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329.18 : Extrême droite, nationalisme, populisme |
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Les Français d'abord / Valérie Igounet
Les Français d'abord : slogans et viralité du discours Front national (1972-2017) [texte imprimé] / Valérie Igounet, Auteur . - Paris : Inculte / Dernière marge, cop. 2016 . - 1 vol. (190 p.) : ill. en coul. ; 19 cm.
ISBN : 979-10-95086-39-0 : 19,90 EUR
Bibliogr. p. 190
Langues : Français (fre)
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
329.18(091) Histoire de l'extrême droite
329.18(44) Extrême droite France
329.18(44) Front National (FN France)Index. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : 4ème couv.:
Sommes-nous face à un nouveau Front national depuis que Marine Le Pen a remplacé son père à la présidence du parti ? Valérie Igounet retrace à travers les principaux slogans rattachés à la propagande graphique du FN une histoire du parti d'extrême droite et de ses idées. Elle décrit comment, malgré ses contorsions, ses ruptures et ses conflits internes, le Front national a pour l'essentiel conservé le socle idéologique à partir duquel il s'est constitué.
Slogan après slogan, dans cet ouvrage aux archives souvent inédites, c'est autre chose qui se dessine : la viralité du discours frontiste au sein de la famille des droites françaises, la propagation sémantique et la contamination idéologique qui commencent dès l'émergence du FN pour peu à peu s'insinuer dans le discours de grandes formations politiques.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Les Français d'abord : slogans et viralité du discours Front national (1972-2017) Type de document : texte imprimé Auteurs : Valérie Igounet, Auteur Editeur : Paris : Inculte / Dernière marge Année de publication : cop. 2016 Importance : 1 vol. (190 p.) Présentation : ill. en coul. Format : 19 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-95086-39-0 Prix : 19,90 EUR Note générale : Bibliogr. p. 190 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
329.18(091) Histoire de l'extrême droite
329.18(44) Extrême droite France
329.18(44) Front National (FN France)Index. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : 4ème couv.:
Sommes-nous face à un nouveau Front national depuis que Marine Le Pen a remplacé son père à la présidence du parti ? Valérie Igounet retrace à travers les principaux slogans rattachés à la propagande graphique du FN une histoire du parti d'extrême droite et de ses idées. Elle décrit comment, malgré ses contorsions, ses ruptures et ses conflits internes, le Front national a pour l'essentiel conservé le socle idéologique à partir duquel il s'est constitué.
Slogan après slogan, dans cet ouvrage aux archives souvent inédites, c'est autre chose qui se dessine : la viralité du discours frontiste au sein de la famille des droites françaises, la propagation sémantique et la contamination idéologique qui commencent dès l'émergence du FN pour peu à peu s'insinuer dans le discours de grandes formations politiques.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51181 329.18/IGO Livre Libre-accès Adultes Disponible La France orange mécanique / Laurent Obertone
La France orange mécanique : document [texte imprimé] / Laurent Obertone (1984-....), Auteur . - [Paris] : Éd. Ring, impr. 2013 . - 1 vol. (349 p.) : graph. ; 22 cm. - (Sur le ring, ISSN 2265-4682) .
ISBN : 979-10-91447-03-4 : 18 EUR
La couv. porte en plus : "nul n'est censé ignorer la loi"
Langues : Français (fre)
Catégories : 316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(44) Politique de la France
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.18(44) Front National (FN France)
343.6 Infractions contre la personne / Trafic / Assassinat
343.7 Infractions contre la propriété Vol SpoliationsIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site Médiapart : article critique du 21/02/2013
Le livre La France Orange mécanique caracole en tête des meilleurs ventes des livres d’actualité sur les sites d’Amazon et de la Fnac. Dès la préface du criminologue Xavier Raufer, le ton est donné : il s’agit de traiter de « l’ensauvagement d’une nation ». Journaliste de 28 ans, diplômé de l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille selon son éditeur, Laurent Obertone (un pseudonyme) prétend dévoiler les « vrais chiffres » de la délinquance. Ceux qu’on nous cacherait et qui font froid dans le dos.
Construit sur le mode d’un compte à rebours vers une « explosion » finale, La France Orange mécanique n’aborde son réel sujet que dans les derniers chapitres : si la délinquance explose en France, c’est, selon l’auteur, du fait de la « mondialisation », entendez de l’immigration. Le procédé est assez habile. Assommé sous une avalanche de chiffres et 45 pages d’affilée de faits divers relevés dans la presse locale, le lecteur non averti s’engouffre dans l’explication « culturelle » offerte par Laurent Obertone.
