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Pie XII / Philippe Chenaux
Pie XII : diplomate et pasteur [texte imprimé] / Philippe Chenaux (1959-....), Auteur . - Paris : les Éd. du Cerf, 2003 . - 1 vol. (462 p.-[16] p. de pl.) : couv.ill. & ill. ; 24 cm. - (Histoire, ISSN 0769-2633) .
ISBN : 978-2-204-07197-0
Bibliogr. p. 421-441. Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 282 Eglise catholique romaine
321.6"1933/1945" Nazisme
323.118(=924) Antisémitisme
33:262 Economie politique et sociale du Vatican Eglise catholique
929 Pie XII
Judéocide / ShoahIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
L'Église sous Pie XII s'est trouvée confrontée à un double et redoutable défi : celui de la guerre et des totalitarismes. La question des « silences » du pape face à la mise en œuvre de la Solution finale du peuple juif (Shoah) de la part des nazis à partir de 1942 ne peut être isolée de ce double contexte. L'une des erreurs de l'historiographie récente, pléthorique mais de qualité très inégale, est précisément d'avoir séparé l'examen de la question juive de l'ensemble des autres problèmes de la politique vaticane de cette période. La réponse que le Saint-Siège choisit d'y apporter ne trouve sens, selon l’auteur, qu'à partir du moment où l'on se refuse de la traiter comme un problème à part, indépendant de tous les autres. Le but de cette enquête biographique, la première conduite de manière rigoureusement scientifique sur la base des archives du Vatican récemment ouvertes aux chercheurs, est de replacer l'attitude de Pie XII face à la Shoah dans la plus longue durée de la politique vaticane du premier XXe siècle. Philippe Chenaux suit, en amont, les étapes de la carrière de celui qu'on avait coutume de considérer dans les chancelleries occidentales jusqu'à son élection au souverain pontificat en mars 1939 comme le « meilleur diplomate » du Saint-Siège, et retrace, en aval, les grandes lignes de son action comme pasteur de l'Église universelle après 1945, dans le contexte nouveau d'un monde divisé idéologiquement et unifié par la terreur d'une menace commune.Note de contenu : Liste des abréviations
Prologue
PREMIÈRE PARTIE : LE DIPLOMATE (1876-1939)
Chapitre premier. — Un prêtre romain dans la Rome de Léon XIII
- Un enfant de Rome
- La formation d'un séminariste
Chapitre II. — L'ascension d'un diplomate sous Pie X
- L'abolition du droit de veto
- La loi de Séparation en France (1905)
- Entre Benigni et Gasparri
- Le concordat avec la Serbie (24 juin 1914)
Chapitre III. — L'homme de paix de Benoît XV
- Le Saint-Siège dans les débuts de la guerre
- Le choix de l'impartialité et ses limites
- Au service de la paix
- L'échec d'une médiation
Chapitre IV. — Le nonce apostolique auprès du Reich
- La scène munichoise
- Les relations avec Berlin
- L'affaire de la Ruhr
- Sur le front de l'Est
ChapitreV. — Le secrétaire d'État de Pie XI
- Les lendemains de la Conciliation
- La négociation du Reichskonkordat
- Les voyages du secrétaire d'État
- Le raidissement antitotalitaire
SECONDE PARTIE : LE PASTEUR (1939-1958)
Chapitre VI. — Opus iustitiae pax
- Sauver la paix
- Le Vatican et la drôle de guerre
- Face à l'Europe allemande
- Devant la mondialisation du conflit
- Pour une paix juste et durable
Chapitre VII. — La question juive
- L'unité du genre humain
- Le dilemme de l'été 1942
- Le sort des juifs de la Ville éternelle
- Le sauvetage des juifs hongrois
Chapitre VIII. — Christianisme et démocratie
- L'unité politique des catholiques
- Rome ou Moscou ?
- Vers une Internationale catholique
- Le danger du laïcisme
Chapitre IX. — L'Europe au-delà des blocs
- La défense de l'Occident
- La construction de l'Europe
- La coexistence dans la vérité
- L'universalité de l'Église
Chapitre X. — Le magistère de la parole
- Un pape « scientiste » ?
