Le ministère de la peur : réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire [texte imprimé] / Pierre Tévanian (1970-....), Auteur . - Paris : L'Esprit frappeur, 2003 . - 118 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. ISBN : 978-2-84405-201-8 : 8 EUR En appendice, choix de documents Langues : Français ( fre)
Catégories : |
314 Démographie Etude de la population Sondage 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 316.6 Psychologie sociale 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie 351.78 Sécurité publique / Insécurité 364.25 Banlieue/Quartier défavorisé Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
34 Droit / Justice |
Résumé : |
Site éditeur :
La violence existe, en banlieue notamment. Mais la manière dont cette violence est relatée et mise en scène est le plus souvent malhonnête et malveillante. C'est cette mise en scène que Pierre Tévanian dénonce, en démontant les usages erronés ou mensongers qui sont fait des chiffres, des mots et des images. Il réfute point par point le discours désormais consensuel sur "l'augmentation de la violence" , les "no-man's land" et les "zones de non-droit", les"jeunes barbares" et les "parents démissionnaires". Enfin, il rappelle la corrélation depuis longtemps établie entre "délinquance de rue" et précarité sociale, et il montre comment la sur-médiatisation des "violences urbaines" contribue à occulter et légitimer toutes les autres violences:chômage, exploitation, discriminations, violences policières ou carcérales. Une partie de cet ouvrage est déja paru sous le titre:"Stop quelle violence?"
Selon médias, politiques et autres sociologues, nous sommes cernés par la violence. Soit. Mais encore faut-il savoir de quelle violence on parle, et de quelle autre on ne parle pas. Malgré la multiplication des discours alarmistes, l'idée répandue d'une recrudescence de la violence est en effet loin d'être démontrée. Tout dépend des indicateurs. Aux chiffres, aux sondages, on peut toujours faire dire ce que l'on veut entendre ou faire entendre à des fins réactionnaires. Le vocabulaire utilisé est révélateur des manœuvres opérées. On parlera tantôt de bavure pour qualifier un homicide, tantôt on appellera premier stade de la violence toute réunion de sauvageons dans une cage d'escalier. Quant aux banlieues, assimilées à des ghettos, il serait temps selon d'éminents spécialistes d'en amorcer rien moins que la reconquête territoriale. Voilà comment on entretient un fantasme, et comment un gouvernement de gauche se réconcilie avec certaines idées extrémistes qu'il aurait désavouées il y a quelques années. L'insécurité ne règne pourtant pas forcément où on nous la montre. Les commissariats, les centres de rétention et les entreprises sont autant de zones de non-droit, où se multiplient agressions – morales ou physiques – et délits quotidiens que la justice passe sous silence de manière inadmissible. “ Un patron qui cause la mort d'un de ses employés par négligence est moins sanctionné qu'un voleur d'autoradio ”, résume un inspecteur du travail. Documents officiels et citations à l'appui, Sylvie Tissot et Pierre Tévanian rétablissent l'équilibre entre le bourrage de crâne et le non-dit.
" Pour durcir la répression sans paraître réactionnaire ou antirépublicain, il est indispensable d'invoquer une “ augmentation sans précédent” de la violence : on peut alors prétendre que la législation ancienne est devenue “ inadaptée”, et qu'il faut la “moderniser”. Cela donne un discours curieux, à la fois moderniste et passéiste. […] Pour résumer, la gauche nous dit aujourd'hui : puisque tout fout le camp, il faut absolument, pour limiter les dégâts, “moderniser” notre appareil répressif. " Sylvie Tissot, Pierre Tévanian (extrait de Stop quelle violence)