Le livre, qui prétend casser les tabous, esquisse des solutions ultra-sécuritaires : des juges plus sévères, le retour de la peine de mort ou à tout le moins de la vraie perpétuité, la construction de 300 000 places de prisons, et moins d’immigration. Non « politisé » La France Orange mécanique, comme l’affirme son auteur ? Si sûrement que le député Gilbert Collard et Marine Le Pen en font la promotion depuis plusieurs semaines. « Ce livre, vous devez absolument le lire et le faire lire », vante la présidente du Front national dans une vidéo en une du site du parti.
Présenté comme un travail scientifique, ce « livre choc » accumule pourtant sans aucune précaution des chiffres souvent non sourcés, erronés, et interprétés au forceps pour coller à la thèse de l’auteur.
(lire la suite sur le site : http://ldhcibp.wordpress.com/2013/02/21/la-france-orange-mecanique-exemple-dun-flagrant-delire-securitaire/)
Site éditeur :
« Ces derniers jours, un charmant individu, que nous nommerons Vladimir, a ramassé 30 ans pour le meurtre de sa compagne, 22 ans de sureté, soit un an le coup de marteau. Ledit Vladimir, quelques semaines plus tôt, était jugé dans le cadre de la désormais célèbre « affaire des tournantes », où la justice a expliqué aux françaises, sans trembler, qu'on pouvait être un violeur en réunion et s'en tirer avec du sursis. Sur 14 prévenus, Vladimir était l'heureux élu, le seul à prendre de la prison ferme. Un an. Pendant ce temps-là , un clandestin était interpellé pour la 97ème fois au volant d'une voiture volée, après avoir mordu et fracturé le bras d'un policier d'un coup de tête. Pendant que Christine Taubira veut « rompre avec le tout-carcéral », une centenaire a été poussée au sol et gravement blessée par « plusieurs personnes », pour une montre. Pendant ce temps-là , on apprend que les barquettes de viande vendues dans un supermarché de Lille sont protégées par des antivols.
Pendant ce temps-là , un policier de la BAC a été lynché dans une « cité sensible » de Montpellier. Pendant ce temps-là , un Toulousain a eu l'idée pas très vivre-ensemble de klaxonner derrière un véhicule qui bloquait la chaussée d'un « quartier populaire ». Vigilants, vingt riverains lui ont administré une correction citoyenne, à coups de chaises et de tessons de bouteilles. Alors, pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd'hui, un simple regard peut tuer.»
Laurent Obertone
Diplômé de l’École Supérieure de Journalisme de Lille et considéré par Michel Houellebecq comme l'une des grandes signatures de demain, l'auteur a présenté sa démission à l'hebdomadaire qui l'employait pour se consacrer à l'écriture.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La France orange mécanique : document Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent Obertone (1984-....), Auteur Editeur : [Paris] : Éd. Ring Année de publication : impr. 2013 Collection : Sur le ring, ISSN 2265-4682 Importance : 1 vol. (349 p.) Présentation : graph. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-91447-03-4 Prix : 18 EUR Note générale : La couv. porte en plus : "nul n'est censé ignorer la loi" Langues : Français (fre) Catégories : 316.47 Relation sociale . Violence . Torture
32(44) Politique de la France
323.118 Racisme. Rejet. Préjugés. Discriminations. Ségrégation raciale. Xénophobie
329.18(44) Front National (FN France)
343.6 Infractions contre la personne / Trafic / Assassinat
343.7 Infractions contre la propriété Vol SpoliationsIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site Médiapart : article critique du 21/02/2013
Le livre La France Orange mécanique caracole en tête des meilleurs ventes des livres d’actualité sur les sites d’Amazon et de la Fnac. Dès la préface du criminologue Xavier Raufer, le ton est donné : il s’agit de traiter de « l’ensauvagement d’une nation ». Journaliste de 28 ans, diplômé de l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille selon son éditeur, Laurent Obertone (un pseudonyme) prétend dévoiler les « vrais chiffres » de la délinquance. Ceux qu’on nous cacherait et qui font froid dans le dos.
