Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) . 20Mention de date : décembre 2008Paru le : 10/02/2009 |
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20 - décembre 2008 [texte imprimé] . - 2009 . - 1 vol. (349 p.).
Langues : Néerlandais (dut) Français (fre)
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Ajouter le résultat dans votre panierLes "traîtres" devant la justice militaire / Guillaume Baclin in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 20 (décembre 2008)
[article] Les "traîtres" devant la justice militaire : L'activité du conseil de guerre de Mons au sortir de la Grande Guerre, 1918-1919 [texte imprimé] / Guillaume Baclin, Auteur . - 2009 . - pp. 15-47.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 15-47
Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
353(493) Hainaut, province
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Collaboration Première Guerre mondialeRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
La fin de la Première Guerre mondiale constitue un tournant décisif dans l’histoire de la Belgique. Ébranlé par quatre années de conflit et d’occupation de la majeure partie de son territoire, l’État belge entame une reconstruction particulièrement complexe de sa légitimité. Le rôle de l’appareil judiciaire au sein de ce processus est essentiel. La guerre s’est achevée sur de lourdes tensions. Le ressentiment de la population, à l’encontre de ceux qui ont trahi leur patrie, les ‘inciviques’, est énorme. L’exigence d’une répression sévère apparaît dès les premiers jours de la Libération.
Si l’essentiel de ce travail judiciaire est l’oeuvre des cours d’assises et des tribunaux correctionnels, il échoit à la justice militaire dans les premiers mois suivant l’armistice. Cette contribution analyse, à travers l’exemple hennuyer, la mise en oeuvre de la répression de ‘l’incivisme’ par les tribunaux militaires. À travers des sources originales (dossiers judiciaires, presse et statistiques pénales), la problématique s’organise autour des questions de légitimité et d’activité des conseils de guerre.
Les deux premières parties de cet article décrivent succinctement l’atmosphère vengeresse de la fin de la guerre dans la province du Hainaut et font le point sur les premiers travaux réalisés sur la problématique de la répression de ‘l’incivisme’, laissant apparaître certaines carences concernant la courte période durant laquelle la justice militaire a la main (novembre 1918-mai 1919).
La troisième partie constitue l’essentiel de l’article. Après avoir détaillé l’évolution législative et institutionnelle de la question durant le conflit, l’action de l’auditeur militaire et du conseil de guerre du Hainaut est examinée. L’aspect transitoire de la juridiction militaire ressort nettement de l’analyse. Pratiquement 70 % des affaires n’aboutissent pas à une conclusion à Mons. La majorité d’entre elles est transmise à la justice ordinaire, qui retrouve ses compétences à la fin du mois d’avril 1919. La légitimité des décisions du tribunal militaire divise opinion publique, magistrature et pouvoir politique. La première apprécie, outre le prestige des militaires, la célérité et la ‘justesse’ des sentences, les autres contestent notamment la non-séparation de la poursuite et de l’instruction dans le cadre militaire, ainsi que l’inexpérience juridique des jurés militaires.
La dernière partie replace le cas hennuyer dans le cadre national, démontrant la part minime de la répression de l’incivisme dans la globalité du travail des conseils de guerre. Elle révèle par ailleurs la spécificité des affaires jugées dans les provinces wallonnes (Hainaut, Namur, Liège-Luxembourg) et le taux de condamnation hennuyer nettement inférieur à celui de l’ensemble du pays.
Cet article met en lumière le paradoxe entre la réception populaire de la répression de ‘l’incivisme’ par la justice militaire et ses résultats concrets, notamment en comparaison avec ceux des justices ordinaires, nettement plus critiqués. Il engage par ailleurs à une étude globale de l’activité de la justice militaire, notamment au vu des disparités provinciales observées.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Les "traîtres" devant la justice militaire : L'activité du conseil de guerre de Mons au sortir de la Grande Guerre, 1918-1919 Type de document : texte imprimé Auteurs : Guillaume Baclin, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 15-47 Langues : Français (fre) Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
353(493) Hainaut, province
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Collaboration Première Guerre mondialeRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
La fin de la Première Guerre mondiale constitue un tournant décisif dans l’histoire de la Belgique. Ébranlé par quatre années de conflit et d’occupation de la majeure partie de son territoire, l’État belge entame une reconstruction particulièrement complexe de sa légitimité. Le rôle de l’appareil judiciaire au sein de ce processus est essentiel. La guerre s’est achevée sur de lourdes tensions. Le ressentiment de la population, à l’encontre de ceux qui ont trahi leur patrie, les ‘inciviques’, est énorme. L’exigence d’une répression sévère apparaît dès les premiers jours de la Libération.
