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Occupations et logiques policières / Benoît Majerus
Occupations et logiques policières : la police bruxelloise en 1914-1918 et 1940-1945 [texte imprimé] / Benoît Majerus . - Bruxelles : Académie Royale de Belgique, 2007 . - 1 vol. (388 p. p.) ; 25 cm. - (Mémoire de classe des lettres, ISSN 0378-7893; 44) .
ISBN : 978-2-8031-0241-9
Archives. - Bibliographie. - Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 351.74 Force publique - police
352(493) Bruxelles
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance Belgique
Collaboration Première Guerre mondialeIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : 4e de couverture :
En tant que pays occupé pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s'avère être un laboratoire pour étudier le phénomène des occupations pendant le XXe siècle. Pour la bureaucratie étatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face à une dissociation entre État et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles a permis de dégager plusieurs thèses. Le développement des appareils administratifs a pris de telles dimensions au XIXe siècle que l'occupant est obligé de trouver un modus vivendi avec les institutions des territoires occupés, étant incapable de gérer seul les pays qu'il contrôle. Cette constellation donne une marge de manœuvres importante à la police locale. L'auteur interroge trois postulats sous-jacents dans l'historiographie classique :- la police comme simple instrument ; - la pratique policière comme une relation essentiellement unilatérale entre dominant (police) et dominé (population) ; - une lecture "nationale" de l'occupation qui est fondamentalement réduite à deux options : collaboration ou résistance.
La pratique de l'institution sous occupation ne se laisse pas réduire à ces cadres. La police se définit par son caractère discrétionnaire qu'elle maintient pendant la guerre. Comme en temps de paix, son mode d'interaction avec la population est celui de la négociation, même si sa position de force ne doit pas être sous-estimée. Finalement, sa pratique se déroule essentiellement en dehors du couple collaboration-résistance qui, dans son travail quotidien, ne joue qu'un rôle négligeable. D'autres logiques, notamment policières, se montrent plus déterminantes.Note de contenu : Table des matières :
- Une première occupation
1. Organisations en guerre
2. Paratiques policières
- Interludes- l'entre-deux-guerres (1919-1939-
- Une dexième occupation
3. organisations en guerre
4. pratiques policières
- Les guerres de la polcie : un bilan
Archives : listes des centres d'archives e Belgique et à l'étrangerPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Occupations et logiques policières : la police bruxelloise en 1914-1918 et 1940-1945 Type de document : texte imprimé Auteurs : Benoît Majerus Editeur : Bruxelles : Académie Royale de Belgique Année de publication : 2007 Collection : Mémoire de classe des lettres, ISSN 0378-7893 num. 44 Importance : 1 vol. (388 p. p.) Format : 25 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8031-0241-9 Note générale : Archives. - Bibliographie. - Index Langues : Français (fre) Catégories : 351.74 Force publique - police
352(493) Bruxelles
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Vie quotidienne Occupation Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
94(493)"1939/45" Résistance Belgique
Collaboration Première Guerre mondialeIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : 4e de couverture :
En tant que pays occupé pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s'avère être un laboratoire pour étudier le phénomène des occupations pendant le XXe siècle. Pour la bureaucratie étatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face à une dissociation entre État et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles a permis de dégager plusieurs thèses. Le développement des appareils administratifs a pris de telles dimensions au XIXe siècle que l'occupant est obligé de trouver un modus vivendi avec les institutions des territoires occupés, étant incapable de gérer seul les pays qu'il contrôle. Cette constellation donne une marge de manœuvres importante à la police locale. L'auteur interroge trois postulats sous-jacents dans l'historiographie classique :- la police comme simple instrument ; - la pratique policière comme une relation essentiellement unilatérale entre dominant (police) et dominé (population) ; - une lecture "nationale" de l'occupation qui est fondamentalement réduite à deux options : collaboration ou résistance.