Construit sur le mode d’un compte à rebours vers une « explosion » finale, La France Orange mécanique n’aborde son réel sujet que dans les derniers chapitres : si la délinquance explose en France, c’est, selon l’auteur, du fait de la « mondialisation », entendez de l’immigration. Le procédé est assez habile. Assommé sous une avalanche de chiffres et 45 pages d’affilée de faits divers relevés dans la presse locale, le lecteur non averti s’engouffre dans l’explication « culturelle » offerte par Laurent Obertone.
Le livre, qui prétend casser les tabous, esquisse des solutions ultra-sécuritaires : des juges plus sévères, le retour de la peine de mort ou à tout le moins de la vraie perpétuité, la construction de 300 000 places de prisons, et moins d’immigration. Non « politisé » La France Orange mécanique, comme l’affirme son auteur ? Si sûrement que le député Gilbert Collard et Marine Le Pen en font la promotion depuis plusieurs semaines. « Ce livre, vous devez absolument le lire et le faire lire », vante la présidente du Front national dans une vidéo en une du site du parti.
Présenté comme un travail scientifique, ce « livre choc » accumule pourtant sans aucune précaution des chiffres souvent non sourcés, erronés, et interprétés au forceps pour coller à la thèse de l’auteur.
(lire la suite sur le site : http://ldhcibp.wordpress.com/2013/02/21/la-france-orange-mecanique-exemple-dun-flagrant-delire-securitaire/)
Site éditeur :
« Ces derniers jours, un charmant individu, que nous nommerons Vladimir, a ramassé 30 ans pour le meurtre de sa compagne, 22 ans de sureté, soit un an le coup de marteau. Ledit Vladimir, quelques semaines plus tôt, était jugé dans le cadre de la désormais célèbre « affaire des tournantes », où la justice a expliqué aux françaises, sans trembler, qu'on pouvait être un violeur en réunion et s'en tirer avec du sursis. Sur 14 prévenus, Vladimir était l'heureux élu, le seul à prendre de la prison ferme. Un an. Pendant ce temps-là , un clandestin était interpellé pour la 97ème fois au volant d'une voiture volée, après avoir mordu et fracturé le bras d'un policier d'un coup de tête. Pendant que Christine Taubira veut « rompre avec le tout-carcéral », une centenaire a été poussée au sol et gravement blessée par « plusieurs personnes », pour une montre. Pendant ce temps-là , on apprend que les barquettes de viande vendues dans un supermarché de Lille sont protégées par des antivols.
Pendant ce temps-là , un policier de la BAC a été lynché dans une « cité sensible » de Montpellier. Pendant ce temps-là , un Toulousain a eu l'idée pas très vivre-ensemble de klaxonner derrière un véhicule qui bloquait la chaussée d'un « quartier populaire ». Vigilants, vingt riverains lui ont administré une correction citoyenne, à coups de chaises et de tessons de bouteilles. Alors, pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd'hui, un simple regard peut tuer.»
Laurent Obertone
Diplômé de l’École Supérieure de Journalisme de Lille et considéré par Michel Houellebecq comme l'une des grandes signatures de demain, l'auteur a présenté sa démission à l'hebdomadaire qui l'employait pour se consacrer à l'écriture.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48381 329.18/OBE Livre Libre-accès Adultes Disponible La France qui dit non
La France qui dit non : Colloque du Nouvel Observateur sur la résurgence de l'extrême droite [texte imprimé] . - Maisonneuve & Larose, 1997 . - p. 151.
