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Auteur Pierre Reman |
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Comprendre la sécurité sociale pour la défendre face à l'Etat social actif [texte imprimé] / Patrick Feltesse, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication ; ASSOCIATION POUR UNE FONDATION TRAVAIL-UNIVERSITE (FTU), Éditeur scientifique ; FORMATION EDUCATION CULTURE (FEC), Éditeur scientifique . - Charleroi : Couleur livres, 2006 . - 1 vol. (228 p.) ; 30 cm.
ISBN : 2-87003-435-0
Langues : Français (fre)
Catégories : 33(493) Economie politique et sociale de la Belgique
369 Assurance sociale. Sécurité socialeRésumé : Site éditeur :
Sur quels fondements la sécurité sociale s’est-elle développée?
Quelles sont les finalités de l’Etat social actif, notamment dans le contrôle et l’accompagnement des chômeurs? Allonger les carrières est-il la solution face à l’impact du vieillissement ? Pourquoi et comment s’opposer à la privatisation croissante de la protection sociale? Comment mieux financer la sécurité sociale? Pourquoi doit-elle rester fédérale? Quelles sont les conceptions du modèle social qui s’opposent dans le débat actuel?
Voilà quelques unes des questions auxquelles ce livre apporte des éclairages fort complets.
La sécurité sociale contribue à limiter les inégalités et à fonder la cohésion sociale. En dépendent l'accès de tous à des soins de santé de qualité et l'assurance d'une certaine sécurité d'existence, dans une société plus largement confrontée à la compétition économique. Cependant, le risque existe d'une déconstruction progressive.
C’est pourquoi cet ouvrage veut promouvoir la participation du plus grand nombre à la défense des valeurs et de l’efficacité de ce système, en facilitant la connaissance de base et la compréhension des enjeux actuels, ainsi que le travail de formation et d’éducation permanente.
Le lecteur, l'enseignant, le formateur, pourront trouver une information à la fois fiable, synthétique et suffisante, sur chacun des sujets traités. Ainsi, ce livre pourra contribuer à lancer des débats dans les associations, les mouvements syndicaux et mutuellistes, les écoles et les multiples réunions auxquelles les citoyens participent.
Les auteurs
Patrick Feltesse est économiste, Conseiller à la FTU (Association pour une Fondation Travail-Université) et enseigne un cours de politique sociale à l’Institut Cardijn.
Pierre Reman est Chargé de cours à l’UCL, Directeur de la FOPES (Faculté ouverte de politique économique et sociale-UCL) et Titulaire de la Chaire Max Bastin.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
Titre : Comprendre la sécurité sociale pour la défendre face à l'Etat social actif Type de document : texte imprimé Auteurs : Patrick Feltesse, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication ; ASSOCIATION POUR UNE FONDATION TRAVAIL-UNIVERSITE (FTU), Éditeur scientifique ; FORMATION EDUCATION CULTURE (FEC), Éditeur scientifique Editeur : Charleroi : Couleur livres Année de publication : 2006 Importance : 1 vol. (228 p.) Format : 30 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-87003-435-0 Langues : Français (fre) Catégories : 33(493) Economie politique et sociale de la Belgique
369 Assurance sociale. Sécurité socialeRésumé : Site éditeur :
Sur quels fondements la sécurité sociale s’est-elle développée?
Quelles sont les finalités de l’Etat social actif, notamment dans le contrôle et l’accompagnement des chômeurs? Allonger les carrières est-il la solution face à l’impact du vieillissement ? Pourquoi et comment s’opposer à la privatisation croissante de la protection sociale? Comment mieux financer la sécurité sociale? Pourquoi doit-elle rester fédérale? Quelles sont les conceptions du modèle social qui s’opposent dans le débat actuel?
Voilà quelques unes des questions auxquelles ce livre apporte des éclairages fort complets.
La sécurité sociale contribue à limiter les inégalités et à fonder la cohésion sociale. En dépendent l'accès de tous à des soins de santé de qualité et l'assurance d'une certaine sécurité d'existence, dans une société plus largement confrontée à la compétition économique. Cependant, le risque existe d'une déconstruction progressive.
