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Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits / Luba Jurgenson in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 111 (décembre 2011)
[article] Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits [texte imprimé] / Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication . - 2011 . - pp.12-103.
Langues : Français (fre)
in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits Type de document : texte imprimé Auteurs : Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp.12-103 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
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in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47384 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible L'Expérience concentrationnaire est-elle indicible ? / Luba Jurgenson
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 37099/1 37:17/JUR Livre Libre-accès Adultes Disponible Gardien de camp / Dantsig Baldaev
Gardien de camp : tatouages et dessins du goulag [texte imprimé] / Dantsig Baldaev (1925-2005), Auteur ; Élisabeth Anstett (1968-....), Éditeur scientifique ; Luba Jurgenson (1958-....), Éditeur scientifique . - Genève : Éd. des Syrtes, DL 2013 . - 1 vol. (127-74 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 30 cm.
ISBN : 978-2-940523-02-3
Contient le fac-sim. intégral de l'album dessiné par D. Baldaev entre 1949 et 1989
Bibliogr. p. 47-48
Diff. en France
Langues : Français (fre) Langues originales : Russe (rus)
Catégories : 343.8:341.48(47) Goulag (URSS)
343.8:341.48(47) Résistance Goulag (URSS)
74 Dessin Métiers d'artIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Informations de l'IRIS : http://iris.ehess.fr/index.php?2166
La connaissance de l’univers du Goulag peut désormais prendre appui sur le document unique que constitue cet album original de dessins effectués de 1949 à 1989 par l’ancien milicien et gardien de prison Dantsig Baldaev, album qu’il a lui-même offert en 1990 à l’ethnologue française Roberte Hamayon.
Ces 74 pages de dessins effectués lorsqu’il était fonctionnaire de l’administration pénitentiaire soviétique offrent pour la première fois une mise en image du fonctionnement ordinaire des camps soviétiques, dans leurs aspects les plus terribles et les plus violents. Il pose également de façon magistrale la question du témoin comme celle de la légitimité du témoignage dans un contexte particulier où la parole des bourreaux n’a jamais été entendue.
L’album de Dantsig Baldaev représente à plus d’un titre une source documentaire unique en son genre : son caractère clandestin tout autant que l’époque à laquelle ce travail de graphisme et d’écriture a été réalisé, et le manque d’images des camps. En effet il n’existe que très peu de témoignages photographiques ou graphiques permettant de restituer le fonctionnement du Goulag. Seuls sont disponibles les clichés produits et utilisés dans le cadre de campagnes de propagande, ou les travaux plastiques (gravure, peinture, dessin) réalisés le plus souvent à l’issue de leur détention par d’anciens déportés et conservés par les musées du Goulag. À chaque fois le point de vue des gardiens y fait totalement défaut.
Les dessins de Dantsig Baldaev sont remarquables tant par la violence de leur propos que par la richesse et la précision de leur graphisme. Alors même qu’il rend compte de l’horreur, l’album commenté, annoté et décoré en utilisant les méthodes du scrapbooking, représente ainsi à lui seul un artéfact exemplaire des codes graphiques (typographies, couleur, matières) de la période soviétique. La richesse et la variété des sujets abordés tout au long des 74 pages de l’album rendent difficile toute présentation résumée. Les principaux thèmes rendent compte en premier lieu de la réalité du Goulag à partir d’une mise en exergue de ses aspects les plus violents : pratiques d’humiliation, d’intimidation ou de torture, inhumanité des conditions de vie et de travail, modes de mise à mort. Les dessins mettent pour cela en scène les figures attendues des victimes mais aussi celles des bourreaux qui appartiennent au personnel administratif (forces de sécurité et personnel pénitentiaire représentés en uniforme avec leur grade) et à une catégorie spéciale de détenus faisant partie du monde de la pègre (vory v zakone) souvent représentés recouverts de ces mêmes tatouages dont Baldaev fait un inventaire préliminaire dans les pages 1 à 31 de l’album. En cela, les dessins mettent en scène l’épreuve de l’horreur et de la terreur en donnant au passage un visage aux victimes et aux bourreaux et en restituant une sociologie assez fine des enfers goulaguiens.Chacune des vignettes participe à enrichir et étoffer un terrible répertoire des pratiques et des discours de violence. Les termes rapportés dans les commentaires apposés en bas de chacune d’elles utilisent ainsi le vocabulaire administratif utilisé pour désigner les victimes (scrupuleusement cité entre guillemets) mais aussi les pratiques en vigueur au Goulag illustrant dès lors de façon ironique, sarcastique ou tragique leur décalage avec la réalité des faits décrits par les dessins.
