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Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits / Luba Jurgenson in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 111 (décembre 2011)
[article] Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits [texte imprimé] / Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication . - 2011 . - pp.12-103.
Langues : Français (fre)
in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103
Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Dossier: Art &propagande: jeux inter-dits Type de document : texte imprimé Auteurs : Luba Jurgenson (1958-....), Directeur de publication ; Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp.12-103 Langues : Français (fre) Catégories : 32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
321.6"1933/1945" Nazisme
7.0 Art en général
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneRésumé :
Résumé du dossier du site de l'éditeur:
L’apparition des médias a encouragé les institutions politiques (des partis politiques aux gouvernements) à promouvoir leur image pour emporter la conviction du public auquel elles s’adressaient. Les pouvoirs autoritaires ont trouvé dans cette ressource un moyen de consolider leur domination. Or, comment les artistes ont-ils pu prendre part à la propagande dont l’utilitarisme est à l’opposé des fins que l’on attribue généralement à l’art ? On-t-il dû mettre de côté leur vocation, ou l’ont-ils eux-mêmes détournée ?Note de contenu :
Contenu disponible sur le site de l'éditeur:
Dossier : Art & propagande : jeux inter-dits
Dirigé par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard
I)Iveta Slavkova : Le futurisme entre propagande et revendication libertaire
Le projet futuriste vitaliste est un projet politique qui veut aboutir à la transformation de la société à travers le façonnage d’un Homme nouveau (Superuomo) fort, dominateur, industriel, urbain. Les futuristes veulent persuader tout le monde de la vérité de leurs propositions et ils déploient beaucoup d’efforts, sur le terrain des mots et des images, pour parvenir à leur but. De ce fait, il n’est pas étonnant de trouver des connivences entre les images futuristes et celles de la propagande : le fait de recourir à des stéréotypes, à des héros ; d’emporter l’adhésion par l’émotion plutôt que par une analyse approfondie des réalités politiques et sociales. A travers quelques images choisies, nous allons nous pencher sur la stratégie visuelle des futuristes, agressive et novatrice, qui vise à « racoler » et exalter les spectateurs. Nous verrons que la forme qui paraît libre et ouverte est porteuse d’un message contraignant et homogénéisant. Cette aporie se retrouve d’ailleurs dans la définition même de l'Homme nouveau futuriste qui se veut libre, mais qui est en réalité prédéterminé, qui se veut multiple tout en restant molaire. Ainsi, cette réflexion sur le futurisme nous permettra de nous interroger sur les limites et les ambiguïtés des assertions universelles et de la certitude de servir les valeurs universelles, que l’on observe aussi dans les images de propagande. Est-ce que les futuristes détournent l’universalisme et les valeurs universelles de leur essence ? Ou au contraire, expriment-ils l’essence même de l’universalisme qui exige une homogénéisation contrainte ?
II)Luba Jurgenson : La littérature factographique : propagande et débats sur le statut de l'oeuvre d'art en URSS à la fin des années 1920
Les deux textes de Sergueï Tretiakov présentent le programme idéologique et littéraire du groupe Front Gauche de l’Art, qui s’inscrit dans la postérité du futurisme, notamment, de sa tendance constructiviste. Il s’agit de promouvoir la littérature « factographique » contre les genres traditionnels, en particulier le roman. Le nouveau modèle esthétique qui s’inspire du journal et s’oppose à la prose psychologique est un art pour les masses, qui devrait permettre à tout un chacun de devenir créateur. Dans cette optique, c’est le processus industriel qui dicte ses lois à l’art, non seulement dans la mesure où il devient l’objet des représentations, mais également en tant qu’il impose un mode de production sérielle et collective, mettant fin au règne de l’auteur individuel et aux visions subjectives du monde.
III)Lada Umstätter, Gabriel Umstätter: De Lénine à Gueglov : les avatars du héros dans la statuaire soviétique et postsoviétique, de la construction à la fiction
Un passage en revue de l’histoire de la statuaire soviétique et post-soviétique, centré sur quelques un des principaux héros qu’elle a mis en valeur, et avec un accent particulier sur les personnalités et types iconographiques qui ont résisté aux changements de dirigeants et de lignes politiques : de Lénine aux leaders contemporains, en passant par Gagarine, les empereurs russes, écrivains, personnages populaires, héros de livres et de films soviétiques.