- Les périls de la « nouvelle théologie »
- L'apothéose mariale
- « Tu es Petrus »
Épilogue
Chronologie
Sources et bibliographie
Index onomastique
Table des illustrations
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Pie XII : diplomate et pasteur Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Chenaux (1959-....), Auteur Editeur : Paris : les Éd. du Cerf Année de publication : 2003 Collection : Histoire, ISSN 0769-2633 Importance : 1 vol. (462 p.-[16] p. de pl.) Présentation : couv.ill. & ill. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-204-07197-0 Note générale : Bibliogr. p. 421-441. Index Langues : Français (fre) Catégories : 282 Eglise catholique romaine
321.6"1933/1945" Nazisme
323.118(=924) Antisémitisme
33:262 Economie politique et sociale du Vatican Eglise catholique
929 Pie XII
Judéocide / ShoahIndex. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
L'Église sous Pie XII s'est trouvée confrontée à un double et redoutable défi : celui de la guerre et des totalitarismes. La question des « silences » du pape face à la mise en œuvre de la Solution finale du peuple juif (Shoah) de la part des nazis à partir de 1942 ne peut être isolée de ce double contexte. L'une des erreurs de l'historiographie récente, pléthorique mais de qualité très inégale, est précisément d'avoir séparé l'examen de la question juive de l'ensemble des autres problèmes de la politique vaticane de cette période. La réponse que le Saint-Siège choisit d'y apporter ne trouve sens, selon l’auteur, qu'à partir du moment où l'on se refuse de la traiter comme un problème à part, indépendant de tous les autres. Le but de cette enquête biographique, la première conduite de manière rigoureusement scientifique sur la base des archives du Vatican récemment ouvertes aux chercheurs, est de replacer l'attitude de Pie XII face à la Shoah dans la plus longue durée de la politique vaticane du premier XXe siècle. Philippe Chenaux suit, en amont, les étapes de la carrière de celui qu'on avait coutume de considérer dans les chancelleries occidentales jusqu'à son élection au souverain pontificat en mars 1939 comme le « meilleur diplomate » du Saint-Siège, et retrace, en aval, les grandes lignes de son action comme pasteur de l'Église universelle après 1945, dans le contexte nouveau d'un monde divisé idéologiquement et unifié par la terreur d'une menace commune.Note de contenu : Liste des abréviations
Prologue
PREMIÈRE PARTIE : LE DIPLOMATE (1876-1939)
Chapitre premier. — Un prêtre romain dans la Rome de Léon XIII
- Un enfant de Rome
- La formation d'un séminariste
Chapitre II. — L'ascension d'un diplomate sous Pie X
- L'abolition du droit de veto
- La loi de Séparation en France (1905)
- Entre Benigni et Gasparri
- Le concordat avec la Serbie (24 juin 1914)
Chapitre III. — L'homme de paix de Benoît XV
- Le Saint-Siège dans les débuts de la guerre
- Le choix de l'impartialité et ses limites
- Au service de la paix
- L'échec d'une médiation
Chapitre IV. — Le nonce apostolique auprès du Reich
- La scène munichoise
- Les relations avec Berlin
- L'affaire de la Ruhr
- Sur le front de l'Est
ChapitreV. — Le secrétaire d'État de Pie XI
- Les lendemains de la Conciliation
- La négociation du Reichskonkordat
- Les voyages du secrétaire d'État
- Le raidissement antitotalitaire
SECONDE PARTIE : LE PASTEUR (1939-1958)
Chapitre VI. — Opus iustitiae pax
- Sauver la paix
- Le Vatican et la drôle de guerre
- Face à l'Europe allemande
- Devant la mondialisation du conflit
- Pour une paix juste et durable
Chapitre VII. — La question juive
- L'unité du genre humain
- Le dilemme de l'été 1942
- Le sort des juifs de la Ville éternelle
- Le sauvetage des juifs hongrois
Chapitre VIII. — Christianisme et démocratie
- L'unité politique des catholiques
- Rome ou Moscou ?
- Vers une Internationale catholique
- Le danger du laïcisme
Chapitre IX. — L'Europe au-delà des blocs
- La défense de l'Occident
- La construction de l'Europe
- La coexistence dans la vérité
- L'universalité de l'Église
Chapitre X. — Le magistère de la parole
- Un pape « scientiste » ?