C’est pourquoi cet ouvrage veut promouvoir la participation du plus grand nombre à la défense des valeurs et de l’efficacité de ce système, en facilitant la connaissance de base et la compréhension des enjeux actuels, ainsi que le travail de formation et d’éducation permanente.
Le lecteur, l'enseignant, le formateur, pourront trouver une information à la fois fiable, synthétique et suffisante, sur chacun des sujets traités. Ainsi, ce livre pourra contribuer à lancer des débats dans les associations, les mouvements syndicaux et mutuellistes, les écoles et les multiples réunions auxquelles les citoyens participent.
Les auteurs
Patrick Feltesse est économiste, Conseiller à la FTU (Association pour une Fondation Travail-Université) et enseigne un cours de politique sociale à l’Institut Cardijn.
Pierre Reman est Chargé de cours à l’UCL, Directeur de la FOPES (Faculté ouverte de politique économique et sociale-UCL) et Titulaire de la Chaire Max Bastin.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di Exemplaires(0)
Disponibilité aucun exemplaire
[article] Fins de carrières : dossier [texte imprimé] / Thibauld Moulaert, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication . - 2006 . - pp. 26-70.
Langues : Français (fre)
in La Revue Nouvelle > 3 (mars 2006) . - pp. 26-70
Catégories : -053.9 Personne agée Vieillard
331 Travail Organisation du travail
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travail
331.5 Marché de l'emploi
369.5 Assurance vieillesse. PensionsRésumé : Sommaire :
Intro
Thibauld Moulaert et Pierre Reman
Vieillissement : la démographie à la rescousse de la Wallonie et de Bruxelles ?
Marc Debuisson et Frédéric Docquier
Si le vieillissement et la baisse de natalité concernent l’ensemble de la Belgique, les perspectives futures sont à nuancer suivant les Régions: les populations wallonne et bruxelloise sont légèrement plus jeunes que celle de la Flandre. Les projections macroéconomiques montrent que Bruxelles et la Wallonie seront dans une situation plus favorable. Tout cela ne gomme pas le défi : comment adapter la société au vieillissement de la population?
Au-delà des chiffres… augmenter l’emploi : de quoi parle-t-on ?
Jean Verly
Quels sont les enjeux de l’objectif de relèvement des taux d’emploi des travailleurs âgés ? Une analyse critique des chiffres permet de montrer qu’ils recouvrent des réalités différentes selon les pays. Le constat d’une Belgique à la traine s’en trouve relativisé : si elle présente de faibles taux d’emploi pour les jeunes et les travailleurs âgés, ceux-ci sont meilleurs que ceux d’autres pays pour les tranches d’âge intermédiaires. La Belgique est également performante en matière de productivité de l’emploi et de produit intérieur brut (P.I.B.). Faut-il donc revoir la répartition de l’emploi ?
Âgisme : récupération idéologique d’une discrimination
Nathalie Burnay
Les discriminations liées à l’emploi qui frappent les travailleurs âgés reposent sur des stéréotypes et des préjugés, mis en évidence voici déjà cinquante ans. Cependant, ces préjugés ne sont pas uniquement structurels. Ils sont également utilisés au gré des aléas de la conjoncture : ainsi, en période de récession, les séniors sont les premiers licenciés. À l’inverse, depuis 2000, l’Union européenne fait du maintien à l’emploi de cette catégorie une priorité. Le phénomène de la discrimination à l’âge n’est donc pas neuf, mais il fait l’objet d’une récupération idéologique de la part du monde politique et des médias.
L’État social actif à la porte de la Région
Bernard Conter et Thibauld Moulaert
L’injonction au « vieillissement actif » (plus d’âgés au travail plus longtemps) ne passe pas la rampe en Wallonie. La politique régionale de l’emploi ne fait pas de la mise au travail des séniors une priorité et la mise en œuvre des dispositions fédérales en la matière se heurte à de nombreuses résistances. Outre la situation socioéconomique, des éléments du contexte institutionnel et politique — compétences des entités régionales, histoire sociale, évolution des rapports de forces — peuvent expliquer la difficulté de pénétration du « vieillissement actif » dans les esprits et institutions en Wallonie.
La prépension : une trentenaire… en fin de carrière ?