La pratique de l'institution sous occupation ne se laisse pas réduire à ces cadres. La police se définit par son caractère discrétionnaire qu'elle maintient pendant la guerre. Comme en temps de paix, son mode d'interaction avec la population est celui de la négociation, même si sa position de force ne doit pas être sous-estimée. Finalement, sa pratique se déroule essentiellement en dehors du couple collaboration-résistance qui, dans son travail quotidien, ne joue qu'un rôle négligeable. D'autres logiques, notamment policières, se montrent plus déterminantes.Note de contenu : Table des matières :
- Une première occupation
1. Organisations en guerre
2. Paratiques policières
- Interludes- l'entre-deux-guerres (1919-1939-
- Une dexième occupation
3. organisations en guerre
4. pratiques policières
- Les guerres de la polcie : un bilan
Archives : listes des centres d'archives e Belgique et à l'étrangerPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44923 940/MAJ Livre Libre-accès Adultes Disponible Offers in balans / Antoon Vrints in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 17 (2006)
[article] Offers in balans : Hoop en wanhoop van de Belgische soldatent (1914-1918) [texte imprimé] / Antoon Vrints, Auteur . - 2006 . - pp. 237-251.
Langues : Néerlandais (dut)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 237-251
Catégories : 159.9 Psychologie
356 Armée en général
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé :
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Offers in balans : Hoop en wanhoop van de Belgische soldatent (1914-1918) Type de document : texte imprimé Auteurs : Antoon Vrints, Auteur Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 237-251 Langues : Néerlandais (dut) Catégories : 159.9 Psychologie
356 Armée en général
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècleRésumé :
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 17 (2006) . - pp. 237-251Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41951 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible L'ombre du corbeau / Didier Comès
L'ombre du corbeau [texte imprimé] / Didier Comès, Auteur . - Bruxelles : Casterman, cop.2012 . - 1 vol. (63 p.) : ill. couv. ill. en coul. ; 30 cm.
ISBN : 978-2-203-02045-0
Langues : Français (fre)
Catégories : 94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale Index. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé :
Résumé provenant du site "Décitre.fr":
Septembre 1915, sur le front de la Meuse. Miraculeusement rescapé d'un bombardement, un combattant allemand, Goetz Von Berlichingen, erre seul dans un paysage dévasté. D'étranges visions le mènent à un château, lui aussi inexplicablement épargné par les combats. Le jeune soldat découvrira bientôt que ses habi-tants y incarnent les différentes facettes de la mort. Il ne leur reste qu'à décider ce qu'ils vont faire de lui...Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : L'ombre du corbeau Type de document : texte imprimé Auteurs : Didier Comès, Auteur Editeur : Bruxelles : Casterman Année de publication : cop.2012 Importance : 1 vol. (63 p.) Présentation : ill. couv. ill. en coul. Format : 30 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-203-02045-0 Langues : Français (fre) Catégories : 94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale Index. décimale : 82 Fictions : roman, théâtre, poésie, bande dessinée adulte Résumé :
Résumé provenant du site "Décitre.fr":
Septembre 1915, sur le front de la Meuse. Miraculeusement rescapé d'un bombardement, un combattant allemand, Goetz Von Berlichingen, erre seul dans un paysage dévasté. D'étranges visions le mènent à un château, lui aussi inexplicablement épargné par les combats. Le jeune soldat découvrira bientôt que ses habi-tants y incarnent les différentes facettes de la mort. Il ne leur reste qu'à décider ce qu'ils vont faire de lui...Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47617 82/COM Livre Libre-accès Adultes Disponible L'ombre portée de 1914-1918 dans les années 1930 / Philippe Garraud in Vingtième siècle, 104 (octobre-décembre 2009)
[article] L'ombre portée de 1914-1918 dans les années 1930 : la définition d'une conception différente de la guerre [texte imprimé] / Philippe Garraud, Auteur . - 2009 . - pp. 17-28.
