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"1984" de George Orwell [texte imprimé] / Frédéric Regard, Auteur . - [Paris] : Gallimard, 1994 . - 1 vol. (151 p.) ; 18 cm. - (Foliothèque (Paris), ISSN 1158-7296; 32) .
ISBN : 978-2-07-038668-0
Bibliogr. p. 143-147
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : 4e de couverture
Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l’œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.Note de contenu : TABLE
Avertissement
ESSAI
INTRODUCTION: 1984, ENTRE ROMAN ET THÉORIE
I. LES ENJEUX DE 1984
A. SITUATION DE L’ÉCRIVAIN EN 1948
1. Politique et esthétique
2. Vers une écriture orwellienne
3. Éthique et feeling
B. L’APPENDICE DE 1984 : COURONNEMENT D’UNE LONGUE RÉFLEXION LINGUISTIQUE
1. Linguistique et idéologie
2. Linguistique et littérature
3. Linguistique et phonétique
II. UN LIVRE D’ABJECTION ET D’ESPɬRANCE
A. STYLE ET COMPOSITION DE 1984
i. La complication d’une « bonne idée »
I. Un problème de forme
2. Un problème de style
II L’écriture révulsée
1. Tragédie ou comédie ?
2. Vers une tragédie de la narration
3. L’abjection du texte
B. L’ÉCONOMIE DES SIGNES
I. Éléments d’une économie générale
1. Inconscient et pouvoir : le Livre de Goldstein
2. Une approche « psychologique » du fascisme
3. Une économie du désir : Julia et la Révolution
II. L’incarnation de la différence
1. La disparition des corps
2. Vers l’incarnation de la différence
3. L’homme, ce monstre chantant
C. DU PROBABLE AU POSSIBLE : 1984 ET LA QUESTION DU TEMPS
I. Écriture et temps : quelques problèmes d’ordre général
1. Temps, abstraction et écriture
2. Le Temps et les histoires
II. Signes du Temps
1. La pyramide, insigne du pouvoir
2. Les signes du Temps : presse-papiers et prolétariat
3. Le Temps du journal
III. Temps et narration
1. Écrire à la croisée du Temps
2. Le « pourquoi » et le « comment » : du Livre de Goldstein au monologue d’O’Brien
3. L’Appendice, ou le retour du possible
CONCLUSION : UN LIVRE D’HOMME
DOSSIER
I. REPÈRES BIOGRAPHIQUES
II. LA GENÈSE
1. Quelques données historiques
2. L’élaboration de 1984
a. Une longue maturation
b. Un manuscrit laborieux
c. Le choix du titre : quelques hypothèses
III. LA RÉCEPTION
1. Le problème des éditions
2. Les précautions d’Orwell
3. La polémique
a. Colère et inquiétudes : Un livre conservateur (F. Warburg), p. 128 - Un exemple de charlatanisme intellectuel (A. L. Mor¬ton), p. 129 - Un appel au meurtre (I. Deutscher), p. 129.
b. La « vertu » d’Orwell L’hommage de S. Spender, p. 130.
IV. CRITIQUE
1. Le scepticisme
Faiblesse des personnages et incohérence de la forme (G. Woodcock), p. 131 - Un livre du désespoir (J. R. Hammond), p. 131.
2. La reconnaissance
1984 et la poétique de la parodie (Jon R. Snyder), p. 132 - L’interpénétration du mode utopique et du mode romanesque (F. Brune), p. 133-Théorie politique et écriture de l’expérience personnelle (C. Lefort), p. 135.
V. CINÉMA : 1984, LE FILM
VI. ÉLÉMENTS DE COMPARAISON
Extraits : Utopia de Thomas More, p. 138 - Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, p. 138-Nous autres d’Eugène Zamiatine, p. 140 - Le Talon de fer de Jack London, p. 141 - « Le Sous-Sol » de Fiodor Dostoïevski, p. 141.
VII. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE COMMENTÉE
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : "1984" de George Orwell Type de document : texte imprimé Auteurs : Frédéric Regard, Auteur Editeur : [Paris] : Gallimard Année de publication : 1994 Collection : Foliothèque (Paris), ISSN 1158-7296 num. 32 Importance : 1 vol. (151 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-038668-0 Note générale : Bibliogr. p. 143-147 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé : 4e de couverture
Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l’œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.Note de contenu : TABLE
Avertissement
ESSAI
INTRODUCTION: 1984, ENTRE ROMAN ET THÉORIE
I. LES ENJEUX DE 1984
A. SITUATION DE L’ÉCRIVAIN EN 1948
1. Politique et esthétique
2. Vers une écriture orwellienne
3. Éthique et feeling
B. L’APPENDICE DE 1984 : COURONNEMENT D’UNE LONGUE RÉFLEXION LINGUISTIQUE
1. Linguistique et idéologie
2. Linguistique et littérature
3. Linguistique et phonétique
II. UN LIVRE D’ABJECTION ET D’ESPɬRANCE
A. STYLE ET COMPOSITION DE 1984
i. La complication d’une « bonne idée »