IV)Vicente Sánchez-Biosca : La terreur en images : L’ « occupation rouge » dans la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole
Parmi les genres de la propagande franquiste en Espagne, une place prioritaire doit être accordée au récit de la « terreur rouge », soit un éventail d’exactions, tortures et perversions attribuées aux responsables de la zone maintenue sous contrôle républicain. La ville de Madrid y joue un rôle d’honneur : ville assiégée par les soulevés depuis presque le commencement du conflit, la capitale devint dans la littérature fasciste et franquiste une image à la fois du courage (la cinquième colonne qui agissait dans son intérieur) et de terreur. Deux figures se détachent entre les bourreaux décrits par les romans et peints par les affiches, la photographie et le cinéma : le milicien anarchiste, délinquant et roué, et le communiste méthodique et implacable. Le film Rojo y negro [Rouge et noir], en référence aux couleurs du drapeau phalangiste, retrace les « exploits » de ces figures dans une ville soumise aux chaos. Une jeune femme, de credo phalangiste, incarne le double rôle de héros et de martyr et subira dans sa chair la punition découlant de sa double condition de résistante et de femme. Ce texte analyse l’iconographie composite de l’ennemi anarchiste et communiste, tel que construit par la propagande franquiste.
V)Claire Aslangul : Le dessin animé : véhicule « idéal » des stéréotypes nazis
Sous Hitler, le film d’animation occupe une place dont les études actuelles ne rendent que très peu compte. On trouve des séquences animées dans des publicités, des films de propagande ouverte et des petits « documentaires » éducatifs, mais d’authentiques productions de fiction ont aussi vu le jour. Destinées à un large public, ces dernières distillent de manière pernicieuse l’idéologie nazie – la « théorie des races » notamment. Si Goebbels leur attribue de considérables moyens financiers, c’est parce qu’elles correspondent parfaitement à l’idée que la propagande « indirecte » est plus efficace que la propagande frontale (« Le grand art, c’est d’éduquer sans que l’objet de l’éducation ne remarque qu’il est manipulé », Goebbels, le 15 février 1941).Par le biais de la couleur, dans de petites histoires naïves, les réalisateurs utilisent à plein le potentiel émotionnel de la salle obscure pour contribuer à la construction de stéréotypes. On note aussi d’intéressants phénomènes d’euphémisation de la violence ; la comparaison avec d’autres types de productions filmiques – les actualités et documentaires « réalistes » notamment – fait apparaître une spécificité du dessin animé : la fuite dans un univers onirique vient ici en plus de la dimension « pédagogique ».
VI)Marnix Beyen: Le piège de l’essentialisme. Thyl Ulenspiegel entre littérature et propagande
Le personnage littéraire de Thyl Ulenspiegel a joué un rôle important dans la propagande de plusieurs familles politiques très diversifiées en Belgique. Cette contribution démontre grâce à une généalogie du motif ulenspiegelien qu’il ne s’agit pas ici de la récupération pure et simple d’un thème littéraire. Le livre de Charles De Coster, La légende d’Ulenspiegel (1867) a fortement influencé l’image d’Ulenspiegel et entremêle profondément la stratégie politique et littéraire. Ils ont transformé le pitre traditionnel qu’était Ulenspiegel en personnage central dans une histoire épique et existentielle d’un peuple menant une lutte centenaire. C’est justement cette transformation qui permet à Ulenspiegel de devenir ce personnage reconnaissable dans la propagande politique, surtout la politique nationaliste flamande.
VII)Geneviève Van Cauwenberge : The Atomic Café : propagande ou contre-propagande ?
Réalisé en 1982, au début des années Reagan, The Atomic Café est un film politique qui vise à dénoncer, sur le mode humoristique, le silence du gouvernement américain quant aux dangers du nucléaire et entend mettre ses contemporains en garde contre la propagande utilisée par l’administration Reagan pour justifier sa politique militariste. Constitué d’un collage d’images très diverses de la propagande américaine des années 1940 et 1950, à travers les medias, le film ne comporte ni voix-off, ni interview. Le point de vue des réalisateurs s’exprime via le montage. On s’interrogera sur l’efficacité de ce dispositif ainsi que sur l’intérêt et les pièges lié au détournement d’images de propagande préexistantes dans le cadre d’un film qui se veut politiquement subversif.
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in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 111 (décembre 2011) . - pp.12-103Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47384 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Dossiers: Déplacements, déportations, exils / Philippe Mesnard in Témoigner. Entre histoire et mémoire, 110 (septembre 2011)
[article] Dossiers: Déplacements, déportations, exils [texte imprimé] / Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication . - 2011 . - pp.12-111.