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Note de contenu : |
Sommaire
Introduction : de Chevènement à Sarkozy
I. Le mythe de l’insécurité
1. Les chiffres et ce qu’on leur fait dire
2. Le mythe de l’âge d’or
3. La logique du bouc émissaire
4. La « marque du négatif »
5. L’oubli de l’origine
6. Le mythe du ghetto
7. O.P.A. sur l’immigration
8. L’introuvable laxisme
II. Stop quelle violence?
1. Les mots et le sens qu’on leur donne
2. L’entreprise: une zone de non-droit
3. Laxisme face au racisme
4. Sans papiers donc sans droit
5. Des homicides nommés bavures
6. La prison, ou le non-droit au cœur du droit
7. Deux poids, deux mesures
III. La fabrique du consensus
1. Les sondages et ce qu’on leur fait dire
2. Des élections en trompe-l’œil
3. Le « terrain » et ses zones d’ombre
4. L’occultation des autres violences
5. Le rôle des médias
6. Le legs colonial
IV. Le prix du sécuritaire
1. Les familles en accusation
2. Le retour des classes dangereuses
3. De l’État social à l’État pénal
4. Le précédent américain
5. Qui paiera les dégâts?
Conclusion: pas de justice, pas de paix
Annexe I. Chronologie
1. Comment la sécurité est devenue une valeur de gauche (1994-1999)
2. De la loi Guigou à la loi Sarkozy (2000-2003)
Annexe II. De la LSQ à la LOPSI
La « modernisation » de la machine à punir (2001-2003)
1. La loi pour la sécurité quotidienne, dite LSQ
2. La loi de programmation sur la justice, dite « loi Perben »
3. La loi d’orientation pour la sécurité intérieure, dite LOPSI ou « loi Sarkozy »
Annexe III. Deux poids, deux mesures
À propos de trois faits advenus le 3 et le 4 juillet 2002
1. Trois ans de prison ferme pour avoir transporté du cannabis
2. Vingt-cinq ans de prison ferme pour le meurtre d’un policier
3. Trois ans de prison avec sursis pour un policier meurtrier
Annexe IV. « La police tue, la justice couvre » Six ans d’impunité policière (1997-2003)
Annexe V. Le philosophe, le Député-Maire et les « irrécupérables »
À propos de la mort de Youssef Khaïf et de l’acquittement de son assassin (décembre 2001)
1. Parlons laxisme
2. Lettre ouverte à Pierre Tévanian, par M. Jacques Heuclin
3. Les « irrécupérables ».
Annexe VI. Le Safari du 20 h
Par Hamé (sur le traitement télévisuel de « l’insécurité »)
Quelques contacts utiles
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Le ministère de la peur : réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre Tévanian (1970-....), Auteur |
Editeur : |
Paris : L'Esprit frappeur |
Année de publication : |
2003 |
Importance : |
118 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
17 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-84405-201-8 |
Prix : |
8 EUR |
Note générale : |
En appendice, choix de documents |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
314 Démographie Etude de la population Sondage 316.47 Relation sociale . Violence . Torture 316.6 Psychologie sociale 323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie 351.78 Sécurité publique / Insécurité 364.25 Banlieue/Quartier défavorisé Inégalités sociales / Précarité
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Index. décimale : |
34 Droit / Justice |
Résumé : |
Site éditeur :
La violence existe, en banlieue notamment. Mais la manière dont cette violence est relatée et mise en scène est le plus souvent malhonnête et malveillante. C'est cette mise en scène que Pierre Tévanian dénonce, en démontant les usages erronés ou mensongers qui sont fait des chiffres, des mots et des images. Il réfute point par point le discours désormais consensuel sur "l'augmentation de la violence" , les "no-man's land" et les "zones de non-droit", les"jeunes barbares" et les "parents démissionnaires". Enfin, il rappelle la corrélation depuis longtemps établie entre "délinquance de rue" et précarité sociale, et il montre comment la sur-médiatisation des "violences urbaines" contribue à occulter et légitimer toutes les autres violences:chômage, exploitation, discriminations, violences policières ou carcérales. Une partie de cet ouvrage est déja paru sous le titre:"Stop quelle violence?"