Si l’essentiel de ce travail judiciaire est l’oeuvre des cours d’assises et des tribunaux correctionnels, il échoit à la justice militaire dans les premiers mois suivant l’armistice. Cette contribution analyse, à travers l’exemple hennuyer, la mise en oeuvre de la répression de ‘l’incivisme’ par les tribunaux militaires. À travers des sources originales (dossiers judiciaires, presse et statistiques pénales), la problématique s’organise autour des questions de légitimité et d’activité des conseils de guerre.
Les deux premières parties de cet article décrivent succinctement l’atmosphère vengeresse de la fin de la guerre dans la province du Hainaut et font le point sur les premiers travaux réalisés sur la problématique de la répression de ‘l’incivisme’, laissant apparaître certaines carences concernant la courte période durant laquelle la justice militaire a la main (novembre 1918-mai 1919).
La troisième partie constitue l’essentiel de l’article. Après avoir détaillé l’évolution législative et institutionnelle de la question durant le conflit, l’action de l’auditeur militaire et du conseil de guerre du Hainaut est examinée. L’aspect transitoire de la juridiction militaire ressort nettement de l’analyse. Pratiquement 70 % des affaires n’aboutissent pas à une conclusion à Mons. La majorité d’entre elles est transmise à la justice ordinaire, qui retrouve ses compétences à la fin du mois d’avril 1919. La légitimité des décisions du tribunal militaire divise opinion publique, magistrature et pouvoir politique. La première apprécie, outre le prestige des militaires, la célérité et la ‘justesse’ des sentences, les autres contestent notamment la non-séparation de la poursuite et de l’instruction dans le cadre militaire, ainsi que l’inexpérience juridique des jurés militaires.
La dernière partie replace le cas hennuyer dans le cadre national, démontrant la part minime de la répression de l’incivisme dans la globalité du travail des conseils de guerre. Elle révèle par ailleurs la spécificité des affaires jugées dans les provinces wallonnes (Hainaut, Namur, Liège-Luxembourg) et le taux de condamnation hennuyer nettement inférieur à celui de l’ensemble du pays.
Cet article met en lumière le paradoxe entre la réception populaire de la répression de ‘l’incivisme’ par la justice militaire et ses résultats concrets, notamment en comparaison avec ceux des justices ordinaires, nettement plus critiqués. Il engage par ailleurs à une étude globale de l’activité de la justice militaire, notamment au vu des disparités provinciales observées.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44697 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La révision pacifiste des manuels scolaires / Christophe Bechet in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 20 (décembre 2008)
[article] La révision pacifiste des manuels scolaires : Les enjeux de la mémoire de la guerre 14-18 dans l'enseignement belge de l'Entre-deux-guerres [texte imprimé] / Christophe Bechet, Auteur . - 2009 . - pp. 49-101.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 49-101
Catégories : 172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
327 Relations internationales
37(091) Histoire de l'enseignement
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Société des Nations (SDN) (1919-1945)Note de contenu : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Le choix fait par la Belgique d’intégrer après la Première Guerre mondiale les rangs des organisations internationales et la détente de ses rapports avec l’Allemagne à partir du traité de Locarno a mené tout naturellement les autorités du pays à modérer progressivement leur rhétorique revancharde et à adopter un discours mêlant désormais subtilement nationalisme et internationalisme. La transposition de cette politique de compromis dans l’enseignement belge est un phénomène complexe que nous étudions dans cet article en nous attardant tout spécialement sur la mémoire de la guerre 14-18 dans les manuels scolaires et en étudiant ses enjeux au niveau politique, académique et pédagogique.
Sur le plan politique, les circulaires ministérielles montrent que le gouvernement belge a accueilli favorablement la propagande pacifiste sans pour autant cesser toute propagande patriotique. Sur le plan académique, le rapport rédigé par le professeur de l’ULB Frans Van Kalken, au nom du Comité national belge des sciences historiques, en vue du Congrès international sur l’enseignement de l’histoire tenu à la Haye en 1932, montre bien les préventions des milieux historiques belges à l’égard des propositions avancées par les pédagogues ‘internationalistes’ pour la révision de l’histoire de la Première Guerre mondiale.
