La Surenchère : l'horreur médiatique [texte imprimé] / Marc Moulin, Auteur . - Bruxelles : Labor, 1997 . - 94 p. : couv. ill. ; 22 cm. - ( Quartier Libre) . ISBN : 978-2-8040-1190-1 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
070 Presse Journalisme Médias 070.1 Théorie/Ethique de la presse 070.13 Liberté de la presse Censure 159.942 Emotions / Sentiments / Sensations 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
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Index. décimale : |
17 Morale Pratique, tolérance, citoyenneté, civisme |
Résumé : |
4e de couv. :
Comment est-on passé de la vulgarisation à la vulgarité ? De la télévision pédagogique à la télévision assommoir ? De la bande dessinée aux mangas ? Du cinéma d’auteurs au cops movie ? Du rock’n’roll au gangsta rap ? Par la surenchère. Le toujours plus, toujours plus fort, toujours plus violent, plus sexe, plus sensationnel, plus rapide, de moins en moins divers et de moins en moins signifiant. Le propre de la surenchère, c’est évidemment qu’elle contient les germes d’un impossible retour en arrière. Comme en cuisine : plus on épice, plus on mangera épicé ; plus on sucre, plus on aura “ besoin ” de sucré. Au point que ce qui est subtil passera un jour pour n’avoir plus de goût du tout : n’existera plus. La subtilité de la cuisine chinoise à l’origine est telle que pour l’adapter à l’exportation et à l’époque, on la truffe de glutamate de sodium, pour en exhausser la saveur. La surenchère désensibilise. Elle implique, elle exige après qu’on fasse plus fort.
Le danger ultime de la surenchère se présente quand, notamment, le public (le citoyen) perd la faculté de trier et de hiérarchiser les messages. De l’image de synthèse au mensonge publicitaire, tout concourt à émousser notre sens critique, à le détériorer et enfin à le faire s’évanouir. La distorsion de l’information, c’est par excellence le sujet que nous devons mettre au premier rang de nos priorités, car il s’agit d’un préalable : notre appréhension du monde, aujourd’hui, conditionne inévitablement ce que nous en ferons demain.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
La Surenchère : l'horreur médiatique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marc Moulin, Auteur |
Editeur : |
Bruxelles : Labor |
Année de publication : |
1997 |
Collection : |
Quartier Libre |
Importance : |
94 p. |
Présentation : |
couv. ill. |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-8040-1190-1 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
070 Presse Journalisme Médias 070.1 Théorie/Ethique de la presse 070.13 Liberté de la presse Censure 159.942 Emotions / Sentiments / Sensations 172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
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Index. décimale : |
17 Morale Pratique, tolérance, citoyenneté, civisme |
Résumé : |
4e de couv. :
Comment est-on passé de la vulgarisation à la vulgarité ? De la télévision pédagogique à la télévision assommoir ? De la bande dessinée aux mangas ? Du cinéma d’auteurs au cops movie ? Du rock’n’roll au gangsta rap ? Par la surenchère. Le toujours plus, toujours plus fort, toujours plus violent, plus sexe, plus sensationnel, plus rapide, de moins en moins divers et de moins en moins signifiant. Le propre de la surenchère, c’est évidemment qu’elle contient les germes d’un impossible retour en arrière. Comme en cuisine : plus on épice, plus on mangera épicé ; plus on sucre, plus on aura “ besoin ” de sucré. Au point que ce qui est subtil passera un jour pour n’avoir plus de goût du tout : n’existera plus. La subtilité de la cuisine chinoise à l’origine est telle que pour l’adapter à l’exportation et à l’époque, on la truffe de glutamate de sodium, pour en exhausser la saveur. La surenchère désensibilise. Elle implique, elle exige après qu’on fasse plus fort.
Le danger ultime de la surenchère se présente quand, notamment, le public (le citoyen) perd la faculté de trier et de hiérarchiser les messages. De l’image de synthèse au mensonge publicitaire, tout concourt à émousser notre sens critique, à le détériorer et enfin à le faire s’évanouir. La distorsion de l’information, c’est par excellence le sujet que nous devons mettre au premier rang de nos priorités, car il s’agit d’un préalable : notre appréhension du monde, aujourd’hui, conditionne inévitablement ce que nous en ferons demain.
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