Langues : Français (fre)
in Vingtième siècle > 104 (octobre-décembre 2009) . - pp. 17-28
Catégories : 94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeRésumé : cairn.info :
D’une guerre à l’autre, on s’attache ici à souligner cinq différences majeures dans le domaine des croyances et des représentations de la politique de défense. La croyance en une guerre courte cède le pas à la représentation d’une guerre nécessairement longue où la production industrielle est déterminante. L’idéologie et la stratégie de «l’offensive à outrance» sont abandonnées au profit d’une nouvelle conception et d’une stratégie défensive. La nécessité d’assurer la protection du territoire national s’impose pour empêcher une « attaque brusquée » redoutée. La représentation de la valeur du capital humain se transforme également et le souci de limiter les pertes se substitue à l’indifférence à leur égard. Sur le plan moral, la crainte des « profiteurs de guerre » et des « embusqués » s’est actualisée en 1939-1940 dans des mesures visant à limiter ces phénomènes. Ces cinq changements majeurs sont le produit de l’expérience traumatisante de 1914-1918 et constituent une sorte d’ombre portée du premier conflit mondial sur le second.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : L'ombre portée de 1914-1918 dans les années 1930 : la définition d'une conception différente de la guerre Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Garraud, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 17-28 Langues : Français (fre) Catégories : 94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondialeRésumé : cairn.info :
D’une guerre à l’autre, on s’attache ici à souligner cinq différences majeures dans le domaine des croyances et des représentations de la politique de défense. La croyance en une guerre courte cède le pas à la représentation d’une guerre nécessairement longue où la production industrielle est déterminante. L’idéologie et la stratégie de «l’offensive à outrance» sont abandonnées au profit d’une nouvelle conception et d’une stratégie défensive. La nécessité d’assurer la protection du territoire national s’impose pour empêcher une « attaque brusquée » redoutée. La représentation de la valeur du capital humain se transforme également et le souci de limiter les pertes se substitue à l’indifférence à leur égard. Sur le plan moral, la crainte des « profiteurs de guerre » et des « embusqués » s’est actualisée en 1939-1940 dans des mesures visant à limiter ces phénomènes. Ces cinq changements majeurs sont le produit de l’expérience traumatisante de 1914-1918 et constituent une sorte d’ombre portée du premier conflit mondial sur le second.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Vingtième siècle > 104 (octobre-décembre 2009) . - pp. 17-28Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 45805 vin Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 53 - 2014 - L’ordinaire de la guerre (Bulletin de Agone)
[n° ou bulletin] 53 - 2014 - L’ordinaire de la guerre [texte imprimé] . - 2014 . - 221 p. ; 21 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
341.485(675.98) Génocide des Tutsis au Rwanda
37:17 Travail de Mémoire
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Judéocide / ShoahRésumé : Site éditeur:
Ce numéro est conçu en réaction aux postures, souvent esthétisantes, par lesquelles l’objet guerrier est trop souvent mis en scène comme sidérant, obscur, dépassant l’entendement, et dont il faudrait avant tout « retrouver » la violence dans ce qu’elle a de plus immédiatement brutal. On retrouve notamment cette tendance dans les travaux des historiens de la Guerre de 1914–1918 aujourd’hui dominants. Les contributions ici réunies montrent au contraire que les guerres et leurs violences peuvent répondre de logiques sociales ordinaires. En effet, c’est précisément parce que les meurtres de masses du xxe siècle suscitent à bon droit la stupeur et l’effroi qu’il importe de montrer ce qu’ils doivent aux sociétés qui les ont produites. Contre le tout culturel qui accompagne aujourd’hui la fascination de la violence ou de l’événement guerrier pour lui-même, ce numéro est un plaidoyer pour l’histoire sociale des conflits.Note de contenu : Table des matières :
L’ordinaire de la guerre / François Buton, AndréLoez, Nicolas Mariot, Philippe Olivera
Histoires de violences et violence (sociale) de l’histoire / Philippe Olivera
Une certaine histoire de la Grande Guerre s’est progressivement imposée au tournant des années 2000, stigmatisant l’aveuglement et les fautes professionnelles de ses prédécesseurs et renvoyant tous les concurrents à l’idéologie. Caractérisée par sa volonté de balayer la parole des témoins directs de l’événement, portée sur les fonts baptismaux par les plus hautes autorités éditoriale et universitaire, cette « école de Péronne » s’incarne au cours des années 1990 dans les personnes d’Annette Becker et de Stéphane Audoin-Rouzeau, sous la houlette d’un grand entrepreneur en « nouvelle histoire », leur éditeur Pierre Nora. Mais cette « nouvelle histoire » de la Grande Guerre est surtout une histoire sans complexe de dominants pour les dominants, dont l’essentiel du propos est de nier la domination en confisquant la parole des dominés.
