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De notre servitude involontaire / Alain Accardo
De notre servitude involontaire : lettre à mes camarades de gauche [texte imprimé] / Alain Accardo, Auteur . - Marseille : Agone, 2001 . - 1 vol. (94 p.) ; 18 cm. - (Contre-feux, ISSN 1296-1787) .
ISBN : 978-2-910846-73-2
Langues : Français (fre)
Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
Contrôle social (surveillance, auto-obéissance, obéissance, soumission à l'autorité)
Domination / Hiérarchie
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 17 Morale Pratique, tolérance, citoyenneté, civisme Résumé : Site éditeur :
Sociologue, Alain Accardo est notamment l’auteur des essais De notre servitude involontaire (Agone, 2002), Le Petit-Bourgeois gentilhomme (Labor, 2003 réedition Agone, 2009) et Introduction à une sociologie critique. Lire Pierre Bourdieu (Agone, 2006) ; également Journalistes précaires, journalistes au quotidien (1995, réedition Agone, 2007).
Que faire pour enrayer l’involution mortifère qui détruit matériellement et spirituellement notre planète et qui, telle une immense marée noire dont la montée implacable rend dérisoires les dispositifs visant à l’endiguer, vient submerger de sa boue gluante les choses et les âmes ? Que faire pour enrayer un mécanisme qui ne laisse d’autre alternative aux peuples de la Terre que s’enrichir au détriment des autres ou crever de misère ? Que faire pour en finir avec la domination de ces puissants pleins de morgue et d’arrogance ?
À cette question obsédante, nous ne pouvons plus donner de réponse toute faite. Nous n’acceptons pas que le sens de la vie humaine se résume à l’hédonisme narcissique et sans âme du monde que nous font les multinationales, mais nous ne savons plus très bien ce qu’il faut changer des outres ou du vin qu’elles contiennent. La question que je veux aborder est justement celle de savoir pourquoi le combat que nous menons contre ce système n’est pas toujours à la hauteur de notre indignation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : De notre servitude involontaire : lettre à mes camarades de gauche Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Accardo, Auteur Editeur : Marseille : Agone Année de publication : 2001 Collection : Contre-feux, ISSN 1296-1787 Importance : 1 vol. (94 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-910846-73-2 Langues : Français (fre) Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
329.14(091) Histoire des partis de gauche, du socialisme
Contrôle social (surveillance, auto-obéissance, obéissance, soumission à l'autorité)
Domination / Hiérarchie
Inégalités sociales / PrécaritéIndex. décimale : 17 Morale Pratique, tolérance, citoyenneté, civisme Résumé : Site éditeur :
Sociologue, Alain Accardo est notamment l’auteur des essais De notre servitude involontaire (Agone, 2002), Le Petit-Bourgeois gentilhomme (Labor, 2003 réedition Agone, 2009) et Introduction à une sociologie critique. Lire Pierre Bourdieu (Agone, 2006) ; également Journalistes précaires, journalistes au quotidien (1995, réedition Agone, 2007).
Que faire pour enrayer l’involution mortifère qui détruit matériellement et spirituellement notre planète et qui, telle une immense marée noire dont la montée implacable rend dérisoires les dispositifs visant à l’endiguer, vient submerger de sa boue gluante les choses et les âmes ? Que faire pour enrayer un mécanisme qui ne laisse d’autre alternative aux peuples de la Terre que s’enrichir au détriment des autres ou crever de misère ? Que faire pour en finir avec la domination de ces puissants pleins de morgue et d’arrogance ?
À cette question obsédante, nous ne pouvons plus donner de réponse toute faite. Nous n’acceptons pas que le sens de la vie humaine se résume à l’hédonisme narcissique et sans âme du monde que nous font les multinationales, mais nous ne savons plus très bien ce qu’il faut changer des outres ou du vin qu’elles contiennent. La question que je veux aborder est justement celle de savoir pourquoi le combat que nous menons contre ce système n’est pas toujours à la hauteur de notre indignation.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire "Nous, le Peuple des États-Unis..." / Howard Zinn
"Nous, le Peuple des États-Unis..." : essai sur la liberté d'expression et l'anticommunisme, le gouvernement représentatif et la justice économique, les guerres justes, la violence et la nature humaine [texte imprimé] / Howard Zinn (1922-....), Auteur ; Frédéric Cotton, Traducteur . - Marseille : Agone, 2004 . - 1 vol. (473 p.) ; 21 cm.. - (Contre-feux, ISSN 1296-1787) .
ISBN : 978-2-7489-0029-3 : 22 €
Index.