ISBN : 2-7068-1296-6
Langues : Français (fre)
Catégories : (44) France
329.18 Tendance d'extrême droiteIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Note de contenu : Introduction : pourquoi ce colloque par DANIEL, JEAN. - pp. 5-16
Thriomphe mondial de la démocratie, résurgence de l'extrême droite par GUETTA, BERNARD. - pp. 19-26
L'Extrême droite américaine par PELL, ANTHONY. - pp. 27-33
La Dynamique du Front National par PERRINEAU, PASCAL. - pp. 34-39
Changement du travail : diagnostic d'une mutation par COHEN, DANIEL. - pp. 47-52
Le Local face au global : l'enjeu nouveau de la ville par VELTZ, PIERRE. - pp. 53-58
Lieux de crise et centres de pouvoir : mutations dans la géographie de la population (déplacement, mobilité) cause du racisme par LE BRAS, HERVE. - pp. 59-66
L'Islam en France : peurs et fantasme par SAADI, NOURDINE. - pp. 67-76
Valeurs universelles et retour de la nation souveraine : un enjeu national et européen par COHN-BENDIT, DANIEL. - pp. 77-81
Les Défaites de la pensée démocratique : 1880-1930-1990 par ROSANVALLON, PIERRE. - pp. 87-93
Stratégie représentative du FN : dire le racisme sans l'affirmer, se défendre contre les accusations par TAGUIEFF, PIERRE-ANDRE. - pp. 94-102
La Peur de l'Europe par CRESSON, EDITH. - pp. 103-111
Refaire de la politique : "A Weimar, il y avait bien trop de nazis mais pas assez de démocrates" par VIARD, JEAN. - pp. 112-120
Pourquoi je dis non à l'extrême droite. - pp. 129-151
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La France qui dit non : Colloque du Nouvel Observateur sur la résurgence de l'extrême droite Type de document : texte imprimé Editeur : Maisonneuve & Larose Année de publication : 1997 Importance : p. 151 ISBN/ISSN/EAN : 2-7068-1296-6 Langues : Français (fre) Catégories : (44) France
329.18 Tendance d'extrême droiteIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Note de contenu : Introduction : pourquoi ce colloque par DANIEL, JEAN. - pp. 5-16
Thriomphe mondial de la démocratie, résurgence de l'extrême droite par GUETTA, BERNARD. - pp. 19-26
L'Extrême droite américaine par PELL, ANTHONY. - pp. 27-33
La Dynamique du Front National par PERRINEAU, PASCAL. - pp. 34-39
Changement du travail : diagnostic d'une mutation par COHEN, DANIEL. - pp. 47-52
Le Local face au global : l'enjeu nouveau de la ville par VELTZ, PIERRE. - pp. 53-58
Lieux de crise et centres de pouvoir : mutations dans la géographie de la population (déplacement, mobilité) cause du racisme par LE BRAS, HERVE. - pp. 59-66
L'Islam en France : peurs et fantasme par SAADI, NOURDINE. - pp. 67-76
Valeurs universelles et retour de la nation souveraine : un enjeu national et européen par COHN-BENDIT, DANIEL. - pp. 77-81
Les Défaites de la pensée démocratique : 1880-1930-1990 par ROSANVALLON, PIERRE. - pp. 87-93
Stratégie représentative du FN : dire le racisme sans l'affirmer, se défendre contre les accusations par TAGUIEFF, PIERRE-ANDRE. - pp. 94-102
La Peur de l'Europe par CRESSON, EDITH. - pp. 103-111
Refaire de la politique : "A Weimar, il y avait bien trop de nazis mais pas assez de démocrates" par VIARD, JEAN. - pp. 112-120
Pourquoi je dis non à l'extrême droite. - pp. 129-151
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 5356/1 329.18/fra Livre Libre-accès Adultes Disponible François Duprat / Nicolas Lebourg
François Duprat : l’homme qui inventa le Front National [texte imprimé] / Nicolas Lebourg (1974-....), Auteur ; Joseph Beauregard, Auteur . - Paris : Denoël, 2012 . - 1 vol. (380 p.) : couv. ill. ; 23 cm. - (Impacts) .
ISBN : 978-2-207-26021-0
Langues : Français (fre)
Catégories : 329.18(44) Extrême droite France
929 Duprat, FrançoisIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site éditeur :Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu «le martyr de l'extrême droite», un personnage rêvé pour les affabulations complotistes. Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels.
Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis. Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean-Marie Le Pen le slogan «un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop». Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de l'ombre lié à plusieurs services de renseignement : François Duprat était mystérieux et complexe.
Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé.
Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites.
François Duprat y apparaît comme le révélateur des tourments inavouables de la vie politique française.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : François Duprat : l’homme qui inventa le Front National Type de document : texte imprimé Auteurs : Nicolas Lebourg (1974-....), Auteur ; Joseph Beauregard, Auteur Editeur : Paris : Denoël Année de publication : 2012 Collection : Impacts Importance : 1 vol. (380 p.) Présentation : couv. ill. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-207-26021-0 Langues : Français (fre) Catégories : 329.18(44) Extrême droite France
929 Duprat, FrançoisIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site éditeur :Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu «le martyr de l'extrême droite», un personnage rêvé pour les affabulations complotistes. Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels.
Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis. Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean-Marie Le Pen le slogan «un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop». Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de l'ombre lié à plusieurs services de renseignement : François Duprat était mystérieux et complexe.
Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé.
Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites.
François Duprat y apparaît comme le révélateur des tourments inavouables de la vie politique française.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47689 329.18/DUP Livre Libre-accès Adultes Disponible Au Front / ANNE TRISTAN
Au Front [texte imprimé] / ANNE TRISTAN . - 1988 . - [89] p.
Langues : Français (fre)
Catégories : 316 Sociologie
32(44) Politique de la France
324 Elections Plébiscites
324(44) Elections France
329.18(44) Extrême droite France
329.18(44) Front National (FN France)
353(44) Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)
353(44) Rhône-Alpes
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site Vacarme :
1987, section FN des quartiers Nord de Marseille. Loin d’une simple curiosité journalistique, Anne Tristan scrute les ressorts de l’inacceptable. Pour comprendre aujourd’hui comment les victoires du FN sont le fruit de nos reculs, et voir comment occuper le terrain.Note de contenu : Sommaire :
L'histoire véridique d'Anne G., chômeuse à Marseille (Au Front, 1987)
Marseille, 12 janvier 1987, 17 h 30. Je pensais à cet instant depuis six mois, je l'avais préparé minutieusement durant six semaines ; la veille encore, je répétais tous mes gestes, toutes mes paroles, imaginant les scénarios les plus fous, prévoyant les pires catastrophes. J'avais tort de m'inquiéter. Rue de Rome, cette entrée discrète, à peine visible, coincée entre deux devantures de magasins, est celle de la section centrale du Front national. Pour la vingtième fois, je passe (...)
I. L'ennemi, c'est gentil (Au Front, 1987)
Ma journée de chômeuse a été bien morne. Les petites annonces du journal n'offraient aujourd'hui que les postes de représentantes de commerce, pas une seule place de dactylo. Je me suis présentée à plusieurs bureaux de recrutement de V.R.P. où l'on s'est cru obligé de m'expliquer que le démarchage et la vente au porte-à -porte ne sont pas des métiers déshonorants. Puis je me suis décidée à prendre le train de la gare Saint-Charles qui, après cinq minutes de trajet, vient de me déposer au bord (...)
II. Un Arabe au Japon (Au Front, 1987)
Le jour de notre rencontre, au septième étage de sa barre de HLM, sur les hauteurs nord de Marseille, le vent hulule dans les tuyaux des vide-ordures. Elle sourit de sa bouche édentée et, pour faire bonne figure, replace une mèche rebelle de ses cheveux gris derrière son peigne. Pour sept cents francs par mois, elle offre sa chambre, son lit à deux places recouvert de dentelles synthétiques et son immense armoire à glace en faux acajou ; elle, dort sur le canapé du salon. C'est une agence (...)
III. La fille de la famille (Au Front, 1987)
Mes premières visites à la permanence du 15e sont douloureuses. J'arrive toujours à l'heure de fermeture. Mon adhésion a certes été facile, mais je ne parviens pas à surmonter mes craintes, et il me faut toujours arpenter la rue Le Chatelier avant de me résoudre à pousser la porte du 10. Un soir de la fin janvier, il est, une fois de plus, 19 heures quand j'arrive. Je croise dans l'escalier Alessandro qui s'en va. A l'étage, ne restent que Roland, pilier de la section et Sylvain, le grand (...)
IV. A quoi ça sert qu'on vote ? (Au Front, 1987)
Voici près de deux mois que je vis à Sarcelles-sous-Mistral et je ne suis toujours pas habituée à cette succession de cités, de terrains vagues et de vieux villages qui résume les quartiers nord. Pas un seul cinéma à la ronde, l'ennui me gagne. Il y a bien le théâtre du Merlan qui jouxte l'hypermarché à deux kilomètres d'ici. Mais cette belle oeuvre de décentralisation culturelle, personne autour de moi ne la fréquente. Je n'ose pas me singulariser. Si je m'écoutais, je descendrais bien (...)
V. Les places seront pour nous (Au Front, 1987)
Véronique est la seule femme du quartier à passer à la permanence, la seule, l'unique, celle qui fonde Alessandro à proclamer : « Des femmes ma oui, il y en a des tas qui militent ». Beaucoup de temps s'est écoulé avant que nous puissions nous rencontrer : elle venait toujours à la section quand j'étais partie, ou s'était déjà envolée quand j'arrivais. Elle est née à Saint-Louis, juste derrière le local qu'occupe aujourd'hui le FN. Depuis, elle n'a jamais voyagé que le long de l'axe qui, (...)