Gilbert Demez
Depuis les années septante, la prépension qui permet d’aménager les fins de carrière a connu un indéniable succès. Une analyse des diverses règlementations et procédures mises en place à ce moment permet d’évaluer les changements apportés par le pacte de solidarité entre générations, dont le moindre n’est pas la mise en cause de la concertation sociale.
L’âge, une notion relative
Florence Laigle
Il est nécessaire de relativiser la notion d’âge. C’est ce qu’enseigne la pratique de la médecine du travail auprès de travailleurs exposés à une charge de travail lourde. Partant du vécu d’un conseiller en prévention dans une entreprise de deux-mille travailleurs dans laquelle direction et employés sont conscients que le travail use et où une série de mesures ont déjà été adoptées, des pistes de réflexion pour assurer le maintien dans l’emploi sont proposées qui seraient valables non seulement dans cette entreprise, mais aussi ailleurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di [article]
Titre : Fins de carrières : dossier Type de document : texte imprimé Auteurs : Thibauld Moulaert, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication Année de publication : 2006 Article en page(s) : pp. 26-70 Langues : Français (fre) Catégories : -053.9 Personne agée Vieillard
331 Travail Organisation du travail
331.101 Théorie du travail
331.4 Conditions de travail
331.5 Marché de l'emploi
369.5 Assurance vieillesse. PensionsRésumé : Sommaire :
Intro
Thibauld Moulaert et Pierre Reman
Vieillissement : la démographie à la rescousse de la Wallonie et de Bruxelles ?
Marc Debuisson et Frédéric Docquier
Si le vieillissement et la baisse de natalité concernent l’ensemble de la Belgique, les perspectives futures sont à nuancer suivant les Régions: les populations wallonne et bruxelloise sont légèrement plus jeunes que celle de la Flandre. Les projections macroéconomiques montrent que Bruxelles et la Wallonie seront dans une situation plus favorable. Tout cela ne gomme pas le défi : comment adapter la société au vieillissement de la population?
Au-delà des chiffres… augmenter l’emploi : de quoi parle-t-on ?
Jean Verly
Quels sont les enjeux de l’objectif de relèvement des taux d’emploi des travailleurs âgés ? Une analyse critique des chiffres permet de montrer qu’ils recouvrent des réalités différentes selon les pays. Le constat d’une Belgique à la traine s’en trouve relativisé : si elle présente de faibles taux d’emploi pour les jeunes et les travailleurs âgés, ceux-ci sont meilleurs que ceux d’autres pays pour les tranches d’âge intermédiaires. La Belgique est également performante en matière de productivité de l’emploi et de produit intérieur brut (P.I.B.). Faut-il donc revoir la répartition de l’emploi ?
Âgisme : récupération idéologique d’une discrimination
Nathalie Burnay
Les discriminations liées à l’emploi qui frappent les travailleurs âgés reposent sur des stéréotypes et des préjugés, mis en évidence voici déjà cinquante ans. Cependant, ces préjugés ne sont pas uniquement structurels. Ils sont également utilisés au gré des aléas de la conjoncture : ainsi, en période de récession, les séniors sont les premiers licenciés. À l’inverse, depuis 2000, l’Union européenne fait du maintien à l’emploi de cette catégorie une priorité. Le phénomène de la discrimination à l’âge n’est donc pas neuf, mais il fait l’objet d’une récupération idéologique de la part du monde politique et des médias.
L’État social actif à la porte de la Région
Bernard Conter et Thibauld Moulaert
L’injonction au « vieillissement actif » (plus d’âgés au travail plus longtemps) ne passe pas la rampe en Wallonie. La politique régionale de l’emploi ne fait pas de la mise au travail des séniors une priorité et la mise en œuvre des dispositions fédérales en la matière se heurte à de nombreuses résistances. Outre la situation socioéconomique, des éléments du contexte institutionnel et politique — compétences des entités régionales, histoire sociale, évolution des rapports de forces — peuvent expliquer la difficulté de pénétration du « vieillissement actif » dans les esprits et institutions en Wallonie.
La prépension : une trentenaire… en fin de carrière ?
