[n° ou bulletin] est un bulletin de
XLIV, 2014, 4 - 2014 [texte imprimé] . - 2014 . - 171 p. : couv.ill. & ill. Langues : Anglais ( eng)
| Catégories : |
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
327 Relations internationales
658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Guerre de Crimée (1853 - 1856)
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| Résumé : |
Chaque année, le quatrième numéro est entièrement publié en langue anglaise.
Ce numéro contient quatre articles abordant divers sujets: le rôle de la Belgique dans la guerre de Crimée (1853-1856), la contrebande dans le nord du Congo à la fin du XIX siècle, l'évolution vers le multilatéralisme dans la diplomatie belge après la Seconde Guerre mondiale, et l'entrepreneuriat ethnique à Gand (1960-1980). Outre un aperçu des recherches doctorales récentes en histoire de la Belgique, il contient également quelques recensions de publications en anglais, ainsi qu'un aperçu de la rubrique « bibliothèque » parue dans le numéro double de 2014. |
| Note de contenu : |
Sommaire :
“Left to Their Own Devices". Belgium's Ambigious Assimilation of Eupen-Malmedy (1919-1940) / Vincent O'Connell
Résumé
Le Traité de Versailles a transféré les cantons allemands d’Eupen et de Malmedy à la Belgique, en partie pour compenser les destructions de la Première Guerre mondiale. Convaincu de la nécessité d’une période de transition en vue de faciliter l’intégration des deux territoires au sein de l’État belge, Bruxelles a nommé le lieutenant-général Baltia au poste de Haut-Commissaire du Roi pour Eupen-Malmedy. Il y cumulait les pouvoirs exécutif et législatif. Par son entremise, la Belgique estimait pouvoir accueillir à “bras ouverts” dans “le giron de la mère-patrie” ces citoyens allemands comme des “frères retrouvés”. Après le démantèlement du régime transitoire de Baltia qui intervint en 1925, cette “nouvelle Belgique” s’est définitivement retrouvée incorporée à l’État belge. C’est à partir de ce moment que Bruxelles a adopté une attitude toujours plus équivoque quant au sort de ces nouveaux compatriotes. Cette évolution a entraîné confusion et déception parmi les habitants de la région frontalière, et les a rendus sensibles aux sirènes d’un pangermanisme revitalisé, qui a ensuite subi l’influence du nazisme. Les conséquences des ambiguïtés de la Belgique quant au sort d’Eupen-Malmedy durant l’Entre-deux-guerres ont eu des effets jusqu’à l’annexion à l’Allemagne nazie et à l’épuration d’après-guerre. Elles ont lourdement pesé sur la conscience historique des populations de
cette région
Learning from Entrepreneurial Failure. Leo Baekeland's Exit form Europe. / Joris Mercelis
Résumé
Le présent article ambitionne de tirer des leçons, sur base de l’histoire de la science entrepreneuriale et des déterminants de ses succès, des débuts de la carrière du chimiste Leo H. Baekeland (1863-1944). L’analyse se concentre sur la faillite de l’entreprise photochimique “Dr Baekelandt et Compagnie”, dont Baekeland fut le co-fondateur à la fin de 1887. On y analyse son départ pour les États-Unis (1889) et sa décision de s’y établir. Les liens de Baekeland avec l’Université de Gand et la difficulté de combiner activités académiques et activités industrielles sont souvent considérés comme les causes du succès limité de son entreprise. Cette contribution montre que l’entourage académique de Baekeland, à Gand, se montrait en général moins négatif envers le monde industriel que ne l’ont avancé de précédentes études. Il n’empêche que notre homme fut cependant pressé de quitter sa région natale pour prendre un nouveau départ de l’autre côté de l’Atlantique. Il n’était pas aisé d’y trouver un emploi à sa mesure et son épouse aurait préféré qu’il revienne en Europe, mais il n’avait pas vraiment envie de renoncer à l’indépendance et à la liberté qu’il venait de conquérir. Les relations professionnelles et les accords informels peuvent expliquer l’émigration de Baekeland ainsi que sa décision de liquider la “Dr Baekelandt et Compagnie” aussi vite que possible. L’approche institutionnelle de l’entreprenariat, aujourd’hui si populaire, ne permettait pas de comprendre les motivations fondamentales de Baekeland et les raisons des échecs de son entreprise. Cet article veut montrer qu’il est préférable d’intégrer dans des théories hybrides les résultats de différents éléments de l’entreprenariat, plutôt que de se fier à une approche strictement institutionnelle du phénomène (ou de tout autre) comme unique paradigme.
