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Droit de la Guerre et guerre en général
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Guerre en général
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Les Conflits du Moyen-Orient / François Massoulie
Les Conflits du Moyen-Orient : édition mise à jour [texte imprimé] / François Massoulie . - Bruxelles : Casterman, 1994 . - p. 159. - (XXe siècle; 1) .
ISBN : 978-2-203-61015-6
Langues : Français (fre)
Catégories : (53) Moyen-Orient / Proche Orient / Pays Arabes
(55) Iran
(567) Irak
(569.3) Liban
(569.4) Israël
(569.4) Palestine
(620) Egypte
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
327 Relations internationales
912 Atlas Cartes Plans
Droit de la Guerre et guerre en général
Histoire de l'Asie et du Moyen-OrientIndex. décimale : 95MO Histoire du Moyen-Orient et des pays arabes (Israël, Iran, Arabie, etc) Note de contenu : Cartes :
p.26 : démembrement de l'Empire ottoman
p.64 : le partage de 1947 / Jérusalem 1948-1967
p.90 : le grand Israël en 1967
p.106 : les implantations israéliennes en Cisjordanie
p.125 : la guerre Iran-Irak
p.146 : répartition des communautés et milices au Liban en 1975 et en 1991Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les Conflits du Moyen-Orient : édition mise à jour Type de document : texte imprimé Auteurs : François Massoulie Editeur : Bruxelles : Casterman Année de publication : 1994 Collection : XXe siècle num. 1 Importance : p. 159 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-203-61015-6 Langues : Français (fre) Catégories : (53) Moyen-Orient / Proche Orient / Pays Arabes
(55) Iran
(567) Irak
(569.3) Liban
(569.4) Israël
(569.4) Palestine
(620) Egypte
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
297 Islam & Intégrisme islamique (islamisme)
327 Relations internationales
912 Atlas Cartes Plans
Droit de la Guerre et guerre en général
Histoire de l'Asie et du Moyen-OrientIndex. décimale : 95MO Histoire du Moyen-Orient et des pays arabes (Israël, Iran, Arabie, etc) Note de contenu : Cartes :
p.26 : démembrement de l'Empire ottoman
p.64 : le partage de 1947 / Jérusalem 1948-1967
p.90 : le grand Israël en 1967
p.106 : les implantations israéliennes en Cisjordanie
p.125 : la guerre Iran-Irak
p.146 : répartition des communautés et milices au Liban en 1975 et en 1991Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 4574/1 95MO/MAS Livre Libre-accès Adultes Disponible La Conscience tranquille / Xavier de la Véga in Sciences Humaines, 166 (décembre 2005)
[article] La Conscience tranquille [texte imprimé] / Xavier de la Véga, Auteur . - 2005 . - pp. 56-57.
Langues : Français (fre)
in Sciences Humaines > 166 (décembre 2005) . - pp. 56-57
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
327 Relations internationales
341 Droit internat. Droit des gens
364.40 Aide Humanitaire
Droit de la Guerre et guerre en généralRésumé : La guerre se présente sous de nouveaux habits. Elle s'appelle « humanitaire », « préemptive » ou encore « contre le terrorisme », autant de notions en délicatesse avec le droit international. L'ouvrage coordonné par Gilles Andréani et Pierre Hassner multiplie les points de vue pour examiner les justifications avancées dans les opérations militaires récentes, du Kosovo à l'Irak.
Sur le livre "Justifier la guerre ?" de Gilles Andréani et Pierre Hassner (dir.), Presses de Sciences po, 364 p., 20 €.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La Conscience tranquille Type de document : texte imprimé Auteurs : Xavier de la Véga, Auteur Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 56-57 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
327 Relations internationales
341 Droit internat. Droit des gens
364.40 Aide Humanitaire
Droit de la Guerre et guerre en généralRésumé : La guerre se présente sous de nouveaux habits. Elle s'appelle « humanitaire », « préemptive » ou encore « contre le terrorisme », autant de notions en délicatesse avec le droit international. L'ouvrage coordonné par Gilles Andréani et Pierre Hassner multiplie les points de vue pour examiner les justifications avancées dans les opérations militaires récentes, du Kosovo à l'Irak.