Gilbert Demez
Depuis les années septante, la prépension qui permet d’aménager les fins de carrière a connu un indéniable succès. Une analyse des diverses règlementations et procédures mises en place à ce moment permet d’évaluer les changements apportés par le pacte de solidarité entre générations, dont le moindre n’est pas la mise en cause de la concertation sociale.
L’âge, une notion relative
Florence Laigle
Il est nécessaire de relativiser la notion d’âge. C’est ce qu’enseigne la pratique de la médecine du travail auprès de travailleurs exposés à une charge de travail lourde. Partant du vécu d’un conseiller en prévention dans une entreprise de deux-mille travailleurs dans laquelle direction et employés sont conscients que le travail use et où une série de mesures ont déjà été adoptées, des pistes de réflexion pour assurer le maintien dans l’emploi sont proposées qui seraient valables non seulement dans cette entreprise, mais aussi ailleurs.Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in La Revue Nouvelle > 3 (mars 2006) . - pp. 26-70Exemplaires(0)
Disponibilité aucun exemplaire Jeux d’autonomies dans le système scolaire / BERNARD DELVAUX in La Revue Nouvelle, 5-6 (mai-juin 2010)
[article] Jeux d’autonomies dans le système scolaire [texte imprimé] / BERNARD DELVAUX, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication . - 2010 . - pp. 35-133.
Langues : Français (fre)
in La Revue Nouvelle > 5-6 (mai-juin 2010) . - pp. 35-133
Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
37.02 Didactique et méthodologie
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
371 Organisation de l'éducation et de l'enseignementNote de contenu : dossier
* Jeux d’autonomies dans le système scolaire / Bernard Delvaux, Pierre Reman
L’attachement et l’intérêt que nombre d’acteurs portent à l’école sont souvent mâtinés d’inquiétudes face aux transformations profondes que le système scolaire connait depuis plus d’une décennie et aux défis considérables auxquels il est confronté. Voilà pourquoi La Revue nouvelle alimente à nouveau le débat sur l’école, après avoir consacré déjà de nombreux articles et dossiers à l’enseignement. Car les débats restent vifs en matière d’éducation. Si un certain consensus - au moins rhétorique - semble partagé quant à l’identification des problèmes, c’est loin d’être le cas en ce qui concerne les mesures à prendre. Le fait de reconnaitre que le système souffre d’inefficacité et d’inégalités ne suffit par exemple pas à mettre les acteurs d’accord sur le « bon » dosage d’autonomie et de régulation à introduire dans le système.
* Liberté ou autonomie instrumentale ? / Vincent de Coorebyter
À l’origine, le terme d’autonomie désigne le fait de se régir d’après ses propres lois. Aujourd’hui, l’autonomie a surtout un sens instrumental : elle désigne une liberté d’organisation laissée à certains acteurs à qui des objectifs sont assignés du dehors. Le débat sur l’autonomie dans le système scolaire peut avoir des implications très différentes selon le sens que l’on donne à cette notion.
* Quelle autonomie dans un système d’interdépendance et d’interrégulation ? / Bernard Delvaux
Le débat sur l’autonomie dans le système scolaire est trop focalisé sur les pouvoirs organisateurs, les écoles et les enseignants : pour d’autres acteurs (élèves, familles...), la question de l’autonomie est également un enjeu. Le débat est aussi trop centré sur la question de savoir si le degré d’autonomie octroyé à ces acteurs est source d’efficacité ou d’égalité : d’autres étalons devraient être pris en compte. Il importe donc d’élargir le débat. L’élargir, c’est d’abord s’interroger sur la société dans laquelle s’insère l’école, et notamment sur l’extension et la complexification des réseaux d’interdépendance et d’interrégulation. Ce qui pose la question de la mission de l’école et plus précisément de son projet d’éducation des jeunes à l’autonomie. Élargir le débat, c’est aussi s’interroger sur la complexification et le décloisonnement des réseaux d’interdépendance et de régulation propres au système scolaire. Ce qui pose une autre question cruciale : celle du décalage entre la structure réelle de ces réseaux de liens et le périmètre d’intervention des structures régulatrices du système scolaire.