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : (73) USA
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
316.4 Processus sociaux. Changement dans la société
32(7) Politique Amérique du Nord et Centrale
330.82 Libéralisme - CapitalismeIndex. décimale : 32 Politique Résumé : 4ème de couverture :
Notre manière de penser n'est pas un sujet de controverse intellectuelle mais une question de vie ou de mort. Si ceux qui tiennent les rênes de la société - politiciens, chefs d'entreprise et magnats de la presse - se montrent capables de contrôler nos idées, ils sont à peu près assurés de conserver leur pouvoir. Nul besoin de soldats dans les rues. Nous nous contrôlerons nous-mêmes. On est moins tenté de protester quand on pense vivre dans une société " pluraliste ". Nous avons bien deux grands partis, mais les autres ne sont pas encouragés et encore moins financés. Nous avons bien une " presse libre ", mais elle est dominée par l'argent. Nous vivons dans une société où le catalogue des idées disponibles se trouve limité quand certaines autres dominent le débat. La prédominance de cette idéologie n'est pas le fait d'un groupe de conspirateurs diaboliques qui aurait réussi à imposer à la société un point de vue particulier. Il s'agit d'un processus de sélection non naturelle au cours duquel certaines idées orthodoxes sont promues, financées et mises en avant par le biais des plus puissantes machines culturelles du pays. Nous devons réexaminer ces croyances et réaliser qu'elles ne sont pas le produit de nos vœux les plus chers, qu'elles ne naissent pas d'une réflexion indépendante et qu'elles ne correspondent pas à l'expérience que nous avons du monde réel. Nous serons alors en mesure de questionner et de contester l'idéologie dominante. C'est ce que je me propose de faire dans ce livre.Note de contenu : Table des matières:
Introduction. L'idéologie américaine
I.Le réalisme machiavélien et la politique étrangère des États-Unis: les fins et les moyens
-Les intérêts du prince et ceux du citoyen
-Les moyens du lion et ceux du renard
-Les conseillers
-Au service du pouvoir
-Les anti-Machiavel
II.Violence et nature humaine
III.Du bon et du mauvais usage de l'histoire
IV.Guerre juste et guerre injuste
-États libéraux et guerres justes: Athènes
-Le libéralisme en guerre
-Un bombardier enthousiaste
-Une guerre pour sauver les Juifs ?
-Une guerre pour le droit à l'autodétermination ?
-Une guerre contre le racisme ?
-Pour la démocratie ?
-Dresde, Hiroshima et Royan
-Des voix dissidentes
V.Loi et justice
-Obéissance et désobéissance
-L'ère moderne de la loi
-Devoir envers l'État
-Acceptez votre châtiment
-Désobéissance et politique étrangère
-La désobéissance civile est-elle toujours justifiable ?
-Le Vietnam et la désobéissance
-La justice des tribunaux
-Invalidation par le jury
-Violence
-Protester sert-il à quelque chose ?
-Thoreau, Jefferson et Tolstoï
VI.Justice économique: le système de classes américain
-Entraide contre individualisme acharné
-Le talent et la nécessité
-Mais comment répartir les richesses ?
-La coercition
-Motivations et quêtes de profits
-Un monde plus juste
-Raison, représentation ou lutte ?