I. Un problème de forme
2. Un problème de style
II L’écriture révulsée
1. Tragédie ou comédie ?
2. Vers une tragédie de la narration
3. L’abjection du texte
B. L’ÉCONOMIE DES SIGNES
I. Éléments d’une économie générale
1. Inconscient et pouvoir : le Livre de Goldstein
2. Une approche « psychologique » du fascisme
3. Une économie du désir : Julia et la Révolution
II. L’incarnation de la différence
1. La disparition des corps
2. Vers l’incarnation de la différence
3. L’homme, ce monstre chantant
C. DU PROBABLE AU POSSIBLE : 1984 ET LA QUESTION DU TEMPS
I. Écriture et temps : quelques problèmes d’ordre général
1. Temps, abstraction et écriture
2. Le Temps et les histoires
II. Signes du Temps
1. La pyramide, insigne du pouvoir
2. Les signes du Temps : presse-papiers et prolétariat
3. Le Temps du journal
III. Temps et narration
1. Écrire à la croisée du Temps
2. Le « pourquoi » et le « comment » : du Livre de Goldstein au monologue d’O’Brien
3. L’Appendice, ou le retour du possible
CONCLUSION : UN LIVRE D’HOMME
DOSSIER
I. REPÈRES BIOGRAPHIQUES
II. LA GENÈSE
1. Quelques données historiques
2. L’élaboration de 1984
a. Une longue maturation
b. Un manuscrit laborieux
c. Le choix du titre : quelques hypothèses
III. LA RÉCEPTION
1. Le problème des éditions
2. Les précautions d’Orwell
3. La polémique
a. Colère et inquiétudes : Un livre conservateur (F. Warburg), p. 128 - Un exemple de charlatanisme intellectuel (A. L. Mor¬ton), p. 129 - Un appel au meurtre (I. Deutscher), p. 129.
b. La « vertu » d’Orwell L’hommage de S. Spender, p. 130.
IV. CRITIQUE
1. Le scepticisme
Faiblesse des personnages et incohérence de la forme (G. Woodcock), p. 131 - Un livre du désespoir (J. R. Hammond), p. 131.
2. La reconnaissance
1984 et la poétique de la parodie (Jon R. Snyder), p. 132 - L’interpénétration du mode utopique et du mode romanesque (F. Brune), p. 133-Théorie politique et écriture de l’expérience personnelle (C. Lefort), p. 135.
V. CINÉMA : 1984, LE FILM
VI. ÉLÉMENTS DE COMPARAISON
Extraits : Utopia de Thomas More, p. 138 - Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, p. 138-Nous autres d’Eugène Zamiatine, p. 140 - Le Talon de fer de Jack London, p. 141 - « Le Sous-Sol » de Fiodor Dostoïevski, p. 141.
VII. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE COMMENTÉE
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48811 82/REG Livre Libre-accès Adultes Disponible
[n° ou bulletin] 331 - décembre 2020 - La connerie décryptée : conneries sans frontières, à tous âges, en amour, en politique, sur les réseaux sociaux [texte imprimé] . - 2020 . - 66 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : 1 Philosophie Psychologie
316 Sociologie
32 Politique
929 Orwell, George (1903-1950)Note de contenu : Sommaire :
Éditorial
Ma dernière sottise / Jean-François Dortier
Actualité
Santé - Une mauvaise santé augmente le risque de chômage
Science - Décentrer l'histoire des sciences
Entretien avec…
Jean-Claude Kaufmann
Du consentement dans les couples
Dossier
La connerie décryptée
- La connologie pour les nuls / Jean-François Marmion
- "Cons" sans frontières / Fabien trécourt
- Comment peut-on aimer un connard ? / Béatrice Kammerer
- Adolesecence : âge bête ou âge con ? / Emmanuelle Piquet
- Est-on plus bête en troupeau ? / Marc Olano
- Réseaux sociaux, un torrent d'inepties ? / Jean-Marie Pottier
- "Homo sapiens", de moins en moins "sapiens" ? / Jean-François Bouvet
- Les biais cognitifs : percevoir ce qui nous arrange / Enrick Barbillon
- La phillosophie contre-attaque / Fabien Trécourt
- L'art (politique) de passer pour un con / Jean-Vincent Holeindre
Référence
George Orwell, penseur visionnaire
Lire
Livre du mois, livresEn ligne : https://www.scienceshumaines.com/la-connerie-decryptee_fr_780.htm Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 331 - décembre 2020 - La connerie décryptée : conneries sans frontières, à tous âges, en amour, en politique, sur les réseaux sociaux Type de document : texte imprimé Année de publication : 2020 Importance : 66 p. Langues : Français (fre) Catégories : 1 Philosophie Psychologie
316 Sociologie
32 Politique
929 Orwell, George (1903-1950)Note de contenu : Sommaire :
Éditorial
Ma dernière sottise / Jean-François Dortier
Actualité
Santé - Une mauvaise santé augmente le risque de chômage
Science - Décentrer l'histoire des sciences
Entretien avec…
Jean-Claude Kaufmann
Du consentement dans les couples
Dossier
La connerie décryptée
- La connologie pour les nuls / Jean-François Marmion
- "Cons" sans frontières / Fabien trécourt
- Comment peut-on aimer un connard ? / Béatrice Kammerer
- Adolesecence : âge bête ou âge con ? / Emmanuelle Piquet
- Est-on plus bête en troupeau ? / Marc Olano
- Réseaux sociaux, un torrent d'inepties ? / Jean-Marie Pottier
- "Homo sapiens", de moins en moins "sapiens" ? / Jean-François Bouvet
- Les biais cognitifs : percevoir ce qui nous arrange / Enrick Barbillon
- La phillosophie contre-attaque / Fabien Trécourt
- L'art (politique) de passer pour un con / Jean-Vincent Holeindre
Référence
George Orwell, penseur visionnaire
Lire
Livre du mois, livresEn ligne : https://www.scienceshumaines.com/la-connerie-decryptee_fr_780.htm Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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[n° ou bulletin] 45 - Orwell, entre littérature et politique [texte imprimé] / Olivier Esteves, Directeur de publication ; Jean-Jacques Rosat, Directeur de publication . - 2011 . - 1 vol. (211 p.) ; 21 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Numéro issu du premier colloque consacré à George Orwell en France, à l’université de Lille III, en mars 2010 : « Orwell, une conscience politique du XXe siècle ».