- Les périls de la « nouvelle théologie »
- L'apothéose mariale
- « Tu es Petrus »
Épilogue
Chronologie
Sources et bibliographie
Index onomastique
Table des illustrations
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48822 929/PIE Livre Libre-accès Adultes Disponible La place financière et les banques suisses à l'époque du national-socialisme
La place financière et les banques suisses à l'époque du national-socialisme : les relations des grandes banques avec l'Allemagne (1931-1946) [texte imprimé] / Marc Perrenoud (1956-....), Directeur de publication ; Commission indépendante d'experts Suisse - Seconde guerre mondiale, Éditeur scientifique . - Zürich : Chronos, 2002 . - 1 vol. (724 p.) ; 23 cm. - (Publications de la Commission indépendante d'experts Suisse - Seconde guerre mondiale; 13) .
ISBN : 978-2-601-03289-5
Résumés en français, allemand, italien et anglais. - En annexes, choix de documents. - Notices biographiques. Bibliogr. p. 669-700. Index
Langues : Français (fre)
Catégories : 321.6"1933/1945" Nazisme
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
33(494) Economie politique et sociale de la Suisse
336.7 Monnaie Banque Bourse
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(430) Histoire de l'AllemagneIndex. décimale : 940.53 Histoire de la Seconde Guerre mondiale Résumé : http://www.chronos-verlag.ch
La présente étude est consacrée à la place financière suisse. Elle se penche en particulier sur les activités des grandes banques suisses avec l'Allemagne de 1931 à 1946. Six thèmes sont analysés: 1. les structures et les mutations de la place financière suisse; 2. les activités hors bilan des grandes banques et les profits réalisés durant la guerre; 3. les crédits accordés par les grandes banques suisses à l'Allemagne et les négociations pour rapatrier ces crédits et les intérêts après la crise financière de 1931; 4. les affaires des grandes banques avec des établissements bancaires allemands; 5. l'antisémitisme et la confrontation des banques suisses avec les mesures antisémites en Allemagne; 6. les relations des banques suisses avec les Alliés.
Dans le premier chapitre, les facteurs structurels et conjoncturels qui contribuèrent à l'essor de la place financière suisse sont exposés: l'émergence de la Suisse comme place financière lors de la Première Guerre mondiale, la stabilité du franc suisse, le secret bancaire, la stabilité politique, la paix sociale, le libéralisme et la neutralité. Cette partie met en évidence, par la publication de chiffres inédits, l'importance des activités hors bilan des banques suisses (gestion de fortune). De même, des chiffres inédits sont publiés en ce qui concerne les profits réels réalisés par le Crédit Suisse (CS) et la Société de Banque Suisse (SBS) durant les années 1930 et durant la guerre.
Le deuxième chapitre traite de la crise financière allemande de 1931 et des accords internationaux qui en résultèrent. Face à la crise financière, les créanciers internationaux de l'Allemagne s'accordèrent pour ne pas retirer leurs prêts à court terme et éviter ainsi la faillite totale du système économique allemand. Les créanciers internationaux signèrent des accords, appelés accords de prorogation ou accords de crédits allemands, dans lesquels ils s'engageaient à ne pas retirer leurs crédits d'Allemagne avant six mois. En échange, l'Allemagne garantissait, entre autres, le paiement des intérêts des capitaux bloqués. Cet accord fut renouvelé annuellement par tous les créanciers jusqu'en 1939; ensuite il ne fut plus renouvelé que par quelques pays (Etats-Unis, Belgique, Pays-Bas, Suisse) et après 1941 uniquement par la Suisse.
Les investissements des banques suisses en Allemagne étaient presque entièrement constitués de crédits à court terme qui tombaient sous les accords de prorogation et qui bénéficiaient ainsi du versement des intérêts en devises. Par contre, les autres créanciers financiers (les porteurs de papiers-valeurs allemands notamment) ne bénéficiaient pas des mêmes facilités pour le transfert des revenus de leurs investissements, car l'Allemagne avait déclaré en 1933 un moratoire général sur les transferts financiers, appliqué à l'ensemble des dettes à moyen et à long terme. En Suisse cette situation donna lieu à des tensions entre les banques et les autres créanciers financiers, mais aussi avec les milieux industriels qui souhaitaient obtenir des devises de l'Allemagne pour les exportations de marchandises. Sauf exceptions, tous ces paiements étaient réglementés par les accords de clearing dès 1934.