Sur le plan pédagogique, la procédure de révision des manuels scolaires mise en place par la Société des Nations – procédure Casarès – n’aura porté ses fruits en Belgique qu’à une seule occasion. De même, malgré l’activisme des nombreuses organisations pacifistes gravitant dans l’orbite de la SDN, comme par exemple la dotation Carnegie pour la paix internationale, leur volonté de réviser, entre autres, la littérature scolaire belge va être confrontée au départ à une inertie de la part des auteurs de manuels, principalement du côté francophone. Les auteurs belges sont peu au fait des critiques internationales et les changements opérés dans leurs manuels après 1926, vraisemblablement à la suite des directives émanant du ministère des Sciences et des Arts, ne seront pas toujours à la mesure des espérances pacifistes. À ce titre, les difficultés inhérentes à la révision des manuels scolaires en Belgique illustrent parfaitement les spécificités de la mémoire belge relative à la Grande Guerre, peu adaptable aux canons de la nouvelle morale internationale.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La révision pacifiste des manuels scolaires : Les enjeux de la mémoire de la guerre 14-18 dans l'enseignement belge de l'Entre-deux-guerres Type de document : texte imprimé Auteurs : Christophe Bechet, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 49-101 Langues : Français (fre) Catégories : 172.4 Morale Ethique internationale / Paix / Pacifisme
327 Relations internationales
37(091) Histoire de l'enseignement
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
94"1918-1939" Histoire entre-deux-guerres
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Société des Nations (SDN) (1919-1945)Note de contenu : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Le choix fait par la Belgique d’intégrer après la Première Guerre mondiale les rangs des organisations internationales et la détente de ses rapports avec l’Allemagne à partir du traité de Locarno a mené tout naturellement les autorités du pays à modérer progressivement leur rhétorique revancharde et à adopter un discours mêlant désormais subtilement nationalisme et internationalisme. La transposition de cette politique de compromis dans l’enseignement belge est un phénomène complexe que nous étudions dans cet article en nous attardant tout spécialement sur la mémoire de la guerre 14-18 dans les manuels scolaires et en étudiant ses enjeux au niveau politique, académique et pédagogique.
Sur le plan politique, les circulaires ministérielles montrent que le gouvernement belge a accueilli favorablement la propagande pacifiste sans pour autant cesser toute propagande patriotique. Sur le plan académique, le rapport rédigé par le professeur de l’ULB Frans Van Kalken, au nom du Comité national belge des sciences historiques, en vue du Congrès international sur l’enseignement de l’histoire tenu à la Haye en 1932, montre bien les préventions des milieux historiques belges à l’égard des propositions avancées par les pédagogues ‘internationalistes’ pour la révision de l’histoire de la Première Guerre mondiale.
Sur le plan pédagogique, la procédure de révision des manuels scolaires mise en place par la Société des Nations – procédure Casarès – n’aura porté ses fruits en Belgique qu’à une seule occasion. De même, malgré l’activisme des nombreuses organisations pacifistes gravitant dans l’orbite de la SDN, comme par exemple la dotation Carnegie pour la paix internationale, leur volonté de réviser, entre autres, la littérature scolaire belge va être confrontée au départ à une inertie de la part des auteurs de manuels, principalement du côté francophone. Les auteurs belges sont peu au fait des critiques internationales et les changements opérés dans leurs manuels après 1926, vraisemblablement à la suite des directives émanant du ministère des Sciences et des Arts, ne seront pas toujours à la mesure des espérances pacifistes. À ce titre, les difficultés inhérentes à la révision des manuels scolaires en Belgique illustrent parfaitement les spécificités de la mémoire belge relative à la Grande Guerre, peu adaptable aux canons de la nouvelle morale internationale.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 49-101Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44697 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Wat betekende de Koude Oorlog ? / Maarten Van Alstein in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 20 (décembre 2008)
[article] Wat betekende de Koude Oorlog ? : Belgische diplomaten en de vijandige bipolarisering : Edouard Le Ghait en baron Hervé de Gruben [texte imprimé] / Maarten Van Alstein, Auteur . - 2009 . - pp. 103-143.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 103-143
Catégories : 327 Relations internationales
327.54"1948-1991" Guerre froide
Gruben, Hervé de
Le Ghait, ÉdouardRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Qu’a pu signifier la Guerre froide ?