Dantsig Baldaev
(né en Bouriatie en 1925 et décédé en 2005 à Saint-Pétersbourg) était le fils d’un érudit et folkloriste bouriate collaborateur de Roberte Hamayon, spécialiste du shamanisme sibérien. En tant que fonctionnaire du ministère de l’Intérieur et employé de l’administration pénitentiaire de 1948 à sa retraite en 1981, D. Baldaev occupa notamment les fonctions de gardien de prison dans différentes institutions carcérales dont certaines relevaient du NKVD. Dès 1949, il commença à porter un intérêt scientifique à la culture carcérale en travaillant d’une part sur le vocabulaire et le jargon des prisons, et d’autre part en effectuant des relevés de tatouages de prisonniers. Son travail linguistique fit ainsi l’objet de la publication d’un dictionnaire en 1992 (Slovar’ lagerno-tjuremno-blatnogo zargona, Moskva, Kraj Moskvy). Quant à son étude sur les tatouages, elle fit l’objet de plusieurs publications en Europe, dont les deux tomes de la Russian Criminal Tattoo Encyclopedia édités à Londres en 2006 par les éditions Fuel avec une introduction d’Anne Applebaum.
Note de contenu : Table des matières
Élisabeth Anstett et Luba Jurgenson, L'Album du gardien
Élisabeth Anstett, L'Album : un objet soviétique ?
Luba Jurgenson, Le Goulag comme culture
Élisabeth Anstett, Des territoires infâmes
Élisabeth Anstett, Corps vivants - corps morts
Luba Jurgenson, Questions autour du témoignage et du récit
Bibliographie Liste des acronymes
Album en français
Notes
Album fac-similé
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Titre : Gardien de camp : tatouages et dessins du goulag Type de document : texte imprimé Auteurs : Dantsig Baldaev (1925-2005), Auteur ; Élisabeth Anstett (1968-....), Éditeur scientifique ; Luba Jurgenson (1958-....), Éditeur scientifique Editeur : Genève : Éd. des Syrtes Année de publication : DL 2013 Importance : 1 vol. (127-74 p.) Présentation : ill. en noir et en coul., couv. ill. Format : 30 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-940523-02-3 Note générale : Contient le fac-sim. intégral de l'album dessiné par D. Baldaev entre 1949 et 1989
Bibliogr. p. 47-48
Diff. en FranceLangues : Français (fre) Langues originales : Russe (rus) Catégories : 343.8:341.48(47) Goulag (URSS)
343.8:341.48(47) Résistance Goulag (URSS)
74 Dessin Métiers d'artIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Informations de l'IRIS : http://iris.ehess.fr/index.php?2166
La connaissance de l’univers du Goulag peut désormais prendre appui sur le document unique que constitue cet album original de dessins effectués de 1949 à 1989 par l’ancien milicien et gardien de prison Dantsig Baldaev, album qu’il a lui-même offert en 1990 à l’ethnologue française Roberte Hamayon.
Ces 74 pages de dessins effectués lorsqu’il était fonctionnaire de l’administration pénitentiaire soviétique offrent pour la première fois une mise en image du fonctionnement ordinaire des camps soviétiques, dans leurs aspects les plus terribles et les plus violents. Il pose également de façon magistrale la question du témoin comme celle de la légitimité du témoignage dans un contexte particulier où la parole des bourreaux n’a jamais été entendue.