Le troisième chapitre traite de la stratégie mise en place par les sept grandes banques suisses pour faire face au blocage de leurs avoirs en Allemagne en 1931. Dès juillet 1931, les banques suisses durent faire face à deux problèmes majeurs: le blocage de leurs crédits en Allemagne et la crise économique suisse. Comme elles ne pouvaient pas maintenir d'importantes sommes bloquées en Allemagne - elles avaient besoin de liquidés en Suisse - elles négocièrent dans le cadre des accords de prorogation diverses solutions pour rapatrier leurs crédits allemands, dont la principale fut la création de marks enregistrés, c'est-à -dire une catégorie de Reichsmark dévalués qui générait des pertes lorsqu'ils étaient changés en devises. La crise économique suisse, le manque de liquidités et les pertes dues aux rapatriements des crédits allemands mirent plusieurs banques en difficultés: après sa fusion avec l'Union financière, le Comptoir d'Escompte de Genève prit le nom de Banque d'Escompte Suisse et fut liquidé en 1934; l'Union de Banques Suisses (UBS) réduisit son capital à deux reprises; la Banque Populaire Suisse reçut 100 millions de la Confédération (1/4 des dépenses fédérales) et dut être assainie une seconde fois; la Banque Fédérale (BF) et la Banque Commerciale de Bâle (BCB) furent soutenues par l'intermédiaire de la Caisse de prêts de la Confédération avant d'être absorbées, en 1945, par l'Union de Banques Suisses et la Société de Banque Suisse; la banque Leu & Co. fut aidée par la SBS. Cette étude a établi pour la première fois une statistique des investissements allemands des différentes banques. Deux banques, le CS et la SBS, purent faire face au blocage de leurs avoirs en Allemagne, car elles avaient accumulé des réserves internes qui leur permettaient d'amortir les pertes et parce que leurs affaires étaient assez diversifiées. L'UBS parvint grâce à la reprise de la BF à se hisser au niveau des deux plus grandes banques. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le paysage bancaire suisse était dominé par ce trio.
Le quatrième chapitre traite des affaires des banques suisses avec le Troisième Reich. Le type d'affaires réalisées par les banques suisses avec l'Allemagne concernait des opérations réalisées à court terme: achats d'or, de papiers-valeurs, de billets de banques, ouverture d'accréditifs, financement d'exportations d'armes, transferts financiers camouflés. Pour certaines banques, telles que la BCB ou la banque Leu & Co., ces opérations étaient essentielles et ont assuré leur survie provisoire. Pour d'autres banques, telles la SBS, le CS ou l'UBS, ces affaires ont permis de dégager des profits supplémentaires. Depuis le blocage de leurs crédits en Allemagne en 1931, la politique des banques a consisté à ne plus accorder de nouveaux crédits outre-Rhin. Elles accordèrent toutefois des crédits à de grandes entreprises allemandes, comme I.G. Farben, dans l'espoir de conserver ces dernières comme clientes pour l'après-guerre.
Les chapitres trois et cinq traitent de l'attitude des banquiers suisses face à l'arrivée au pouvoir des nazis, face aux mesures antisémites et face aux violences nazies. L'arrivée au pouvoir de Hitler fut considérée par plusieurs banquiers comme un rempart contre le communisme et comme une stabilisation rassurante. Dans un deuxième temps, les banquiers éprouvèrent de plus en plus de méfiance à l'égard des nazis en raison de leur politique économique. Il faut comparer ces réactions avec d'autres situations: la SBS fut parmi les premières banques étrangères à accorder un crédit au gouvernement de Franco; en revanche après l'arrivée au pouvoir du Front populaire en France, les banques suisses réduisirent leurs crédits à ce pays.
Plusieurs dirigeants de banques étaient imprégnés d'un anti-judaïsme latent qui se transforma dans certains cas en antisémitisme. De fortes réticences furent exprimées dans quelques banques (CS, SBS entre autres) face à l'idée de travailler avec des financiers juifs. L'UBS engagea un membre du parti nazi pour représenter ses intérêts en Allemagne. A la SBS, certains collaborateurs employèrent pour des clients suisses des expressions nazies telles que «aryens» ou «non aryens».
Les banques suisses furent confrontées aux aryanisations d'entreprises juives auxquelles elles avaient accordé des crédits. Leur attitude consista alors à essayer de sauver leurs crédits, en travaillant avec toutes les parties, mais elles ne recherchèrent pas elles-mêmes des affaires d'aryanisation. Ces opérations étaient considérées comme trop délicates pour leur réputation internationale et ces transactions risquaient d'être contestées ultérieurement. Dans quelques cas, les banquiers suisses ont aidé des Juifs à transférer leurs fortunes en Suisse et à les mettre à l'abri des nazis.
