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Auteur Alain Gresh |
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107 - octobre-novembre 2009 - Le basculement du monde (Bulletin de Manière de voir)
[n° ou bulletin] 107 - octobre-novembre 2009 - Le basculement du monde : De la Chute du Mur à l'essor de la Chine [texte imprimé] / Alain Gresh, Directeur de publication . - 2009 . - 1 vol. (98 p.) ; 29 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 329.15(091) Histoire du communisme
33(091) Histoire économique et sociale
33(510) Economie politique et sociale de la Chine
33(73) Economie politique et sociale des USANote de contenu : Sommaire :
- Glissements / Alain Gresh
I. Fin de la guerre froide
Sans que soit tiré un seul coup de feu, sous le poids de ses propres contradictions, le « camp socialiste » s’écroule avec l’ouverture du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et l’échec des tentatives de réforme menées par le président Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique.
La fin de l’utopie communiste, qui avait mobilisé des dizaines de millions d’hommes et de femmes à travers le monde – et suscité aussi une littérature anticommuniste dont les enfants avaient été abreuvés – ne signifie toutefois pas l’avènement d’un ordre international plus juste, d’autant que les Etats-Unis veulent, par tous les moyens, affirmer leur supériorité militaire.
Les pays du Sud sont les premières victimes de ce réalignement du monde, incapables de combler leurs handicaps économiques et sociaux, et désormais privés de la possibilité de jouer sur les rivalités entre les Deux Grands. Quant à l’Europe de l’Est, libérée d’un système dictatorial, elle passe sous le joug du « consensus de Washington » et engage des réformes économiques libérales que la grande majorité de la population doit payer d’un prix élevé.
Les efforts pour penser un monde nouveau placé sous le signe de la coopération et sous l’égide d’une Organisation des Nations unies rénovée, réformes souhaitées par nombre de penseurs et d’intellectuels, ne débouchent sur rien. Les incertitudes demeurent, les conflits aussi…
Articles :
L’avenir incertain des Nations unies / Sophie Bessis
Le naufrage de l’armée rouge / Paul-Marie de La Gorce
L’Europe de l’Est en quête de propriétaires / Jean-Yves Potel
Communisme, la mort d’un rêve / John Berger
Les « voies nationales » du passage au socialisme / Lilly Marcou
Satan, la sorcière et les « rouges » / Philippe Videlier
Comment passer du monde d’hier à un monde nouveau ? / Stéphane Bernard
Le chaos comme modèle / René Passet
II. Le moment américain
Le XXIe siècle sera américain. Sous différentes formes, cette prophétie fait consensus chez la plupart des analystes après la chute du mur de Berlin et la victoire écrasante des Etats-Unis contre l’Irak en 1990-1991, victoire qui confirme l’effacement de l’Union soviétique, une supériorité militaire américaine écrasante et la capacité de Washington à entraîner, sous sa bannière, une large coalition internationale.
Ce moment américain n’est synonyme ni de paix, ni de nouvel ordre du monde. Avec la caution des Nations unies, comme en Somalie, ou sans elle, comme au Kosovo, les Etats-Unis multiplient les interventions militaires, parfois au nom du droit d’ingérence humanitaire. Dans le même temps émerge un nouvel ennemi global, l’islam radical, considéré comme aussi dangereux que le nazisme ou le communisme.
Quant à la mondialisation économique, la « mondialisation heureuse », elle commence à donner les premiers signes de craquement, ainsi qu’en témoignent les crises asiatique et russe de la seconde moitié des années 1990.
L’avènement de M. George W. Bush à la présidence des Etats-Unis et les attentats contre New York et Washington du 11 septembre 2001 favorisent l’avènement d’une politique impériale américaine, politique qui, paradoxalement, va accélérer un déclin des Etats-Unis.
Articles :
Guerres saintes / Claude Julien
L’humanitarisme au service de l’empire / Alain Joxe
L’Occident en quête d’un ennemi total / Mariano Aguirre
Le déclin annoncé des Etats-Unis / Marie-France Toinet
En 1997, l’économie mondiale connaît ses premiers déboires / Philip S. Golub
Délires paranoïaques et culture de la haine en Amérique / Denis Duclos
III. Géopolitique multipolaire
Il est toujours périlleux de prophétiser. En 1983, deux ans avant l’accession de M. Mikhaïl Gorbatchev au Kremlin, Jean-François Revel prédit la fin des démocraties, incapables de lutter contre « le plus redoutable de ses ennemis extérieurs, le communisme, variante actuelle et modèle achevé du totalitarisme ».
Quelques années plus tard, le politologue Francis Fukuyama proclame la « fin de l’histoire » avec le triomphe sans partage du modèle américano-occidental... Après la première guerre du Golfe (1990-1991), nombre d’analystes annoncent l’aube d’un XXIe siècle américain.
Toutes ces illusions étant tombées, les observateurs s’interrogent sur l’avenir, un avenir dont il est difficile de dessiner les contours. Si le déclin de l’Empire britannique et son rapide efficacement offrent quelques leçons, il ne permet pas de dire ce que sera le monde postaméricain.
La crise économique accélère une redistribution des centres de pouvoir, avec la confirmation de la place prise par l’Asie, notamment par l’Inde et par la Chine. L’Europe, quant à elle, hésite sur la voie à suivre, prise entre quelques velléités d’autonomie et son tropisme atlantique.