L’album de Dantsig Baldaev représente à plus d’un titre une source documentaire unique en son genre : son caractère clandestin tout autant que l’époque à laquelle ce travail de graphisme et d’écriture a été réalisé, et le manque d’images des camps. En effet il n’existe que très peu de témoignages photographiques ou graphiques permettant de restituer le fonctionnement du Goulag. Seuls sont disponibles les clichés produits et utilisés dans le cadre de campagnes de propagande, ou les travaux plastiques (gravure, peinture, dessin) réalisés le plus souvent à l’issue de leur détention par d’anciens déportés et conservés par les musées du Goulag. À chaque fois le point de vue des gardiens y fait totalement défaut.
Les dessins de Dantsig Baldaev sont remarquables tant par la violence de leur propos que par la richesse et la précision de leur graphisme. Alors même qu’il rend compte de l’horreur, l’album commenté, annoté et décoré en utilisant les méthodes du scrapbooking, représente ainsi à lui seul un artéfact exemplaire des codes graphiques (typographies, couleur, matières) de la période soviétique. La richesse et la variété des sujets abordés tout au long des 74 pages de l’album rendent difficile toute présentation résumée. Les principaux thèmes rendent compte en premier lieu de la réalité du Goulag à partir d’une mise en exergue de ses aspects les plus violents : pratiques d’humiliation, d’intimidation ou de torture, inhumanité des conditions de vie et de travail, modes de mise à mort. Les dessins mettent pour cela en scène les figures attendues des victimes mais aussi celles des bourreaux qui appartiennent au personnel administratif (forces de sécurité et personnel pénitentiaire représentés en uniforme avec leur grade) et à une catégorie spéciale de détenus faisant partie du monde de la pègre (vory v zakone) souvent représentés recouverts de ces mêmes tatouages dont Baldaev fait un inventaire préliminaire dans les pages 1 à 31 de l’album. En cela, les dessins mettent en scène l’épreuve de l’horreur et de la terreur en donnant au passage un visage aux victimes et aux bourreaux et en restituant une sociologie assez fine des enfers goulaguiens.Chacune des vignettes participe à enrichir et étoffer un terrible répertoire des pratiques et des discours de violence. Les termes rapportés dans les commentaires apposés en bas de chacune d’elles utilisent ainsi le vocabulaire administratif utilisé pour désigner les victimes (scrupuleusement cité entre guillemets) mais aussi les pratiques en vigueur au Goulag illustrant dès lors de façon ironique, sarcastique ou tragique leur décalage avec la réalité des faits décrits par les dessins.
Dantsig Baldaev
(né en Bouriatie en 1925 et décédé en 2005 à Saint-Pétersbourg) était le fils d’un érudit et folkloriste bouriate collaborateur de Roberte Hamayon, spécialiste du shamanisme sibérien. En tant que fonctionnaire du ministère de l’Intérieur et employé de l’administration pénitentiaire de 1948 à sa retraite en 1981, D. Baldaev occupa notamment les fonctions de gardien de prison dans différentes institutions carcérales dont certaines relevaient du NKVD. Dès 1949, il commença à porter un intérêt scientifique à la culture carcérale en travaillant d’une part sur le vocabulaire et le jargon des prisons, et d’autre part en effectuant des relevés de tatouages de prisonniers. Son travail linguistique fit ainsi l’objet de la publication d’un dictionnaire en 1992 (Slovar’ lagerno-tjuremno-blatnogo zargona, Moskva, Kraj Moskvy). Quant à son étude sur les tatouages, elle fit l’objet de plusieurs publications en Europe, dont les deux tomes de la Russian Criminal Tattoo Encyclopedia édités à Londres en 2006 par les éditions Fuel avec une introduction d’Anne Applebaum.
Note de contenu : Table des matières
Élisabeth Anstett et Luba Jurgenson, L'Album du gardien
Élisabeth Anstett, L'Album : un objet soviétique ?