VII.Liberté d'expression: réflexions sur le Premier Amendement
-"Sans contrainte préalable"
-Liberté de parole et sécurité nationale
-Les prérogatives policières et le Premier Amendement
-La liberté d'expression au travail
-Police secrète en démocratie
-Le contrôle de l'information
-Mensonges, supercherie et secret
-L'"Irangate"
-Arrachons nos libertés
VIII.Le gouvernement représentatif: l'expérience noire
IX.Communisme et anticommunisme
-Une critique rationnelle du communisme
Conclusion. L'arme définitive
-Fins incertaines, moyens inadmissibles
-La justice sans la violence
-Le nouveau réalisme
Notes
IndexPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : "Nous, le Peuple des États-Unis..." : essai sur la liberté d'expression et l'anticommunisme, le gouvernement représentatif et la justice économique, les guerres justes, la violence et la nature humaine Type de document : texte imprimé Auteurs : Howard Zinn (1922-....), Auteur ; Frédéric Cotton, Traducteur Editeur : Marseille : Agone Année de publication : 2004 Collection : Contre-feux, ISSN 1296-1787 Importance : 1 vol. (473 p.) Format : 21 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7489-0029-3 Prix : 22 € Note générale : Index. Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : (73) USA
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
316 Sociologie
316.4 Processus sociaux. Changement dans la société
32(7) Politique Amérique du Nord et Centrale
330.82 Libéralisme - CapitalismeIndex. décimale : 32 Politique Résumé : 4ème de couverture :
Notre manière de penser n'est pas un sujet de controverse intellectuelle mais une question de vie ou de mort. Si ceux qui tiennent les rênes de la société - politiciens, chefs d'entreprise et magnats de la presse - se montrent capables de contrôler nos idées, ils sont à peu près assurés de conserver leur pouvoir. Nul besoin de soldats dans les rues. Nous nous contrôlerons nous-mêmes. On est moins tenté de protester quand on pense vivre dans une société " pluraliste ". Nous avons bien deux grands partis, mais les autres ne sont pas encouragés et encore moins financés. Nous avons bien une " presse libre ", mais elle est dominée par l'argent. Nous vivons dans une société où le catalogue des idées disponibles se trouve limité quand certaines autres dominent le débat. La prédominance de cette idéologie n'est pas le fait d'un groupe de conspirateurs diaboliques qui aurait réussi à imposer à la société un point de vue particulier. Il s'agit d'un processus de sélection non naturelle au cours duquel certaines idées orthodoxes sont promues, financées et mises en avant par le biais des plus puissantes machines culturelles du pays. Nous devons réexaminer ces croyances et réaliser qu'elles ne sont pas le produit de nos vœux les plus chers, qu'elles ne naissent pas d'une réflexion indépendante et qu'elles ne correspondent pas à l'expérience que nous avons du monde réel. Nous serons alors en mesure de questionner et de contester l'idéologie dominante. C'est ce que je me propose de faire dans ce livre.Note de contenu : Table des matières:
Introduction. L'idéologie américaine
I.Le réalisme machiavélien et la politique étrangère des États-Unis: les fins et les moyens
-Les intérêts du prince et ceux du citoyen
-Les moyens du lion et ceux du renard
-Les conseillers
-Au service du pouvoir
-Les anti-Machiavel
II.Violence et nature humaine
III.Du bon et du mauvais usage de l'histoire
IV.Guerre juste et guerre injuste
-États libéraux et guerres justes: Athènes
-Le libéralisme en guerre
-Un bombardier enthousiaste
-Une guerre pour sauver les Juifs ?
-Une guerre pour le droit à l'autodétermination ?
-Une guerre contre le racisme ?
-Pour la démocratie ?
-Dresde, Hiroshima et Royan
-Des voix dissidentes
V.Loi et justice
-Obéissance et désobéissance
-L'ère moderne de la loi
-Devoir envers l'État
-Acceptez votre châtiment
-Désobéissance et politique étrangère
-La désobéissance civile est-elle toujours justifiable ?
-Le Vietnam et la désobéissance
-La justice des tribunaux
-Invalidation par le jury
-Violence
-Protester sert-il à quelque chose ?
-Thoreau, Jefferson et Tolstoï
VI.Justice économique: le système de classes américain
-Entraide contre individualisme acharné
-Le talent et la nécessité
-Mais comment répartir les richesses ?
-La coercition
-Motivations et quêtes de profits
-Un monde plus juste
-Raison, représentation ou lutte ?
VII.Liberté d'expression: réflexions sur le Premier Amendement
-"Sans contrainte préalable"
-Liberté de parole et sécurité nationale
-Les prérogatives policières et le Premier Amendement
-La liberté d'expression au travail
-Police secrète en démocratie
-Le contrôle de l'information
-Mensonges, supercherie et secret
-L'"Irangate"
-Arrachons nos libertés
VIII.Le gouvernement représentatif: l'expérience noire
IX.Communisme et anticommunisme
-Une critique rationnelle du communisme
Conclusion. L'arme définitive
-Fins incertaines, moyens inadmissibles
-La justice sans la violence
-Le nouveau réalisme
Notes
IndexPermalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 51344 32/ZIN Livre Libre-accès Adultes Disponible "L'opinion, ça se travaille ..." / Serge Halimi
"L'opinion, ça se travaille ..." : les médias & les "guerres justes" : Kosovo, Afghanistan, Irak [texte imprimé] / Serge Halimi, Auteur ; Henri Maler ; Dominique Vidal, Auteur . - Marseille : Agone, 2006 . - 1 vol. (223 p.) ; 18 cm. - (Eléments; 5e éd. actualisé) .