Orwell n’a peut-être pas été ce prophète que d’aucuns aimeraient voir en lui, mais sa critique de la gauche offre toujours une base à partir de laquelle repenser la crise des gauches contemporaines. L’honnêteté sans faille de cette critique, la haine de tout ce qui prend l’apparence du politique en éludant les vraies questions ne nécessitent qu’un léger ajustement aujourd’hui.
Ce qui mérite d’être ravivé, dans ce monde mielleux de tolérance, de réforme modeste et de gauche « propre sur elle », c’est la colère qu’Orwell puisait dans sa haine de l’indécence. La disparition des pauvres et des parias du discours politique montre que la gauche, au bout du compte, accepte les distinctions de classe. Il nous faut réapprendre auprès d’Orwell cette décence qui naît de la colère : son indignation face à l’état du monde, mais également face aux excès des intellectuels de gauche, qui, à bien des égards, ont l’indécence d’ignorer le « peuple » et ses contradictions.Note de contenu : SOMMAIRE
Orwell le moderniste, Patricia Rae
Comme John Rodden nous l’a rappelé dans un livre novateur publié en 1989 sur la réputation de George Orwell, quantité d’étiquettes lui ont été appliquées : « La Voix de la Vérité », « le Rebelle », « l’Homme ordinaire », « le Prophète », « l’Homme vertueux », ou encore « le Saint ». Les critiques en ont ajouté une myriade d’autres, souvent contradictoires en apparence : le Socialiste, le Libéral, le Conservateur, l’Anarchiste Tory. Dans cet article, je me propose d’ajouter à cette liste une épithète qui pourrait même réconcilier certaines de ces appellations contradictoires : le Moderniste. Selon moi, Orwell a sa place aux côtés d’auteurs comme Joseph Conrad, James Joyce, T.S. Eliot, T.E. Hulme et Ezra Pound, qui sont autant de figures canoniques du modernisme littéraire anglo-américain.
Ni anarchiste ni tory. Orwell et « la révolte intellectuelle », Jean-Jacques Rosat
Qu’est-ce qui a détourné Orwell de l’anticonformisme de droite d’un Swift ou d’un Waugh, un destin politique qui était particulièrement probable étant donné ses origines sociales, son éducation, et ce qu’il était à dix-huit ans ? (On se souvient du portrait qu’il a rétrospectivement tracé de lui-même : « À dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. Je n’hésitais pas à me parer de la qualité de “socialiste”, mais il m’était toujours impossible de me représenter les ouvriers comme des êtres humains. J’ai l’impression d’avoir passé une moitié de mon temps à vilipender le système capitaliste, et l’autre moitié à pester contre les receveurs d’autobus. »)
À mon avis, trois choses au moins l’ont détourné de cette trajectoire : (1) un ensemble de sentiments moraux et sociaux égalitaires, profondément enracinés dans sa propre expérience ; (2) un rapport politique, et non intellectuel ou théorique, au politique : son souci premier n’était pas les idées mais la volonté et l’action ; (3) une analyse rationnelle de l’état du monde en 1936.
Le peuple d’Orwell, John Crowley & S. Romi Mukherjee
La référence au « peuple » est omniprésente dans l’œuvre d’Orwell, aussi bien dans ses romans que dans ses essais et articles. Une certaine idée du « peuple » est sous-jacente à ses nombreuses remarques sur des entités collectives plus concrètes comme la classe ouvrière ou la classe moyenne, ou sur des figures représentatives comme le travailleur, l’homme de la rue ou « celui qui gagne cinq livres par semaine », ou encore sur des notions comme celles de décence commune et de sens commun.
Pourtant, loin d’être systématique ou même cohérent, le populisme politique d’Orwell est avant tout un espace conflictuel, un espace de lutte. Cette lutte résulte de son refus d’invoquer un « peuple » abstrait, messianique et utopique, et de son attention constante aux hommes et aux femmes tels qu’ils sont, à leurs odeurs, leurs angoisses, leur laideur et leurs espoirs. Cette lutte représente bel et bien la tentative opiniâtre d’Orwell pour affronter l’impossibilité apparente d’une conscience politique véritable.