VI. Un calibre dans le sac (Au Front, 1987)
Je suis désormais secrétaire de la section du 15e. Roland, faisant fi de mon poste au sein du FNJ, m'a nommée début mars après avoir longtemps hésité : il craignait que je ne tombe amoureuse, comme mon prédécesseur, un facteur qui déserta la permanence après avoir rencontré la femme de sa vie. Que doit-il penser aujourd'hui, après que je les ai quittés en prétextant une histoire d'amour retrouvée ? Au bout de quinze jours de tergiversations, il s'est décidé. Avec ses doigts enduits de (...)
VII. Les gens sont des moutons (Au Front, 1987)
Dans une semaine, le 4 avril, Le Pen arrive, Le Pen vient, Le Pen descend. Depuis quinze jours, nous ne parlons que de cela. C'est le branle-bas de combat. Le téléphone sonne, des têtes nouvelles passent à la permanence. Ce sont les adhérents qui, enfin, prennent chair et sortent de leur fichier. Ils viennent s'informer du déroulement prévu de la manifestation. Mes compagnons ne les avaient pas revus depuis les dernières élections. Mme Riquet aussi nous rend visite. Elle me reconnaît : (...)
VIII. La fête ne finira jamais (Au Front, 1987)
Il fait bon au soleil de printemps, et Véronique savoure une cigarette adossée à la chaleur de la pierre. Nous bavardons un peu, alanguies. Elle me parle d'un couple qui se déchire, déplore ces incompréhensions, ces haines dont finalement nous souffrons tous... Tout à l'heure, dans la rue, nous avons croisé un jeune immigré à qui elle a fait une bise. Elle le connaissait. Il y a des jours où j'oublie qu'elle est au Front national. Roland apparaît sur le pas de la porte et nous tance : (...)
IX. Jeanne d'Arc, demi-star (Au Front, 1987)
Nous roulons tranquillement en direction du centre ville où nous avons décidé d'aller boire un verre. Il est tard, aux alentours de 22 heures, les rues sont désertes. A l'avant de la voiture, Véronique et Julien ricanent en parlant. Ils voudraient rencontrer un Arabe, histoire de l'ennuyer un peu. Je me cale dans le fauteuil arrière, fatiguée. Ces délires-là , je n'y prête plus attention, je les ai trop souvent entendus. Soudain, au loin, dans la rue grise de brume, Véronique aperçoit une (...)
X. Se méfier du Juif (Au Front, 1987)
Je savais que le mois de mai, pour moi, ne serait pas joli... Mais je ne pensais pas qu'il serait aussi laid. Le Pen a commencé sa campagne et son portrait s'affiche en grand sur tous les murs ; on l'entend partout, sur les ondes, sur le petit écran. Le 6 mai, pour l'émission l'Heure de vérité dont il est l'invité, nous nous retrouvons à plusieurs devant le poste de télévision chez Roland, puis descendons fêter l'événement au bar de Dédé Lambert sur le Vieux-Port. Au comptoir, tout le (...)
Lettre ouverte à Véronique, Denis, Alessandro et les autres... (Au Front, 1987)
Cette lettre n'est pas destinée à vous convaincre. D'abord, vous n'avez pas le temps de lire. Ensuite, dès l'instant où j'ai quitté les quartiers nord, je ne suis plus, à vos yeux, habilitée à parler. Enfin, ce n'est pas une lettre qui vous fera changer. Je voulais juste vous dire que j'ai eu du mal à vous quitter, non que j'aie fini par admettre vos idées et vos méthodes. Vos obsessions, vos voitures qui foncent dans la nuit sur des silhouettes isolées, vos armes, vos haines m'ont (...)
Postface. La politique du vide (Au Front, 1987)
24 avril 1988. Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, je ne retiens qu'un résultat : 14,4% pour Jean-Marie Le Pen. Comme bien d'autres, je suis sous le choc. Pourtant je ne devrais pas. Car ce chiffre, 14%, un an auparavant je l'avais entendu à maintes reprises parmi les militants marseillais du Front national. Ils y croyaient.. Intérieurement, je haussais les épaules. Ce soir du 24 avril, je les courbe. Il y a une année que j'ai mis fin à mon voyage d'infiltrée au Front, (...)