ISBN : 2-7489-0065-0
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
070 Presse Journalisme Médias
070.1 Théorie/Ethique de la presse
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
Droit de la Guerre et guerre en généralRésumé : Site éditeur :
« Traitement exemplaire » et « On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. D’un conflit à l’autre, le parallélisme des expressions laisse en effet songeur : « On a tiré toutes les leçons de la guerre du Golfe, où on n’avait pas assez conceptualisé l’image », estima ainsi Etienne Mougeotte. Le vice-président de TF1 oubliait seulement que ces « leçons » avaient déjà été tirées au moment de la guerre du Kosovo... puis de celle d’Afghanistan.
Exemples à l’appui, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des quinze dernières années - et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : "L'opinion, ça se travaille ..." : les médias & les "guerres justes" : Kosovo, Afghanistan, Irak Type de document : texte imprimé Auteurs : Serge Halimi, Auteur ; Henri Maler ; Dominique Vidal, Auteur Editeur : Marseille : Agone Année de publication : 2006 Collection : Eléments num. 5e éd. actualisé Importance : 1 vol. (223 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-7489-0065-0 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
070 Presse Journalisme Médias
070.1 Théorie/Ethique de la presse
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
Droit de la Guerre et guerre en généralRésumé : Site éditeur :
« Traitement exemplaire » et « On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. D’un conflit à l’autre, le parallélisme des expressions laisse en effet songeur : « On a tiré toutes les leçons de la guerre du Golfe, où on n’avait pas assez conceptualisé l’image », estima ainsi Etienne Mougeotte. Le vice-président de TF1 oubliait seulement que ces « leçons » avaient déjà été tirées au moment de la guerre du Kosovo... puis de celle d’Afghanistan.
Exemples à l’appui, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des quinze dernières années - et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire "L'opinion, ça se travaille ..." / Serge Halimi
"L'opinion, ça se travaille ..." : les médias , l'OTAN et la guerre du Kosovo [texte imprimé] / Serge Halimi, Auteur ; Dominique Vidal, Auteur . - Marseille : Agone, 2000 . - 1 vol. (112 p.) ; 18 cm. - (Contre-feux, ISSN 1296-1787; Seconde éd. revue et augmentée) .
ISBN : 978-2-910846-37-4
Langues : Français (fre)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
070 Presse Journalisme Médias
070.1 Théorie/Ethique de la presse
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
Droit de la Guerre et guerre en généralIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Site éditeur :
« Traitement exemplaire » et « On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. D’un conflit à l’autre, le parallélisme des expressions laisse en effet songeur : « On a tiré toutes les leçons de la guerre du Golfe, où on n’avait pas assez conceptualisé l’image », estima ainsi Etienne Mougeotte. Le vice-président de TF1 oubliait seulement que ces « leçons » avaient déjà été tirées au moment de la guerre du Kosovo... puis de celle d’Afghanistan.
Exemples à l’appui, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des quinze dernières années - et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : "L'opinion, ça se travaille ..." : les médias , l'OTAN et la guerre du Kosovo Type de document : texte imprimé Auteurs : Serge Halimi, Auteur ; Dominique Vidal, Auteur Editeur : Marseille : Agone Année de publication : 2000 Collection : Contre-feux, ISSN 1296-1787 num. Seconde éd. revue et augmentée Importance : 1 vol. (112 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-910846-37-4 Langues : Français (fre) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
070 Presse Journalisme Médias
070.1 Théorie/Ethique de la presse
32.019 Propagande / Communication politique / Médias et politique
Droit de la Guerre et guerre en généralIndex. décimale : 321.7 Démocratie / Dictature Résumé : Site éditeur :
« Traitement exemplaire » et « On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées » constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. D’un conflit à l’autre, le parallélisme des expressions laisse en effet songeur : « On a tiré toutes les leçons de la guerre du Golfe, où on n’avait pas assez conceptualisé l’image », estima ainsi Etienne Mougeotte. Le vice-président de TF1 oubliait seulement que ces « leçons » avaient déjà été tirées au moment de la guerre du Kosovo... puis de celle d’Afghanistan.
Exemples à l’appui, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des quinze dernières années - et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48310 321.7/HAL Livre Libre-accès Adultes Disponible Orwell ou Le pouvoir de la vérité / James Conant
Orwell ou Le pouvoir de la vérité [texte imprimé] / James Conant, Auteur ; Jean-Jacques Rosat, Traducteur . - Marseille : Agone, impr. 2012 . - 1 vol. (182 p.) ; 21 cm.
