[n° ou bulletin] est un bulletin de
116 - avril-mai 2011 - Allemagne histoire d'une ambition : 1949-2011 [texte imprimé] / Serge Halimi, Directeur de publication ; Alain Gresh, Directeur de publication . - 2011 . - 98 p. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
32(430) Politique de l'Allemagne 33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne 94(430) Histoire de l'Allemagne
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Note de contenu : |
Sommaire complet :
Faut-il avoir peur de l’Allemagne ? ; Dominique Vidal
I. Dans le théâtre de la guerre froide
« J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux », aurait écrit, au temps de la guerre froide, l’écrivain François Mauriac, si proche du général de Gaulle qu’il en exprimait souvent officieusement la pensée. Les Alliés partagent alors cette vision : dès 1945 ils entérinent la division de l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Les trois premières — américaine, britannique, fusionnées en bizone en 1946, puis en trizone avec la française en 1948 — forment, le 23 mai 1949, la République fédérale, qui installe sa capitale dans la petite ville de Bonn. Quatre mois et demi plus tard, le 7 octobre, la zone soviétique se transforme en République démocratique, dont les autorités siègent à Berlin-Est. Quarante ans s’écouleront, jalonnés de crises — après le blocus de Berlin en 1948, viendra en 1961 la construction du Mur — qui menaceront la paix du monde, avant que ce décor de théâtre, inséparable de l’affrontement entre les vainqueurs du nazisme, s’effondre et que la nation allemande s’incarne à nouveau dans un seul Etat unifié…
Pour en finir avec l’« exception allemande », Peter Longerich
A horizon humain, la réunification est une chimère, Karl Jaspers
Vers l’Ostpolitik, Heinz Abosch
Jeunes encadrés, femmes libérées, Jean Egen
Quand les étudiants tuaient le père, Raffaele Laudani
La cigale ayant chanté tout l’été..., Margaret Manale
Honecker contre Gorbatchev, François Bafoil
L’unité par le Deutschemark, René Lasserre
II. Le modèle ébranlé
A en croire M. Helmut Kohl, l’unification allait transformer l’Allemagne en pays de cocagne. Certes, la mainmise des grands groupes de l’Ouest sur l’appareil productif, la main-d’œuvre et le marché de l’Est stimulèrent un temps l’économie — sauf dans les nouveaux Länder…
Mais, les sportifs le savent, l’effet du dopage ne dure guère. Les grands patrons et le personnel politique à leur service — de Kohl à Merkel, via Schröder — revinrent à leurs (mauvaises) recettes : priorité à l’exportation, aux privatisations, aux baisses d’impôts pour les riches et des aides sociales pour les pauvres, etc.
Le relèvement à 2,3 % de la prévision de croissance pour 2011 ne saurait le masquer : depuis la création de l’euro, l’Allemagne a eu la plus faible croissance de la zone, créé moins d’emplois que la France et connu une explosion des inégalités. De ce bilan, la coalition de droite devrait — sa débâcle à Hambourg fin février le présage : elle a perdu la moitié de ses voix — payer la facture électorale, comme les « rouges-verts » en 2009.
Aux origines de la « nation allemande », Jean-Michel Palmier
Restructuration libérale à marche forcée, Laurent Carroué
Les vrais profiteurs de l’unification, Jay Rowell
L’Ostalgie, pourquoi ?, Peter Linden, Dominique Vidal et Benjamin Wuttke
Décroissance démographique, Michel Verrier
A Solingen, les Turcs n’ont pas oublié, Brigitte Pätzold
La chute de la maison SPD, Matthias Greffrath
Die Linke bouscule le paysage politique, P. L.
Une gauche en quête de panthéon, Lionel Richard
Victoire à la Pyrrhus pour l’économie, Till Van Treeck
De l’Allemagne de l’Est, tout doit disparaître, Bernard Umbrecht
Entre Kurfürstendamm et Alexanderplatz, Vincent von Wroblewsky
III. Une puissance mondiale
De la défaite du nazisme à l’ouverture du Mur, on a dit de l’Allemagne qu’elle était un « géant économique, mais un nain politique ». La catastrophe provoquée par le nazisme restait trop présente pour qu’elle aspire à un rôle majeur, régional et a fortiori international.