Langues : Français (fre)
in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 110 (septembre 2011) . - pp.12-111
Catégories : (529) Taïwan
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
323.269.3 Emeutes . Agitation civile . Guerre civile
325.3(44:65) Guerre d'Algérie
341.485(479.25) Génocide arménien
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Judéocide / ShoahNote de contenu :
Contenu du dossier extrait du site internet www.auschwitz.be:
A. Déplacements et déportations
I)Annette Becker : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé:
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman. Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.
II)Janine Altounian: Lecture et refoulement d’un Journal de déportation:
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.
B. Exils et exodes
I)Sandrine Marchand: Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche. La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?
II)Catherine Milkovitch-Rioux : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manquements qu’on connaît, par l’État. Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
III)Sofia Volpato: Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
IV)Maité Molina Marmol: Les Niños pendant la guerre civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique.
C. Regards extérieurs
I)Corine Enaudeau : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à -dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre.
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Titre : Dossiers: Déplacements, déportations, exils Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Mesnard (1956-...), Directeur de publication Année de publication : 2011 Article en page(s) : pp.12-111 Langues : Français (fre) Catégories : (529) Taïwan
314.7 Immigration / Emigration / Diasporas / Exil
323.269.3 Emeutes . Agitation civile . Guerre civile
325.3(44:65) Guerre d'Algérie
341.485(479.25) Génocide arménien
94(100)"1914/18" Histoire Première Guerre mondiale
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(460)"1936-1939" Guerre d'Espagne
Judéocide / ShoahNote de contenu :
Contenu du dossier extrait du site internet www.auschwitz.be:
A. Déplacements et déportations
I)Annette Becker : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé:
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman. Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.
II)Janine Altounian: Lecture et refoulement d’un Journal de déportation:
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.
B. Exils et exodes
I)Sandrine Marchand: Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche. La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?
II)Catherine Milkovitch-Rioux : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manquements qu’on connaît, par l’État. Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
III)Sofia Volpato: Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
IV)Maité Molina Marmol: Les Niños pendant la guerre civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique.
C. Regards extérieurs
I)Corine Enaudeau : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à -dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre.
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in Témoigner. Entre histoire et mémoire > 110 (septembre 2011) . - pp.12-111Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47383 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible
[n° ou bulletin] 9 - 2008-9 - Droits de l’homme : un chemin épineux [document électronique] . - 2008 . - 1 page web.
Langues : Français (fre)
Catégories : 02 Bibliothèque Ludothèque Lecture
32(540) Politique de l'Inde
323.15 Minorité / communauté nationale ou ethnique
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux
37:17 Travail de Mémoire
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
94(460) Histoire de l'Espagne
94(82) Histoire de l'ArgentineRésumé : Du franquisme en Espagne au révisionnisme historique de Hindutva en Inde, en passant par les dictatures de l’Amérique du Sud, la triste mémoire du passé peut contribuer au respect des droits de l’homme, à condition d’être dévoilée et restaurée.
À l’occasion du soixantième anniversaire la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Courrier propose quelques regards en arrière qui permettent d’aller de l’avant.
Dans notre éditorial, Pierre Sané, Sous-directeur général de l’UNESCO pour les Sciences sociales et humaines, fait le point sur la réalité de la dignité de l’individu dans le monde aujourd’hui.