Aux sources d’une histoire controversée. Une lecture de 14-18, retrouver la guerre de S. Audoin-Rouzeau et A. Becker / Blaise Wilfert-Portal
Compte-rendu de 14-18, retrouver la guerre, livre publié dans la prestigieuse « Bibliothèque des histoires » des éditions Gallimard en 2000, ce texte propose, en même temps qu’une leçon d’histoire, deux leçons de politique. Analyse fouillée et argumentée des thèses du livre d’Annette Becker et Stéphane Audoin-Rouzeau, qui en soulève les limites méthodologiques et en dévoile les partis-pris idéologiques, ce compte-rendu fut censuré par les Cahiers Jean Jaurès et l’auteur, dans le même élan, écarté de son poste de secrétaire de rédaction pour avoir contredit à l’« esprit amical » qui reliait ses directeurs et les auteurs critiqués.
Norbert Elias soldat ou La Grande Guerre du sociologue / François Buton
On sait peu de choses de Norbert Elias soldat pendant la Grande Guerre, mais le regard de sociologue expérimenté qu’il porte sur son expérience de la guerre, sur la guerre et sur le monde en général, peut nous aider à mieux saisir l’ordinaire de la guerre. En particulier pour mettre en doute le « consentement » patriotique des soldats à la guerre, tenu pour la clef de leur ténacité et de leur violence. Loin d’être dans « l’évitement » ou « l’occultation » de la violence de guerre comme son silence relatif l’indiquerait, Elias s’avère au contraire un témoin particulièrement scrupuleux, car c’est en sociologue soucieux d’objectivation qu’il évoque la guerre et sa propre expérience de soldat.
Vers une histoire au plus proche des interactions sociales ? Entretien sur l’histoire récente de la Shoah / Claire Zalc & André Loez
— Une des questions les plus discutées dans les dernières décennies est celle de la chronologie et de la prise de décision : quand l’extermination a-t-elle été décidée, planihée, ordonnée ? — Mes intérêts d’historienne me portent à chercher la réponse du côté des victimes : parmi les personnes qui sont à bord d’un convoi de déportation, quels savoirs circulent ? Les femmes qui écrivent « Mon mari a été déporté » savent- elles qu’il ne va jamais revenir ? Une femme, juive allemande, raconte qu’en arrivant à Auschwitz, en septembre 1942, elle s’adresse en allemand à un SS pour lui demander : « Que dois-je faire de mon manteau? Est-ce que je le pose sur ma valise? » Qu’elle puisse avoir cette préoccupation à ce moment-là montre que, sur un plan au moins, elle ne savait pas ce qui allait lui arriver.