Une chose est sûre, le monde de demain sera multipolaire et aussi plus incertain, avec l’émergence de nouvelles menaces, de la prolifération nucléaire aux pirates...
Articles :
Quand le cartographe invente la réalité /Philippe Rekacewicz
Du déclin des empires / Eric Hobsbawm
Pékin prend l’initiative / Martine Bulard
Y a-t-il un risque américain pour l’Europe ? / Pierre Conesa
Flottes occidentales contre pirates somaliens / Philippe Leymarie
Le retour de la Russie / Jean Radvanyi
L’Inde et l’Occident / Jean-Luc Racine
Extraits littéraires / Alain Zysset
Fernand Braudel. Ottomans et Habsbourg
Voltaire. La première ambassade chinoise
Victor Hugo. L’Afrique, avenir de l’Europe
Aimé Césaire. Une autre « européanisation »
Bartolomé de Las Casas. Leur parler de religion...
Aelius Aristide. Tout obéit en silence
Abbé Raynal. Une nation si policée
Joseph Conrad. Exterminez toutes ces brutes !
François Bernier. La gloire du Grand Moghol
Cartographie / Philippe Rekacewicz
Deux mondes face à face
Les Etats-Unis, un empire sans frontières
L’Asie s’installe au centre du jeu
Documentation / Olivier Pironet
Chronologie
Essais
Sur la ToilePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 107 - octobre-novembre 2009 - Le basculement du monde : De la Chute du Mur à l'essor de la Chine Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Gresh, Directeur de publication Année de publication : 2009 Importance : 1 vol. (98 p.) Format : 29 cm Langues : Français (fre) Catégories : 329.15(091) Histoire du communisme
33(091) Histoire économique et sociale
33(510) Economie politique et sociale de la Chine
33(73) Economie politique et sociale des USANote de contenu : Sommaire :
- Glissements / Alain Gresh
I. Fin de la guerre froide
Sans que soit tiré un seul coup de feu, sous le poids de ses propres contradictions, le « camp socialiste » s’écroule avec l’ouverture du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et l’échec des tentatives de réforme menées par le président Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique.
La fin de l’utopie communiste, qui avait mobilisé des dizaines de millions d’hommes et de femmes à travers le monde – et suscité aussi une littérature anticommuniste dont les enfants avaient été abreuvés – ne signifie toutefois pas l’avènement d’un ordre international plus juste, d’autant que les Etats-Unis veulent, par tous les moyens, affirmer leur supériorité militaire.
Les pays du Sud sont les premières victimes de ce réalignement du monde, incapables de combler leurs handicaps économiques et sociaux, et désormais privés de la possibilité de jouer sur les rivalités entre les Deux Grands. Quant à l’Europe de l’Est, libérée d’un système dictatorial, elle passe sous le joug du « consensus de Washington » et engage des réformes économiques libérales que la grande majorité de la population doit payer d’un prix élevé.
Les efforts pour penser un monde nouveau placé sous le signe de la coopération et sous l’égide d’une Organisation des Nations unies rénovée, réformes souhaitées par nombre de penseurs et d’intellectuels, ne débouchent sur rien. Les incertitudes demeurent, les conflits aussi…
Articles :
L’avenir incertain des Nations unies / Sophie Bessis
Le naufrage de l’armée rouge / Paul-Marie de La Gorce
L’Europe de l’Est en quête de propriétaires / Jean-Yves Potel
Communisme, la mort d’un rêve / John Berger
Les « voies nationales » du passage au socialisme / Lilly Marcou
Satan, la sorcière et les « rouges » / Philippe Videlier
Comment passer du monde d’hier à un monde nouveau ? / Stéphane Bernard
Le chaos comme modèle / René Passet
II. Le moment américain
Le XXIe siècle sera américain. Sous différentes formes, cette prophétie fait consensus chez la plupart des analystes après la chute du mur de Berlin et la victoire écrasante des Etats-Unis contre l’Irak en 1990-1991, victoire qui confirme l’effacement de l’Union soviétique, une supériorité militaire américaine écrasante et la capacité de Washington à entraîner, sous sa bannière, une large coalition internationale.
Ce moment américain n’est synonyme ni de paix, ni de nouvel ordre du monde. Avec la caution des Nations unies, comme en Somalie, ou sans elle, comme au Kosovo, les Etats-Unis multiplient les interventions militaires, parfois au nom du droit d’ingérence humanitaire. Dans le même temps émerge un nouvel ennemi global, l’islam radical, considéré comme aussi dangereux que le nazisme ou le communisme.
Quant à la mondialisation économique, la « mondialisation heureuse », elle commence à donner les premiers signes de craquement, ainsi qu’en témoignent les crises asiatique et russe de la seconde moitié des années 1990.
L’avènement de M. George W. Bush à la présidence des Etats-Unis et les attentats contre New York et Washington du 11 septembre 2001 favorisent l’avènement d’une politique impériale américaine, politique qui, paradoxalement, va accélérer un déclin des Etats-Unis.