Luba Jurgenson, Le Goulag comme culture
Élisabeth Anstett, Des territoires infâmes
Élisabeth Anstett, Corps vivants - corps morts
Luba Jurgenson, Questions autour du témoignage et du récit
Bibliographie Liste des acronymes
Album en français
Notes
Album fac-similé
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48946 940/BAL Livre Libre-accès Adultes Exclu du prêt Jasenovac / Egon Berger
Jasenovac : un camp de la mort en Croatie [texte imprimé] / Egon Berger (1912-1988), Auteur ; Marko Despot, Traducteur ; Veljko Misina Djuric, Préfacier, etc. ; Luba Jurgenson (1958-....), Auteur de la postface, du colophon, etc. . - Genève : Éd. des Syrtes, 2015 . - 1 vol. (151 p.) : couv. ill. ; ill. ; 20 cm.
ISBN : 978-2-940523-26-9 : 15 €
Langues : Français (fre) Langues originales : Serbo-croate (Cyrillique) (scc)
Catégories : 929 Berger, Egon (1912-1988)
929 Biographies et témoignages
94(100)"1933/45" Jasenovac (Croatie)
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. DéportationIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : 4ème de couverture :
Sur la carte mentale de l’anéantissement des juifs dont dispose le lecteur français, un lieu devenu symbole absolu - Auschwitz - tend à absorber tous les autres, un mode d’extermination - la chambre à gaz - à désigner la Shoah dans son ensemble. [ ... ] La figure du SS est ainsi nécessairement convoquée dès lors que nous nous représentons le génocide : il accueille les convois sur le quai, on le retrouve dans l’encadrement des foules me- nées vers les sites de massacre.
Or, il nous faudra d’emblée, pour aborder le témoignage d’Egon Berger, complexifier notre imagerie du crime de masse. A Jasenovac, camp d’extermination (officiellement «camp de rassemblement») pour Serbes, Roms, juifs et opposants, un des premiers et des plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, on ne le verra pas, le lieu étant géré uniquement par des oustachis. On ne verra pas non plus de chambre à gaz, les moyens de tuerie y étant les plus primitifs et les plus cruels.
Ce camp se distingue des autres à plus d’un titre. Tout d’abord parce que les victimes n’étaient pas nécessairement uniquement juives. Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l’aide de marteaux, de couteaux, de pierres.Note de contenu : Table des matières:
Préface: Un témoignage précieux
-Arrestation
-Jasenovac II
-La grande digue
-Le discours de Luburic
-La petite digue
-Le 14 novembre
-Ljubo Milos me questionne à propos de mon frère
-Seize survivants
-Fossoyeur
-Mon ami Pista
-L'accueil des nouveaux prisonniers
-Le cas Marton
-Les horreurs du charnier
-Mon père et mon frère aîné
-J'enterre mon père
-La mort de mon frère
-La commission internationale
-La baptême des enfants
-La tannerie
-Le typhus
-Le "3C"
-Les derniers jours de captivité
-La mutinerie
PostfacePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Jasenovac : un camp de la mort en Croatie Type de document : texte imprimé Auteurs : Egon Berger (1912-1988), Auteur ; Marko Despot, Traducteur ; Veljko Misina Djuric, Préfacier, etc. ; Luba Jurgenson (1958-....), Auteur de la postface, du colophon, etc. Editeur : Genève : Éd. des Syrtes Année de publication : 2015 Importance : 1 vol. (151 p.) Présentation : couv. ill. ; ill. Format : 20 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-940523-26-9 Prix : 15 € Langues : Français (fre) Langues originales : Serbo-croate (Cyrillique) (scc) Catégories : 929 Berger, Egon (1912-1988)
929 Biographies et témoignages
94(100)"1933/45" Jasenovac (Croatie)
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. DéportationIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : 4ème de couverture :
Sur la carte mentale de l’anéantissement des juifs dont dispose le lecteur français, un lieu devenu symbole absolu - Auschwitz - tend à absorber tous les autres, un mode d’extermination - la chambre à gaz - à désigner la Shoah dans son ensemble. [ ... ] La figure du SS est ainsi nécessairement convoquée dès lors que nous nous représentons le génocide : il accueille les convois sur le quai, on le retrouve dans l’encadrement des foules me- nées vers les sites de massacre.
