[article] Les ondes en uniforme : La propagande radiophonique allemande en Belgique occupée (1940-1944) [texte imprimé] / Céline Rase, Auteur . - 2011 . - p. 123-160. Langues : Français ( fre) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 23 (2011) . - p. 123-160
Catégories : |
070 Presse Journalisme Médias 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé : |
Résumé :
Céline Rase
Les ondes en uniforme
La propagande radiophonique allemande en Belgique occupée (1940-1944)
Mai 1940, la Belgique est sous la botte allemande. Enlisée dans une guerre qui n’est pas la sienne, elle est réduite au silence. L’Institut national belge de radiodiffusion prend le chemin de l’exil tandis que l’occupant investit le bâtiment abandonné de la place Flagey. Aidé par un personnel belge collaborateur, il rétablit un programme d’émission grâce à un émetteur mobile allemand. C’est la naissance de Radio Bruxelles. Pendant quatre ans, la radio à la solde de l’occupant va émettre de la musique, des représentations théâtrales, des sketches, des jeux, des reportages sportifs. Réformée dans le courant de l’année 1942, la programmation radiophonique fait montre d’un souci de variété et de régularité, cherchant dans les deux cas à fidéliser les auditeurs. Car, sous le couvert du divertissement, et par la voix des Belges, Radio Bruxelles diffuse en réalité une véritable propagande allemande. Les bulletins d’information, systématiquement censurés, sont vidés de toute vérité militaire. Prétendus échos du champ de bataille, ils annoncent sans discontinuer la prochaine victoire de l’Allemagne.
En Belgique occupée, ce discours n’a que peu de résonnance. Bien des Belges se mettent à l’écoute de Radio Bruxelles. Ils y trouvent l’opportunité d’un délassement et quelques renseignements sur le ravitaillement. Rares sont ceux par contre qui accordent quelque crédit aux informations allemandes. La propagande est grotesque, immédiatement contredite par la réalité du quotidien sous l’occupation. Radio Bruxelles parle d’abondance alimentaire à l’heure où le pays crie famine. Elle évoque la bonté des autorités occupantes et la douceur du régime alors que la population est décimée par les départs en Allemagne et les exécutions arbitraires.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Les ondes en uniforme : La propagande radiophonique allemande en Belgique occupée (1940-1944) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Céline Rase, Auteur |
Année de publication : |
2011 |
Article en page(s) : |
p. 123-160 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
070 Presse Journalisme Médias 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
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Résumé :
Céline Rase
Les ondes en uniforme
La propagande radiophonique allemande en Belgique occupée (1940-1944)
Mai 1940, la Belgique est sous la botte allemande. Enlisée dans une guerre qui n’est pas la sienne, elle est réduite au silence. L’Institut national belge de radiodiffusion prend le chemin de l’exil tandis que l’occupant investit le bâtiment abandonné de la place Flagey. Aidé par un personnel belge collaborateur, il rétablit un programme d’émission grâce à un émetteur mobile allemand. C’est la naissance de Radio Bruxelles. Pendant quatre ans, la radio à la solde de l’occupant va émettre de la musique, des représentations théâtrales, des sketches, des jeux, des reportages sportifs. Réformée dans le courant de l’année 1942, la programmation radiophonique fait montre d’un souci de variété et de régularité, cherchant dans les deux cas à fidéliser les auditeurs. Car, sous le couvert du divertissement, et par la voix des Belges, Radio Bruxelles diffuse en réalité une véritable propagande allemande. Les bulletins d’information, systématiquement censurés, sont vidés de toute vérité militaire. Prétendus échos du champ de bataille, ils annoncent sans discontinuer la prochaine victoire de l’Allemagne.
En Belgique occupée, ce discours n’a que peu de résonnance. Bien des Belges se mettent à l’écoute de Radio Bruxelles. Ils y trouvent l’opportunité d’un délassement et quelques renseignements sur le ravitaillement. Rares sont ceux par contre qui accordent quelque crédit aux informations allemandes. La propagande est grotesque, immédiatement contredite par la réalité du quotidien sous l’occupation. Radio Bruxelles parle d’abondance alimentaire à l’heure où le pays crie famine. Elle évoque la bonté des autorités occupantes et la douceur du régime alors que la population est décimée par les départs en Allemagne et les exécutions arbitraires.
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in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 23 (2011) . - p. 123-160
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