Sur le livre "Justifier la guerre ?" de Gilles Andréani et Pierre Hassner (dir.), Presses de Sciences po, 364 p., 20 €.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Sciences Humaines > 166 (décembre 2005) . - pp. 56-57Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40897/1 p/5448 Périodique Réserve Périodiques Disponible Construire la paix après l'horreur / BEATRICE POULIGNY in Sciences Humaines, HS 47 (décembre 2004 - février 2005)
Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40277/1 p/5081 Périodique Réserve Périodiques Disponible Controverses à Washington / PAUL-MARIE DE LA GORCE in Le Monde Diplomatique, 572 (novembre 2001)
[article] Controverses à Washington : une seule puissance peut-elle gérer la planète ? [texte imprimé] / PAUL-MARIE DE LA GORCE . - 0000 . - pp. 14 - 15.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 572 (novembre 2001) . - pp. 14 - 15
Catégories : (73) USA
32(73) Politique des USA
327 Relations internationales
33(73) Economie politique et sociale des USA
Droit de la Guerre et guerre en généralPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Controverses à Washington : une seule puissance peut-elle gérer la planète ? Type de document : texte imprimé Auteurs : PAUL-MARIE DE LA GORCE Année de publication : 0000 Article en page(s) : pp. 14 - 15 Langues : Français (fre) Catégories : (73) USA
32(73) Politique des USA
327 Relations internationales
33(73) Economie politique et sociale des USA
Droit de la Guerre et guerre en généralPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 572 (novembre 2001) . - pp. 14 - 15Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 23916/1 P/3098 Périodique Réserve Périodiques Disponible La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 / Herman Van Goethem in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 [texte imprimé] / Herman Van Goethem, Auteur . - 2006 . - pp. 117-197.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 117-197
Catégories : 34(493) Droit et lois belges
341.3(100) Convention de La Haye (1907)
351 Administration publique (services publics)
352 Administrations locales communales
352(493) Anvers
353(493) Province de Limbourg
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Sommaire :
1. la collaboration administrative et judiciaire en 1940-1944 : antécédents, contexte :
la conventiond e La Haye de 1907 - l'occupation allemande de 1914-1918 - la "politique de présence" et le livret de mobilisation de 1936
2. La collaboration administrative "légale" , 1940-1942 :
1940-1942, l'exécution des ordres et ordonnances allemands. Deux tendances - police administrative, police judiciaire : la missive de von Falkenhausen du 24 juillet 1941 - juillet 1941 à octobre 1942 : le principe des arrestations en suspens au niveau central belge - Bruxelles, 1941-1942 : réticences et réserves naissantes
3. Les hauts fonctionnaires belges et la persécution des Juifs en Belgique, 1940-1942 : l'acceptation d'illégalités :
La Belgique livrant ses Juifs aux Allemands. A la recherche d'une explication
4. Une métropole à l'avant-garde de la collaboration :
la grande agglomération d'Anvers - les responsables anversois : le procureur du Roi et le bourgmestre
5. La colaboration "légale" à Anvers, 1940-1942 :
la convention de La HAye à Anvers : une collaboration loyale et maximale
6. les persécutions illégales : Anvers et ses Juifs, 1940-1942 :
les Juifs : leur enregistrement à Anvers, décembre 1940 - le barreau et le parquet d'Anvers et la question des avocats juifs - le début des "déportations" et des "arrestations" de Juifs à Anvers : les expulsés vers le Limbourg, décembre 1940 - les ordonannces anti-juives à Anvers, 1941-1942 - Juin 1942 : l'étoile de David et le travail obligatoire au mur de l'Atlantique - les rafles d'Anvers, août-septembre 1942 - une prise de conscience ? Anvers se ressaisit, octobre-novembre 1942 - épiloque : le torpillage de la convention de La Haye
7. A la recherche d'une conclusion : Anvers et l'Ordre nouveau
Cet article prend comme point de départ les rafles des Juifs à Anvers en août 1942. Comment le corps de police anversois a-t-il pu y prêter son concours et devenir ainsi complice de ce qui est peut-être le plus grand crime de guerre commis en Belgique en 1940-1944 ? Le commissaire de police en chef transmit en effet les ordres administratifs allemands à son corps et veilla à leur exécution. Ses supérieurs belges directs, le bourgmestre et le procureur du Roi, observèrent les faits, mais n'intervinrent pas.
