Le Fou et le prolétaire [texte imprimé] / Emmanuel Todd (1951-....), Auteur . - Paris : Robert Laffont, 1979. - ( Libertés 2000) . ISBN : 2-221-00201-6 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
14 Marxisme 159.9 Psychologie 316.6 Psychologie sociale 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche 39 Anthropologie culturelle / Civilisation 94"19" Histoire du XXe siècle 94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
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Index. décimale : |
940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne |
Résumé : |
D'après un commentaire sur Amazon :
Dans ce livre Emmanuel Todd se livre à un exercice périlleux, mais ô combien fructueux en livrant des aspects très originaux et instructif des mouvements politiques et sociaux.
Il montre les liens entre la santé mentale et les opinions extrémistes à l'occasion de l'apprentissage de l'écriture et particulièrement en Europe suite à ce terrible traumatisme que fut la grande guerre.
D'après le site : http://www.herodote.net
Emmanuel Todd poursuit son oeuvre avec un essai atypique sur la bourgeoisie européenne d'avant 1914 et les originesde la Grande Guerre et du totalitarisme: Le fou et le prolétaire (Robert Laffont, 1978).
A la manière du sociologue Émile Durkheim, qui tirait des enseignements d'ordre général à partir d'indicateurs statistiques apparemment mineurs, il révèle l'angoisse qui tenaillait la bourgeoisie de cette époque, en France comme en Allemagne, en Angleterre comme en Russie.
Il montre que le taux de suicide dans la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie était alors plus élevé que dans les classes populaires. Ainsi, «en Angleterre, les épiciers se suicidaient vers 1880-1882, dix-sept fois plus fréquemment que les mineurs» ! Il s'agit là d'une anomalie sociologique, les classes inférieures ayant par définition plus de motifs de désespérance que les classes aisées... et cette anomalie peut être interprétée comme un signe précurseur de la folie meurtrière de 14-18 !
Celle-ci est venue de ce que les bourgeois européens, pour des raisons indéfinissables, étaient mal dans leur peau : «La classe dangereuse pour l'ordre établi, en Europe, au XIXe et au début du XXe siècle, ne fut pas le prolétariat mais la petite-bourgeoisie», insiste Emmanuel Todd. Ainsi, «deux ans à peine après la prise de la Bastille, boutiquiers et artisans français s'apprêtent à saigner l'Europe»... Eh oui, rappelons-le, ce sont les artisans, boutiquiers et scribouillards parisiens qui ont entraîné le pays dans la guerre avec l'Europe en 1792 (de la même façon qu'ils entraînèrent la monarchie dans le massacre et la répression des protestants en 1572 et en 1685).
Mais on ne peut négliger aussi les aspects technologiques qui ont donné au XXe siècle une dimension meurtrière sans précédent. «Le début du XXe siècle est un deuxième âge de fer au cours duquel on invente la mitrailleuse, le char d'assaut, le fil de fer barbelé. Peut-on écrire une histoire du stalinisme, de l'hitlérisme ou de la guerre de 1914-1918, sans intégrer ces divers éléments ? Le camp de concentration était vers 1850 une impossibilité technique», rappelle Emmanuel Todd. «Si l'on considère que le trait commun à tous les pouvoirs totalitaires est la capacité d'organiser de grandes boucheries humaines au moyen d'un appareil d'État solide, et au nom d'une idéologie, la première grande fête totalitaire est la guerre de 1914-1918. Six millions d'hommes y trouvent la mort. Elle est, à travers la plus grande partie de l'Europe, la première mobilisation totale des ressources sociales par l'État dans un but de tuerie. Les autres délires européens suivent sans effort cette première percée de l'instinct de mort». |
Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
Titre : |
Le Fou et le prolétaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Emmanuel Todd (1951-....), Auteur |
Editeur : |
Paris : Robert Laffont |
Année de publication : |
1979 |
Collection : |
Libertés 2000 |
ISBN/ISSN/EAN : |
2-221-00201-6 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
14 Marxisme 159.9 Psychologie 316.6 Psychologie sociale 321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme 329.15 Tendance communiste / Communisme (politique) / extrême gauche 39 Anthropologie culturelle / Civilisation 94"19" Histoire du XXe siècle 94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
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Index. décimale : |
940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne |
Résumé : |
D'après un commentaire sur Amazon :
Dans ce livre Emmanuel Todd se livre à un exercice périlleux, mais ô combien fructueux en livrant des aspects très originaux et instructif des mouvements politiques et sociaux.
Il montre les liens entre la santé mentale et les opinions extrémistes à l'occasion de l'apprentissage de l'écriture et particulièrement en Europe suite à ce terrible traumatisme que fut la grande guerre.
D'après le site : http://www.herodote.net
Emmanuel Todd poursuit son oeuvre avec un essai atypique sur la bourgeoisie européenne d'avant 1914 et les originesde la Grande Guerre et du totalitarisme: Le fou et le prolétaire (Robert Laffont, 1978).
A la manière du sociologue Émile Durkheim, qui tirait des enseignements d'ordre général à partir d'indicateurs statistiques apparemment mineurs, il révèle l'angoisse qui tenaillait la bourgeoisie de cette époque, en France comme en Allemagne, en Angleterre comme en Russie.
Il montre que le taux de suicide dans la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie était alors plus élevé que dans les classes populaires. Ainsi, «en Angleterre, les épiciers se suicidaient vers 1880-1882, dix-sept fois plus fréquemment que les mineurs» ! Il s'agit là d'une anomalie sociologique, les classes inférieures ayant par définition plus de motifs de désespérance que les classes aisées... et cette anomalie peut être interprétée comme un signe précurseur de la folie meurtrière de 14-18 !
Celle-ci est venue de ce que les bourgeois européens, pour des raisons indéfinissables, étaient mal dans leur peau : «La classe dangereuse pour l'ordre établi, en Europe, au XIXe et au début du XXe siècle, ne fut pas le prolétariat mais la petite-bourgeoisie», insiste Emmanuel Todd. Ainsi, «deux ans à peine après la prise de la Bastille, boutiquiers et artisans français s'apprêtent à saigner l'Europe»... Eh oui, rappelons-le, ce sont les artisans, boutiquiers et scribouillards parisiens qui ont entraîné le pays dans la guerre avec l'Europe en 1792 (de la même façon qu'ils entraînèrent la monarchie dans le massacre et la répression des protestants en 1572 et en 1685).
Mais on ne peut négliger aussi les aspects technologiques qui ont donné au XXe siècle une dimension meurtrière sans précédent. «Le début du XXe siècle est un deuxième âge de fer au cours duquel on invente la mitrailleuse, le char d'assaut, le fil de fer barbelé. Peut-on écrire une histoire du stalinisme, de l'hitlérisme ou de la guerre de 1914-1918, sans intégrer ces divers éléments ? Le camp de concentration était vers 1850 une impossibilité technique», rappelle Emmanuel Todd. «Si l'on considère que le trait commun à tous les pouvoirs totalitaires est la capacité d'organiser de grandes boucheries humaines au moyen d'un appareil d'État solide, et au nom d'une idéologie, la première grande fête totalitaire est la guerre de 1914-1918. Six millions d'hommes y trouvent la mort. Elle est, à travers la plus grande partie de l'Europe, la première mobilisation totale des ressources sociales par l'État dans un but de tuerie. Les autres délires européens suivent sans effort cette première percée de l'instinct de mort». |
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