* L’école comme système de production : impasses et voies de dépassement / Christian Maroy
Jusqu’aux années nonante, les politiques scolaires envisageaient l’école comme une institution fondée sur des valeurs (démocratie, épanouissement de la personne, égalité des chances...) qui devait socialiser les jeunes et en faire des citoyens autonomes ou de bons chrétiens, suivant le type d’enseignement. Aujourd’hui, de nouvelles politiques scolaires la considèrent comme une organisation productive, orientée vers des objectifs mesurables. Cette école est désormais pilotée par un État évaluateur associé aux réseaux tandis que les établissements ont perdu de leur autonomie. Non seulement les politiques mises en place sont peu efficaces, mais surtout elles ne proposent pas de principes normatifs susceptibles d’emporter l’adhésion des enseignants, des parents et des élèves. L’école ne peut se réduire à un système de production, mais pourrait être refondée comme projet humaniste qui fasse droit à des valeurs, sans que cela n’arase les spécificités des différentes traditions philosophiques ou religieuses.
* Repenser l’école « par le bas » et « par le haut » / Luc Van Campenhoudt
L’écart semble énorme entre l’importance des défi s que le système scolaire en Communauté française de Belgique doit relever et sa capacité à les relever. Système complexe et hybride, chahuté par une succession de réformes qui déçoivent chaque fois, couteux au regard des résultats, paralysé parfois car nul n’est en mesure de le maitriser mais beaucoup sont en mesure de le bloquer, en voie de dégradation sur le terrain dans un contexte de restriction des moyens... le tableau semble désespérant. L’impression est qu’il est très difficile de faire bouger le système scolaire à partir de ses seules dynamiques internes.
* Les acteurs en présence / Xavier Delgrange
Les élèves et leurs parents côtoient quotidiennement la direction de leur école. Ils connaissent médiatiquement le ou la ministre de l’Enseignement et le Parlement de la Communauté française. Ils ont moins conscience de l’existence et du rôle de cette autorité intermédiaire qu’est le PO. Derrière ce sigle se cache le pouvoir organisateur, l’autorité responsable d’un établissement scolaire. En fonction de leur nature juridique, l’on distingue trois catégories de pouvoirs organisateurs qui sont regroupés en quatre réseaux. Il y a tout d’abord la Communauté française elle-même, qui est directement responsable d’un grand nombre d’établissements. Concrètement, le pouvoir organisateur se confond alors avec le ministre. L’on trouve ensuite d’autres autorités publiques, les communes, les provinces, la Commission communautaire française à Bruxelles, qui organisent leurs propres établissements. Les écoles qui relèvent de ces deux premières catégories sont dites officielles puisqu’elles sont organisées par des autorités publiques. Enfin, les autres écoles sont issues de l’initiative privée. Leur pouvoir organisateur est une association regroupant des personnes privées. Comme ces personnes ont usé de leur liberté d’enseignement et de leur liberté d’association pour fonder et organiser des écoles, celles-ci sont dites libres.
* Les jeunes face à l’école / Marie Verhoeven
L’autonomie de l’élève, brandie comme l’un des objectifs centraux de l’éducation à la démocratie, peine à s’incarner. L’institution scolaire, mandatée pour œuvrer à ce projet, rencontre de l’inertie et de l’instrumentalisation. Les élèves, qui se vivent comme un acteur « faible » à l’école, investissent peu les dispositifs de participation. Plus fondamentalement, l’école est traversée par diverses forces « centrifuges » (instrumentalisation de la scolarité, attractivité de la vie juvénile et des épreuves extérieures à l’école) qui minent à la source l’engagement critique nécessaire à l’exercice d’une autonomie pleine. On observe alors chez les jeunes différentes pathologies de la construction de l’autonomie : incapacité à intégrer des codes et des rôles complexes, difficulté à construire une capacité réelle de choix stratégique, difficulté à affirmer l’authenticité du sujet, aliéné par la culture de masse ou par la perception que l’échec scolaire est le résultat d’une incapacité individuelle plus que d’une injustice sociale.
* Les familles face à l’école / Danielle Mouraux
Devant les critiques des enseignants concernant la démission des parents et les plaintes des parents à propos des échecs scolaires se pose la question de la responsabilité et du pouvoir de l’école et de la famille. Qui sont-elles ? Que peuvent-elles faire ? Comment ? L’interdépendance intelligente de ces deux entités éducatives si différentes n’est possible qu’à une condition : rester elles-mêmes, sans devoir se dénaturer pour remplir des missions qui ne sont pas les leurs.