George Orwell et la question palestinienne, Giora Goodman
Cet article analyse l’attitude de George Orwell vis-à-vis du sionisme et de la question palestinienne – un sujet qui, aujourd’hui comme de son vivant, n’est pas sans susciter émotions et controverses au sein des milieux de gauche. Si quelques études ont été publiées sur son attitude par rapport aux Juifs et à l’antisémitisme, il reste que sa position sur la question palestinienne mérite qu’on y regarde de plus près, principalement pour deux raisons. Premièrement, sur ce sujet comme sur d’autres, les opinions d’Orwell – où domine l’antisionisme – le plaçaient en porte-à-faux par rapport à beaucoup d’intellectuels de gauche de son époque, qui comptaient pour certains parmi ses amis les plus proches, et pour d’autres parmi ses alliés politiques. D’autre part, il a exprimé ces opinions alors que le conflit palestinien connaissait une véritable flambée en cette dernière décennie du mandat britannique – moment historique clef dont, faut-il le rappeler, les conséquences se font sentir aujourd’hui encore.
L’anticolonialisme de George Orwell et Bertrand Russell, Olivier Esteves
Je propose d’étudier ici la pensée anticolonialiste de ces deux intellectuels, en prenant en compte le contexte historique dans lequel chacun d’eux a évolué : en effet, si Russell a été témoin de la guerre des Boers (1899–1902) avant de pourfendre, une soixantaine d’années plus tard et notamment pendant sa période dite « guévariste », l’impérialisme américain au Vietnam, l’anticolonialisme d’Orwell s’est surtout nourri de son expérience en Birmanie (1922–1927) et de celle des années 1920 et 1930, avant qu’il puisse assister, au soir de sa vie, à la partition de l’Inde (1947). On n’oubliera pas que, malgré toutes les affinités qui seront relevées, la question de l’Empire est proprement centrale chez Orwell, tandis qu’elle se trouve, chez Russell, en quelque sorte subsumée dans une réflexion plus générale sur des questions aussi diverses que la technologie et l’industrialisme, le libre-échange, les droits de l’homme, la nature du pouvoir, la démocratie et l’internationalisme.
La fabrication d’une icône : « Orwell l’européen », Christophe Le Dréau
Au mois de janvier 1947, la rédaction de Partisan Review envoie une proposition éditoriale à quelques auteurs qui incarnent la gauche antistalinienne : Arthur Koestler, James Burnham, Granville Hicks, Arthur Schlesinger, Victor Serge et George Orwell. Elle leur demande d’y répondre sous la forme de contributions qui sont toutes publiées sous un titre identique, « The Future of Socialism ».
Au-delà du sous-titre « Toward European Unity », à première vue sans ambiguïté et qui résonne comme un programme, le contenu de l’article d’Orwell est assez problématique. Il défend avant tout le socialisme et George Orwell s’y montre assez critique à l’égard de l’Europe : s’il approuve le slogan « États-Unis d’Europe », il ne croit absolument pas à sa réalisation ; c’est pour lui un beau rêve, un slogan parfait mais utopique. Donc, si l’unité européenne pourrait être un moyen, elle n’est en aucun cas une fin. L’unité européenne n’est pas bonne en soi ; elle serait bonne si elle devenait le moyen d’imposer le socialisme démocratique en Europe.
French Orwellians ? La gauche hétérodoxe et la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, François Bordes
Dans l’étrange et spectaculaire reconnaissance de la figure d’Orwell, le patient travail de lecture et d’interprétation, les enquêtes minutieuses que peuvent mener les historiens et les philosophes avec leurs modestes moyens restent d’une évidente nécessité. À son échelle, le présent article propose d’apporter quelques éléments sur la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, de 1945 à 1948. Il espère ainsi éclairer un peu cette « énigme » que constitue la situation longtemps faite en France à cette œuvre majeure.
Existe-t-il un courant orwellien en France ? George Orwell, cette grande « conscience politique du XXe siècle », a longtemps été méconnu en France où son œuvre fut le plus souvent réduite à 1984. Ce n’est qu’à partir du « moment antitotalitaire » des années 1970 et du chantier éditorial lancé par les éditions Champ libre que la situation d’Orwell s’est réellement « débloquée ». Il faut donc repartir de ce moment-là.
Un peu partout avec G. Orwell, interview de George Orwell par William G. Corp
HISTOIRE RADICALE
Lewis Mumford, philosophe de l’environnement, présentation par Charles Jacquier
Pour une technologie démocratique, Lewis Mumford
Lewis Mumford, un écologiste nord-américain oublié, Ramachandra GuhaEn ligne : http://atheles.org/agone/revueagone/agone45/ Format de la ressource électronique : Présentation Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 45 - Orwell, entre littérature et politique Type de document : texte imprimé Auteurs : Olivier Esteves, Directeur de publication ; Jean-Jacques Rosat, Directeur de publication Année de publication : 2011 Importance : 1 vol. (211 p.) Format : 21 cm Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Numéro issu du premier colloque consacré à George Orwell en France, à l’université de Lille III, en mars 2010 : « Orwell, une conscience politique du XXe siècle ».
Orwell n’a peut-être pas été ce prophète que d’aucuns aimeraient voir en lui, mais sa critique de la gauche offre toujours une base à partir de laquelle repenser la crise des gauches contemporaines. L’honnêteté sans faille de cette critique, la haine de tout ce qui prend l’apparence du politique en éludant les vraies questions ne nécessitent qu’un léger ajustement aujourd’hui.
