[article] Les entreprises à l’assaut du monde [texte imprimé] . - 2007 . - pp. 25-54. Langues : Français ( fre) in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 25-54
Catégories : |
330.82 Libéralisme - Capitalisme 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme 658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
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Résumé : |
A la traditionnelle question : «Qui gouverne ?», un commissaire européen avait un jour répondu, dans un accès de franchise : «Ce sont les marchés», sous-entendu «pas les gouvernements». Du moins si l’on entend par «gouverner» prendre les décisions qui structureront la vie des sociétés, donc, en particulier, les décisions d’ordre économique et financier.
Toutefois les marchés financiers, entités anonymes, comptent aussi parmi leurs acteurs majeurs les très grandes entreprises, bien identifiées, elles, et dont la gestion de la trésorerie est parfois plus rentable que l’activité de production. Ces entreprises sont désormais «globales», et le chiffre d’affaires de nombre d’entre elles est très supérieur au budget de plusieurs dizaines d’Etats. Elles ignorent les frontières, sauf pour jouer un Etat contre un autre en fonction des avantages qu’ils peuvent leur consentir.
Par leur capacité de pression, voire de chantage sur les pouvoirs publics, les transnationales sont devenues les vraies maîtresses du monde. Et aucune régulation internationale ne leur est opposable. Tout au plus acceptent-elles, pour soigner leur image auprès des consommateurs, de se doter unilatéralement de «codes de bonne conduite» négociés, dans le rapport de forces que l’on peut imaginer, avec des organisations non gouvernementales (ONG) qui croient sans doute bien faire puisque les Etats et les institutions multilatérales ont baissé les bras.
Mais les grandes entreprises se dévorent aussi entre elles par le jeu des fusions-acquisitions, qui non seulement ne créent aucun emploi, mais en détruisent des quantités puisque l’objectif de ces restructurations est uniquement de «créer de la valeur» pour les actionnaires en éliminant le maximum de coûts de main-d’œuvre. En 2006, le montant de ces opérations purement financières, sans véritable logique industrielle, s’est élevé à 2 736 milliards d’euros. Au point que beaucoup de libéraux s’inquiètent de l’avenir d’un capitalisme devenu fou.
Prolifération des zones franches en Asie / Marcel Barang
Hors des transnationales, point de salut ! / Jacques Decornoy
Là où Wal-Mart s’implante... / Serge Halimi
Hollywood, produit globalisé / Harvey B. Feigenbaum
«Roger et moi», un conte néolibéral / Christian Zimmer
Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain / Olivier Vilain
La finance aux mains d’apprentis sorciers / Gabriel Kolko |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
Les entreprises à l’assaut du monde |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2007 |
Article en page(s) : |
pp. 25-54 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
330.82 Libéralisme - Capitalisme 339 Commerce Economie mondiale Mondialisation / Altermondialisme 658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
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Résumé : |
A la traditionnelle question : «Qui gouverne ?», un commissaire européen avait un jour répondu, dans un accès de franchise : «Ce sont les marchés», sous-entendu «pas les gouvernements». Du moins si l’on entend par «gouverner» prendre les décisions qui structureront la vie des sociétés, donc, en particulier, les décisions d’ordre économique et financier.
Toutefois les marchés financiers, entités anonymes, comptent aussi parmi leurs acteurs majeurs les très grandes entreprises, bien identifiées, elles, et dont la gestion de la trésorerie est parfois plus rentable que l’activité de production. Ces entreprises sont désormais «globales», et le chiffre d’affaires de nombre d’entre elles est très supérieur au budget de plusieurs dizaines d’Etats. Elles ignorent les frontières, sauf pour jouer un Etat contre un autre en fonction des avantages qu’ils peuvent leur consentir.
Par leur capacité de pression, voire de chantage sur les pouvoirs publics, les transnationales sont devenues les vraies maîtresses du monde. Et aucune régulation internationale ne leur est opposable. Tout au plus acceptent-elles, pour soigner leur image auprès des consommateurs, de se doter unilatéralement de «codes de bonne conduite» négociés, dans le rapport de forces que l’on peut imaginer, avec des organisations non gouvernementales (ONG) qui croient sans doute bien faire puisque les Etats et les institutions multilatérales ont baissé les bras.
Mais les grandes entreprises se dévorent aussi entre elles par le jeu des fusions-acquisitions, qui non seulement ne créent aucun emploi, mais en détruisent des quantités puisque l’objectif de ces restructurations est uniquement de «créer de la valeur» pour les actionnaires en éliminant le maximum de coûts de main-d’œuvre. En 2006, le montant de ces opérations purement financières, sans véritable logique industrielle, s’est élevé à 2 736 milliards d’euros. Au point que beaucoup de libéraux s’inquiètent de l’avenir d’un capitalisme devenu fou.
Prolifération des zones franches en Asie / Marcel Barang
Hors des transnationales, point de salut ! / Jacques Decornoy
Là où Wal-Mart s’implante... / Serge Halimi
Hollywood, produit globalisé / Harvey B. Feigenbaum
«Roger et moi», un conte néolibéral / Christian Zimmer
Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain / Olivier Vilain
La finance aux mains d’apprentis sorciers / Gabriel Kolko |
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https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
in Manière de voir > 91 (janvier-février 2007) . - pp. 25-54
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