Les diplomates belges et la formation de deux blocs antagonistes : Édouard Le Ghait et le baron Hervé de Gruben
Après la défaite de l’Allemagne et du Japon en 1945, la Grande Alliance, qui avait réuni les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique dans un combat commun contre les forces de l’Axe, se désagrégea. Un processus de formation de deux blocs antagonistes gagna en intensité dans les relations internationales. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, la Guerre froide aurait une influence déterminante non seulement sur la société, l’économie et la politique belge; le cadre d’action de l’élite diplomatique belge en subirait aussi profondément l’influence. En 1944, les points de départ de la politique étrangère belge étaient la poursuite de la collaboration entre les grandes puissances, la réalisation d’une entente régionale en Europe occidentale et la recherche de bonnes relations avec l’Union soviétique. En 1949, l’atlantisme, l’européanisme et l’antisoviétisme étaient devenus les piliers de la politique belge. Cet article étudie comment deux hauts diplomates belges issus de milieux politiques et philosophiques différents, le catholique Hervé de Gruben et l’homme de gauche Édouard Le Ghait, ont interprété cette formation de deux blocs antagonistes et comment ils se sont positionnés vis-à-vis des images et des discours conflictuels devenus hégémoniques pendant cette période.
À partir de schémas de pensée différents, les deux diplomates ont réagi de manière divergente à la formation de deux blocs antagonistes au niveau des relations internationales après la Seconde Guerre mondiale. Comme catholique, le baron Hervé de Gruben acceptait mal, pendant les dernières années de la guerre, la vision selon laquelle l’Union soviétique était définie comme un partenaire. Son scepticisme sur les possibilités de poursuite de la coalition entre les grandes puissances et sa critique explicite de l’attitude des Soviétiques en Europe centrale et orientale le firent diverger de la vision dominante au sein du Ministère des affaires étrangères dans les années 1944- 1945. Dans les années 1945-1947, lorsque de Gruben devint directeur de la politique et plus tard secrétaire général, il fit différentes tentatives stratégiques pour détourner la politique étrangère belge de ses tendances prosoviétiques dans le contexte de la confrontation et des tensions croissantes entre Britanniques et Américains d’une part, et Soviétiques de l’autre. À partir du moment où, après 1947, les discours antirusses et anticommunistes de la Guerre froide devinrent hégémoniques sur le plan international, il s’employa à les intégrer dans la politique belge. Après 1949, de Gruben se montra positif envers l’Otan et la fondation de l’Allemagne occidentale dans un plus large contexte ouest-européen.
Édouard Le Ghait – une des voix les plus résolument à gauche au département des Affaires étrangères dans l’immédiat après-guerre – suivit une autre trajectoire qu’Hervé de Gruben. Il ne se conforma pas à l’antisoviétisme et à l’atlantisme, qui après 1948 devinrent d’importants piliers de la politique étrangère belge. Bien plus même, il s’y opposa activement à l’intérieur et plus tard aussi à l’extérieur du département. Son enthousiasme initial pour la Révolution russe et l’Union soviétique diminua il est vrai progressivement au cours de son séjour comme ambassadeur à Moscou et dut céder la place à un désenchantement vis-à-vis du régime soviétique, mais Le Ghait n’abandonna jamais ses tentatives pour comprendre de la manière la plus nuancée possible la politique soviétique et les intentions des chefs du Kremlin. Alors que de nombreux socio-démocrates se rallièrent fin des années 1940 et début des années 1950 aux schémas explicatifs hégémoniques des deux blocs antagonistes, Le Ghait continua à s’opposer à la radicalisation et à la militarisation des relations internationales. Son opposition à ces discours devint encore plus évidente après qu’il ait quitté la carrière diplomatique et qu’il ait commencé à consacrer son temps à l’étude critique de la guerre atomique et au pacifisme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Wat betekende de Koude Oorlog ? : Belgische diplomaten en de vijandige bipolarisering : Edouard Le Ghait en baron Hervé de Gruben Type de document : texte imprimé Auteurs : Maarten Van Alstein, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 103-143 Langues : Français (fre) Catégories : 327 Relations internationales
327.54"1948-1991" Guerre froide
Gruben, Hervé de
Le Ghait, ÉdouardRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Qu’a pu signifier la Guerre froide ?