Ce qui mérite d’être ravivé, dans ce monde mielleux de tolérance, de réforme modeste et de gauche « propre sur elle », c’est la colère qu’Orwell puisait dans sa haine de l’indécence. La disparition des pauvres et des parias du discours politique montre que la gauche, au bout du compte, accepte les distinctions de classe. Il nous faut réapprendre auprès d’Orwell cette décence qui naît de la colère : son indignation face à l’état du monde, mais également face aux excès des intellectuels de gauche, qui, à bien des égards, ont l’indécence d’ignorer le « peuple » et ses contradictions.Note de contenu : SOMMAIRE
Orwell le moderniste, Patricia Rae
Comme John Rodden nous l’a rappelé dans un livre novateur publié en 1989 sur la réputation de George Orwell, quantité d’étiquettes lui ont été appliquées : « La Voix de la Vérité », « le Rebelle », « l’Homme ordinaire », « le Prophète », « l’Homme vertueux », ou encore « le Saint ». Les critiques en ont ajouté une myriade d’autres, souvent contradictoires en apparence : le Socialiste, le Libéral, le Conservateur, l’Anarchiste Tory. Dans cet article, je me propose d’ajouter à cette liste une épithète qui pourrait même réconcilier certaines de ces appellations contradictoires : le Moderniste. Selon moi, Orwell a sa place aux côtés d’auteurs comme Joseph Conrad, James Joyce, T.S. Eliot, T.E. Hulme et Ezra Pound, qui sont autant de figures canoniques du modernisme littéraire anglo-américain.
Ni anarchiste ni tory. Orwell et « la révolte intellectuelle », Jean-Jacques Rosat
Qu’est-ce qui a détourné Orwell de l’anticonformisme de droite d’un Swift ou d’un Waugh, un destin politique qui était particulièrement probable étant donné ses origines sociales, son éducation, et ce qu’il était à dix-huit ans ? (On se souvient du portrait qu’il a rétrospectivement tracé de lui-même : « À dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. Je n’hésitais pas à me parer de la qualité de “socialiste”, mais il m’était toujours impossible de me représenter les ouvriers comme des êtres humains. J’ai l’impression d’avoir passé une moitié de mon temps à vilipender le système capitaliste, et l’autre moitié à pester contre les receveurs d’autobus. »)
À mon avis, trois choses au moins l’ont détourné de cette trajectoire : (1) un ensemble de sentiments moraux et sociaux égalitaires, profondément enracinés dans sa propre expérience ; (2) un rapport politique, et non intellectuel ou théorique, au politique : son souci premier n’était pas les idées mais la volonté et l’action ; (3) une analyse rationnelle de l’état du monde en 1936.
Le peuple d’Orwell, John Crowley & S. Romi Mukherjee
La référence au « peuple » est omniprésente dans l’œuvre d’Orwell, aussi bien dans ses romans que dans ses essais et articles. Une certaine idée du « peuple » est sous-jacente à ses nombreuses remarques sur des entités collectives plus concrètes comme la classe ouvrière ou la classe moyenne, ou sur des figures représentatives comme le travailleur, l’homme de la rue ou « celui qui gagne cinq livres par semaine », ou encore sur des notions comme celles de décence commune et de sens commun.
Pourtant, loin d’être systématique ou même cohérent, le populisme politique d’Orwell est avant tout un espace conflictuel, un espace de lutte. Cette lutte résulte de son refus d’invoquer un « peuple » abstrait, messianique et utopique, et de son attention constante aux hommes et aux femmes tels qu’ils sont, à leurs odeurs, leurs angoisses, leur laideur et leurs espoirs. Cette lutte représente bel et bien la tentative opiniâtre d’Orwell pour affronter l’impossibilité apparente d’une conscience politique véritable.
George Orwell et la question palestinienne, Giora Goodman
Cet article analyse l’attitude de George Orwell vis-à-vis du sionisme et de la question palestinienne – un sujet qui, aujourd’hui comme de son vivant, n’est pas sans susciter émotions et controverses au sein des milieux de gauche. Si quelques études ont été publiées sur son attitude par rapport aux Juifs et à l’antisémitisme, il reste que sa position sur la question palestinienne mérite qu’on y regarde de plus près, principalement pour deux raisons. Premièrement, sur ce sujet comme sur d’autres, les opinions d’Orwell – où domine l’antisionisme – le plaçaient en porte-à-faux par rapport à beaucoup d’intellectuels de gauche de son époque, qui comptaient pour certains parmi ses amis les plus proches, et pour d’autres parmi ses alliés politiques. D’autre part, il a exprimé ces opinions alors que le conflit palestinien connaissait une véritable flambée en cette dernière décennie du mandat britannique – moment historique clef dont, faut-il le rappeler, les conséquences se font sentir aujourd’hui encore.