Enquêtes au Rwanda. Questions de recherche sur le génocide tutsi / Claudine Vidal
En 1994, la population tutsie était principalement paysanne, si bien que le plus grand nombre des individus et des familles furent massacrés avec le concours de tueurs, eux aussi paysans. Comment en rendre compte ? Des études avaient montré l’aggravation des conditions de vie en milieu rural, la montée de la violence sociale et politique durant les années 1980 et 1990, l’insécurité due à la guerre débutée en 1990 au nord du Rwanda. Cependant, à l’exception des pogroms locaux qui furent suscités par des autorités extrémistes, les paysans tutsis n’étaient pas, avant 1994, la cible de leurs voisins hutus. J’ai voulu montrer ici que, jusqu’à présent, seules les approches microsociologiques (ou microhistoriques) ont réussi à observer comment, par quelles médiations, des paysans hutus n’ont plus considéré les paysans tutsis comme des individus qu’ils connaissaient et dont ils partageaient la quotidienneté, mais comme des ennemis à détruire.
« L’opération a été bien menée et vigoureusement exécutée ». Compte-rendu d’un coup de main à l’été 1916 / Dimitri Chavaroche & André Loez
Dans le regain d’intérêt pour les violences de guerre qu’ont connu les sciences sociales depuis les années 1990, la Grande Guerre tient une place importante : on qualifie souvent ses violences de « matricielles », annonçant des franchissements de seuils décisifs pour l’ensemble du XXe siècle. Curieusement, c’est le combat au corps à corps qui est fréquemment mis en avant comme l’élément central d’une « brutalisation » supposée des hommes et de la guerre. Des textes comme ceux d’Ernst Jünger et le couteau de tranchées deviennent ainsi emblématiques d’un discours sur la violence combattante qui s’est largement imposé. Nous donnons ici à lire - brièvement commenté - un document primaire illustrant les réalités du combat aux tranchées en 1914-1918, pour en montrer, en-deçà des images ou des idées reçues, les dimensions ordinaires.
Comment faire une histoire populaire des tranchées ? / Nicolas Mariot
On doit faire la distinction entre une histoire des tranchées vue d’en bas et une histoire populaire des tranchées. L’histoire du front à partir de sources populaires revient à se saisir des écrits du peuple comme source pour compléter nos connaissances de la vie des premières lignes. En revanche, une histoire populaire des tranchées consisterait à se saisir des écrits d’en bas en tant que la manière dont ils sont rédigés dit quelque chose de la façon spécifique par laquelle les classes populaires endurent la guerre. Et ce conflit donne des appuis inestimables : parce que l’immense majorité des conscrits a été scolarisée, ceux qu’en général on n’entend jamais, la masse de ceux qui « prennent la vie comme elle vient » ont parfois saisi la plume pour raconter, d’une manière spécifique, leur expérience du front.
LA LEÇON DES CHOSES
Non-prolifération nucléaire : arme de justification massive. Le traité de non-protestation nucléaire / Susan Watkins, traduit par Clément Petitjean, présenté par Philippe Olivera & Clément Petitjean
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Titre : 53 - 2014 - L’ordinaire de la guerre Type de document : texte imprimé Année de publication : 2014 Importance : 221 p. Format : 21 cm Langues : Français (fre) Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
341.485(675.98) Génocide des Tutsis au Rwanda
37:17 Travail de Mémoire
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Judéocide / ShoahRésumé : Site éditeur:
Ce numéro est conçu en réaction aux postures, souvent esthétisantes, par lesquelles l’objet guerrier est trop souvent mis en scène comme sidérant, obscur, dépassant l’entendement, et dont il faudrait avant tout « retrouver » la violence dans ce qu’elle a de plus immédiatement brutal. On retrouve notamment cette tendance dans les travaux des historiens de la Guerre de 1914–1918 aujourd’hui dominants. Les contributions ici réunies montrent au contraire que les guerres et leurs violences peuvent répondre de logiques sociales ordinaires. En effet, c’est précisément parce que les meurtres de masses du xxe siècle suscitent à bon droit la stupeur et l’effroi qu’il importe de montrer ce qu’ils doivent aux sociétés qui les ont produites. Contre le tout culturel qui accompagne aujourd’hui la fascination de la violence ou de l’événement guerrier pour lui-même, ce numéro est un plaidoyer pour l’histoire sociale des conflits.Note de contenu : Table des matières :
L’ordinaire de la guerre / François Buton, AndréLoez, Nicolas Mariot, Philippe Olivera
Histoires de violences et violence (sociale) de l’histoire / Philippe Olivera
Une certaine histoire de la Grande Guerre s’est progressivement imposée au tournant des années 2000, stigmatisant l’aveuglement et les fautes professionnelles de ses prédécesseurs et renvoyant tous les concurrents à l’idéologie. Caractérisée par sa volonté de balayer la parole des témoins directs de l’événement, portée sur les fonts baptismaux par les plus hautes autorités éditoriale et universitaire, cette « école de Péronne » s’incarne au cours des années 1990 dans les personnes d’Annette Becker et de Stéphane Audoin-Rouzeau, sous la houlette d’un grand entrepreneur en « nouvelle histoire », leur éditeur Pierre Nora. Mais cette « nouvelle histoire » de la Grande Guerre est surtout une histoire sans complexe de dominants pour les dominants, dont l’essentiel du propos est de nier la domination en confisquant la parole des dominés.