Lentement, les deux Allemagnes trouveront leur place. En 1955, l’une adhérera à l’Alliance atlantique et l’autre au Pacte de Varsovie. Deux ans plus tard, Konrad Adenauer signera le traité fondateur du Marché commun, puis en 1963 avec de Gaulle celui de l’Elysée, qui scelle la réconciliation franco-allemande. Enfin 1973 verra les deux Etats devenir respectivement les 133e et 134e membres des Nations unies.
Capitale d’une Allemagne unifiée, Berlin ne dissimule plus les ambitions géopolitiques du « premier exportateur au monde » — titre que Pékin lui ravit en 2010. Ses chanceliers parlent haut dans l’Union européenne. Pour la première fois depuis 1945, ses soldats interviennent — au Kosovo, puis en Afghanistan. Et nul n’ignore qu’elle rêve d’un siège au Conseil de sécurité. Adieu les complexes…
Unification ou réunification, André Gisselbrecht
A la conquête des économies de l’Est, L. C.
Refermer la blessure sudète, Antonin J.Liehm
Mourir pour Kaboul ? Philippe Leymarie
Biographies
Marie-Luise Knott, Lionel Richard, Bernard Umbrecht, Dominique Vidal
Konrad Adenauer, le grand recycleur
Walter Ulbricht, l’homme de Moscou
Ascension et déclin d’Erich Honecker
Les gestes de Willy Brandt
Wolf Biermann, petit frère de Villon
Daniel Kelhmann, « le prodige »
Heiner Müller entre les murs
Heinrich Böll, une « littérature de résistance »
Günter Grass, éternel engagé
Fidèle Christa Wolf
Fatih Ak?n contre Angela Merkel
Anselm Kiefer ou l’histoire réparatrice
Helene Hegemann
Cartographie
Philippe Rekacewicz et Cécile Marin, avec la participation de Nieves Lopez Izquierdo
De la RDA aux nouveaux Länder
Fédéralisme à l’allemande et évolutions politiques
Le monde vu de Berlin
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Permalink : |
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Titre : |
116 - avril-mai 2011 - Allemagne histoire d'une ambition : 1949-2011 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Serge Halimi, Directeur de publication ; Alain Gresh, Directeur de publication |
Année de publication : |
2011 |
Importance : |
98 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
32(430) Politique de l'Allemagne 33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne 94(430) Histoire de l'Allemagne
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Note de contenu : |
Sommaire complet :
Faut-il avoir peur de l’Allemagne ? ; Dominique Vidal
I. Dans le théâtre de la guerre froide
« J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux », aurait écrit, au temps de la guerre froide, l’écrivain François Mauriac, si proche du général de Gaulle qu’il en exprimait souvent officieusement la pensée. Les Alliés partagent alors cette vision : dès 1945 ils entérinent la division de l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Les trois premières — américaine, britannique, fusionnées en bizone en 1946, puis en trizone avec la française en 1948 — forment, le 23 mai 1949, la République fédérale, qui installe sa capitale dans la petite ville de Bonn. Quatre mois et demi plus tard, le 7 octobre, la zone soviétique se transforme en République démocratique, dont les autorités siègent à Berlin-Est. Quarante ans s’écouleront, jalonnés de crises — après le blocus de Berlin en 1948, viendra en 1961 la construction du Mur — qui menaceront la paix du monde, avant que ce décor de théâtre, inséparable de l’affrontement entre les vainqueurs du nazisme, s’effondre et que la nation allemande s’incarne à nouveau dans un seul Etat unifié…
Pour en finir avec l’« exception allemande », Peter Longerich
A horizon humain, la réunification est une chimère, Karl Jaspers
Vers l’Ostpolitik, Heinz Abosch
Jeunes encadrés, femmes libérées, Jean Egen
Quand les étudiants tuaient le père, Raffaele Laudani
La cigale ayant chanté tout l’été..., Margaret Manale
Honecker contre Gorbatchev, François Bafoil
L’unité par le Deutschemark, René Lasserre
II. Le modèle ébranlé
A en croire M. Helmut Kohl, l’unification allait transformer l’Allemagne en pays de cocagne. Certes, la mainmise des grands groupes de l’Ouest sur l’appareil productif, la main-d’œuvre et le marché de l’Est stimulèrent un temps l’économie — sauf dans les nouveaux Länder…
Mais, les sportifs le savent, l’effet du dopage ne dure guère. Les grands patrons et le personnel politique à leur service — de Kohl à Merkel, via Schröder — revinrent à leurs (mauvaises) recettes : priorité à l’exportation, aux privatisations, aux baisses d’impôts pour les riches et des aides sociales pour les pauvres, etc.