ISBN : 978-2-7489-0142-9
Index
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
1 Philosophie Psychologie
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
Pour Orwell, « le concept de vérité objective est celui de quelque chose qui existe en dehors de nous, quelque chose qui est à découvrir et non qu’on peut fabriquer selon les besoins du moment ». Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des « atrocités » mais qu’il s’attaque à ce concept. Pourtant, cette perspective d’un monde d’où l’idée de vérité objective aurait disparu n’effraie guère la plupart des intellectuels de gauche. Qu’ils se réclament de Rorty le « libéral » ou de Foucault le « subversif », ils y travaillent activement en proclamant que ces idées sont dépassées, dogmatiques et finalement réactionnaires.
Cet essai montre que « préservation de la liberté et préservation de la vérité représentent une seule et indivisible tâche, commune à la littérature et à la politique ». Celle-ci ne présuppose aucun postulat métaphysique mais seulement la reconnaissance du rôle fondamental que joue dans nos vies le concept commun et ordinaire de « vérité ».
De tels débats ne sont pas « purement philosophiques ». O’Brien, le dirigeant politique qui torture méthodiquement le héros de 1984, n’est pas un colonel parachutiste mais un philosophe cultivé, ironiste et courtois, professant qu’il n’y a pas de réalité objective et que « tout est construit ».
Tel qu’Orwell l’emploie, le terme « totalitarisme » désigne des stratégies (à la fois pratiques et intellectuelles) qui visent « l’abolition de la liberté de pensée jusqu’à un degré inconnu dans les époques antérieures » – stratégies qui sont appelées ainsi parce qu’elles ont pour but de parvenir à un contrôle total de la pensée, de l’action et de sentiments humains. L’usage orwellien de ce terme ne recouvre pas seulement des formes de régimes politiques mais aussi des types de pratiques et d’institutions plus envahissantes et plus spécifiques (diverses pratiques journalistiques comptent parmi ses exemples favoris). Mais par dessus tout, Orwell applique ce terme aux idées des intellectuels – et pas seulement à celles qui ont cours dans (ce que les journalistes américains s’empressent d’appeler) les « pays totalitaires », mais à des idées qui circulent dans tout le monde industriel moderne. « On n’a pas besoin de vivre dans un pays totalitaire pour être corrompu par le totalitarisme. La prédominance de certaines idées peut, à elle seule, répandre une sorte de poison. »
Le roman d’Orwell s’emploie tout autant à décrire le capitalisme britannique qu’à « redécrire » la Russie soviétique. Outre le fait évident que 1984 est situé en Grande-Bretagne, de nombreux aspects du monde qu’il dépeint indiquent clairement qu’il est conçu comme un développement futur du capitalisme britannique (tel qu’Orwell en dresse le tableau dans ses écrits non romanesques des années 1930 et 1940), et non comme un développement futur de la Russie stalinienne. Ainsi, dans le monde de 1984, la vie des prolétaires anglais continue sous bien des aspects de ressembler de près à celle du « peuple anglais ordinaire » en 1941, telle du moins qu’Orwell la caractérise dans Le Lion et la Licorne. Le prolétaire est plus ou moins libre de faire ce qui lui plaît, du moment qu’il reste politiquement apathique, sert de rouage dans l’économie et baigne suffisamment dans la ferveur patriotique pour servir de chair à canon dans la machine de guerre. La principale cible de l’asservissement intellectuel dans le monde de 1984, ce sont les membres du Parti, une minorité de la population. Le roman décrit des tendances (dont des pratiques comme le « contrôle de la réalité » et la surveillance du « crimepensée » sont l’aboutissement) que, dans les années 1930, Orwell avait déjà vues à l’œuvre dans l’élite intellectuelle anglaise (de gauche comme de droite).