An Unlikely Minority ? The Development and Use of "Minority Rhetoric" among the Francophones of Flanders, 1918-1932 / David J. Hensley
Résumé
Durant l’Entre-deux-guerres, un certain nombre de Francophones de Flandre – un groupe numériquement faible mais très important sur le plan socio-économique – se mit à pro tester contre la législation qui faisait du néerlandais la langue officielle de la Flandre, dans la mesure où ils estimaient former un “groupe minoritaire” en pays flamand. Cette méthode pour faire valoir des droits – qualifiée dans la contribution de “rhétorique de minoritaire(s)” – se manifeste davantage, en règle générale, dans les régions d’Europe centrale et orientale. Elle représente également une certaine rupture avec la rhétorique utilisée avant-guerre par les Francophones de Flandre. Cet article entend analyser l’instrumentalisation de cette “rhétorique de minorité” par les Francophones, tout comme les arguments que le Mouvement flamand leur a opposés, et ce afin d’illustrer comment les identités de minorités – comme toute identité collective – sont le fruit d’éléments fortuits et résultent de constructions sociales.
Why Brazil ? The Belgian mobilization against repression in Brazil and its significance for Third World solidarity activism in the 1970s and beyond / Kim Christiaens
Résumé
Durant les années 1970, la Belgique a connu une profusion de mouvements sociaux qui faisaient un grand usage des crises événementielles et politiques du Tiers-Monde pour susciter protestations et mobilisations à travers le pays. Une des plus importantes actions de protestation, au commencement des années 1970, fut la poussée d’activisme qui se développa contre la répression conduite par la dictature brésilienne. La situation de ce pays d’Amérique latine ébranla la conscience de milliers de citoyens belges et conduisit à la création de nombreux mouvements sociaux ainsi qu’à la mise en place d’un réseau fluide de groupes locaux qui, plus tard, joueront un rôle prépondérant dans les campagnes de solidarité envers des pays comme le Chili, l’Argentine et le Nicaragua. Il est à noter que la Belgique joua aussi un rôle-clé dans la campagne globale du second Tribunal Russel, initiative d’un groupe de pression international composé d’intellectuels condamnant les atteintes aux droits de l’homme au Brésil et instauré officiellement à Bruxelles en novembre 1973. Cet article examine pourquoi la situation au Brésil suscita d’aussi vigoureuses réactions en Belgique avant et après 1973. Au cours des années précédentes, la situation brésilienne n’avait guère suscité d’intérêt. Après 1973, d’autres événements internationaux occupèrent rapidement l’avant-scène. Ces évolutions s’inscrivent dans les liens existants entre les activistes belges et les exilés brésiliens, et le rôle crucial joué par ces derniers dans l’impulsion de l’action sur le niveau local, national et transnational, rôle trop négligé jusqu’à présent. Ces campagnes en faveur du Brésil furent, à vrai dire, de courte durée mais elles sont essentielles pour comprendre l’activisme tiers-mondiste des années 1970 et au-delà. Elles en constituent une base importante tant sur le plan organisationnel qu’idéologique. Les conclusions sur lesquelles débouchent la présente recherche ouvrent une nouvelle perspective sur l’histoire des mouvements de solidarité avec le Tiers-Monde, dans la mouvance de Mai ’68, cette histoire restant jusqu’aujourd’hui une véritable “terra incognita” pour ce qui est des dimensions transnationales de l’activisme local.