Articles :
Guerres saintes / Claude Julien
L’humanitarisme au service de l’empire / Alain Joxe
L’Occident en quête d’un ennemi total / Mariano Aguirre
Le déclin annoncé des Etats-Unis / Marie-France Toinet
En 1997, l’économie mondiale connaît ses premiers déboires / Philip S. Golub
Délires paranoïaques et culture de la haine en Amérique / Denis Duclos
III. Géopolitique multipolaire
Il est toujours périlleux de prophétiser. En 1983, deux ans avant l’accession de M. Mikhaïl Gorbatchev au Kremlin, Jean-François Revel prédit la fin des démocraties, incapables de lutter contre « le plus redoutable de ses ennemis extérieurs, le communisme, variante actuelle et modèle achevé du totalitarisme ».
Quelques années plus tard, le politologue Francis Fukuyama proclame la « fin de l’histoire » avec le triomphe sans partage du modèle américano-occidental... Après la première guerre du Golfe (1990-1991), nombre d’analystes annoncent l’aube d’un XXIe siècle américain.
Toutes ces illusions étant tombées, les observateurs s’interrogent sur l’avenir, un avenir dont il est difficile de dessiner les contours. Si le déclin de l’Empire britannique et son rapide efficacement offrent quelques leçons, il ne permet pas de dire ce que sera le monde postaméricain.
La crise économique accélère une redistribution des centres de pouvoir, avec la confirmation de la place prise par l’Asie, notamment par l’Inde et par la Chine. L’Europe, quant à elle, hésite sur la voie à suivre, prise entre quelques velléités d’autonomie et son tropisme atlantique.
Une chose est sûre, le monde de demain sera multipolaire et aussi plus incertain, avec l’émergence de nouvelles menaces, de la prolifération nucléaire aux pirates...
Articles :
Quand le cartographe invente la réalité /Philippe Rekacewicz
Du déclin des empires / Eric Hobsbawm
Pékin prend l’initiative / Martine Bulard
Y a-t-il un risque américain pour l’Europe ? / Pierre Conesa
Flottes occidentales contre pirates somaliens / Philippe Leymarie
Le retour de la Russie / Jean Radvanyi
L’Inde et l’Occident / Jean-Luc Racine
Extraits littéraires / Alain Zysset
Fernand Braudel. Ottomans et Habsbourg
Voltaire. La première ambassade chinoise
Victor Hugo. L’Afrique, avenir de l’Europe
Aimé Césaire. Une autre « européanisation »
Bartolomé de Las Casas. Leur parler de religion...
Aelius Aristide. Tout obéit en silence
Abbé Raynal. Une nation si policée
Joseph Conrad. Exterminez toutes ces brutes !
François Bernier. La gloire du Grand Moghol
Cartographie / Philippe Rekacewicz
Deux mondes face à face
Les Etats-Unis, un empire sans frontières
L’Asie s’installe au centre du jeu
Documentation / Olivier Pironet
Chronologie
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45333 man Périodique Réserve Périodiques Disponible 116 - avril-mai 2011 - Allemagne histoire d'une ambition : 1949-2011 (Bulletin de Manière de voir)
[n° ou bulletin] 116 - avril-mai 2011 - Allemagne histoire d'une ambition : 1949-2011 [texte imprimé] / Serge Halimi, Directeur de publication ; Alain Gresh, Directeur de publication . - 2011 . - 98 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : 32(430) Politique de l'Allemagne
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
94(430) Histoire de l'AllemagneNote de contenu : Sommaire complet :
Faut-il avoir peur de l’Allemagne ? ; Dominique Vidal
I. Dans le théâtre de la guerre froide
« J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux », aurait écrit, au temps de la guerre froide, l’écrivain François Mauriac, si proche du général de Gaulle qu’il en exprimait souvent officieusement la pensée. Les Alliés partagent alors cette vision : dès 1945 ils entérinent la division de l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Les trois premières — américaine, britannique, fusionnées en bizone en 1946, puis en trizone avec la française en 1948 — forment, le 23 mai 1949, la République fédérale, qui installe sa capitale dans la petite ville de Bonn. Quatre mois et demi plus tard, le 7 octobre, la zone soviétique se transforme en République démocratique, dont les autorités siègent à Berlin-Est. Quarante ans s’écouleront, jalonnés de crises — après le blocus de Berlin en 1948, viendra en 1961 la construction du Mur — qui menaceront la paix du monde, avant que ce décor de théâtre, inséparable de l’affrontement entre les vainqueurs du nazisme, s’effondre et que la nation allemande s’incarne à nouveau dans un seul Etat unifié…
Pour en finir avec l’« exception allemande », Peter Longerich
A horizon humain, la réunification est une chimère, Karl Jaspers
Vers l’Ostpolitik, Heinz Abosch
Jeunes encadrés, femmes libérées, Jean Egen
Quand les étudiants tuaient le père, Raffaele Laudani
La cigale ayant chanté tout l’été..., Margaret Manale
Honecker contre Gorbatchev, François Bafoil
L’unité par le Deutschemark, René Lasserre
II. Le modèle ébranlé
A en croire M. Helmut Kohl, l’unification allait transformer l’Allemagne en pays de cocagne. Certes, la mainmise des grands groupes de l’Ouest sur l’appareil productif, la main-d’œuvre et le marché de l’Est stimulèrent un temps l’économie — sauf dans les nouveaux Länder…
Mais, les sportifs le savent, l’effet du dopage ne dure guère. Les grands patrons et le personnel politique à leur service — de Kohl à Merkel, via Schröder — revinrent à leurs (mauvaises) recettes : priorité à l’exportation, aux privatisations, aux baisses d’impôts pour les riches et des aides sociales pour les pauvres, etc.