L'antisémitisme a peut-être joué un rôle dans le comportement sur le terrain de certains et l'abstention d'autres, mais il n'explique pas tout. Cet article explore un contexte plus large de collaboration administrative entre les autorités locales et le pouvoir occupant, attitude définie dans la convention de La Haye de 1907. La participation aux déportations repose en effet sur une base 'administrative', dans le contexte de prestations de services 'normales'.
L'analyse part de la collaboration administrative avec l'occupant en Belgique en 14-18. Avec l'appui de la Cour de cassation, les fonctionnaires belges ont alors accepté que la collaboration pouvait impliquer que les autorités belges aillent à l'encontre de la législation belge, et même de la Constitution, aussi longtemps que l'occupant était capable de justifier les mesures prises en s'appuyant sur la convention de La Haye. Lorsque dans le contexte de la Flamenpolitik, il abusa de ce principe, la magistrature belge cessa collectivement le travail début 1918, ce qui mena à une désorganisation extrême.
Dans les années 30, les gouvernements belges confirmèrent la pratique de la collaboration administrative en l'affinant. Le principe de la collaboration appliqué en 1914-1918 fut maintenu, mais il revenait maintenant au simple fonctionnaire d'estimer par lui-même en conscience quand il n'avait pas à réagir à la demande de l'occupant. En cas de doute, il lui fallait demander conseil au supérieur, qui devait alors décider. Il n'était donc plus question d'une démission collective.
Après mai 1940 une collaboration administrative poussée avec l'occupant fut à nouveau de mise. La politisation croissante du régime d'occupation devait toutefois susciter des interrogations. La réponse à ces questions fut conditionnée par deux facteurs qui influèrent étroitement l'un sur l'autre. D'une part, importait la permanence des institutions. En cas de changements de régime et de 'cataclysme', l'administration de l'Etat s'accroche plus encore qu'en temps normal à la permanence et à la survie. D'autre part, comptait l'évaluation de l'issue de la guerre. La certitude de la victoire allemande, même dans le cadre d'une paix de compromis (il en va ainsi jusque tard dans l'année 1942), conduisit à l'acceptation par les fonctionnaires belges de mesures allemandes extrêmes, allant même à l'encontre de la convention de La Haye. Il en est ainsi entre autres pour les ordonnances anti-juives prises en 1940-1942, qui constituaient une violation manifeste de l'article 46 de ce traité, mais qui de manière générale furent tout de même exécutées docilement dans toute la Belgique. Il convient d'insister ici sur le fait que l'occupant s'est toujours montré entièrement disposé à accepter un refus de collaborer sur base de ce traité.
L'appel à la responsabilité individuelle mais aussi, du fait de l'occupation, le glissement du pouvoir réel vers le niveau local, mit la responsabilité d'un éventuel refus administratif essentiellement entre les mains des bourgmestres et des procureurs du Roi. A Bruxelles, un début de revirement se manifesta en juin-juillet 1941, sous l'impulsion du bourgmestre Joseph Van de Meulebroeck. Anvers ne réagit que beaucoup plus tard à la politisation générale du régime d'occupation : en octobre 1942, dans le cadre de la protestation générale contre l'introduction du travail obligatoire en Allemagne. A ce moment, les Juifs avaient déjà été déportés depuis quelques mois de la métropole…
La différence de chronologie entre Bruxelles et Anvers s'explique par des facteurs culturels locaux. La plus importante paraît bien être l'attrait poussé vers l'Ordre nouveau parmi les autorités locales, comme nous avons pu entre autres le constater chez le bourgmestre Delwaide, le chef de la police anversoise.
