[article] La Belgique, pays de transit : Juifs fugitifs en Europe occidentale au temps des déportations de 1942 [texte imprimé] / Ahlrich Meyer, Auteur ; Insa Meinen, Auteur . - 2009 . - pp. 145-194. Langues : Français ( fre) in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 145-194
Catégories : |
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Résistance juive Seconde Guerre mondiale Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Samenvattingen / Résumés / Summaries
On sait que jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de Juifs ont fui l’Allemagne nazie pour les pays voisins d’Europe occidentale. Peu de recherches ont par contre été effectuées jusqu’à présent sur les mouvements de fuite de Juifs au cours de l’occupation allemande de l’Europe occidentale, et en particulier après le début des déportations de France, des Pays-Bas et de Belgique à l’été 1942.
Au centre de l’article figure la Belgique comme pays de transit pour les Juifs fugitifs. Les recherches ont porté sur la fuite depuis les Pays-Bas et la Belgique en France occupée et par-delà la ligne de démarcation en France du sud non occupée. Cette fuite ne peut en aucun cas être comparée à une forme organisée d’exil. Il s’agit bien plus d’une migration forcée dans la perspective d’un génocide. En même temps, cette fuite est une des nombreuses expressions des ‘stratégies de survie individuelles’ des Juifs face à la menace d’extermination. La plupart du temps livrés à eux-mêmes, privés de l’aide d’organisations juives ou de mouvements de résistance nationaux et entièrement à la merci de la bonne volonté de la population non juive, les Juifs, qui tentaient de sauver leur vie et celle de leur famille, prirent donc de très gros risques. La mise en oeuvre de fuites sur de grandes distances et sous la menace de contrôles policiers donna naissance à différentes pratiques illégales comme les falsifications de documents d’identité, les délits de devises, les passages de frontière clandestins, etc.
La contribution ne part pas des témoignages des survivants, mais de ceux qui furent victimes de la politique d’extermination national-socialiste. Comment et dans quelle mesure ces victimes de la Shoah, dont le plus souvent nous n’avons guère connaissance de la résistance, ont tenté, eux et leur famille, de se mettre à l’abri de la déportation ? Pour répondre à cette question, un grand nombre de sources disparates et liées aux personnes (listes de déportation, “registre des Juifs”, rapports de police, etc.) ont dû être comparés et analysés.
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Permalink : |
https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di |
[article]
Titre : |
La Belgique, pays de transit : Juifs fugitifs en Europe occidentale au temps des déportations de 1942 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Ahlrich Meyer, Auteur ; Insa Meinen, Auteur |
Année de publication : |
2009 |
Article en page(s) : |
pp. 145-194 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil 94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale 94(100)"1939/45" Résistance juive Seconde Guerre mondiale Judéocide / Shoah
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Résumé : |
Samenvattingen / Résumés / Summaries
On sait que jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de Juifs ont fui l’Allemagne nazie pour les pays voisins d’Europe occidentale. Peu de recherches ont par contre été effectuées jusqu’à présent sur les mouvements de fuite de Juifs au cours de l’occupation allemande de l’Europe occidentale, et en particulier après le début des déportations de France, des Pays-Bas et de Belgique à l’été 1942.
Au centre de l’article figure la Belgique comme pays de transit pour les Juifs fugitifs. Les recherches ont porté sur la fuite depuis les Pays-Bas et la Belgique en France occupée et par-delà la ligne de démarcation en France du sud non occupée. Cette fuite ne peut en aucun cas être comparée à une forme organisée d’exil. Il s’agit bien plus d’une migration forcée dans la perspective d’un génocide. En même temps, cette fuite est une des nombreuses expressions des ‘stratégies de survie individuelles’ des Juifs face à la menace d’extermination. La plupart du temps livrés à eux-mêmes, privés de l’aide d’organisations juives ou de mouvements de résistance nationaux et entièrement à la merci de la bonne volonté de la population non juive, les Juifs, qui tentaient de sauver leur vie et celle de leur famille, prirent donc de très gros risques. La mise en oeuvre de fuites sur de grandes distances et sous la menace de contrôles policiers donna naissance à différentes pratiques illégales comme les falsifications de documents d’identité, les délits de devises, les passages de frontière clandestins, etc.
La contribution ne part pas des témoignages des survivants, mais de ceux qui furent victimes de la politique d’extermination national-socialiste. Comment et dans quelle mesure ces victimes de la Shoah, dont le plus souvent nous n’avons guère connaissance de la résistance, ont tenté, eux et leur famille, de se mettre à l’abri de la déportation ? Pour répondre à cette question, un grand nombre de sources disparates et liées aux personnes (listes de déportation, “registre des Juifs”, rapports de police, etc.) ont dû être comparés et analysés.
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in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 145-194
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