Le relèvement à 2,3 % de la prévision de croissance pour 2011 ne saurait le masquer : depuis la création de l’euro, l’Allemagne a eu la plus faible croissance de la zone, créé moins d’emplois que la France et connu une explosion des inégalités. De ce bilan, la coalition de droite devrait — sa débâcle à Hambourg fin février le présage : elle a perdu la moitié de ses voix — payer la facture électorale, comme les « rouges-verts » en 2009.
Aux origines de la « nation allemande », Jean-Michel Palmier
Restructuration libérale à marche forcée, Laurent Carroué
Les vrais profiteurs de l’unification, Jay Rowell
L’Ostalgie, pourquoi ?, Peter Linden, Dominique Vidal et Benjamin Wuttke
Décroissance démographique, Michel Verrier
A Solingen, les Turcs n’ont pas oublié, Brigitte Pätzold
La chute de la maison SPD, Matthias Greffrath
Die Linke bouscule le paysage politique, P. L.
Une gauche en quête de panthéon, Lionel Richard
Victoire à la Pyrrhus pour l’économie, Till Van Treeck
De l’Allemagne de l’Est, tout doit disparaître, Bernard Umbrecht
Entre Kurfürstendamm et Alexanderplatz, Vincent von Wroblewsky
III. Une puissance mondiale
De la défaite du nazisme à l’ouverture du Mur, on a dit de l’Allemagne qu’elle était un « géant économique, mais un nain politique ». La catastrophe provoquée par le nazisme restait trop présente pour qu’elle aspire à un rôle majeur, régional et a fortiori international.
Lentement, les deux Allemagnes trouveront leur place. En 1955, l’une adhérera à l’Alliance atlantique et l’autre au Pacte de Varsovie. Deux ans plus tard, Konrad Adenauer signera le traité fondateur du Marché commun, puis en 1963 avec de Gaulle celui de l’Elysée, qui scelle la réconciliation franco-allemande. Enfin 1973 verra les deux Etats devenir respectivement les 133e et 134e membres des Nations unies.
Capitale d’une Allemagne unifiée, Berlin ne dissimule plus les ambitions géopolitiques du « premier exportateur au monde » — titre que Pékin lui ravit en 2010. Ses chanceliers parlent haut dans l’Union européenne. Pour la première fois depuis 1945, ses soldats interviennent — au Kosovo, puis en Afghanistan. Et nul n’ignore qu’elle rêve d’un siège au Conseil de sécurité. Adieu les complexes…
Unification ou réunification, André Gisselbrecht
A la conquête des économies de l’Est, L. C.
Refermer la blessure sudète, Antonin J.Liehm
Mourir pour Kaboul ? Philippe Leymarie
Biographies
Marie-Luise Knott, Lionel Richard, Bernard Umbrecht, Dominique Vidal
Konrad Adenauer, le grand recycleur
Walter Ulbricht, l’homme de Moscou
Ascension et déclin d’Erich Honecker
Les gestes de Willy Brandt
Wolf Biermann, petit frère de Villon
Daniel Kelhmann, « le prodige »
Heiner Müller entre les murs
Heinrich Böll, une « littérature de résistance »
Günter Grass, éternel engagé
Fidèle Christa Wolf
Fatih Akın contre Angela Merkel
Anselm Kiefer ou l’histoire réparatrice
Helene Hegemann
Cartographie
Philippe Rekacewicz et Cécile Marin, avec la participation de Nieves Lopez Izquierdo
De la RDA aux nouveaux Länder
Fédéralisme à l’allemande et évolutions politiques
Le monde vu de Berlin
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 116 - avril-mai 2011 - Allemagne histoire d'une ambition : 1949-2011 Type de document : texte imprimé Auteurs : Serge Halimi, Directeur de publication ; Alain Gresh, Directeur de publication Année de publication : 2011 Importance : 98 p. Langues : Français (fre) Catégories : 32(430) Politique de l'Allemagne
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
94(430) Histoire de l'AllemagneNote de contenu : Sommaire complet :
Faut-il avoir peur de l’Allemagne ? ; Dominique Vidal
I. Dans le théâtre de la guerre froide
« J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux », aurait écrit, au temps de la guerre froide, l’écrivain François Mauriac, si proche du général de Gaulle qu’il en exprimait souvent officieusement la pensée. Les Alliés partagent alors cette vision : dès 1945 ils entérinent la division de l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Les trois premières — américaine, britannique, fusionnées en bizone en 1946, puis en trizone avec la française en 1948 — forment, le 23 mai 1949, la République fédérale, qui installe sa capitale dans la petite ville de Bonn. Quatre mois et demi plus tard, le 7 octobre, la zone soviétique se transforme en République démocratique, dont les autorités siègent à Berlin-Est. Quarante ans s’écouleront, jalonnés de crises — après le blocus de Berlin en 1948, viendra en 1961 la construction du Mur — qui menaceront la paix du monde, avant que ce décor de théâtre, inséparable de l’affrontement entre les vainqueurs du nazisme, s’effondre et que la nation allemande s’incarne à nouveau dans un seul Etat unifié…
Pour en finir avec l’« exception allemande », Peter Longerich
A horizon humain, la réunification est une chimère, Karl Jaspers
Vers l’Ostpolitik, Heinz Abosch
Jeunes encadrés, femmes libérées, Jean Egen
Quand les étudiants tuaient le père, Raffaele Laudani
La cigale ayant chanté tout l’été..., Margaret Manale
Honecker contre Gorbatchev, François Bafoil
L’unité par le Deutschemark, René Lasserre
II. Le modèle ébranlé
A en croire M. Helmut Kohl, l’unification allait transformer l’Allemagne en pays de cocagne. Certes, la mainmise des grands groupes de l’Ouest sur l’appareil productif, la main-d’œuvre et le marché de l’Est stimulèrent un temps l’économie — sauf dans les nouveaux Länder…
Mais, les sportifs le savent, l’effet du dopage ne dure guère. Les grands patrons et le personnel politique à leur service — de Kohl à Merkel, via Schröder — revinrent à leurs (mauvaises) recettes : priorité à l’exportation, aux privatisations, aux baisses d’impôts pour les riches et des aides sociales pour les pauvres, etc.