Le sixième chapitre traite des relations des banques suisses avec les Alliés. Plusieurs cas mettent en évidence le rôle des banques suisses pour dissimuler des intérêts allemands aux Etats-Unis: transactions camouflées pour la Reichsbank, gestion de fortune pour le compte de clients allemands aux Etats-Unis et création de sociétés écran pour dissimuler l'influence allemande dans des sociétés américaines ou anglaises. L'année 1941 marqua un tournant important pour les banques suisses: blocage des avoirs suisses aux Etats-Unis (juin 1941), enquêtes sur leurs activités, pressions pour qu'elles cessent certaines transactions en faveur de l'Allemagne. La résistance des banques s'organisa autour de deux éléments: la neutralité et le secret bancaire. Cette résistance est illustrée par l'action des banquiers dans le cadre du blocage des avoirs allemands en Suisse et leur liquidation ultérieure. Afin de ne pas créer un précédent, les banquiers suisses voulurent que les clients allemands soient indemnisés. C'était un message important adressé aux détenteurs de capitaux à travers le monde: dans les pires situations, la Suisse garantissait des conditions plus sûres que les autres pays.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : La place financière et les banques suisses à l'époque du national-socialisme : les relations des grandes banques avec l'Allemagne (1931-1946) Type de document : texte imprimé Auteurs : Marc Perrenoud (1956-....), Directeur de publication ; Commission indépendante d'experts Suisse - Seconde guerre mondiale, Éditeur scientifique Editeur : Zürich : Chronos Année de publication : 2002 Collection : Publications de la Commission indépendante d'experts Suisse - Seconde guerre mondiale num. 13 Importance : 1 vol. (724 p.) Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-601-03289-5 Note générale : Résumés en français, allemand, italien et anglais. - En annexes, choix de documents. - Notices biographiques. Bibliogr. p. 669-700. Index Langues : Français (fre) Catégories : 321.6"1933/1945" Nazisme
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
33(494) Economie politique et sociale de la Suisse
336.7 Monnaie Banque Bourse
94(100)"1939/45" Histoire Seconde Guerre mondiale
94(430) Histoire de l'AllemagneIndex. décimale : 940.53 Histoire de la Seconde Guerre mondiale Résumé : http://www.chronos-verlag.ch
La présente étude est consacrée à la place financière suisse. Elle se penche en particulier sur les activités des grandes banques suisses avec l'Allemagne de 1931 à 1946. Six thèmes sont analysés: 1. les structures et les mutations de la place financière suisse; 2. les activités hors bilan des grandes banques et les profits réalisés durant la guerre; 3. les crédits accordés par les grandes banques suisses à l'Allemagne et les négociations pour rapatrier ces crédits et les intérêts après la crise financière de 1931; 4. les affaires des grandes banques avec des établissements bancaires allemands; 5. l'antisémitisme et la confrontation des banques suisses avec les mesures antisémites en Allemagne; 6. les relations des banques suisses avec les Alliés.
Dans le premier chapitre, les facteurs structurels et conjoncturels qui contribuèrent à l'essor de la place financière suisse sont exposés: l'émergence de la Suisse comme place financière lors de la Première Guerre mondiale, la stabilité du franc suisse, le secret bancaire, la stabilité politique, la paix sociale, le libéralisme et la neutralité. Cette partie met en évidence, par la publication de chiffres inédits, l'importance des activités hors bilan des banques suisses (gestion de fortune). De même, des chiffres inédits sont publiés en ce qui concerne les profits réels réalisés par le Crédit Suisse (CS) et la Société de Banque Suisse (SBS) durant les années 1930 et durant la guerre.
Le deuxième chapitre traite de la crise financière allemande de 1931 et des accords internationaux qui en résultèrent. Face à la crise financière, les créanciers internationaux de l'Allemagne s'accordèrent pour ne pas retirer leurs prêts à court terme et éviter ainsi la faillite totale du système économique allemand. Les créanciers internationaux signèrent des accords, appelés accords de prorogation ou accords de crédits allemands, dans lesquels ils s'engageaient à ne pas retirer leurs crédits d'Allemagne avant six mois. En échange, l'Allemagne garantissait, entre autres, le paiement des intérêts des capitaux bloqués. Cet accord fut renouvelé annuellement par tous les créanciers jusqu'en 1939; ensuite il ne fut plus renouvelé que par quelques pays (Etats-Unis, Belgique, Pays-Bas, Suisse) et après 1941 uniquement par la Suisse.