En ce qui concerne l'administration belge, l''étrange été de 1940' est un concept trompeur. Ce n'est qu'à partir du milieu de l'année 1941 que la situation commença à changer en Belgique. Dans les régions qui emboîtèrent le pas par après, le prix à payer de la guerre serait particulier élevé. Et cela alors qu'un occupant 'correct' était en Belgique occupée prêt à adopter une position très conciliante.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La convention de La Haye, la collaboration administrative en Belgique et la persécution des Juifs à Anvers, 1940-1942 Type de document : texte imprimé Auteurs : Herman Van Goethem, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 117-197 Langues : Français (fre) Catégories : 34(493) Droit et lois belges
341.3(100) Convention de La Haye (1907)
351 Administration publique (services publics)
352 Administrations locales communales
352(493) Anvers
353(493) Province de Limbourg
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Judéocide / ShoahRésumé : Sommaire :
1. la collaboration administrative et judiciaire en 1940-1944 : antécédents, contexte :
la conventiond e La Haye de 1907 - l'occupation allemande de 1914-1918 - la "politique de présence" et le livret de mobilisation de 1936
2. La collaboration administrative "légale" , 1940-1942 :
1940-1942, l'exécution des ordres et ordonnances allemands. Deux tendances - police administrative, police judiciaire : la missive de von Falkenhausen du 24 juillet 1941 - juillet 1941 à octobre 1942 : le principe des arrestations en suspens au niveau central belge - Bruxelles, 1941-1942 : réticences et réserves naissantes
3. Les hauts fonctionnaires belges et la persécution des Juifs en Belgique, 1940-1942 : l'acceptation d'illégalités :
La Belgique livrant ses Juifs aux Allemands. A la recherche d'une explication
4. Une métropole à l'avant-garde de la collaboration :
la grande agglomération d'Anvers - les responsables anversois : le procureur du Roi et le bourgmestre
5. La colaboration "légale" à Anvers, 1940-1942 :
la convention de La HAye à Anvers : une collaboration loyale et maximale
6. les persécutions illégales : Anvers et ses Juifs, 1940-1942 :
les Juifs : leur enregistrement à Anvers, décembre 1940 - le barreau et le parquet d'Anvers et la question des avocats juifs - le début des "déportations" et des "arrestations" de Juifs à Anvers : les expulsés vers le Limbourg, décembre 1940 - les ordonannces anti-juives à Anvers, 1941-1942 - Juin 1942 : l'étoile de David et le travail obligatoire au mur de l'Atlantique - les rafles d'Anvers, août-septembre 1942 - une prise de conscience ? Anvers se ressaisit, octobre-novembre 1942 - épiloque : le torpillage de la convention de La Haye
7. A la recherche d'une conclusion : Anvers et l'Ordre nouveau
Cet article prend comme point de départ les rafles des Juifs à Anvers en août 1942. Comment le corps de police anversois a-t-il pu y prêter son concours et devenir ainsi complice de ce qui est peut-être le plus grand crime de guerre commis en Belgique en 1940-1944 ? Le commissaire de police en chef transmit en effet les ordres administratifs allemands à son corps et veilla à leur exécution. Ses supérieurs belges directs, le bourgmestre et le procureur du Roi, observèrent les faits, mais n'intervinrent pas.
L'antisémitisme a peut-être joué un rôle dans le comportement sur le terrain de certains et l'abstention d'autres, mais il n'explique pas tout. Cet article explore un contexte plus large de collaboration administrative entre les autorités locales et le pouvoir occupant, attitude définie dans la convention de La Haye de 1907. La participation aux déportations repose en effet sur une base 'administrative', dans le contexte de prestations de services 'normales'.
L'analyse part de la collaboration administrative avec l'occupant en Belgique en 14-18. Avec l'appui de la Cour de cassation, les fonctionnaires belges ont alors accepté que la collaboration pouvait impliquer que les autorités belges aillent à l'encontre de la législation belge, et même de la Constitution, aussi longtemps que l'occupant était capable de justifier les mesures prises en s'appuyant sur la convention de La Haye. Lorsque dans le contexte de la Flamenpolitik, il abusa de ce principe, la magistrature belge cessa collectivement le travail début 1918, ce qui mena à une désorganisation extrême.