Le relèvement à 2,3 % de la prévision de croissance pour 2011 ne saurait le masquer : depuis la création de l’euro, l’Allemagne a eu la plus faible croissance de la zone, créé moins d’emplois que la France et connu une explosion des inégalités. De ce bilan, la coalition de droite devrait — sa débâcle à Hambourg fin février le présage : elle a perdu la moitié de ses voix — payer la facture électorale, comme les « rouges-verts » en 2009.
Aux origines de la « nation allemande », Jean-Michel Palmier
Restructuration libérale à marche forcée, Laurent Carroué
Les vrais profiteurs de l’unification, Jay Rowell
L’Ostalgie, pourquoi ?, Peter Linden, Dominique Vidal et Benjamin Wuttke
Décroissance démographique, Michel Verrier
A Solingen, les Turcs n’ont pas oublié, Brigitte Pätzold
La chute de la maison SPD, Matthias Greffrath
Die Linke bouscule le paysage politique, P. L.
Une gauche en quête de panthéon, Lionel Richard
Victoire à la Pyrrhus pour l’économie, Till Van Treeck
De l’Allemagne de l’Est, tout doit disparaître, Bernard Umbrecht
Entre Kurfürstendamm et Alexanderplatz, Vincent von Wroblewsky
III. Une puissance mondiale
De la défaite du nazisme à l’ouverture du Mur, on a dit de l’Allemagne qu’elle était un « géant économique, mais un nain politique ». La catastrophe provoquée par le nazisme restait trop présente pour qu’elle aspire à un rôle majeur, régional et a fortiori international.
Lentement, les deux Allemagnes trouveront leur place. En 1955, l’une adhérera à l’Alliance atlantique et l’autre au Pacte de Varsovie. Deux ans plus tard, Konrad Adenauer signera le traité fondateur du Marché commun, puis en 1963 avec de Gaulle celui de l’Elysée, qui scelle la réconciliation franco-allemande. Enfin 1973 verra les deux Etats devenir respectivement les 133e et 134e membres des Nations unies.
Capitale d’une Allemagne unifiée, Berlin ne dissimule plus les ambitions géopolitiques du « premier exportateur au monde » — titre que Pékin lui ravit en 2010. Ses chanceliers parlent haut dans l’Union européenne. Pour la première fois depuis 1945, ses soldats interviennent — au Kosovo, puis en Afghanistan. Et nul n’ignore qu’elle rêve d’un siège au Conseil de sécurité. Adieu les complexes…
Unification ou réunification, André Gisselbrecht
A la conquête des économies de l’Est, L. C.
Refermer la blessure sudète, Antonin J.Liehm
Mourir pour Kaboul ? Philippe Leymarie
Biographies
Marie-Luise Knott, Lionel Richard, Bernard Umbrecht, Dominique Vidal
Konrad Adenauer, le grand recycleur
Walter Ulbricht, l’homme de Moscou
Ascension et déclin d’Erich Honecker
Les gestes de Willy Brandt
Wolf Biermann, petit frère de Villon
Daniel Kelhmann, « le prodige »
Heiner Müller entre les murs
Heinrich Böll, une « littérature de résistance »
Günter Grass, éternel engagé
Fidèle Christa Wolf
Fatih Akın contre Angela Merkel
Anselm Kiefer ou l’histoire réparatrice
Helene Hegemann
Cartographie
Philippe Rekacewicz et Cécile Marin, avec la participation de Nieves Lopez Izquierdo
De la RDA aux nouveaux Länder
Fédéralisme à l’allemande et évolutions politiques
Le monde vu de Berlin
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46632 MAN Périodique Réserve Périodiques Disponible 132 - décembre 2013 - janvier 2014 - Turquie, des Ottomans aux islamistes (Bulletin de Manière de voir)
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[n° ou bulletin] 132 - décembre 2013 - janvier 2014 - Turquie, des Ottomans aux islamistes [texte imprimé] / Alain Gresh, Directeur de publication . - 2013 . - 98 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : 297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
32(560) Politique de la Turquie
321.7 Démocratie / Démocratisation
929 Atatürk, Mustafa Kemal (1881-1938)
94(560) Histoire de la TurquieRésumé : De Soliman le Magnifique à M. Erdogan, ce numéro retrace l’histoire de la Turquie à travers les siècles. Quel est l’héritage d’une puissance qui autrefois fascinait et inquiétait ? Comment a-t-elle abordé la transition démocratique ? Quelle est la place des islamistes aujourd’hui ? Note de contenu : Sommaire :
Une puissance pérenne / A. Gresh
I. Souvenirs de l’empire
On l’a oublié, mais l’Empire ottoman fut, à partir du XVIe siècle, une grande puissance européenne. A deux reprises, en 1529 et en 1683, ses troupes, après s’être emparées des Balkans et d’une partie de l’Europe orientale, avancèrent jusqu’aux portes de Vienne. Mais ces épisodes militaires ne résument pas les relations entre cette puissance musulmane et les Etats chrétiens. Nombre de ces derniers tentèrent de nouer des alliances avec les « mahométans », contre leurs rivaux tout aussi chrétiens. Ainsi, le roi François Ier fut le premier, en 1536, à établir une entente franco-ottomane qui transcendait les clivages religieux.