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[n° ou bulletin] est un bulletin de
| Titre : |
XLIV, 2014, 4 - 2014 |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Année de publication : |
2014 |
| Importance : |
171 p. |
| Présentation : |
couv.ill. & ill. |
| Langues : |
Anglais (eng) |
| Catégories : |
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
327 Relations internationales
658 Management Organisation industrielle & commerciale Entreprises
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
Guerre de Crimée (1853 - 1856)
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| Résumé : |
Chaque année, le quatrième numéro est entièrement publié en langue anglaise.
Ce numéro contient quatre articles abordant divers sujets: le rôle de la Belgique dans la guerre de Crimée (1853-1856), la contrebande dans le nord du Congo à la fin du XIX siècle, l'évolution vers le multilatéralisme dans la diplomatie belge après la Seconde Guerre mondiale, et l'entrepreneuriat ethnique à Gand (1960-1980). Outre un aperçu des recherches doctorales récentes en histoire de la Belgique, il contient également quelques recensions de publications en anglais, ainsi qu'un aperçu de la rubrique « bibliothèque » parue dans le numéro double de 2014. |
| Note de contenu : |
Sommaire :
“Left to Their Own Devices". Belgium's Ambigious Assimilation of Eupen-Malmedy (1919-1940) / Vincent O'Connell
Résumé
Le Traité de Versailles a transféré les cantons allemands d’Eupen et de Malmedy à la Belgique, en partie pour compenser les destructions de la Première Guerre mondiale. Convaincu de la nécessité d’une période de transition en vue de faciliter l’intégration des deux territoires au sein de l’État belge, Bruxelles a nommé le lieutenant-général Baltia au poste de Haut-Commissaire du Roi pour Eupen-Malmedy. Il y cumulait les pouvoirs exécutif et législatif. Par son entremise, la Belgique estimait pouvoir accueillir à “bras ouverts” dans “le giron de la mère-patrie” ces citoyens allemands comme des “frères retrouvés”. Après le démantèlement du régime transitoire de Baltia qui intervint en 1925, cette “nouvelle Belgique” s’est définitivement retrouvée incorporée à l’État belge. C’est à partir de ce moment que Bruxelles a adopté une attitude toujours plus équivoque quant au sort de ces nouveaux compatriotes. Cette évolution a entraîné confusion et déception parmi les habitants de la région frontalière, et les a rendus sensibles aux sirènes d’un pangermanisme revitalisé, qui a ensuite subi l’influence du nazisme. Les conséquences des ambiguïtés de la Belgique quant au sort d’Eupen-Malmedy durant l’Entre-deux-guerres ont eu des effets jusqu’à l’annexion à l’Allemagne nazie et à l’épuration d’après-guerre. Elles ont lourdement pesé sur la conscience historique des populations de
cette région
Learning from Entrepreneurial Failure. Leo Baekeland's Exit form Europe. / Joris Mercelis
Résumé
Le présent article ambitionne de tirer des leçons, sur base de l’histoire de la science entrepreneuriale et des déterminants de ses succès, des débuts de la carrière du chimiste Leo H. Baekeland (1863-1944). L’analyse se concentre sur la faillite de l’entreprise photochimique “Dr Baekelandt et Compagnie”, dont Baekeland fut le co-fondateur à la fin de 1887. On y analyse son départ pour les États-Unis (1889) et sa décision de s’y établir. Les liens de Baekeland avec l’Université de Gand et la difficulté de combiner activités académiques et activités industrielles sont souvent considérés comme les causes du succès limité de son entreprise. Cette contribution montre que l’entourage académique de Baekeland, à Gand, se montrait en général moins négatif envers le monde industriel que ne l’ont avancé de précédentes études. Il n’empêche que notre homme fut cependant pressé de quitter sa région natale pour prendre un nouveau départ de l’autre côté de l’Atlantique. Il n’était pas aisé d’y trouver un emploi à sa mesure et son épouse aurait préféré qu’il revienne en Europe, mais il n’avait pas vraiment envie de renoncer à l’indépendance et à la liberté qu’il venait de conquérir. Les relations professionnelles et les accords informels peuvent expliquer l’émigration de Baekeland ainsi que sa décision de liquider la “Dr Baekelandt et Compagnie” aussi vite que possible. L’approche institutionnelle de l’entreprenariat, aujourd’hui si populaire, ne permettait pas de comprendre les motivations fondamentales de Baekeland et les raisons des échecs de son entreprise. Cet article veut montrer qu’il est préférable d’intégrer dans des théories hybrides les résultats de différents éléments de l’entreprenariat, plutôt que de se fier à une approche strictement institutionnelle du phénomène (ou de tout autre) comme unique paradigme.