Les investissements des banques suisses en Allemagne étaient presque entièrement constitués de crédits à court terme qui tombaient sous les accords de prorogation et qui bénéficiaient ainsi du versement des intérêts en devises. Par contre, les autres créanciers financiers (les porteurs de papiers-valeurs allemands notamment) ne bénéficiaient pas des mêmes facilités pour le transfert des revenus de leurs investissements, car l'Allemagne avait déclaré en 1933 un moratoire général sur les transferts financiers, appliqué à l'ensemble des dettes à moyen et à long terme. En Suisse cette situation donna lieu à des tensions entre les banques et les autres créanciers financiers, mais aussi avec les milieux industriels qui souhaitaient obtenir des devises de l'Allemagne pour les exportations de marchandises. Sauf exceptions, tous ces paiements étaient réglementés par les accords de clearing dès 1934.
Le troisième chapitre traite de la stratégie mise en place par les sept grandes banques suisses pour faire face au blocage de leurs avoirs en Allemagne en 1931. Dès juillet 1931, les banques suisses durent faire face à deux problèmes majeurs: le blocage de leurs crédits en Allemagne et la crise économique suisse. Comme elles ne pouvaient pas maintenir d'importantes sommes bloquées en Allemagne - elles avaient besoin de liquidés en Suisse - elles négocièrent dans le cadre des accords de prorogation diverses solutions pour rapatrier leurs crédits allemands, dont la principale fut la création de marks enregistrés, c'est-à -dire une catégorie de Reichsmark dévalués qui générait des pertes lorsqu'ils étaient changés en devises. La crise économique suisse, le manque de liquidités et les pertes dues aux rapatriements des crédits allemands mirent plusieurs banques en difficultés: après sa fusion avec l'Union financière, le Comptoir d'Escompte de Genève prit le nom de Banque d'Escompte Suisse et fut liquidé en 1934; l'Union de Banques Suisses (UBS) réduisit son capital à deux reprises; la Banque Populaire Suisse reçut 100 millions de la Confédération (1/4 des dépenses fédérales) et dut être assainie une seconde fois; la Banque Fédérale (BF) et la Banque Commerciale de Bâle (BCB) furent soutenues par l'intermédiaire de la Caisse de prêts de la Confédération avant d'être absorbées, en 1945, par l'Union de Banques Suisses et la Société de Banque Suisse; la banque Leu & Co. fut aidée par la SBS. Cette étude a établi pour la première fois une statistique des investissements allemands des différentes banques. Deux banques, le CS et la SBS, purent faire face au blocage de leurs avoirs en Allemagne, car elles avaient accumulé des réserves internes qui leur permettaient d'amortir les pertes et parce que leurs affaires étaient assez diversifiées. L'UBS parvint grâce à la reprise de la BF à se hisser au niveau des deux plus grandes banques. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le paysage bancaire suisse était dominé par ce trio.
Le quatrième chapitre traite des affaires des banques suisses avec le Troisième Reich. Le type d'affaires réalisées par les banques suisses avec l'Allemagne concernait des opérations réalisées à court terme: achats d'or, de papiers-valeurs, de billets de banques, ouverture d'accréditifs, financement d'exportations d'armes, transferts financiers camouflés. Pour certaines banques, telles que la BCB ou la banque Leu & Co., ces opérations étaient essentielles et ont assuré leur survie provisoire. Pour d'autres banques, telles la SBS, le CS ou l'UBS, ces affaires ont permis de dégager des profits supplémentaires. Depuis le blocage de leurs crédits en Allemagne en 1931, la politique des banques a consisté à ne plus accorder de nouveaux crédits outre-Rhin. Elles accordèrent toutefois des crédits à de grandes entreprises allemandes, comme I.G. Farben, dans l'espoir de conserver ces dernières comme clientes pour l'après-guerre.