Des ambassadeurs envoyés par Paris auprès de la Sublime Porte témoignent des ces liens, et Louis XIV lui-même tenta, à plusieurs reprises, de les renforcer. Si l’Empire ottoman domine en Europe, il s’engage aussi dans l’« âge des explorations », mais ses vaisseaux, au lieu de cingler vers l’ouest, explorèrent l’océan Indien, et assurèrent ainsi sa domination sur une partie importante du commerce mondial.
Le XIXe siècle marqua le début du déclin ottoman. Si l’empire cherche des alliés, se rapproche même de son rival russe, c’est d’abord sur les réformes internes qu’il compte pour faire face à sa crise mais aussi aux ingérences croissantes de ses rivaux européens. C’est l’époque des Tanzimat (« réorganisations »), qui commence en 1839. Istanbul tente de construire un Etat moderne, en se dotant d’un Parlement et d’une Constitution. Ces réformes feront long feu, suscitant de fortes oppositions conservatrices, alors même que les puissances extérieures grignotent l’assise territoriale de l’empire, qui sombrera avec la première guerre mondiale. La Turquie faillit même disparaître de la carte politique.
Articles :
Les aventures du baron de Busbecq chez Soliman le Magnifique / Dimitri N.Ciotori
Quand le Grand Seigneur et le Grand Roi se réconciliaient / G.D. Makrinitsas
Un envoyé extraordinaire du calife en mission auprès de Louis XIV / G.D. M.
L’âge ottoman des explorations / Giancarlo Casale
La Russie, une alliée éphémère / Constantin de Grünwald
Modernisation ratée / Serif Mardin
II. Atatürk, l’armée et la démocratie
Aligné sur l’Empire austro-hongrois et l’Allemagne, l’Empire ottoman ne devait pas survivre à la première guerre mondiale. Le traité de Sèvres de 1920 prévoyait la réduction de son territoire autour d’Istanbul et de la partie occidentale de l’Anatolie. C’est contre ce traité inique que se dresse Mustafa Kemal, qui lève l’étendard de la révolte, remporte de nombreuses victoires et réussit à imposer des frontières plus larges pour son pays.
Il ne se contente pas de ces succès, mais impose la fin du califat et la création d’une république qu’il voulait moderne et européenne. La suppression de la référence à l’islam comme religion d’Etat, une forme de laïcité et l’adoption de l’alphabet latin marquèrent cette volonté. Il instaure aussi un système de parti unique et un Etat centralisé qui réprime toute velléité de révolte des Kurdes.
Après sa mort en 1938 et la seconde guerre mondiale, le pays évolue lentement vers le multipartisme, sous l’œil vigilant de l’armée. Celle-ci fomente trois coups d’Etat, en 1960, en 1971 et en 1980. Même quand elle cède le pouvoir aux civils, elle garde le dernier mot en matière politique. Mais les années 1960-1980 voient une lente transformation de la société et de l’économie, qui se modernisent. La contestation s’accroît. Les réformes mises en place par le premier ministre Turgut Özal à partir de 1983 « ouvrent » la Turquie à la mondialisation, mettant un terme aux politiques d’autarcie héritières du kémalisme.
Articles :
La grande œuvre révolutionnaire de la République / Taner Timur
Portrait de Kemal Atatürk vingt ans après sa mort / A. Langas-Sezen
Du parti unique au multipartisme / Ali Kazancigil
Pouvoir militaire et « dictature de la bourgeoisie » / A.K.
De l’usage du kémalisme / A.K.
Une longue transition politique / A.K.
Sous l’oppression, la culture / Abidine Dino
Mémoire d’un coup d’Etat / Lucie Drechselová et Joseph Richard
III. L’heure des islamistes
Tremblement de terre pour la classe politique traditionnelle et pour les élites d’Istanbul, la victoire du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, aux élections législatives de 2002 marque une étape de l’histoire de la Turquie. Cette expérience se prolonge depuis une décennie, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan ayant remporté les élections de 2007 et de 2011, ces dernières avec près de 50 % des voix.
Ces victoires successives reflètent les succès du pays sur le plan économique, les réformes politiques mises en place dans la perspective de l’adhésion à l’Union européenne, notamment le retour de l’armée dans ses casernes, le prestige grandissant du « modèle turc », en particulier dans un monde arabe ébranlé par des contestations multiformes.