L’anticolonialisme de George Orwell et Bertrand Russell, Olivier Esteves
Je propose d’étudier ici la pensée anticolonialiste de ces deux intellectuels, en prenant en compte le contexte historique dans lequel chacun d’eux a évolué : en effet, si Russell a été témoin de la guerre des Boers (1899–1902) avant de pourfendre, une soixantaine d’années plus tard et notamment pendant sa période dite « guévariste », l’impérialisme américain au Vietnam, l’anticolonialisme d’Orwell s’est surtout nourri de son expérience en Birmanie (1922–1927) et de celle des années 1920 et 1930, avant qu’il puisse assister, au soir de sa vie, à la partition de l’Inde (1947). On n’oubliera pas que, malgré toutes les affinités qui seront relevées, la question de l’Empire est proprement centrale chez Orwell, tandis qu’elle se trouve, chez Russell, en quelque sorte subsumée dans une réflexion plus générale sur des questions aussi diverses que la technologie et l’industrialisme, le libre-échange, les droits de l’homme, la nature du pouvoir, la démocratie et l’internationalisme.
La fabrication d’une icône : « Orwell l’européen », Christophe Le Dréau
Au mois de janvier 1947, la rédaction de Partisan Review envoie une proposition éditoriale à quelques auteurs qui incarnent la gauche antistalinienne : Arthur Koestler, James Burnham, Granville Hicks, Arthur Schlesinger, Victor Serge et George Orwell. Elle leur demande d’y répondre sous la forme de contributions qui sont toutes publiées sous un titre identique, « The Future of Socialism ».
Au-delà du sous-titre « Toward European Unity », à première vue sans ambiguïté et qui résonne comme un programme, le contenu de l’article d’Orwell est assez problématique. Il défend avant tout le socialisme et George Orwell s’y montre assez critique à l’égard de l’Europe : s’il approuve le slogan « États-Unis d’Europe », il ne croit absolument pas à sa réalisation ; c’est pour lui un beau rêve, un slogan parfait mais utopique. Donc, si l’unité européenne pourrait être un moyen, elle n’est en aucun cas une fin. L’unité européenne n’est pas bonne en soi ; elle serait bonne si elle devenait le moyen d’imposer le socialisme démocratique en Europe.
French Orwellians ? La gauche hétérodoxe et la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, François Bordes
Dans l’étrange et spectaculaire reconnaissance de la figure d’Orwell, le patient travail de lecture et d’interprétation, les enquêtes minutieuses que peuvent mener les historiens et les philosophes avec leurs modestes moyens restent d’une évidente nécessité. À son échelle, le présent article propose d’apporter quelques éléments sur la réception d’Orwell en France à l’aube de la guerre froide, de 1945 à 1948. Il espère ainsi éclairer un peu cette « énigme » que constitue la situation longtemps faite en France à cette œuvre majeure.
Existe-t-il un courant orwellien en France ? George Orwell, cette grande « conscience politique du XXe siècle », a longtemps été méconnu en France où son œuvre fut le plus souvent réduite à 1984. Ce n’est qu’à partir du « moment antitotalitaire » des années 1970 et du chantier éditorial lancé par les éditions Champ libre que la situation d’Orwell s’est réellement « débloquée ». Il faut donc repartir de ce moment-là.
Un peu partout avec G. Orwell, interview de George Orwell par William G. Corp
HISTOIRE RADICALE
Lewis Mumford, philosophe de l’environnement, présentation par Charles Jacquier
Pour une technologie démocratique, Lewis Mumford
Lewis Mumford, un écologiste nord-américain oublié, Ramachandra GuhaEn ligne : http://atheles.org/agone/revueagone/agone45/ Format de la ressource électronique : Présentation Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Réservation
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[article] L'art de détourner George Orwell [texte imprimé] / Thierry Discepolo, Auteur . - 2019 . - p. 27.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 784 (juillet 2019) . - p. 27
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
929 Orwell, George (1903-1950)Résumé : Les références à l’auteur de « 1984 » se sont multipliées depuis une vingtaine d’années. Alors que ses engagements revendiqués l’ancraient à gauche, c’est désormais une pensée néoconservatrice qui se revendique de son œuvre. Récupération d’ambiguïtés possibles ou dévoiement ? Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : L'art de détourner George Orwell Type de document : texte imprimé Auteurs : Thierry Discepolo, Auteur Année de publication : 2019 Article en page(s) : p. 27 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
929 Orwell, George (1903-1950)Résumé : Les références à l’auteur de « 1984 » se sont multipliées depuis une vingtaine d’années. Alors que ses engagements revendiqués l’ancraient à gauche, c’est désormais une pensée néoconservatrice qui se revendique de son œuvre. Récupération d’ambiguïtés possibles ou dévoiement ? Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 784 (juillet 2019) . - p. 27Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 52315 MON Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Big Brother, un inconnu familier / Colloque George Orwell 1984, mythes et réalités (1984; Strasbourg)
Big Brother, un inconnu familier [texte imprimé] / Colloque George Orwell 1984, mythes et réalités (1984; Strasbourg), Auteur ; Francis Rosenstiel, Préfacier, etc. ; Shlomo Giora Shoham (1929-....), Préfacier, etc. ; Conseil de l'Europe, Éditeur scientifique ; Fondation européenne des sciences, des arts et de la culture, Éditeur scientifique . - Lausanne : l'Âge d'homme : Strasbourg : Conseil de l'Europe, 1986 . - 1 vol. (295 p.) : couv. ill. ; 21 cm. - (Contemporains (Lausanne), ISSN 1662-033X) .