Dans les années 30, les gouvernements belges confirmèrent la pratique de la collaboration administrative en l'affinant. Le principe de la collaboration appliqué en 1914-1918 fut maintenu, mais il revenait maintenant au simple fonctionnaire d'estimer par lui-même en conscience quand il n'avait pas à réagir à la demande de l'occupant. En cas de doute, il lui fallait demander conseil au supérieur, qui devait alors décider. Il n'était donc plus question d'une démission collective.
Après mai 1940 une collaboration administrative poussée avec l'occupant fut à nouveau de mise. La politisation croissante du régime d'occupation devait toutefois susciter des interrogations. La réponse à ces questions fut conditionnée par deux facteurs qui influèrent étroitement l'un sur l'autre. D'une part, importait la permanence des institutions. En cas de changements de régime et de 'cataclysme', l'administration de l'Etat s'accroche plus encore qu'en temps normal à la permanence et à la survie. D'autre part, comptait l'évaluation de l'issue de la guerre. La certitude de la victoire allemande, même dans le cadre d'une paix de compromis (il en va ainsi jusque tard dans l'année 1942), conduisit à l'acceptation par les fonctionnaires belges de mesures allemandes extrêmes, allant même à l'encontre de la convention de La Haye. Il en est ainsi entre autres pour les ordonnances anti-juives prises en 1940-1942, qui constituaient une violation manifeste de l'article 46 de ce traité, mais qui de manière générale furent tout de même exécutées docilement dans toute la Belgique. Il convient d'insister ici sur le fait que l'occupant s'est toujours montré entièrement disposé à accepter un refus de collaborer sur base de ce traité.
L'appel à la responsabilité individuelle mais aussi, du fait de l'occupation, le glissement du pouvoir réel vers le niveau local, mit la responsabilité d'un éventuel refus administratif essentiellement entre les mains des bourgmestres et des procureurs du Roi. A Bruxelles, un début de revirement se manifesta en juin-juillet 1941, sous l'impulsion du bourgmestre Joseph Van de Meulebroeck. Anvers ne réagit que beaucoup plus tard à la politisation générale du régime d'occupation : en octobre 1942, dans le cadre de la protestation générale contre l'introduction du travail obligatoire en Allemagne. A ce moment, les Juifs avaient déjà été déportés depuis quelques mois de la métropole…
La différence de chronologie entre Bruxelles et Anvers s'explique par des facteurs culturels locaux. La plus importante paraît bien être l'attrait poussé vers l'Ordre nouveau parmi les autorités locales, comme nous avons pu entre autres le constater chez le bourgmestre Delwaide, le chef de la police anversoise.
En ce qui concerne l'administration belge, l''étrange été de 1940' est un concept trompeur. Ce n'est qu'à partir du milieu de l'année 1941 que la situation commença à changer en Belgique. Dans les régions qui emboîtèrent le pas par après, le prix à payer de la guerre serait particulier élevé. Et cela alors qu'un occupant 'correct' était en Belgique occupée prêt à adopter une position très conciliante.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 117-197Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible PermalinkConvoitises sur le Cachemire / ROLAND-PIERRE PARINGAUX in Manière de voir, 67 (janvier-février 2003)
PermalinkLe Corps des femmes comme champ de bataille / KARIMA GUENIVET in No Pasaran !, 8 (avril 2002)
PermalinkA côté d'Arafat dans Ramallah assiégée / SAMIR AL-ASSI
PermalinkCouleurs au front / JOOST DE GEEST
PermalinkCoup d'état américain à Téhéran / MARK GASIOROWSKI in Manière de voir, 70 (août-septembre 2003)
PermalinkLe Crime et la mémoire / Alfred Grosser
PermalinkCrimes et mensonges d'une "libération" / Alain Gresh in Le Monde Diplomatique, 590 (mai 2003)
PermalinkCrises extrêmes / Marc Le Pape
PermalinkLes Crises internationales / Jean-louis Dufour
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