Les diplomates belges et la formation de deux blocs antagonistes : Édouard Le Ghait et le baron Hervé de Gruben
Après la défaite de l’Allemagne et du Japon en 1945, la Grande Alliance, qui avait réuni les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique dans un combat commun contre les forces de l’Axe, se désagrégea. Un processus de formation de deux blocs antagonistes gagna en intensité dans les relations internationales. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, la Guerre froide aurait une influence déterminante non seulement sur la société, l’économie et la politique belge; le cadre d’action de l’élite diplomatique belge en subirait aussi profondément l’influence. En 1944, les points de départ de la politique étrangère belge étaient la poursuite de la collaboration entre les grandes puissances, la réalisation d’une entente régionale en Europe occidentale et la recherche de bonnes relations avec l’Union soviétique. En 1949, l’atlantisme, l’européanisme et l’antisoviétisme étaient devenus les piliers de la politique belge. Cet article étudie comment deux hauts diplomates belges issus de milieux politiques et philosophiques différents, le catholique Hervé de Gruben et l’homme de gauche Édouard Le Ghait, ont interprété cette formation de deux blocs antagonistes et comment ils se sont positionnés vis-à-vis des images et des discours conflictuels devenus hégémoniques pendant cette période.
À partir de schémas de pensée différents, les deux diplomates ont réagi de manière divergente à la formation de deux blocs antagonistes au niveau des relations internationales après la Seconde Guerre mondiale. Comme catholique, le baron Hervé de Gruben acceptait mal, pendant les dernières années de la guerre, la vision selon laquelle l’Union soviétique était définie comme un partenaire. Son scepticisme sur les possibilités de poursuite de la coalition entre les grandes puissances et sa critique explicite de l’attitude des Soviétiques en Europe centrale et orientale le firent diverger de la vision dominante au sein du Ministère des affaires étrangères dans les années 1944- 1945. Dans les années 1945-1947, lorsque de Gruben devint directeur de la politique et plus tard secrétaire général, il fit différentes tentatives stratégiques pour détourner la politique étrangère belge de ses tendances prosoviétiques dans le contexte de la confrontation et des tensions croissantes entre Britanniques et Américains d’une part, et Soviétiques de l’autre. À partir du moment où, après 1947, les discours antirusses et anticommunistes de la Guerre froide devinrent hégémoniques sur le plan international, il s’employa à les intégrer dans la politique belge. Après 1949, de Gruben se montra positif envers l’Otan et la fondation de l’Allemagne occidentale dans un plus large contexte ouest-européen.
Édouard Le Ghait – une des voix les plus résolument à gauche au département des Affaires étrangères dans l’immédiat après-guerre – suivit une autre trajectoire qu’Hervé de Gruben. Il ne se conforma pas à l’antisoviétisme et à l’atlantisme, qui après 1948 devinrent d’importants piliers de la politique étrangère belge. Bien plus même, il s’y opposa activement à l’intérieur et plus tard aussi à l’extérieur du département. Son enthousiasme initial pour la Révolution russe et l’Union soviétique diminua il est vrai progressivement au cours de son séjour comme ambassadeur à Moscou et dut céder la place à un désenchantement vis-à-vis du régime soviétique, mais Le Ghait n’abandonna jamais ses tentatives pour comprendre de la manière la plus nuancée possible la politique soviétique et les intentions des chefs du Kremlin. Alors que de nombreux socio-démocrates se rallièrent fin des années 1940 et début des années 1950 aux schémas explicatifs hégémoniques des deux blocs antagonistes, Le Ghait continua à s’opposer à la radicalisation et à la militarisation des relations internationales. Son opposition à ces discours devint encore plus évidente après qu’il ait quitté la carrière diplomatique et qu’il ait commencé à consacrer son temps à l’étude critique de la guerre atomique et au pacifisme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 103-143Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44697 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible La Belgique, pays de transit / Ahlrich Meyer in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 20 (décembre 2008)
[article] La Belgique, pays de transit : Juifs fugitifs en Europe occidentale au temps des déportations de 1942 [texte imprimé] / Ahlrich Meyer, Auteur ; Insa Meinen, Auteur . - 2009 . - pp. 145-194.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 145-194
Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Résistance juive Seconde Guerre mondiale
Judéocide / ShoahRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
On sait que jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de Juifs ont fui l’Allemagne nazie pour les pays voisins d’Europe occidentale. Peu de recherches ont par contre été effectuées jusqu’à présent sur les mouvements de fuite de Juifs au cours de l’occupation allemande de l’Europe occidentale, et en particulier après le début des déportations de France, des Pays-Bas et de Belgique à l’été 1942.