* Les enseignants face aux inspecteurs et conseillers / Vincent Carette, Jean-Pierre Darimont
Depuis 2007, le rôle des inspecteurs et des conseillers pédagogiques a été redéfini. Schématiquement, les inspecteurs contrôlent et les conseillers aident les équipes pédagogiques à rejoindre les objectifs des missions de l’école. Si cette césure entre contrôle et conseil trouve une certaine logique dans la volonté des responsables de la Communauté française de Belgique de piloter le système, la mise en œuvre de ce décret interroge directement les tensions entre cette volonté de réguler un système et celle d’inciter les enseignants à faire preuve d’autonomie pédagogique.
* Les écoles face à face / Francis Littré
En Communauté française de Belgique, les relations entre établissements scolaires se développent dans un contexte local où s’enchevêtrent divers modes de régulation. L’autonomie des acteurs de l’école, aux formes et aux périmètres diversifiés, se déploie sur fond d’interdépendances d’intensités variables dans le registre de la « coopétition ». L’émergence d’un « pilotage partagé » entre écoles suppose que se développe une culture de responsabilité collective où l’autonomie locale se trouve soutenue par des formes de régulation concertée.
* Les établissements face à l’État / Hugues Draelants, Vincent Dupriez
Les systèmes éducatifs en Belgique ont pendant très longtemps été caractérisés par une forte autonomie des pouvoirs organisateurs et par un État faible, peu à même de peser sur les pratiques éducatives effectives. Les années nonante et le décret Missions en particulier ont représenté à cet égard un tournant historique, caractérisé par le déploiement d’un nombre important de balises et de règles communes s’imposant à tous les établissements de tous les réseaux. De manière quasi unanime les fédérations de pouvoirs organisateurs dénoncent aujourd’hui ce mode de régulation. Mais ces prises de position se caractérisent aussi par une diversité de critiques et de revendications et par un discours qui pose insuffisamment la question des enjeux et des effets sur l’ensemble du système d’une autonomie accrue des établissements scolaires.
* Les syndicats face aux pouvoirs organisateurs / Marc Zune
L’autonomie des établissements scolaires passe par la constitution des directions d’établissements et des pouvoirs organisateurs comme entités gestionnaires, là où, précédemment, on avait affaire à une distribution plus diffuse de la gestion des établissements. Cela se traduit notamment par de nouvelles manières d’organiser la concertation sociale, en mode tripartite. Mais également par une polarisation des manières d’envisager le professionnalisme dans l’enseignement.
* Les pouvoirs organisateurs face à leurs organes de représentation et aux syndicats / Xavier Delgrange
À lire la législation scolaire, le pouvoir organisateur est bien nommé puisqu’il dispose des pleins pouvoirs au sein de l’école. La réalité apparait plus complexe et explique peut-être pourquoi ce pouvoir est si méconnu. Ses prérogatives dans l’organisation de l’établissement ont été rognées non seulement par le développement de la règlementation, mais aussi par la nécessité d’adhérer à un organe de représentation qui se substitue souvent à lui et par l’obligation de partager ce qui lui reste de pouvoir avec les syndicats. En ce qui concerne l’élaboration de la règlementation scolaire, l’autorité politique est amenée à se concerter avec les représentants des pouvoirs organisateurs et avec les syndicats. Cette concertation a été formalisée. Si elle se déroule de manière bilatérale, des voix s’élèvent pour qu’elle devienne tripartite.
* Les PO et leurs fédérations face à la Communauté française / Anne Van Haecht
Comment ont évolué les relations pouvoirs organisateurs-fédérations depuis le décret Missions de l’école ; comment se caractérisent aujourd’hui les rapports entre réseaux : y a-t-il rapprochement en même temps que maintien de leur existence propre ? À quelles conditions (création de bassins scolaires, autonomisation du réseau de la Communauté française par rapport à l’autorité politique) ?