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Titre : Au Front Type de document : texte imprimé Auteurs : ANNE TRISTAN Année de publication : 1988 Importance : [89] p. Langues : Français (fre) Catégories : 316 Sociologie
32(44) Politique de la France
324 Elections Plébiscites
324(44) Elections France
329.18(44) Extrême droite France
329.18(44) Front National (FN France)
353(44) Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)
353(44) Rhône-Alpes
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 329.18 Extrême droite, nationalisme, populisme Résumé : Site Vacarme :
1987, section FN des quartiers Nord de Marseille. Loin d’une simple curiosité journalistique, Anne Tristan scrute les ressorts de l’inacceptable. Pour comprendre aujourd’hui comment les victoires du FN sont le fruit de nos reculs, et voir comment occuper le terrain.Note de contenu : Sommaire :
L'histoire véridique d'Anne G., chômeuse à Marseille (Au Front, 1987)
Marseille, 12 janvier 1987, 17 h 30. Je pensais à cet instant depuis six mois, je l'avais préparé minutieusement durant six semaines ; la veille encore, je répétais tous mes gestes, toutes mes paroles, imaginant les scénarios les plus fous, prévoyant les pires catastrophes. J'avais tort de m'inquiéter. Rue de Rome, cette entrée discrète, à peine visible, coincée entre deux devantures de magasins, est celle de la section centrale du Front national. Pour la vingtième fois, je passe (...)
I. L'ennemi, c'est gentil (Au Front, 1987)
Ma journée de chômeuse a été bien morne. Les petites annonces du journal n'offraient aujourd'hui que les postes de représentantes de commerce, pas une seule place de dactylo. Je me suis présentée à plusieurs bureaux de recrutement de V.R.P. où l'on s'est cru obligé de m'expliquer que le démarchage et la vente au porte-à -porte ne sont pas des métiers déshonorants. Puis je me suis décidée à prendre le train de la gare Saint-Charles qui, après cinq minutes de trajet, vient de me déposer au bord (...)
II. Un Arabe au Japon (Au Front, 1987)
Le jour de notre rencontre, au septième étage de sa barre de HLM, sur les hauteurs nord de Marseille, le vent hulule dans les tuyaux des vide-ordures. Elle sourit de sa bouche édentée et, pour faire bonne figure, replace une mèche rebelle de ses cheveux gris derrière son peigne. Pour sept cents francs par mois, elle offre sa chambre, son lit à deux places recouvert de dentelles synthétiques et son immense armoire à glace en faux acajou ; elle, dort sur le canapé du salon. C'est une agence (...)
III. La fille de la famille (Au Front, 1987)
Mes premières visites à la permanence du 15e sont douloureuses. J'arrive toujours à l'heure de fermeture. Mon adhésion a certes été facile, mais je ne parviens pas à surmonter mes craintes, et il me faut toujours arpenter la rue Le Chatelier avant de me résoudre à pousser la porte du 10. Un soir de la fin janvier, il est, une fois de plus, 19 heures quand j'arrive. Je croise dans l'escalier Alessandro qui s'en va. A l'étage, ne restent que Roland, pilier de la section et Sylvain, le grand (...)
IV. A quoi ça sert qu'on vote ? (Au Front, 1987)
Voici près de deux mois que je vis à Sarcelles-sous-Mistral et je ne suis toujours pas habituée à cette succession de cités, de terrains vagues et de vieux villages qui résume les quartiers nord. Pas un seul cinéma à la ronde, l'ennui me gagne. Il y a bien le théâtre du Merlan qui jouxte l'hypermarché à deux kilomètres d'ici. Mais cette belle oeuvre de décentralisation culturelle, personne autour de moi ne la fréquente. Je n'ose pas me singulariser. Si je m'écoutais, je descendrais bien (...)
V. Les places seront pour nous (Au Front, 1987)
Véronique est la seule femme du quartier à passer à la permanence, la seule, l'unique, celle qui fonde Alessandro à proclamer : « Des femmes ma oui, il y en a des tas qui militent ». Beaucoup de temps s'est écoulé avant que nous puissions nous rencontrer : elle venait toujours à la section quand j'étais partie, ou s'était déjà envolée quand j'arrivais. Elle est née à Saint-Louis, juste derrière le local qu'occupe aujourd'hui le FN. Depuis, elle n'a jamais voyagé que le long de l'axe qui, (...)