On perd l’objectif de cette redescription si l’on n’arrive pas à comprendre que, pour l’auteur, le triomphe de certaines idées représente une perspective qu’il croit réalisable n’importe où, qu’il juge évitable, et qu’il trouve véritablement effrayante. « Je ne crois pas que le type de société que je décris arrivera nécessairement, mais je crois (compte tenu, bien entendu, du fait que ce livre est une satire) que quelque chose qui y ressemble pourrait arriver. Je crois également que les idées totalitaires ont partout pris racine dans les esprits des intellectuels, et j’ai essayé de pousser ces idées jusqu’à leurs conséquences logiques. L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne, pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, s’il n’est pas combattu, pourrait triompher partout. » Avec 1984, Orwell imagine « à quoi ressemblerait un monde où toute pensée serait vraiment l’expression de l’idéologie de la classe dominante. […] À quoi cela ressemblerait-il vraiment d’écrire sur le passé et le présent s’il en allait réellement ainsi ? »
***
« Tôt dans ma vie, je m’étais aperçu qu’un journal ne rapporte jamais correctement aucun événement, mais en Espagne, pour la première fois, j’ai vu rapporter dans les journaux des choses qui n’avaient plus rien à voir avec les faits, pas même le genre de relation vague que suppose un mensonge ordinaire. J’ai vu rapporter de grandes batailles là où aucun combat n’avait eu lieu et un complet silence là où des centaines d’hommes avaient été tués. J’ai vu des soldats, qui avaient bravement combattu, dénoncés comme des lâches et des traîtres, et d’autres, qui n’avaient jamais essuyé un coup de feu, salués comme les héros de victoires imaginaires ; j’ai vu les journaux de Londres débiter ces mensonges et des intellectuels zélés construire des superstructures émotionnelles sur des événements qui n’avaient jamais eu lieu. […] Ce genre de chose m’effraie car il me donne souvent le sentiment que le concept même de vérité objective est en passe de disparaître du monde. » Pendant la guerre civile espagnole, les intellectuels britanniques avaient certaines croyances sur ce qui se passait en Espagne et attachaient une grande importance aux événements sur lesquels elles portaient. Beaucoup ont agi selon ces croyances, et certains en sont morts. La dimension totalitaire de la situation était fonction, d’une part, de la détermination loyale de ces intellectuels à ne croire que les comptes rendus accrédités par leurs partis politiques respectifs, et, d’autre part, de la détermination inflexible de ces partis à n’admettre que les comptes rendus des événements d’Espagne qui politiquement leur convenaient.
On se trouvait donc dans la situation suivante : les croyances de ces intellectuels n’avaient de compte à rendre qu’eu égard aux normes par lesquelles on arrivait dans leur parti à un large consensus ; mais les moyens par lesquels on arrivait à ce consensus n’avait aucun compte à rendre eu égard à ce qui se passait effectivement en Espagne. Ainsi les croyances des intellectuels britanniques concernant ce qui se passait en Espagne n’avaient aucune relation avec ce qui se passait en Espagne, pas même la relation qu’implique un mensonge ordinaire. En outre, à l’époque où la guerre prit fin, les moyens par lesquels tout un chacun aurait pu découvrir ce qui s’était passé en Espagne disparurent, et, selon toute vraisemblance pour toujours.
Dès le début de 1984, Winston se dit : « Le passé n’avait pas seulement été modifié, il avait été bel et bien détruit. Comment en effet établir même le fait le plus évident quand il n’en existait plus de témoignage ailleurs que dans votre mémoire personnelle ? » En promulguant la doctrine de la mutabilité du passé et en détruisant tous les témoignages fiables, le but du Parti dans 1984 est d’accomplir, pour la totalité de l’histoire passée, ce qui, selon Orwell, devait finir selon toute vraisemblance par s’accomplir dans les faits dans le cas de l’histoire de la guerre civile espagnole. « Le risque est grand que ces mensonges, ou en tout cas des mensonges de ce genre, ne deviennent de l’histoire. […] Quoi qu’il en soit, il s’écrira bien une certaine histoire, et, une fois que tous ceux qui se souviennent vraiment de la guerre seront morts, elle sera universellement acceptée. De sorte que, en pratique, le mensonge sera devenu vérité. » Dans 1984, Winston conclut : « Le passé était effacé, l’effacement oublié et le mensonge devenait vérité. »Note de contenu : Table des matières
Avant-propos. Le libéralisme de la vérité / Jean-Jacques Rosat
i. Introduction
ii. Le Réalisme comme genre de doctrine métaphysique
ni. La métaphysique de Rorty
iv. Entre Orwell
v. Rorty et les admirateurs d’Orwell
vi. Les grandes lignes de l’interprétation de 1984 par Rorty
vii. le totalitarisme selon Orwell
viii. Le totalitarisme de Rorty
ix. Politique & littérature
Notes de référence
Index des noms
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Titre : Orwell ou Le pouvoir de la vérité Type de document : texte imprimé Auteurs : James Conant, Auteur ; Jean-Jacques Rosat, Traducteur Editeur : Marseille : Agone Année de publication : impr. 2012 Importance : 1 vol. (182 p.) Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7489-0142-9 Note générale : Index Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
1 Philosophie Psychologie
321.6 Régime autoritaire / Dictature / Gouvernement non démocratique / Totalitarisme
321.7 Démocratie / Démocratisation
342.7 Droits humains Droits de l'Homme. Droits fondamentaux
929 Orwell, George (1903-1950)Index. décimale : 929 Biographies Résumé : Site éditeur :
Pour Orwell, « le concept de vérité objective est celui de quelque chose qui existe en dehors de nous, quelque chose qui est à découvrir et non qu’on peut fabriquer selon les besoins du moment ». Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des « atrocités » mais qu’il s’attaque à ce concept. Pourtant, cette perspective d’un monde d’où l’idée de vérité objective aurait disparu n’effraie guère la plupart des intellectuels de gauche. Qu’ils se réclament de Rorty le « libéral » ou de Foucault le « subversif », ils y travaillent activement en proclamant que ces idées sont dépassées, dogmatiques et finalement réactionnaires.