Au centre de l’article figure la Belgique comme pays de transit pour les Juifs fugitifs. Les recherches ont porté sur la fuite depuis les Pays-Bas et la Belgique en France occupée et par-delà la ligne de démarcation en France du sud non occupée. Cette fuite ne peut en aucun cas être comparée à une forme organisée d’exil. Il s’agit bien plus d’une migration forcée dans la perspective d’un génocide. En même temps, cette fuite est une des nombreuses expressions des ‘stratégies de survie individuelles’ des Juifs face à la menace d’extermination. La plupart du temps livrés à eux-mêmes, privés de l’aide d’organisations juives ou de mouvements de résistance nationaux et entièrement à la merci de la bonne volonté de la population non juive, les Juifs, qui tentaient de sauver leur vie et celle de leur famille, prirent donc de très gros risques. La mise en oeuvre de fuites sur de grandes distances et sous la menace de contrôles policiers donna naissance à différentes pratiques illégales comme les falsifications de documents d’identité, les délits de devises, les passages de frontière clandestins, etc.
La contribution ne part pas des témoignages des survivants, mais de ceux qui furent victimes de la politique d’extermination national-socialiste. Comment et dans quelle mesure ces victimes de la Shoah, dont le plus souvent nous n’avons guère connaissance de la résistance, ont tenté, eux et leur famille, de se mettre à l’abri de la déportation ? Pour répondre à cette question, un grand nombre de sources disparates et liées aux personnes (listes de déportation, “registre des Juifs”, rapports de police, etc.) ont dû être comparés et analysés.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : La Belgique, pays de transit : Juifs fugitifs en Europe occidentale au temps des déportations de 1942 Type de document : texte imprimé Auteurs : Ahlrich Meyer, Auteur ; Insa Meinen, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 145-194 Langues : Français (fre) Catégories : 314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(100)"1939/45" Résistance juive Seconde Guerre mondiale
Judéocide / ShoahRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
On sait que jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de Juifs ont fui l’Allemagne nazie pour les pays voisins d’Europe occidentale. Peu de recherches ont par contre été effectuées jusqu’à présent sur les mouvements de fuite de Juifs au cours de l’occupation allemande de l’Europe occidentale, et en particulier après le début des déportations de France, des Pays-Bas et de Belgique à l’été 1942.
Au centre de l’article figure la Belgique comme pays de transit pour les Juifs fugitifs. Les recherches ont porté sur la fuite depuis les Pays-Bas et la Belgique en France occupée et par-delà la ligne de démarcation en France du sud non occupée. Cette fuite ne peut en aucun cas être comparée à une forme organisée d’exil. Il s’agit bien plus d’une migration forcée dans la perspective d’un génocide. En même temps, cette fuite est une des nombreuses expressions des ‘stratégies de survie individuelles’ des Juifs face à la menace d’extermination. La plupart du temps livrés à eux-mêmes, privés de l’aide d’organisations juives ou de mouvements de résistance nationaux et entièrement à la merci de la bonne volonté de la population non juive, les Juifs, qui tentaient de sauver leur vie et celle de leur famille, prirent donc de très gros risques. La mise en oeuvre de fuites sur de grandes distances et sous la menace de contrôles policiers donna naissance à différentes pratiques illégales comme les falsifications de documents d’identité, les délits de devises, les passages de frontière clandestins, etc.
La contribution ne part pas des témoignages des survivants, mais de ceux qui furent victimes de la politique d’extermination national-socialiste. Comment et dans quelle mesure ces victimes de la Shoah, dont le plus souvent nous n’avons guère connaissance de la résistance, ont tenté, eux et leur famille, de se mettre à l’abri de la déportation ? Pour répondre à cette question, un grand nombre de sources disparates et liées aux personnes (listes de déportation, “registre des Juifs”, rapports de police, etc.) ont dû être comparés et analysés.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 145-194Réservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44697 cah Périodique Libre-accès Périodiques Disponible “Perverse, dangereuse, intrigante...” / Mathieu Roeges in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP), 20 (décembre 2008)
[article] “Perverse, dangereuse, intrigante...” : Les stéréotypes entourant la femme incivique à travers les procès des condamnées à mort par la justice belge après la Seconde Guerre mondiale [texte imprimé] / Mathieu Roeges, Auteur . - 2009 . - pp. 195-232.