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Titre : Jeux d’autonomies dans le système scolaire Type de document : texte imprimé Auteurs : BERNARD DELVAUX, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication Année de publication : 2010 Article en page(s) : pp. 35-133 Langues : Français (fre) Catégories : 17 Morale Ethique Philosophie pratique Valeurs
172 Citoyenneté . Civisme . Solidarité . Morale sociale . Ethique sociale. Empathie
37.02 Didactique et méthodologie
37.02 Pédagogie et outils pédagogiques
371 Organisation de l'éducation et de l'enseignementNote de contenu : dossier
* Jeux d’autonomies dans le système scolaire / Bernard Delvaux, Pierre Reman
L’attachement et l’intérêt que nombre d’acteurs portent à l’école sont souvent mâtinés d’inquiétudes face aux transformations profondes que le système scolaire connait depuis plus d’une décennie et aux défis considérables auxquels il est confronté. Voilà pourquoi La Revue nouvelle alimente à nouveau le débat sur l’école, après avoir consacré déjà de nombreux articles et dossiers à l’enseignement. Car les débats restent vifs en matière d’éducation. Si un certain consensus - au moins rhétorique - semble partagé quant à l’identification des problèmes, c’est loin d’être le cas en ce qui concerne les mesures à prendre. Le fait de reconnaitre que le système souffre d’inefficacité et d’inégalités ne suffit par exemple pas à mettre les acteurs d’accord sur le « bon » dosage d’autonomie et de régulation à introduire dans le système.
* Liberté ou autonomie instrumentale ? / Vincent de Coorebyter
À l’origine, le terme d’autonomie désigne le fait de se régir d’après ses propres lois. Aujourd’hui, l’autonomie a surtout un sens instrumental : elle désigne une liberté d’organisation laissée à certains acteurs à qui des objectifs sont assignés du dehors. Le débat sur l’autonomie dans le système scolaire peut avoir des implications très différentes selon le sens que l’on donne à cette notion.
* Quelle autonomie dans un système d’interdépendance et d’interrégulation ? / Bernard Delvaux
Le débat sur l’autonomie dans le système scolaire est trop focalisé sur les pouvoirs organisateurs, les écoles et les enseignants : pour d’autres acteurs (élèves, familles...), la question de l’autonomie est également un enjeu. Le débat est aussi trop centré sur la question de savoir si le degré d’autonomie octroyé à ces acteurs est source d’efficacité ou d’égalité : d’autres étalons devraient être pris en compte. Il importe donc d’élargir le débat. L’élargir, c’est d’abord s’interroger sur la société dans laquelle s’insère l’école, et notamment sur l’extension et la complexification des réseaux d’interdépendance et d’interrégulation. Ce qui pose la question de la mission de l’école et plus précisément de son projet d’éducation des jeunes à l’autonomie. Élargir le débat, c’est aussi s’interroger sur la complexification et le décloisonnement des réseaux d’interdépendance et de régulation propres au système scolaire. Ce qui pose une autre question cruciale : celle du décalage entre la structure réelle de ces réseaux de liens et le périmètre d’intervention des structures régulatrices du système scolaire.
* L’école comme système de production : impasses et voies de dépassement / Christian Maroy
Jusqu’aux années nonante, les politiques scolaires envisageaient l’école comme une institution fondée sur des valeurs (démocratie, épanouissement de la personne, égalité des chances...) qui devait socialiser les jeunes et en faire des citoyens autonomes ou de bons chrétiens, suivant le type d’enseignement. Aujourd’hui, de nouvelles politiques scolaires la considèrent comme une organisation productive, orientée vers des objectifs mesurables. Cette école est désormais pilotée par un État évaluateur associé aux réseaux tandis que les établissements ont perdu de leur autonomie. Non seulement les politiques mises en place sont peu efficaces, mais surtout elles ne proposent pas de principes normatifs susceptibles d’emporter l’adhésion des enseignants, des parents et des élèves. L’école ne peut se réduire à un système de production, mais pourrait être refondée comme projet humaniste qui fasse droit à des valeurs, sans que cela n’arase les spécificités des différentes traditions philosophiques ou religieuses.