Selon médias, politiques et autres sociologues, nous sommes cernés par la violence. Soit. Mais encore faut-il savoir de quelle violence on parle, et de quelle autre on ne parle pas. Malgré la multiplication des discours alarmistes, l'idée répandue d'une recrudescence de la violence est en effet loin d'être démontrée. Tout dépend des indicateurs. Aux chiffres, aux sondages, on peut toujours faire dire ce que l'on veut entendre ou faire entendre à des fins réactionnaires. Le vocabulaire utilisé est révélateur des manœuvres opérées. On parlera tantôt de bavure pour qualifier un homicide, tantôt on appellera premier stade de la violence toute réunion de sauvageons dans une cage d'escalier. Quant aux banlieues, assimilées à des ghettos, il serait temps selon d'éminents spécialistes d'en amorcer rien moins que la reconquête territoriale. Voilà comment on entretient un fantasme, et comment un gouvernement de gauche se réconcilie avec certaines idées extrémistes qu'il aurait désavouées il y a quelques années. L'insécurité ne règne pourtant pas forcément où on nous la montre. Les commissariats, les centres de rétention et les entreprises sont autant de zones de non-droit, où se multiplient agressions – morales ou physiques – et délits quotidiens que la justice passe sous silence de manière inadmissible. “ Un patron qui cause la mort d'un de ses employés par négligence est moins sanctionné qu'un voleur d'autoradio ”, résume un inspecteur du travail. Documents officiels et citations à l'appui, Sylvie Tissot et Pierre Tévanian rétablissent l'équilibre entre le bourrage de crâne et le non-dit.
" Pour durcir la répression sans paraître réactionnaire ou antirépublicain, il est indispensable d'invoquer une “ augmentation sans précédent” de la violence : on peut alors prétendre que la législation ancienne est devenue “ inadaptée”, et qu'il faut la “moderniser”. Cela donne un discours curieux, à la fois moderniste et passéiste. […] Pour résumer, la gauche nous dit aujourd'hui : puisque tout fout le camp, il faut absolument, pour limiter les dégâts, “moderniser” notre appareil répressif. " Sylvie Tissot, Pierre Tévanian (extrait de Stop quelle violence)
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Note de contenu : |
Sommaire
Introduction : de Chevènement à Sarkozy
I. Le mythe de l’insécurité
1. Les chiffres et ce qu’on leur fait dire
2. Le mythe de l’âge d’or
3. La logique du bouc émissaire
4. La « marque du négatif »
5. L’oubli de l’origine
6. Le mythe du ghetto
7. O.P.A. sur l’immigration
8. L’introuvable laxisme
II. Stop quelle violence?
1. Les mots et le sens qu’on leur donne
2. L’entreprise: une zone de non-droit
3. Laxisme face au racisme
4. Sans papiers donc sans droit
5. Des homicides nommés bavures
6. La prison, ou le non-droit au cœur du droit
7. Deux poids, deux mesures
III. La fabrique du consensus
1. Les sondages et ce qu’on leur fait dire
2. Des élections en trompe-l’œil
3. Le « terrain » et ses zones d’ombre
4. L’occultation des autres violences
5. Le rôle des médias
6. Le legs colonial
IV. Le prix du sécuritaire
1. Les familles en accusation
2. Le retour des classes dangereuses
3. De l’État social à l’État pénal
4. Le précédent américain
5. Qui paiera les dégâts?
Conclusion: pas de justice, pas de paix
Annexe I. Chronologie
1. Comment la sécurité est devenue une valeur de gauche (1994-1999)
2. De la loi Guigou à la loi Sarkozy (2000-2003)
Annexe II. De la LSQ à la LOPSI
La « modernisation » de la machine à punir (2001-2003)
1. La loi pour la sécurité quotidienne, dite LSQ
2. La loi de programmation sur la justice, dite « loi Perben »
3. La loi d’orientation pour la sécurité intérieure, dite LOPSI ou « loi Sarkozy »
Annexe III. Deux poids, deux mesures
À propos de trois faits advenus le 3 et le 4 juillet 2002
1. Trois ans de prison ferme pour avoir transporté du cannabis
2. Vingt-cinq ans de prison ferme pour le meurtre d’un policier
3. Trois ans de prison avec sursis pour un policier meurtrier
Annexe IV. « La police tue, la justice couvre » Six ans d’impunité policière (1997-2003)
Annexe V. Le philosophe, le Député-Maire et les « irrécupérables »
À propos de la mort de Youssef Khaïf et de l’acquittement de son assassin (décembre 2001)
1. Parlons laxisme
2. Lettre ouverte à Pierre Tévanian, par M. Jacques Heuclin
3. Les « irrécupérables ».
Annexe VI. Le Safari du 20 h
Par Hamé (sur le traitement télévisuel de « l’insécurité »)
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