Langues : Français (fre)
in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 195-232
Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
929 Biographies et témoignages
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Femmes pendant la Seconde Guerre mondialeRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Dans la mémoire collective, l’image de la ‘tondue’ peut parfois apparaitre comme l’archétype de la femme dans la répression. Pourtant, en Belgique, cette répression sauvage fut rapidement suivie par une vague d’arrestations, d’internements, d’épurations administratives et/ou de condamnations sans précédent, avec des implications directes pour des milliers de femmes.
Parmi celles-ci, trente-cinq furent condamnées, de façon définitive et contradictoire, à la peine maximale, à savoir la peine de mort. Quatre d’entre elles furent effectivement fusillées.
L’analyse de ce corpus défini se construit autour de trois axes : l’établissement du profil des condamnées, la détermination des motifs légaux ayant entrainé leur condamnation et l’examen du discours utilisé lors de l’instruction et des procès. Elle interroge certains éléments (l’immoralité, l’alcoolisme, le lucre, le port d’arme, etc.) qui apparaissent de façon récurrente et stéréotypée dans la description qui est faite de ces femmes. Une attention spécifique est également réservée à l’image des femmes qui entretenaient des relations avec des soldats allemands ou avec des collaborateurs.
L’article met en lumière la façon dont ces procès font coexister deux dimensions, deux discours bien distincts : l’un est juridique et porte exclusivement sur l’infraction à certains articles du Code pénal, l’autre est moral et donne voix aux représentations collectives d’une féminité coupable, dans une société convalescente qui ne semble pouvoir considérer le genre féminin que selon des archétypes de vertu ou de perversité. L’étude pose la question d’une conception discriminatoire de l’incivisme, qui enchevêtre représentations péjoratives du genre féminin et stéréotypes liés au manque de patriotisme.
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Titre : “Perverse, dangereuse, intrigante...” : Les stéréotypes entourant la femme incivique à travers les procès des condamnées à mort par la justice belge après la Seconde Guerre mondiale Type de document : texte imprimé Auteurs : Mathieu Roeges, Auteur Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 195-232 Langues : Français (fre) Catégories : 343.1 Justice pénale. Instruction pénale. Procédure pénale
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
929 Biographies et témoignages
94(100)"1939/45" Collaboration Seconde Guerre mondiale
94(493)"19" Histoire de la Belgique au XXe siècle
Femmes pendant la Seconde Guerre mondialeRésumé : Samenvattingen / Résumés / Summaries
Dans la mémoire collective, l’image de la ‘tondue’ peut parfois apparaitre comme l’archétype de la femme dans la répression. Pourtant, en Belgique, cette répression sauvage fut rapidement suivie par une vague d’arrestations, d’internements, d’épurations administratives et/ou de condamnations sans précédent, avec des implications directes pour des milliers de femmes.
Parmi celles-ci, trente-cinq furent condamnées, de façon définitive et contradictoire, à la peine maximale, à savoir la peine de mort. Quatre d’entre elles furent effectivement fusillées.
L’analyse de ce corpus défini se construit autour de trois axes : l’établissement du profil des condamnées, la détermination des motifs légaux ayant entrainé leur condamnation et l’examen du discours utilisé lors de l’instruction et des procès. Elle interroge certains éléments (l’immoralité, l’alcoolisme, le lucre, le port d’arme, etc.) qui apparaissent de façon récurrente et stéréotypée dans la description qui est faite de ces femmes. Une attention spécifique est également réservée à l’image des femmes qui entretenaient des relations avec des soldats allemands ou avec des collaborateurs.
L’article met en lumière la façon dont ces procès font coexister deux dimensions, deux discours bien distincts : l’un est juridique et porte exclusivement sur l’infraction à certains articles du Code pénal, l’autre est moral et donne voix aux représentations collectives d’une féminité coupable, dans une société convalescente qui ne semble pouvoir considérer le genre féminin que selon des archétypes de vertu ou de perversité. L’étude pose la question d’une conception discriminatoire de l’incivisme, qui enchevêtre représentations péjoratives du genre féminin et stéréotypes liés au manque de patriotisme.
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in Cahiers d'Histoire du Temps Présent (CHTP) > 20 (décembre 2008) . - pp. 195-232Réservation
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