C’est pourtant arrivé au faîte de leur puissance que l’AKP et son leader subissent leurs premières déconvenues. La croissance économique se grippe du fait notamment de la crise internationale, et les inégalités sociales, même réduites, restent fortes. Les manifestations du parc Gezi illustrent l’autoritarisme croissant de M. Erdogan. Enfin, la politique étrangère du pays est fortement contestée, la majorité de l’opinion rejetant l’interventionnisme d’Ankara en Syrie. Le coup d’Etat contre le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, affaiblit le prestige de M. Erdogan, qui compte désormais sur un accord avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour asseoir son autorité.
Articles :
Les chemins escarpés du pluralisme / Wendy Kristianasen
Une économie fragilisée / Tristan Coloma
A l’assaut de l’Afrique / Alain Vicky
Brève histoire des relations avec l’Europe / Didier Billion
Le tabou du génocide arménien / Taner Akçam
Fragile espoir de paix avec les Kurdes / Kendal Nezan
Iconographie
Frances Dal Chele photographie depuis 2007 les identités changeantes de la Turquie, auxquelles les couleurs légèrement grinçantes de ses images font écho. Son livre, « Du loukoum au béton », est publié chez Trans Photographic Press (2011).
Pour chacun des portraits de la série « Jeunes Turcs », elle a choisi une phrase extraite de ses entretiens avec eux et une image capturée des vidéos musicales dont ils sont abreuvés à la télévision et sur les écrans omniprésents.
Culture
De Smyrne à Izmir
Un barde anatolien
Cinéma, le réalisme des années 1970
« Moi aussi, je veux mourir »
Cartographie / Philippe Rekacewicz et Agnès Stienne
Quand l’Empire ottoman dominait l’Europe
Le lent dépeçage de l’empire
La Turquie à l’assaut du monde
En ligne : http://www.monde-diplomatique.fr/mav/132/ Format de la ressource électronique : Sommaire Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 132 - décembre 2013 - janvier 2014 - Turquie, des Ottomans aux islamistes Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Gresh, Directeur de publication Année de publication : 2013 Importance : 98 p. Langues : Français (fre) Catégories : 297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
32(560) Politique de la Turquie
321.7 Démocratie / Démocratisation
929 Atatürk, Mustafa Kemal (1881-1938)
94(560) Histoire de la TurquieRésumé : De Soliman le Magnifique à M. Erdogan, ce numéro retrace l’histoire de la Turquie à travers les siècles. Quel est l’héritage d’une puissance qui autrefois fascinait et inquiétait ? Comment a-t-elle abordé la transition démocratique ? Quelle est la place des islamistes aujourd’hui ? Note de contenu : Sommaire :
Une puissance pérenne / A. Gresh
I. Souvenirs de l’empire
On l’a oublié, mais l’Empire ottoman fut, à partir du XVIe siècle, une grande puissance européenne. A deux reprises, en 1529 et en 1683, ses troupes, après s’être emparées des Balkans et d’une partie de l’Europe orientale, avancèrent jusqu’aux portes de Vienne. Mais ces épisodes militaires ne résument pas les relations entre cette puissance musulmane et les Etats chrétiens. Nombre de ces derniers tentèrent de nouer des alliances avec les « mahométans », contre leurs rivaux tout aussi chrétiens. Ainsi, le roi François Ier fut le premier, en 1536, à établir une entente franco-ottomane qui transcendait les clivages religieux.
Des ambassadeurs envoyés par Paris auprès de la Sublime Porte témoignent des ces liens, et Louis XIV lui-même tenta, à plusieurs reprises, de les renforcer. Si l’Empire ottoman domine en Europe, il s’engage aussi dans l’« âge des explorations », mais ses vaisseaux, au lieu de cingler vers l’ouest, explorèrent l’océan Indien, et assurèrent ainsi sa domination sur une partie importante du commerce mondial.
Le XIXe siècle marqua le début du déclin ottoman. Si l’empire cherche des alliés, se rapproche même de son rival russe, c’est d’abord sur les réformes internes qu’il compte pour faire face à sa crise mais aussi aux ingérences croissantes de ses rivaux européens. C’est l’époque des Tanzimat (« réorganisations »), qui commence en 1839. Istanbul tente de construire un Etat moderne, en se dotant d’un Parlement et d’une Constitution. Ces réformes feront long feu, suscitant de fortes oppositions conservatrices, alors même que les puissances extérieures grignotent l’assise territoriale de l’empire, qui sombrera avec la première guerre mondiale. La Turquie faillit même disparaître de la carte politique.
Articles :
Les aventures du baron de Busbecq chez Soliman le Magnifique / Dimitri N.Ciotori
Quand le Grand Seigneur et le Grand Roi se réconciliaient / G.D. Makrinitsas
Un envoyé extraordinaire du calife en mission auprès de Louis XIV / G.D. M.
L’âge ottoman des explorations / Giancarlo Casale
La Russie, une alliée éphémère / Constantin de Grünwald
Modernisation ratée / Serif Mardin
II. Atatürk, l’armée et la démocratie
Aligné sur l’Empire austro-hongrois et l’Allemagne, l’Empire ottoman ne devait pas survivre à la première guerre mondiale. Le traité de Sèvres de 1920 prévoyait la réduction de son territoire autour d’Istanbul et de la partie occidentale de l’Anatolie. C’est contre ce traité inique que se dresse Mustafa Kemal, qui lève l’étendard de la révolte, remporte de nombreuses victoires et réussit à imposer des frontières plus larges pour son pays.