Langues : Français (fre)
Catégories : 32(4) Politique Union Européenne
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 329FNS Totalitarismes : fascisme, nazisme et stalinisme Résumé : 4e de couv.
Sommes-nous vraiment dans cet univers dont Orwell annonçait la naissance? Avec en mémoire ce qu’il prévoyait: une société d’hommes parfois décervelés, retenus entre les mailles d’un filet qui, de la nais¬sance à la mort, commande leurs moindres gestes et leurs moindres pen¬sées. Une planète fracturée en deux camps fratricides. Un pouvoir sou¬vent invisible, anonyme, mais présent partout, implacable, décidant souverain du présent comme du passé. Un univers appauvri, aléatoire, où la culture, les sentiments, l’imagination, pour certains la liberté, ont cédé la place à une oppression sans faille. Au total donc, un monde où une fraction importante de l’humanité vit sans espoir, une hallucination de l’avenir, avec laquelle pourtant aujourd’hui nous devons encore nous mesurer, privilège auquel au nom de l’Homme les démocraties ne sau¬raient renoncer.
Et c’est bien là l’unique et pressante question qu’il nous reste à tran¬cher. Apprécier la distance du roman au réel en gardant la maîtrise du futur. C’est à dire nous prononcer enfin sur la nature, voire la perti¬nence du décalage, s’il existe toujours entre le visionnaire et le monde où nous sommes.
Orwell écrivait à la fin des années 40. Averti des folies totalitaires, de leur délire de massification sociale comme de leurs rêveries barbares. Il avait connu, bien connu, nazisme et communisme. Rien de l’Holocauste et du Goulag ne lui avait échappé. Il savait tout. Il avait tout vu.
Et c’est cette expérience du siècle qu’il a digérée. Prenant sa logique telle quelle et poussant son scénario à son terme. S’est-il trompé? A-t-il correctement lu l’histoire de son temps? A-t-il vraiment compris les leçons politiques dont il était témoin ? A nous de répondre maintenant. D’urgence. Pour savoir en quelle année nous vivons, dans quel monde, ce que nous sommes devenus, mais surtout quelle réplique humaniste et de liberté l’Europe et les démocraties peuvent et doivent lancer à la face d’un tel défi.
Par les contributions que nous présentons, cet ouvrage souligne cer¬taines interrogations et apporte des éléments de réponse ; il s’efforce de mettre en lumière divers aspects d’un cauchemar de science politique- fiction tout en n'omettant jamais l’obsédante référence de la dimension humaine.
Note de contenu : Table des matières
Avant-Propos / Marcelino Oreja, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe
Préface / Franz Karasek, ancien Secrétaire Général du Conseil de l’Europe
Introduction / Francis Rosenstiel et Shlomo Giora Shoham Big Brother « à cœur ouvert » …
PREMIÈRE PARTIE : POLITIQUES ET STRATÉGIES — « La guerre c’est la paix »
James Billington, Trois visions de la révolution
José-Pirès Cutileirp, Winston Smith en Afrique,
Stanley Hoffmann, Politiques et stratégies
John W. Holmes, avec les meilleures intentions du monde : interdépendance et liberté
Simone Veil, 1984 une perspective européenne
Gerhard Wettig, Compliments de Big Brother : des structures semblables à celles d’Orwell dans la lutte soviétique « pour la paix et le désarmement »
Alexandre Zinoviev, 1984 et 1984
DEUXIÈME PARTIE. DÉPENDANCE ET LIBERTÉ – « La liberté c’ est l’esclavage »
TR Fyvel, 1984, satire sur les relations entre gouvernants et gouvernés
Joachim Israël, Orwell et les intellectuels
Louis-Edmond Pettiti, la Philosophie des Droits de l’homme comme moyen de lutte contre les perversions étatiques
Jean-Daniel Jurgensen, 1984, Orwell
Alvin C. Kibel, 1984
Michel Maffesoli, L’hypothèse de la socialité (de la rationalisation de son existence à son dépassement)
Shlomo Giora Shoham, Aliénation et apocalypse
Kurt H. Wolff, « Mille neuf cent quatre-vingt-quatre » et « Reddition et prise (abandon créateur) »
Franck Rosenstiel, Entre ciel et terre : tiers indésirables et trouble-fêtes
TROISIÈME PARTIE : CONNAISSANCE ET CONSCIENCE - « L'ignorance est la force »
Hervé Carrier, la parabole de l’anti-culture, George Orwell 1984
Franco Ferrarotti, Sciences appliquées et conscience
Julien Freund, L’enfant unique et les petits frères
Pierre Karli, Le cerveau de l’homme : source de contrainte ou instrument de liberté ?
Edgar Morin, L’intelligence aveugle
Pierre Legendre, Adresse aux imposteurs mes amisPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Big Brother, un inconnu familier Type de document : texte imprimé Auteurs : Colloque George Orwell 1984, mythes et réalités (1984; Strasbourg), Auteur ; Francis Rosenstiel, Préfacier, etc. ; Shlomo Giora Shoham (1929-....), Préfacier, etc. ; Conseil de l'Europe, Éditeur scientifique ; Fondation européenne des sciences, des arts et de la culture, Éditeur scientifique Editeur : Lausanne : l'Âge d'homme Année de publication : 1986 Autre Editeur : Strasbourg : Conseil de l'Europe Collection : Contemporains (Lausanne), ISSN 1662-033X Importance : 1 vol. (295 p.) Présentation : couv. ill. Format : 21 cm Langues : Français (fre) Catégories : 32(4) Politique Union Européenne
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 329FNS Totalitarismes : fascisme, nazisme et stalinisme Résumé : 4e de couv.