Aux sources d’une histoire controversée. Une lecture de 14-18, retrouver la guerre de S. Audoin-Rouzeau et A. Becker / Blaise Wilfert-Portal
Compte-rendu de 14-18, retrouver la guerre, livre publié dans la prestigieuse « Bibliothèque des histoires » des éditions Gallimard en 2000, ce texte propose, en même temps qu’une leçon d’histoire, deux leçons de politique. Analyse fouillée et argumentée des thèses du livre d’Annette Becker et Stéphane Audoin-Rouzeau, qui en soulève les limites méthodologiques et en dévoile les partis-pris idéologiques, ce compte-rendu fut censuré par les Cahiers Jean Jaurès et l’auteur, dans le même élan, écarté de son poste de secrétaire de rédaction pour avoir contredit à l’« esprit amical » qui reliait ses directeurs et les auteurs critiqués.
Norbert Elias soldat ou La Grande Guerre du sociologue / François Buton
On sait peu de choses de Norbert Elias soldat pendant la Grande Guerre, mais le regard de sociologue expérimenté qu’il porte sur son expérience de la guerre, sur la guerre et sur le monde en général, peut nous aider à mieux saisir l’ordinaire de la guerre. En particulier pour mettre en doute le « consentement » patriotique des soldats à la guerre, tenu pour la clef de leur ténacité et de leur violence. Loin d’être dans « l’évitement » ou « l’occultation » de la violence de guerre comme son silence relatif l’indiquerait, Elias s’avère au contraire un témoin particulièrement scrupuleux, car c’est en sociologue soucieux d’objectivation qu’il évoque la guerre et sa propre expérience de soldat.
Vers une histoire au plus proche des interactions sociales ? Entretien sur l’histoire récente de la Shoah / Claire Zalc & André Loez
— Une des questions les plus discutées dans les dernières décennies est celle de la chronologie et de la prise de décision : quand l’extermination a-t-elle été décidée, planihée, ordonnée ? — Mes intérêts d’historienne me portent à chercher la réponse du côté des victimes : parmi les personnes qui sont à bord d’un convoi de déportation, quels savoirs circulent ? Les femmes qui écrivent « Mon mari a été déporté » savent- elles qu’il ne va jamais revenir ? Une femme, juive allemande, raconte qu’en arrivant à Auschwitz, en septembre 1942, elle s’adresse en allemand à un SS pour lui demander : « Que dois-je faire de mon manteau? Est-ce que je le pose sur ma valise? » Qu’elle puisse avoir cette préoccupation à ce moment-là montre que, sur un plan au moins, elle ne savait pas ce qui allait lui arriver.