...Note de contenu : Sommaire :
Les droits de l’homme sont inaliénables et indivisibles
Stéphane Hessel, diplomate et écrivain franco-allemand, a participé à cette grande aventure que fut la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Ce survivant des camps de concentration explique en quoi elle est unique et pourquoi elle doit rester universelle… mais aussi pourquoi on ne pourrait peut-être pas l’adopter aujourd’hui. Continuer
L'insoutenable poids de l'absence
L'exposition « Absences » du photographe argentin Gustavo Germano explore l'univers des victimes de la « guerre sale » en Argentine (1976-1983). Les photos sont présentées par paires : une ancienne et une récente. Sur la nouvelle, une personne manque. Disparue à jamais. Sans laisser de trace. Continuer
Les idéologies aux prises avec l’histoire
Une voix de femme s’est élevée au début des années 2000 contre le fondamentalisme hindou prônant la supériorité arienne. Et elle a eu gain de cause. Son nom : Romila Thapar. La célèbre historienne indienne explique ici comment les identités imaginaires fondées sur des arguments pseudo-historiques affectent les droits de l’homme. Continuer
Espagne : le pacte du silence
Près de 70 ans après la fin de la guerre civile, le nombre exact des victimes de la répression franquiste reste inconnu et des milliers de personnes ignorent encore où se trouvent les restes de leurs proches. Il n’y a eu ni recherche de responsabilités ni procès. Le pays commence seulement à se tourner vers cette partie de son passé. Continuer
La quatrième dimension
Je suis au service de ceux qui ont vécu dans les années 1600 et de ceux qui vivront en 2200, déclare Ian Wilson, Bibliothécaire et Archiviste du Canada. Il préconise la numérisation et l’accès libre aux archives, qui peuvent jouer un rôle capital dans la lutte contre les violations des droits de l’homme
En ligne : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=43569&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201. [...] Format de la ressource électronique : Articles en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ [n° ou bulletin]
Titre : 9 - 2008-9 - Droits de l’homme : un chemin épineux Type de document : document électronique Année de publication : 2008 Importance : 1 page web Langues : Français (fre) Catégories : 02 Bibliothèque Ludothèque Lecture
32(540) Politique de l'Inde
323.15 Minorité / communauté nationale ou ethnique
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux
37:17 Travail de Mémoire
396 Droits des femmes. Féminisme. Emancipation des femmes
94(460) Histoire de l'Espagne
94(82) Histoire de l'ArgentineRésumé : Du franquisme en Espagne au révisionnisme historique de Hindutva en Inde, en passant par les dictatures de l’Amérique du Sud, la triste mémoire du passé peut contribuer au respect des droits de l’homme, à condition d’être dévoilée et restaurée.
À l’occasion du soixantième anniversaire la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Courrier propose quelques regards en arrière qui permettent d’aller de l’avant.
Dans notre éditorial, Pierre Sané, Sous-directeur général de l’UNESCO pour les Sciences sociales et humaines, fait le point sur la réalité de la dignité de l’individu dans le monde aujourd’hui.
...Note de contenu : Sommaire :
Les droits de l’homme sont inaliénables et indivisibles
Stéphane Hessel, diplomate et écrivain franco-allemand, a participé à cette grande aventure que fut la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Ce survivant des camps de concentration explique en quoi elle est unique et pourquoi elle doit rester universelle… mais aussi pourquoi on ne pourrait peut-être pas l’adopter aujourd’hui. Continuer
L'insoutenable poids de l'absence
L'exposition « Absences » du photographe argentin Gustavo Germano explore l'univers des victimes de la « guerre sale » en Argentine (1976-1983). Les photos sont présentées par paires : une ancienne et une récente. Sur la nouvelle, une personne manque. Disparue à jamais. Sans laisser de trace. Continuer
Les idéologies aux prises avec l’histoire
Une voix de femme s’est élevée au début des années 2000 contre le fondamentalisme hindou prônant la supériorité arienne. Et elle a eu gain de cause. Son nom : Romila Thapar. La célèbre historienne indienne explique ici comment les identités imaginaires fondées sur des arguments pseudo-historiques affectent les droits de l’homme. Continuer
Espagne : le pacte du silence
Près de 70 ans après la fin de la guerre civile, le nombre exact des victimes de la répression franquiste reste inconnu et des milliers de personnes ignorent encore où se trouvent les restes de leurs proches. Il n’y a eu ni recherche de responsabilités ni procès. Le pays commence seulement à se tourner vers cette partie de son passé. Continuer
La quatrième dimension
Je suis au service de ceux qui ont vécu dans les années 1600 et de ceux qui vivront en 2200, déclare Ian Wilson, Bibliothécaire et Archiviste du Canada. Il préconise la numérisation et l’accès libre aux archives, qui peuvent jouer un rôle capital dans la lutte contre les violations des droits de l’homme
En ligne : http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=43569&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201. [...] Format de la ressource électronique : Articles en ligne Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=bulletin_ Exemplaires
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Courrier de l'Unesco. 9 [04/11/2008]URL L'écheveau du temps, 1. La mégère de la rue Daguerre / Lise London
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42168 929/LON Livre Libre-accès Adultes Disponible L'écho des pas / Juan GarcÃa Oliver
L'écho des pas [texte imprimé] / Juan GarcÃa Oliver (1901-1980), Auteur ; Freddy Gomez, Préfacier, etc. ; José MartÃnez, Préfacier, etc. ; Amapola Gracia, Traducteur ; Guillaume de Garcia, Traducteur ; Dany Gary, Traducteur . - [Toulouse] : Le Coquelicot, 2014 . - 1 vol. (639 p.) ; 24 cm.