Or, il nous faudra d’emblée, pour aborder le témoignage d’Egon Berger, complexifier notre imagerie du crime de masse. A Jasenovac, camp d’extermination (officiellement «camp de rassemblement») pour Serbes, Roms, juifs et opposants, un des premiers et des plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, on ne le verra pas, le lieu étant géré uniquement par des oustachis. On ne verra pas non plus de chambre à gaz, les moyens de tuerie y étant les plus primitifs et les plus cruels.
Ce camp se distingue des autres à plus d’un titre. Tout d’abord parce que les victimes n’étaient pas nécessairement uniquement juives. Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l’aide de marteaux, de couteaux, de pierres.Note de contenu : Table des matières:
Préface: Un témoignage précieux
-Arrestation
-Jasenovac II
-La grande digue
-Le discours de Luburic
-La petite digue
-Le 14 novembre
-Ljubo Milos me questionne à propos de mon frère
-Seize survivants
-Fossoyeur
-Mon ami Pista
-L'accueil des nouveaux prisonniers
-Le cas Marton
-Les horreurs du charnier
-Mon père et mon frère aîné
-J'enterre mon père
-La mort de mon frère
-La commission internationale
-La baptême des enfants
-La tannerie
-Le typhus
-Le "3C"
-Les derniers jours de captivité
-La mutinerie
PostfacePermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51325 929/BER Livre Libre-accès Adultes Disponible Journal d'un gardien du goulag / Ivan Tchistiakov
Journal d'un gardien du goulag [texte imprimé] / Ivan Tchistiakov (1900?-1941), Auteur ; Luba Jurgenson (1958-....), Traducteur ; Irina Lazarevna Shcherbakova (1953-....), Préfacier, etc. . - Paris : Denoël, DL 2011 . - 1 vol. (286 p.-[8] p. de pl.) : ill., couv. ill. ; 23 cm. - (Bibliothèque Médiations, ISSN 0520-0695) .
ISBN : 978-2-207-26114-9
Langues : Français (fre) Langues originales : Russe (rus)
Catégories : 069(47) Mémorial (Russie)
321.6(47) Stalinisme
343.8:341.48(47) Goulag (URSS)
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Site éditeur :
Pendant quelques mois, dans les années 1935-1936, Ivan Tchistiakov, gardien d'un camp de prisonniers sur le chantier de la voie ferrée Baïkal-Amour, a tenu son journal. Publié aujourd'hui pour la première fois, c'est l'un des seuls documents de ce genre à nous être parvenus. Le fonctionnement des camps soviétiques est certes bien connu, grâce à la parole des victimes et aux documents amassés par le système bureaucratique, mais l'image des «hommes aux fusils» est encore floue.
Si Ivan Tchistiakov s'est retrouvé à escorter les détenus pendant leur travail, garder le camp itinérant, accompagner les convois et poursuivre les fuyards, ce n'est pas de son propre gré. Chaque journée est vouée à un seul désir : sortir par tous les moyens du cauchemar qui l'a happé. Et qu'il ne cesse de décrire : un climat terrible, un logement épouvantable où, la nuit, les cheveux se collent au front à cause du froid, l'impossibilité de se laver, l'absence de nourriture normale, des maladies à répétition.
Le dégoût que lui inspire son travail est évident. Dès les premières pages percent des notes de compassion envers ceux qu'il doit garder. Il perçoit ce qu'un chef, au camp, ne veut pas savoir. On comprend mieux, à le lire, à quel point les camps soviétiques ont fini par incarner un modèle de société.
Les cahiers originaux du journal d'Ivan Tchistiakov se trouvent aux archives de la société Memorial de Moscou, qui, depuis les années 1980, se donne pour tâche de rassembler documents, lettres, témoignages et mémoires liés à l'histoire des répressions politiques en URSS.