An Unlikely Minority ? The Development and Use of "Minority Rhetoric" among the Francophones of Flanders, 1918-1932 / David J. Hensley
Résumé
Durant l’Entre-deux-guerres, un certain nombre de Francophones de Flandre – un groupe numériquement faible mais très important sur le plan socio-économique – se mit à pro tester contre la législation qui faisait du néerlandais la langue officielle de la Flandre, dans la mesure où ils estimaient former un “groupe minoritaire” en pays flamand. Cette méthode pour faire valoir des droits – qualifiée dans la contribution de “rhétorique de minoritaire(s)” – se manifeste davantage, en règle générale, dans les régions d’Europe centrale et orientale. Elle représente également une certaine rupture avec la rhétorique utilisée avant-guerre par les Francophones de Flandre. Cet article entend analyser l’instrumentalisation de cette “rhétorique de minorité” par les Francophones, tout comme les arguments que le Mouvement flamand leur a opposés, et ce afin d’illustrer comment les identités de minorités – comme toute identité collective – sont le fruit d’éléments fortuits et résultent de constructions sociales.
Why Brazil ? The Belgian mobilization against repression in Brazil and its significance for Third World solidarity activism in the 1970s and beyond / Kim Christiaens
Résumé
Durant les années 1970, la Belgique a connu une profusion de mouvements sociaux qui faisaient un grand usage des crises événementielles et politiques du Tiers-Monde pour susciter protestations et mobilisations à travers le pays. Une des plus importantes actions de protestation, au commencement des années 1970, fut la poussée d’activisme qui se développa contre la répression conduite par la dictature brésilienne. La situation de ce pays d’Amérique latine ébranla la conscience de milliers de citoyens belges et conduisit à la création de nombreux mouvements sociaux ainsi qu’à la mise en place d’un réseau fluide de groupes locaux qui, plus tard, joueront un rôle prépondérant dans les campagnes de solidarité envers des pays comme le Chili, l’Argentine et le Nicaragua. Il est à noter que la Belgique joua aussi un rôle-clé dans la campagne globale du second Tribunal Russel, initiative d’un groupe de pression international composé d’intellectuels condamnant les atteintes aux droits de l’homme au Brésil et instauré officiellement à Bruxelles en novembre 1973. Cet article examine pourquoi la situation au Brésil suscita d’aussi vigoureuses réactions en Belgique avant et après 1973. Au cours des années précédentes, la situation brésilienne n’avait guère suscité d’intérêt. Après 1973, d’autres événements internationaux occupèrent rapidement l’avant-scène. Ces évolutions s’inscrivent dans les liens existants entre les activistes belges et les exilés brésiliens, et le rôle crucial joué par ces derniers dans l’impulsion de l’action sur le niveau local, national et transnational, rôle trop négligé jusqu’à présent. Ces campagnes en faveur du Brésil furent, à vrai dire, de courte durée mais elles sont essentielles pour comprendre l’activisme tiers-mondiste des années 1970 et au-delà. Elles en constituent une base importante tant sur le plan organisationnel qu’idéologique. Les conclusions sur lesquelles débouchent la présente recherche ouvrent une nouvelle perspective sur l’histoire des mouvements de solidarité avec le Tiers-Monde, dans la mouvance de Mai ’68, cette histoire restant jusqu’aujourd’hui une véritable “terra incognita” pour ce qui est des dimensions transnationales de l’activisme local.
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