ISBN : 979-10-90530-08-9 : 25€
Langues : Français (fre)
Catégories : 329.63 Anarchisme / Libertaire (politique)
331.105.44 Syndicats Syndicalisme
929 Biographies et témoignages
929 GarcÃa Oliver, Juan (1901-1980)
94(460) Histoire de l'Espagne
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : Site Electre:
Publiés en Espagne en 1978, les Mémoires de J. Garcia Oliver (1901-1980) ont eu un écho retentissant dans le milieu anarcho-syndicaliste, à l'image des réactions suscitées par ses différentes prises de position. Homme-clé de la Confédération nationale du travail, Oliver fut également garçon de café, militant armé et ministre de la Justice après la révolution sociale espagnole de 1936.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : L'écho des pas Type de document : texte imprimé Auteurs : Juan GarcÃa Oliver (1901-1980), Auteur ; Freddy Gomez, Préfacier, etc. ; José MartÃnez, Préfacier, etc. ; Amapola Gracia, Traducteur ; Guillaume de Garcia, Traducteur ; Dany Gary, Traducteur Editeur : [Toulouse] : Le Coquelicot Année de publication : 2014 Importance : 1 vol. (639 p.) Format : 24 cm. ISBN/ISSN/EAN : 979-10-90530-08-9 Prix : 25€ Langues : Français (fre) Catégories : 329.63 Anarchisme / Libertaire (politique)
331.105.44 Syndicats Syndicalisme
929 Biographies et témoignages
929 GarcÃa Oliver, Juan (1901-1980)
94(460) Histoire de l'Espagne
94(460)"1936-1939" Guerre d'EspagneIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : Site Electre:
Publiés en Espagne en 1978, les Mémoires de J. Garcia Oliver (1901-1980) ont eu un écho retentissant dans le milieu anarcho-syndicaliste, à l'image des réactions suscitées par ses différentes prises de position. Homme-clé de la Confédération nationale du travail, Oliver fut également garçon de café, militant armé et ministre de la Justice après la révolution sociale espagnole de 1936.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51342 929/GAR Livre Libre-accès Adultes Disponible L'Economie espagnole depuis la transition / GERARD CHASTAGNARET in Vingtième siècle, 74 (avril-juin 2002)
PermalinkLes Ecrivains et la guerre d'Espagne / EMILIO SANZ DE SOTO in Le Monde Diplomatique, 517 (Avril 1997)
PermalinkEighty years ago in Spain / Alfio Bernabei in Searchlight, 467 (winter 2016)
Permalink106 - août-septembre 2009 - L'émancipation dans l'histoire (Bulletin de Manière de voir)
PermalinkEmile Vandervelde / JANET POLASKY
Permalink112 - juin 2012 - Les enfants de la Guerre d'Espagne (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
PermalinkEnfants de la guerre d'Espagne / Emilia Labajos-Pérez in L'Antiraciste, 52 (juillet-septembre 1997)
PermalinkEnfants perdus sous Franco / DPA in Farde Articles 2002, (2002)
PermalinkEnvoyés spéciaux de la guerre d’Espagne / Anne Mathieu in Le Monde Diplomatique, 749 (août 2016)
Permalink31 - avril-juin 2006 - L'Espagne (Bulletin de Les Collections de l'Histoire)
PermalinkEspagne 1936 / RENE RAINDORF in Fondation Auschwitz (bulletin trimestrielle), 13-14 (janvier-juin 1987)
PermalinkEspagne 36 / Linda Musin
PermalinkL’Espagne 40 ans après Franco / José Perez in Morale Laïque, 189 (avril 2015)
PermalinkD'Espagne et d'Amnésie / Pascal Martin in Espace de Libertés, 376 (juin 2009)
PermalinkEspagne : Bataille pour la mémoire républicaine / Jean Ortiz in Le Monde Diplomatique, 659 (février 2009)
PermalinkEspagne, béatifications discriminatoires ? in Le Vif / L'Express, 2544 ([02/11/2007])
Permalink115 - mars 2013 - L'Espagne en construction mémorielle (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
PermalinkEspagne : l'école publique après Franco / JORDI SERRANO BLANQUER in Espace de Libertés, 263 (août-septembre 1998)
PermalinkUne Espagne encore malade de son passé / José Manuel Fajardo in Le Monde Diplomatique, 636 (mars 2007)
Permalink7 - Juillet 2015 - Espagne, l'infinie transition ? (Bulletin de La Revue Nouvelle)
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