Cet essai montre que « préservation de la liberté et préservation de la vérité représentent une seule et indivisible tâche, commune à la littérature et à la politique ». Celle-ci ne présuppose aucun postulat métaphysique mais seulement la reconnaissance du rôle fondamental que joue dans nos vies le concept commun et ordinaire de « vérité ».
De tels débats ne sont pas « purement philosophiques ». O’Brien, le dirigeant politique qui torture méthodiquement le héros de 1984, n’est pas un colonel parachutiste mais un philosophe cultivé, ironiste et courtois, professant qu’il n’y a pas de réalité objective et que « tout est construit ».
Tel qu’Orwell l’emploie, le terme « totalitarisme » désigne des stratégies (à la fois pratiques et intellectuelles) qui visent « l’abolition de la liberté de pensée jusqu’à un degré inconnu dans les époques antérieures » – stratégies qui sont appelées ainsi parce qu’elles ont pour but de parvenir à un contrôle total de la pensée, de l’action et de sentiments humains. L’usage orwellien de ce terme ne recouvre pas seulement des formes de régimes politiques mais aussi des types de pratiques et d’institutions plus envahissantes et plus spécifiques (diverses pratiques journalistiques comptent parmi ses exemples favoris). Mais par dessus tout, Orwell applique ce terme aux idées des intellectuels – et pas seulement à celles qui ont cours dans (ce que les journalistes américains s’empressent d’appeler) les « pays totalitaires », mais à des idées qui circulent dans tout le monde industriel moderne. « On n’a pas besoin de vivre dans un pays totalitaire pour être corrompu par le totalitarisme. La prédominance de certaines idées peut, à elle seule, répandre une sorte de poison. »
Le roman d’Orwell s’emploie tout autant à décrire le capitalisme britannique qu’à « redécrire » la Russie soviétique. Outre le fait évident que 1984 est situé en Grande-Bretagne, de nombreux aspects du monde qu’il dépeint indiquent clairement qu’il est conçu comme un développement futur du capitalisme britannique (tel qu’Orwell en dresse le tableau dans ses écrits non romanesques des années 1930 et 1940), et non comme un développement futur de la Russie stalinienne. Ainsi, dans le monde de 1984, la vie des prolétaires anglais continue sous bien des aspects de ressembler de près à celle du « peuple anglais ordinaire » en 1941, telle du moins qu’Orwell la caractérise dans Le Lion et la Licorne. Le prolétaire est plus ou moins libre de faire ce qui lui plaît, du moment qu’il reste politiquement apathique, sert de rouage dans l’économie et baigne suffisamment dans la ferveur patriotique pour servir de chair à canon dans la machine de guerre. La principale cible de l’asservissement intellectuel dans le monde de 1984, ce sont les membres du Parti, une minorité de la population. Le roman décrit des tendances (dont des pratiques comme le « contrôle de la réalité » et la surveillance du « crimepensée » sont l’aboutissement) que, dans les années 1930, Orwell avait déjà vues à l’œuvre dans l’élite intellectuelle anglaise (de gauche comme de droite).