Sommes-nous vraiment dans cet univers dont Orwell annonçait la naissance? Avec en mémoire ce qu’il prévoyait: une société d’hommes parfois décervelés, retenus entre les mailles d’un filet qui, de la nais¬sance à la mort, commande leurs moindres gestes et leurs moindres pen¬sées. Une planète fracturée en deux camps fratricides. Un pouvoir sou¬vent invisible, anonyme, mais présent partout, implacable, décidant souverain du présent comme du passé. Un univers appauvri, aléatoire, où la culture, les sentiments, l’imagination, pour certains la liberté, ont cédé la place à une oppression sans faille. Au total donc, un monde où une fraction importante de l’humanité vit sans espoir, une hallucination de l’avenir, avec laquelle pourtant aujourd’hui nous devons encore nous mesurer, privilège auquel au nom de l’Homme les démocraties ne sau¬raient renoncer.
Et c’est bien là l’unique et pressante question qu’il nous reste à tran¬cher. Apprécier la distance du roman au réel en gardant la maîtrise du futur. C’est à dire nous prononcer enfin sur la nature, voire la perti¬nence du décalage, s’il existe toujours entre le visionnaire et le monde où nous sommes.
Orwell écrivait à la fin des années 40. Averti des folies totalitaires, de leur délire de massification sociale comme de leurs rêveries barbares. Il avait connu, bien connu, nazisme et communisme. Rien de l’Holocauste et du Goulag ne lui avait échappé. Il savait tout. Il avait tout vu.
Et c’est cette expérience du siècle qu’il a digérée. Prenant sa logique telle quelle et poussant son scénario à son terme. S’est-il trompé? A-t-il correctement lu l’histoire de son temps? A-t-il vraiment compris les leçons politiques dont il était témoin ? A nous de répondre maintenant. D’urgence. Pour savoir en quelle année nous vivons, dans quel monde, ce que nous sommes devenus, mais surtout quelle réplique humaniste et de liberté l’Europe et les démocraties peuvent et doivent lancer à la face d’un tel défi.
Par les contributions que nous présentons, cet ouvrage souligne cer¬taines interrogations et apporte des éléments de réponse ; il s’efforce de mettre en lumière divers aspects d’un cauchemar de science politique- fiction tout en n'omettant jamais l’obsédante référence de la dimension humaine.
Note de contenu : Table des matières
Avant-Propos / Marcelino Oreja, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe
Préface / Franz Karasek, ancien Secrétaire Général du Conseil de l’Europe
Introduction / Francis Rosenstiel et Shlomo Giora Shoham Big Brother « à cœur ouvert » …
PREMIÈRE PARTIE : POLITIQUES ET STRATÉGIES — « La guerre c’est la paix »
James Billington, Trois visions de la révolution
José-Pirès Cutileirp, Winston Smith en Afrique,
Stanley Hoffmann, Politiques et stratégies
John W. Holmes, avec les meilleures intentions du monde : interdépendance et liberté
Simone Veil, 1984 une perspective européenne
Gerhard Wettig, Compliments de Big Brother : des structures semblables à celles d’Orwell dans la lutte soviétique « pour la paix et le désarmement »
Alexandre Zinoviev, 1984 et 1984
DEUXIÈME PARTIE. DÉPENDANCE ET LIBERTÉ – « La liberté c’ est l’esclavage »
TR Fyvel, 1984, satire sur les relations entre gouvernants et gouvernés
Joachim Israël, Orwell et les intellectuels
Louis-Edmond Pettiti, la Philosophie des Droits de l’homme comme moyen de lutte contre les perversions étatiques
Jean-Daniel Jurgensen, 1984, Orwell
Alvin C. Kibel, 1984
Michel Maffesoli, L’hypothèse de la socialité (de la rationalisation de son existence à son dépassement)
Shlomo Giora Shoham, Aliénation et apocalypse
Kurt H. Wolff, « Mille neuf cent quatre-vingt-quatre » et « Reddition et prise (abandon créateur) »
Franck Rosenstiel, Entre ciel et terre : tiers indésirables et trouble-fêtes
TROISIÈME PARTIE : CONNAISSANCE ET CONSCIENCE - « L'ignorance est la force »
Hervé Carrier, la parabole de l’anti-culture, George Orwell 1984
Franco Ferrarotti, Sciences appliquées et conscience
Julien Freund, L’enfant unique et les petits frères
Pierre Karli, Le cerveau de l’homme : source de contrainte ou instrument de liberté ?
Edgar Morin, L’intelligence aveugle
Pierre Legendre, Adresse aux imposteurs mes amisPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51749 329FNS/big Livre Libre-accès Adultes Disponible PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkGeorge Orwell : un auteur d'une brûlante actualité / Olivier Starquit in Espace de Libertés, 356 (septembre 2007)
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