VI. Un calibre dans le sac (Au Front, 1987)
Je suis désormais secrétaire de la section du 15e. Roland, faisant fi de mon poste au sein du FNJ, m'a nommée début mars après avoir longtemps hésité : il craignait que je ne tombe amoureuse, comme mon prédécesseur, un facteur qui déserta la permanence après avoir rencontré la femme de sa vie. Que doit-il penser aujourd'hui, après que je les ai quittés en prétextant une histoire d'amour retrouvée ? Au bout de quinze jours de tergiversations, il s'est décidé. Avec ses doigts enduits de (...)
VII. Les gens sont des moutons (Au Front, 1987)
Dans une semaine, le 4 avril, Le Pen arrive, Le Pen vient, Le Pen descend. Depuis quinze jours, nous ne parlons que de cela. C'est le branle-bas de combat. Le téléphone sonne, des têtes nouvelles passent à la permanence. Ce sont les adhérents qui, enfin, prennent chair et sortent de leur fichier. Ils viennent s'informer du déroulement prévu de la manifestation. Mes compagnons ne les avaient pas revus depuis les dernières élections. Mme Riquet aussi nous rend visite. Elle me reconnaît : (...)
VIII. La fête ne finira jamais (Au Front, 1987)
Il fait bon au soleil de printemps, et Véronique savoure une cigarette adossée à la chaleur de la pierre. Nous bavardons un peu, alanguies. Elle me parle d'un couple qui se déchire, déplore ces incompréhensions, ces haines dont finalement nous souffrons tous... Tout à l'heure, dans la rue, nous avons croisé un jeune immigré à qui elle a fait une bise. Elle le connaissait. Il y a des jours où j'oublie qu'elle est au Front national. Roland apparaît sur le pas de la porte et nous tance : (...)
IX. Jeanne d'Arc, demi-star (Au Front, 1987)
Nous roulons tranquillement en direction du centre ville où nous avons décidé d'aller boire un verre. Il est tard, aux alentours de 22 heures, les rues sont désertes. A l'avant de la voiture, Véronique et Julien ricanent en parlant. Ils voudraient rencontrer un Arabe, histoire de l'ennuyer un peu. Je me cale dans le fauteuil arrière, fatiguée. Ces délires-là , je n'y prête plus attention, je les ai trop souvent entendus. Soudain, au loin, dans la rue grise de brume, Véronique aperçoit une (...)
X. Se méfier du Juif (Au Front, 1987)
Je savais que le mois de mai, pour moi, ne serait pas joli... Mais je ne pensais pas qu'il serait aussi laid. Le Pen a commencé sa campagne et son portrait s'affiche en grand sur tous les murs ; on l'entend partout, sur les ondes, sur le petit écran. Le 6 mai, pour l'émission l'Heure de vérité dont il est l'invité, nous nous retrouvons à plusieurs devant le poste de télévision chez Roland, puis descendons fêter l'événement au bar de Dédé Lambert sur le Vieux-Port. Au comptoir, tout le (...)
Lettre ouverte à Véronique, Denis, Alessandro et les autres... (Au Front, 1987)
Cette lettre n'est pas destinée à vous convaincre. D'abord, vous n'avez pas le temps de lire. Ensuite, dès l'instant où j'ai quitté les quartiers nord, je ne suis plus, à vos yeux, habilitée à parler. Enfin, ce n'est pas une lettre qui vous fera changer. Je voulais juste vous dire que j'ai eu du mal à vous quitter, non que j'aie fini par admettre vos idées et vos méthodes. Vos obsessions, vos voitures qui foncent dans la nuit sur des silhouettes isolées, vos armes, vos haines m'ont (...)
Postface. La politique du vide (Au Front, 1987)
24 avril 1988. Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, je ne retiens qu'un résultat : 14,4% pour Jean-Marie Le Pen. Comme bien d'autres, je suis sous le choc. Pourtant je ne devrais pas. Car ce chiffre, 14%, un an auparavant je l'avais entendu à maintes reprises parmi les militants marseillais du Front national. Ils y croyaient.. Intérieurement, je haussais les épaules. Ce soir du 24 avril, je les courbe. Il y a une année que j'ai mis fin à mon voyage d'infiltrée au Front, (...)
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