On ne sait que très peu de chose sur Ivan Tchistiakov. Il est sans doute né au tout début des années 1900. Moscovite, probablement enseignant dans un institut technique ou ingénieur avant d'intégrer l'administration du Goulag comme gardin, il est mort au front dans la région de Toula, en 1941.Note de contenu : Table :
- préface
- introduction
1935-1936
les refusards
les travailleurs de choc
Bagarre
Octobre en Extrême-Orient
[sans titre]
Août 1934
- L'association MemorialPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Journal d'un gardien du goulag Type de document : texte imprimé Auteurs : Ivan Tchistiakov (1900?-1941), Auteur ; Luba Jurgenson (1958-....), Traducteur ; Irina Lazarevna Shcherbakova (1953-....), Préfacier, etc. Editeur : Paris : Denoël Année de publication : DL 2011 Collection : Bibliothèque Médiations, ISSN 0520-0695 Importance : 1 vol. (286 p.-[8] p. de pl.) Présentation : ill., couv. ill. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-207-26114-9 Langues : Français (fre) Langues originales : Russe (rus) Catégories : 069(47) Mémorial (Russie)
321.6(47) Stalinisme
343.8:341.48(47) Goulag (URSS)
929 Biographies et témoignagesIndex. décimale : 940 Histoire de l'Europe / Goulag / Génocide Arménien / Guerre d'Espagne Résumé : Site éditeur :
Pendant quelques mois, dans les années 1935-1936, Ivan Tchistiakov, gardien d'un camp de prisonniers sur le chantier de la voie ferrée Baïkal-Amour, a tenu son journal. Publié aujourd'hui pour la première fois, c'est l'un des seuls documents de ce genre à nous être parvenus. Le fonctionnement des camps soviétiques est certes bien connu, grâce à la parole des victimes et aux documents amassés par le système bureaucratique, mais l'image des «hommes aux fusils» est encore floue.
Si Ivan Tchistiakov s'est retrouvé à escorter les détenus pendant leur travail, garder le camp itinérant, accompagner les convois et poursuivre les fuyards, ce n'est pas de son propre gré. Chaque journée est vouée à un seul désir : sortir par tous les moyens du cauchemar qui l'a happé. Et qu'il ne cesse de décrire : un climat terrible, un logement épouvantable où, la nuit, les cheveux se collent au front à cause du froid, l'impossibilité de se laver, l'absence de nourriture normale, des maladies à répétition.
Le dégoût que lui inspire son travail est évident. Dès les premières pages percent des notes de compassion envers ceux qu'il doit garder. Il perçoit ce qu'un chef, au camp, ne veut pas savoir. On comprend mieux, à le lire, à quel point les camps soviétiques ont fini par incarner un modèle de société.
Les cahiers originaux du journal d'Ivan Tchistiakov se trouvent aux archives de la société Memorial de Moscou, qui, depuis les années 1980, se donne pour tâche de rassembler documents, lettres, témoignages et mémoires liés à l'histoire des répressions politiques en URSS.
On ne sait que très peu de chose sur Ivan Tchistiakov. Il est sans doute né au tout début des années 1900. Moscovite, probablement enseignant dans un institut technique ou ingénieur avant d'intégrer l'administration du Goulag comme gardin, il est mort au front dans la région de Toula, en 1941.Note de contenu : Table :
- préface
- introduction
1935-1936
les refusards
les travailleurs de choc
Bagarre
Octobre en Extrême-Orient
[sans titre]
Août 1934
- L'association MemorialPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47795 940/TCH Livre Libre-accès Adultes Disponible Kommounarka / Luba Jurgenson in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 120 (janvier-mars 2015)
PermalinkPermalinkMuséographie des violences en Europe centrale et ex-URSS
PermalinkDe quoi l'image est-elle le témoin ? / Christophe Cognet in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 118 (septembre 2014)
PermalinkPermalinkRécits de la Kolyma / Varlam Tikhonovitch Chalamov
PermalinkVisgaes, lieux héritiers / Tomasz Kizny in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 121 (Octobre 2015)
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