On perd l’objectif de cette redescription si l’on n’arrive pas à comprendre que, pour l’auteur, le triomphe de certaines idées représente une perspective qu’il croit réalisable n’importe où, qu’il juge évitable, et qu’il trouve véritablement effrayante. « Je ne crois pas que le type de société que je décris arrivera nécessairement, mais je crois (compte tenu, bien entendu, du fait que ce livre est une satire) que quelque chose qui y ressemble pourrait arriver. Je crois également que les idées totalitaires ont partout pris racine dans les esprits des intellectuels, et j’ai essayé de pousser ces idées jusqu’à leurs conséquences logiques. L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne, pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, s’il n’est pas combattu, pourrait triompher partout. » Avec 1984, Orwell imagine « à quoi ressemblerait un monde où toute pensée serait vraiment l’expression de l’idéologie de la classe dominante. […] À quoi cela ressemblerait-il vraiment d’écrire sur le passé et le présent s’il en allait réellement ainsi ? »
***
« Tôt dans ma vie, je m’étais aperçu qu’un journal ne rapporte jamais correctement aucun événement, mais en Espagne, pour la première fois, j’ai vu rapporter dans les journaux des choses qui n’avaient plus rien à voir avec les faits, pas même le genre de relation vague que suppose un mensonge ordinaire. J’ai vu rapporter de grandes batailles là où aucun combat n’avait eu lieu et un complet silence là où des centaines d’hommes avaient été tués. J’ai vu des soldats, qui avaient bravement combattu, dénoncés comme des lâches et des traîtres, et d’autres, qui n’avaient jamais essuyé un coup de feu, salués comme les héros de victoires imaginaires ; j’ai vu les journaux de Londres débiter ces mensonges et des intellectuels zélés construire des superstructures émotionnelles sur des événements qui n’avaient jamais eu lieu. […] Ce genre de chose m’effraie car il me donne souvent le sentiment que le concept même de vérité objective est en passe de disparaître du monde. » Pendant la guerre civile espagnole, les intellectuels britanniques avaient certaines croyances sur ce qui se passait en Espagne et attachaient une grande importance aux événements sur lesquels elles portaient. Beaucoup ont agi selon ces croyances, et certains en sont morts. La dimension totalitaire de la situation était fonction, d’une part, de la détermination loyale de ces intellectuels à ne croire que les comptes rendus accrédités par leurs partis politiques respectifs, et, d’autre part, de la détermination inflexible de ces partis à n’admettre que les comptes rendus des événements d’Espagne qui politiquement leur convenaient.
On se trouvait donc dans la situation suivante : les croyances de ces intellectuels n’avaient de compte à rendre qu’eu égard aux normes par lesquelles on arrivait dans leur parti à un large consensus ; mais les moyens par lesquels on arrivait à ce consensus n’avait aucun compte à rendre eu égard à ce qui se passait effectivement en Espagne. Ainsi les croyances des intellectuels britanniques concernant ce qui se passait en Espagne n’avaient aucune relation avec ce qui se passait en Espagne, pas même la relation qu’implique un mensonge ordinaire. En outre, à l’époque où la guerre prit fin, les moyens par lesquels tout un chacun aurait pu découvrir ce qui s’était passé en Espagne disparurent, et, selon toute vraisemblance pour toujours.
Dès le début de 1984, Winston se dit : « Le passé n’avait pas seulement été modifié, il avait été bel et bien détruit. Comment en effet établir même le fait le plus évident quand il n’en existait plus de témoignage ailleurs que dans votre mémoire personnelle ? » En promulguant la doctrine de la mutabilité du passé et en détruisant tous les témoignages fiables, le but du Parti dans 1984 est d’accomplir, pour la totalité de l’histoire passée, ce qui, selon Orwell, devait finir selon toute vraisemblance par s’accomplir dans les faits dans le cas de l’histoire de la guerre civile espagnole. « Le risque est grand que ces mensonges, ou en tout cas des mensonges de ce genre, ne deviennent de l’histoire. […] Quoi qu’il en soit, il s’écrira bien une certaine histoire, et, une fois que tous ceux qui se souviennent vraiment de la guerre seront morts, elle sera universellement acceptée. De sorte que, en pratique, le mensonge sera devenu vérité. » Dans 1984, Winston conclut : « Le passé était effacé, l’effacement oublié et le mensonge devenait vérité. »Note de contenu : Table des matières
Avant-propos. Le libéralisme de la vérité / Jean-Jacques Rosat
i. Introduction
ii. Le Réalisme comme genre de doctrine métaphysique
ni. La métaphysique de Rorty
iv. Entre Orwell
v. Rorty et les admirateurs d’Orwell
vi. Les grandes lignes de l’interprétation de 1984 par Rorty
vii. le totalitarisme selon Orwell
viii. Le totalitarisme de Rorty
ix. Politique & littérature
Notes de référence
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48324 929/ORW Livre Libre-accès Adultes Disponible Peut-on ne pas croire ? / Jacques Bouveresse
PermalinkPermalinkPermalinkÀ quoi sert l'identité nationale / Gérard Noiriel
PermalinkPermalinkResponsabilités des intellectuels / Noam Chomsky
PermalinkPermalinkTroisième nuit de Walpurgis.. / Karl Kraus
PermalinkDes voix rebelles / Howard Zinn
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