0 : 7 € Livre-accordéon Langues : Français ( fre)
Catégories : |
37:17 Travail de Mémoire 82-3 Oeuvres de fiction
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Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
La mémoire n’est pas un rempart d’airain contre l’oubli, certains utilisent les commémorations à des fins politiques, communautaristes ou égotistes, au détriment de la vérité historique.
Dans la lignée des textes de l’absurde, Franck Pavloff, l’auteur de Matin brun, montre dans cette balade grinçante jusqu’où peuvent nous conduire les dérives de l’émotion mémorielle.
Afin que s’affirment au mieux les résistances d’aujourd’hui.
La pirouette finale pose aussi la question de savoir si l’on peut vivre en oubliant systématiquement le passé…
Le texte d’ Oubliez-Moi occupe le verso de l’accordéon. Le recto est consacré aux illustrations de Vadim Serrandon. L’illustration reprend de façon mi-figurative mi-abstraite la trame narrative de l’histoire et peut se lire soit image par image soit d’un seul coup d’œil, accordéon déplié.
Le soir venu, à la lumière du plafonnier, pilant menu un morceau de schiste dans une macération d’huile de centaurée, elle trouva enfin le juste bleu de ses ciels du futur, et s’endormit d’un sommeil calme.
Réveillée par une rumeur trop connue, elle écarta avec précaution les rideaux de son camping-car. Non seulement la route était noire de monde sous le soleil brûlant, mais des centaines de bus, de caravanes et de voitures, l’entouraient. Dans l’air chargé de poussière de latérite, un flot humain gagnait un terre-plein où s’agitaient étendards fanions et pancartes. Par la portière ouverte, un adolescent surexcité montra son T-shirt imprimé d’un visage christique, et lui expliqua en un anglais approximatif, qu’on rendait hommage à Celui qui avait libéré sa nation du joug de l’oppresseur, mais que si elle restait sur cet emplacement, elle aurait la chance d’assister le lendemain à la célébration d’un autre libérateur qui avait débarrassé le pays du premier, devenu tyran sur ses vieux jours, et que si elle restait encore quelques jours de plus, elle pourrait…
Elle s’empressa de boucher ses encriers, ranger ses pinceaux et, se frayant un chemin à coups de klaxon, prit la route de l’extrême grand Sud. |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Oubliez-moi |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Franck Pavloff (1940-....), Auteur ; Vadim Serrandon, Illustrateur |
Editeur : |
Lyon : Éd. de la Mauvaise graine |
Année de publication : |
DL 2009 |
Importance : |
1 vol. (13 p.) |
Présentation : |
ill. |
Format : |
17 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-915013-16-0 |
Prix : |
7 € |
Note générale : |
Livre-accordéon |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
37:17 Travail de Mémoire 82-3 Oeuvres de fiction
|
Index. décimale : |
82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte |
Résumé : |
Site éditeur :
La mémoire n’est pas un rempart d’airain contre l’oubli, certains utilisent les commémorations à des fins politiques, communautaristes ou égotistes, au détriment de la vérité historique.
Dans la lignée des textes de l’absurde, Franck Pavloff, l’auteur de Matin brun, montre dans cette balade grinçante jusqu’où peuvent nous conduire les dérives de l’émotion mémorielle.
Afin que s’affirment au mieux les résistances d’aujourd’hui.
La pirouette finale pose aussi la question de savoir si l’on peut vivre en oubliant systématiquement le passé…
Le texte d’ Oubliez-Moi occupe le verso de l’accordéon. Le recto est consacré aux illustrations de Vadim Serrandon. L’illustration reprend de façon mi-figurative mi-abstraite la trame narrative de l’histoire et peut se lire soit image par image soit d’un seul coup d’œil, accordéon déplié.
Le soir venu, à la lumière du plafonnier, pilant menu un morceau de schiste dans une macération d’huile de centaurée, elle trouva enfin le juste bleu de ses ciels du futur, et s’endormit d’un sommeil calme.
Réveillée par une rumeur trop connue, elle écarta avec précaution les rideaux de son camping-car. Non seulement la route était noire de monde sous le soleil brûlant, mais des centaines de bus, de caravanes et de voitures, l’entouraient. Dans l’air chargé de poussière de latérite, un flot humain gagnait un terre-plein où s’agitaient étendards fanions et pancartes. Par la portière ouverte, un adolescent surexcité montra son T-shirt imprimé d’un visage christique, et lui expliqua en un anglais approximatif, qu’on rendait hommage à Celui qui avait libéré sa nation du joug de l’oppresseur, mais que si elle restait sur cet emplacement, elle aurait la chance d’assister le lendemain à la célébration d’un autre libérateur qui avait débarrassé le pays du premier, devenu tyran sur ses vieux jours, et que si elle restait encore quelques jours de plus, elle pourrait…
Elle s’empressa de boucher ses encriers, ranger ses pinceaux et, se frayant un chemin à coups de klaxon, prit la route de l’extrême grand Sud. |
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
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