Enquêtes au Rwanda. Questions de recherche sur le génocide tutsi / Claudine Vidal
En 1994, la population tutsie était principalement paysanne, si bien que le plus grand nombre des individus et des familles furent massacrés avec le concours de tueurs, eux aussi paysans. Comment en rendre compte ? Des études avaient montré l’aggravation des conditions de vie en milieu rural, la montée de la violence sociale et politique durant les années 1980 et 1990, l’insécurité due à la guerre débutée en 1990 au nord du Rwanda. Cependant, à l’exception des pogroms locaux qui furent suscités par des autorités extrémistes, les paysans tutsis n’étaient pas, avant 1994, la cible de leurs voisins hutus. J’ai voulu montrer ici que, jusqu’à présent, seules les approches microsociologiques (ou microhistoriques) ont réussi à observer comment, par quelles médiations, des paysans hutus n’ont plus considéré les paysans tutsis comme des individus qu’ils connaissaient et dont ils partageaient la quotidienneté, mais comme des ennemis à détruire.
« L’opération a été bien menée et vigoureusement exécutée ». Compte-rendu d’un coup de main à l’été 1916 / Dimitri Chavaroche & André Loez
Dans le regain d’intérêt pour les violences de guerre qu’ont connu les sciences sociales depuis les années 1990, la Grande Guerre tient une place importante : on qualifie souvent ses violences de « matricielles », annonçant des franchissements de seuils décisifs pour l’ensemble du XXe siècle. Curieusement, c’est le combat au corps à corps qui est fréquemment mis en avant comme l’élément central d’une « brutalisation » supposée des hommes et de la guerre. Des textes comme ceux d’Ernst Jünger et le couteau de tranchées deviennent ainsi emblématiques d’un discours sur la violence combattante qui s’est largement imposé. Nous donnons ici à lire - brièvement commenté - un document primaire illustrant les réalités du combat aux tranchées en 1914-1918, pour en montrer, en-deçà des images ou des idées reçues, les dimensions ordinaires.
Comment faire une histoire populaire des tranchées ? / Nicolas Mariot
On doit faire la distinction entre une histoire des tranchées vue d’en bas et une histoire populaire des tranchées. L’histoire du front à partir de sources populaires revient à se saisir des écrits du peuple comme source pour compléter nos connaissances de la vie des premières lignes. En revanche, une histoire populaire des tranchées consisterait à se saisir des écrits d’en bas en tant que la manière dont ils sont rédigés dit quelque chose de la façon spécifique par laquelle les classes populaires endurent la guerre. Et ce conflit donne des appuis inestimables : parce que l’immense majorité des conscrits a été scolarisée, ceux qu’en général on n’entend jamais, la masse de ceux qui « prennent la vie comme elle vient » ont parfois saisi la plume pour raconter, d’une manière spécifique, leur expérience du front.
LA LEÇON DES CHOSES
Non-prolifération nucléaire : arme de justification massive. Le traité de non-protestation nucléaire / Susan Watkins, traduit par Clément Petitjean, présenté par Philippe Olivera & Clément Petitjean
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 50219 AGO Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Les Origines de la guerre in Farde Articles 1997, (1997)
PermalinkOù est passée la 3ème compagnie ? / Etienne Delmotte in Souviens-toi, 77 (avril-juin 2005)
PermalinkA l'ouest rien de nouveau / Erich Maria Remarque
Permalink429 - mai 2014 - Et la paix perdit la guerre... (Bulletin de Espace de Libertés)
PermalinkEt la paix perdit la guerre in Espace de Libertés, 429 (mai 2014)
PermalinkPermalinkParoles de poilus
PermalinkLa Participation du Portugal à la Grande Guerre / NUNO SEVERIANO TEIXEIRA in Vingtième siècle, 62 (avril-juin 1999)
PermalinkLa patrie crie vengeance!
Permalink2316 - 2016 - Les patriotes flamands et la construction de la nation (Bulletin de Courrier Hebdomadaire) / Bruno De Wever
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