Il ne se contente pas de ces succès, mais impose la fin du califat et la création d’une république qu’il voulait moderne et européenne. La suppression de la référence à l’islam comme religion d’Etat, une forme de laïcité et l’adoption de l’alphabet latin marquèrent cette volonté. Il instaure aussi un système de parti unique et un Etat centralisé qui réprime toute velléité de révolte des Kurdes.
Après sa mort en 1938 et la seconde guerre mondiale, le pays évolue lentement vers le multipartisme, sous l’œil vigilant de l’armée. Celle-ci fomente trois coups d’Etat, en 1960, en 1971 et en 1980. Même quand elle cède le pouvoir aux civils, elle garde le dernier mot en matière politique. Mais les années 1960-1980 voient une lente transformation de la société et de l’économie, qui se modernisent. La contestation s’accroît. Les réformes mises en place par le premier ministre Turgut Özal à partir de 1983 « ouvrent » la Turquie à la mondialisation, mettant un terme aux politiques d’autarcie héritières du kémalisme.
Articles :
La grande œuvre révolutionnaire de la République / Taner Timur
Portrait de Kemal Atatürk vingt ans après sa mort / A. Langas-Sezen
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De l’usage du kémalisme / A.K.
Une longue transition politique / A.K.
Sous l’oppression, la culture / Abidine Dino
Mémoire d’un coup d’Etat / Lucie Drechselová et Joseph Richard
III. L’heure des islamistes
Tremblement de terre pour la classe politique traditionnelle et pour les élites d’Istanbul, la victoire du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, aux élections législatives de 2002 marque une étape de l’histoire de la Turquie. Cette expérience se prolonge depuis une décennie, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan ayant remporté les élections de 2007 et de 2011, ces dernières avec près de 50 % des voix.
Ces victoires successives reflètent les succès du pays sur le plan économique, les réformes politiques mises en place dans la perspective de l’adhésion à l’Union européenne, notamment le retour de l’armée dans ses casernes, le prestige grandissant du « modèle turc », en particulier dans un monde arabe ébranlé par des contestations multiformes.
C’est pourtant arrivé au faîte de leur puissance que l’AKP et son leader subissent leurs premières déconvenues. La croissance économique se grippe du fait notamment de la crise internationale, et les inégalités sociales, même réduites, restent fortes. Les manifestations du parc Gezi illustrent l’autoritarisme croissant de M. Erdogan. Enfin, la politique étrangère du pays est fortement contestée, la majorité de l’opinion rejetant l’interventionnisme d’Ankara en Syrie. Le coup d’Etat contre le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, affaiblit le prestige de M. Erdogan, qui compte désormais sur un accord avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour asseoir son autorité.
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Frances Dal Chele photographie depuis 2007 les identités changeantes de la Turquie, auxquelles les couleurs légèrement grinçantes de ses images font écho. Son livre, « Du loukoum au béton », est publié chez Trans Photographic Press (2011).
Pour chacun des portraits de la série « Jeunes Turcs », elle a choisi une phrase extraite de ses entretiens avec eux et une image capturée des vidéos musicales dont ils sont abreuvés à la télévision et sur les écrans omniprésents.
Culture
De Smyrne à Izmir
Un barde anatolien
Cinéma, le réalisme des années 1970
« Moi aussi, je veux mourir »
Cartographie / Philippe Rekacewicz et Agnès Stienne
Quand l’Empire ottoman dominait l’Europe
Le lent dépeçage de l’empire
La Turquie à l’assaut du monde
En ligne : http://www.monde-diplomatique.fr/mav/132/ Format de la ressource électronique : Sommaire Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48732 MAN Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8003/1 P/1134 Périodique Réserve Périodiques Disponible L'Ascension programmé du "Docteur Bachar" en Syrie / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 556 (juillet 2000)
[article] L'Ascension programmé du "Docteur Bachar" en Syrie [texte imprimé] / Alain Gresh . - 0000 . - pp. 10 - 11.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 556 (juillet 2000) . - pp. 10 - 11
Catégories : (569.1) Syrie
324 Elections Plébiscites
356 Armée en généralPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : L'Ascension programmé du "Docteur Bachar" en Syrie Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Gresh Année de publication : 0000 Article en page(s) : pp. 10 - 11 Langues : Français (fre) Catégories : (569.1) Syrie
324 Elections Plébiscites
356 Armée en généralPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 556 (juillet 2000) . - pp. 10 - 11Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 17531/1 P/2336 Périodique Réserve Périodiques Disponible Balbutiements de l'opinion publique en Arabie saoudite / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 578 (mai 2002)
PermalinkLes Cartes des négociations israélo-arabes / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 551 (février 2000)
PermalinkCes colonnes vacillantes du Proche-Orient / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 512 (Novembre 1996)
PermalinkPermalinkComment les Etats-Unis étranglent l'Irak / Alain Gresh in Manière de voir, 55 (janvier-février 2001)
PermalinkPermalinkPermalinkDemain l'Etat palestinien, toujours demain / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 691 (octobre 2011)
PermalinkPermalinkLe Golfe, vu de Washington et de Moscou / Alain Gresh in Manière de voir, 43 (janvier - février 1999)
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