Les chapitres trois et cinq traitent de l'attitude des banquiers suisses face à l'arrivée au pouvoir des nazis, face aux mesures antisémites et face aux violences nazies. L'arrivée au pouvoir de Hitler fut considérée par plusieurs banquiers comme un rempart contre le communisme et comme une stabilisation rassurante. Dans un deuxième temps, les banquiers éprouvèrent de plus en plus de méfiance à l'égard des nazis en raison de leur politique économique. Il faut comparer ces réactions avec d'autres situations: la SBS fut parmi les premières banques étrangères à accorder un crédit au gouvernement de Franco; en revanche après l'arrivée au pouvoir du Front populaire en France, les banques suisses réduisirent leurs crédits à ce pays.
Plusieurs dirigeants de banques étaient imprégnés d'un anti-judaïsme latent qui se transforma dans certains cas en antisémitisme. De fortes réticences furent exprimées dans quelques banques (CS, SBS entre autres) face à l'idée de travailler avec des financiers juifs. L'UBS engagea un membre du parti nazi pour représenter ses intérêts en Allemagne. A la SBS, certains collaborateurs employèrent pour des clients suisses des expressions nazies telles que «aryens» ou «non aryens».
Les banques suisses furent confrontées aux aryanisations d'entreprises juives auxquelles elles avaient accordé des crédits. Leur attitude consista alors à essayer de sauver leurs crédits, en travaillant avec toutes les parties, mais elles ne recherchèrent pas elles-mêmes des affaires d'aryanisation. Ces opérations étaient considérées comme trop délicates pour leur réputation internationale et ces transactions risquaient d'être contestées ultérieurement. Dans quelques cas, les banquiers suisses ont aidé des Juifs à transférer leurs fortunes en Suisse et à les mettre à l'abri des nazis.
Le sixième chapitre traite des relations des banques suisses avec les Alliés. Plusieurs cas mettent en évidence le rôle des banques suisses pour dissimuler des intérêts allemands aux Etats-Unis: transactions camouflées pour la Reichsbank, gestion de fortune pour le compte de clients allemands aux Etats-Unis et création de sociétés écran pour dissimuler l'influence allemande dans des sociétés américaines ou anglaises. L'année 1941 marqua un tournant important pour les banques suisses: blocage des avoirs suisses aux Etats-Unis (juin 1941), enquêtes sur leurs activités, pressions pour qu'elles cessent certaines transactions en faveur de l'Allemagne. La résistance des banques s'organisa autour de deux éléments: la neutralité et le secret bancaire. Cette résistance est illustrée par l'action des banquiers dans le cadre du blocage des avoirs allemands en Suisse et leur liquidation ultérieure. Afin de ne pas créer un précédent, les banquiers suisses voulurent que les clients allemands soient indemnisés. C'était un message important adressé aux détenteurs de capitaux à travers le monde: dans les pires situations, la Suisse garantissait des conditions plus sûres que les autres pays.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48289 940.53/PLA Livre Libre-accès Adultes Disponible Plan Marshall / Pierre Reman in La Revue Nouvelle, 5/6 (mai-juin 2009)
[article] Plan Marshall : dossier [texte imprimé] / Pierre Reman, Directeur de publication . - 2009 . - pp. 33-90.
Langues : Français (fre)
in La Revue Nouvelle > 5/6 (mai-juin 2009) . - pp. 33-90
Catégories : 33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique Note de contenu : Articles :
* La Wallonie tire son plan / Gérard Lambert, Pierre Reman
* La performance macroéconomique / Marcus Dejardin, Christophe Ernaelsteen
* Repères méthodologiques et premiers résultats / Béatrice Van Haeperen
* Ni cette inutilité ni cet excès de grandeur / Anne-Marie Pirlot
* Un objet politique non identifié / Paul Piret
* Quels changements dans le mode d’action publique ? / Louis Brique, Patrick Feltesse
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Plan Marshall : dossier Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Reman, Directeur de publication Année de publication : 2009 Article en page(s) : pp. 33-90 Langues : Français (fre) Catégories : 33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique Note de contenu : Articles :
* La Wallonie tire son plan / Gérard Lambert, Pierre Reman
* La performance macroéconomique / Marcus Dejardin, Christophe Ernaelsteen
* Repères méthodologiques et premiers résultats / Béatrice Van Haeperen
* Ni cette inutilité ni cet excès de grandeur / Anne-Marie Pirlot
* Un objet politique non identifié / Paul Piret
* Quels changements dans le mode d’action publique ? / Louis Brique, Patrick Feltesse
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in La Revue Nouvelle > 5/6 (mai-juin 2009) . - pp. 33-90Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Un plan pour anéantir l’Allemagne / Pierre Rimbert in Le Monde Diplomatique, 833 (août 2023)
[article] Un plan pour anéantir l’Allemagne : Quand Roosevelt et Churchill scellaient le sort de Berlin [texte imprimé] / Pierre Rimbert, Auteur . - 2023 . - p. 17.