Le relèvement à 2,3 % de la prévision de croissance pour 2011 ne saurait le masquer : depuis la création de l’euro, l’Allemagne a eu la plus faible croissance de la zone, créé moins d’emplois que la France et connu une explosion des inégalités. De ce bilan, la coalition de droite devrait — sa débâcle à Hambourg fin février le présage : elle a perdu la moitié de ses voix — payer la facture électorale, comme les « rouges-verts » en 2009.
Aux origines de la « nation allemande », Jean-Michel Palmier
Restructuration libérale à marche forcée, Laurent Carroué
Les vrais profiteurs de l’unification, Jay Rowell
L’Ostalgie, pourquoi ?, Peter Linden, Dominique Vidal et Benjamin Wuttke
Décroissance démographique, Michel Verrier
A Solingen, les Turcs n’ont pas oublié, Brigitte Pätzold
La chute de la maison SPD, Matthias Greffrath
Die Linke bouscule le paysage politique, P. L.
Une gauche en quête de panthéon, Lionel Richard
Victoire à la Pyrrhus pour l’économie, Till Van Treeck
De l’Allemagne de l’Est, tout doit disparaître, Bernard Umbrecht
Entre Kurfürstendamm et Alexanderplatz, Vincent von Wroblewsky
III. Une puissance mondiale
De la défaite du nazisme à l’ouverture du Mur, on a dit de l’Allemagne qu’elle était un « géant économique, mais un nain politique ». La catastrophe provoquée par le nazisme restait trop présente pour qu’elle aspire à un rôle majeur, régional et a fortiori international.
Lentement, les deux Allemagnes trouveront leur place. En 1955, l’une adhérera à l’Alliance atlantique et l’autre au Pacte de Varsovie. Deux ans plus tard, Konrad Adenauer signera le traité fondateur du Marché commun, puis en 1963 avec de Gaulle celui de l’Elysée, qui scelle la réconciliation franco-allemande. Enfin 1973 verra les deux Etats devenir respectivement les 133e et 134e membres des Nations unies.
Capitale d’une Allemagne unifiée, Berlin ne dissimule plus les ambitions géopolitiques du « premier exportateur au monde » — titre que Pékin lui ravit en 2010. Ses chanceliers parlent haut dans l’Union européenne. Pour la première fois depuis 1945, ses soldats interviennent — au Kosovo, puis en Afghanistan. Et nul n’ignore qu’elle rêve d’un siège au Conseil de sécurité. Adieu les complexes…
Unification ou réunification, André Gisselbrecht
A la conquête des économies de l’Est, L. C.
Refermer la blessure sudète, Antonin J.Liehm
Mourir pour Kaboul ? Philippe Leymarie
Biographies
Marie-Luise Knott, Lionel Richard, Bernard Umbrecht, Dominique Vidal
Konrad Adenauer, le grand recycleur
Walter Ulbricht, l’homme de Moscou
Ascension et déclin d’Erich Honecker
Les gestes de Willy Brandt
Wolf Biermann, petit frère de Villon
Daniel Kelhmann, « le prodige »
Heiner Müller entre les murs
Heinrich Böll, une « littérature de résistance »
Günter Grass, éternel engagé
Fidèle Christa Wolf
Fatih Ak?n contre Angela Merkel
Anselm Kiefer ou l’histoire réparatrice
Helene Hegemann
Cartographie
Philippe Rekacewicz et Cécile Marin, avec la participation de Nieves Lopez Izquierdo
De la RDA aux nouveaux Länder
Fédéralisme à l’allemande et évolutions politiques
Le monde vu de Berlin
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