Langues : Français (fre)
in Le Monde Diplomatique > 833 (août 2023) . - p. 17
Catégories : 32(41) Politique du Royaume-Uni d'Angleterre UK
32(73) Politique des USA
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
355.4 Stratégie Opérations de guerre
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondialeRésumé : Introduction
Des ruines de Berlin au « miracle économique » des années 1950, l’Allemagne d’après-guerre reste associée dans l’imaginaire collectif à un formidable redressement rythmé par l’occupation, le plan Marshall, la naissance de deux pays, vitrines des deux systèmes qui s’affrontent pendant la guerre froide. Mais, à la fin de l’été 1944, les Alliés avaient prévu un tout autre scénario…
"Plan Morgenthau"Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Un plan pour anéantir l’Allemagne : Quand Roosevelt et Churchill scellaient le sort de Berlin Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Rimbert, Auteur Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 17 Langues : Français (fre) Catégories : 32(41) Politique du Royaume-Uni d'Angleterre UK
32(73) Politique des USA
33(430) Economie politique et sociale de l'Allemagne
355.4 Stratégie Opérations de guerre
94(100)"1939/45" Libération Fin de la Seconde Guerre mondialeRésumé : Introduction
Des ruines de Berlin au « miracle économique » des années 1950, l’Allemagne d’après-guerre reste associée dans l’imaginaire collectif à un formidable redressement rythmé par l’occupation, le plan Marshall, la naissance de deux pays, vitrines des deux systèmes qui s’affrontent pendant la guerre froide. Mais, à la fin de l’été 1944, les Alliés avaient prévu un tout autre scénario…
"Plan Morgenthau"Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in Le Monde Diplomatique > 833 (août 2023) . - p. 17Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 53978 mon Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Un plan pour la Wallonie in La Revue Nouvelle, 11 (novembre 2005)
[article] Un plan pour la Wallonie [texte imprimé] . - 2005 . - pp. 28-56.
Langues : Français (fre)
in La Revue Nouvelle > 11 (novembre 2005) . - pp. 28-56
Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
33(493) Economie politique et sociale de la Belgique
353(493=40) Wallonie / Communauté française Wallonie-BruxellesRésumé : Le plan Marshall dans la ligne des contrats d'avenir / Michel Capron
La généalogie fantomatique du plan / Benoît Lechat
ODNI (objet de développement non identifié) pour qui mal y pense / Marcus Dejardin
LMa Mise en jeu du plan / Bernard Van AsbrouckPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Un plan pour la Wallonie Type de document : texte imprimé Année de publication : 2005 Article en page(s) : pp. 28-56 Langues : Français (fre) Catégories : 32(493) Politique de la Belgique
33(493) Economie politique et sociale de la Belgique
353(493=40) Wallonie / Communauté française Wallonie-BruxellesRésumé : Le plan Marshall dans la ligne des contrats d'avenir / Michel Capron
La généalogie fantomatique du plan / Benoît Lechat
ODNI (objet de développement non identifié) pour qui mal y pense / Marcus Dejardin
LMa Mise en jeu du plan / Bernard Van AsbrouckPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in La Revue Nouvelle > 11 (novembre 2005) . - pp. 28-56Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Une Planète et quatre ou cinq mondes / Octavio Paz
PermalinkPlogoff in POUR, 312 (du 29 mai au 4 juin 1980)
PermalinkPlus d'Etat pour plus de démocratie et plus d'égalité / INTERREGIONALE WALLONNE DE LA FGTB
PermalinkPlus ou moins de service public ? in Espace de Libertés, 361 (février 2008)
PermalinkPME et syndicats : le rendez-vous forcé / Michelle Lamensch in Farde Articles 2006, 1 (2006)
PermalinkPodémos, "notre stratégie" / Pablo Iglésias Turriôn in Le Monde Diplomatique, 736 (Juillet 2015)
PermalinkPoétocratie / Sylvain Briens
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PermalinkPoker d'enfer / Martine Vanden Driessche
PermalinkLes pôles culturels européens / Anne Vincent
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