* Repenser l’école « par le bas » et « par le haut » / Luc Van Campenhoudt
L’écart semble énorme entre l’importance des défi s que le système scolaire en Communauté française de Belgique doit relever et sa capacité à les relever. Système complexe et hybride, chahuté par une succession de réformes qui déçoivent chaque fois, couteux au regard des résultats, paralysé parfois car nul n’est en mesure de le maitriser mais beaucoup sont en mesure de le bloquer, en voie de dégradation sur le terrain dans un contexte de restriction des moyens... le tableau semble désespérant. L’impression est qu’il est très difficile de faire bouger le système scolaire à partir de ses seules dynamiques internes.
* Les acteurs en présence / Xavier Delgrange
Les élèves et leurs parents côtoient quotidiennement la direction de leur école. Ils connaissent médiatiquement le ou la ministre de l’Enseignement et le Parlement de la Communauté française. Ils ont moins conscience de l’existence et du rôle de cette autorité intermédiaire qu’est le PO. Derrière ce sigle se cache le pouvoir organisateur, l’autorité responsable d’un établissement scolaire. En fonction de leur nature juridique, l’on distingue trois catégories de pouvoirs organisateurs qui sont regroupés en quatre réseaux. Il y a tout d’abord la Communauté française elle-même, qui est directement responsable d’un grand nombre d’établissements. Concrètement, le pouvoir organisateur se confond alors avec le ministre. L’on trouve ensuite d’autres autorités publiques, les communes, les provinces, la Commission communautaire française à Bruxelles, qui organisent leurs propres établissements. Les écoles qui relèvent de ces deux premières catégories sont dites officielles puisqu’elles sont organisées par des autorités publiques. Enfin, les autres écoles sont issues de l’initiative privée. Leur pouvoir organisateur est une association regroupant des personnes privées. Comme ces personnes ont usé de leur liberté d’enseignement et de leur liberté d’association pour fonder et organiser des écoles, celles-ci sont dites libres.
* Les jeunes face à l’école / Marie Verhoeven
L’autonomie de l’élève, brandie comme l’un des objectifs centraux de l’éducation à la démocratie, peine à s’incarner. L’institution scolaire, mandatée pour œuvrer à ce projet, rencontre de l’inertie et de l’instrumentalisation. Les élèves, qui se vivent comme un acteur « faible » à l’école, investissent peu les dispositifs de participation. Plus fondamentalement, l’école est traversée par diverses forces « centrifuges » (instrumentalisation de la scolarité, attractivité de la vie juvénile et des épreuves extérieures à l’école) qui minent à la source l’engagement critique nécessaire à l’exercice d’une autonomie pleine. On observe alors chez les jeunes différentes pathologies de la construction de l’autonomie : incapacité à intégrer des codes et des rôles complexes, difficulté à construire une capacité réelle de choix stratégique, difficulté à affirmer l’authenticité du sujet, aliéné par la culture de masse ou par la perception que l’échec scolaire est le résultat d’une incapacité individuelle plus que d’une injustice sociale.
* Les familles face à l’école / Danielle Mouraux
Devant les critiques des enseignants concernant la démission des parents et les plaintes des parents à propos des échecs scolaires se pose la question de la responsabilité et du pouvoir de l’école et de la famille. Qui sont-elles ? Que peuvent-elles faire ? Comment ? L’interdépendance intelligente de ces deux entités éducatives si différentes n’est possible qu’à une condition : rester elles-mêmes, sans devoir se dénaturer pour remplir des missions qui ne sont pas les leurs.
* Les enseignants face aux inspecteurs et conseillers / Vincent Carette, Jean-Pierre Darimont
Depuis 2007, le rôle des inspecteurs et des conseillers pédagogiques a été redéfini. Schématiquement, les inspecteurs contrôlent et les conseillers aident les équipes pédagogiques à rejoindre les objectifs des missions de l’école. Si cette césure entre contrôle et conseil trouve une certaine logique dans la volonté des responsables de la Communauté française de Belgique de piloter le système, la mise en œuvre de ce décret interroge directement les tensions entre cette volonté de réguler un système et celle d’inciter les enseignants à faire preuve d’autonomie pédagogique.
* Les écoles face à face / Francis Littré
En Communauté française de Belgique, les relations entre établissements scolaires se développent dans un contexte local où s’enchevêtrent divers modes de régulation. L’autonomie des acteurs de l’école, aux formes et aux périmètres diversifiés, se déploie sur fond d’interdépendances d’intensités variables dans le registre de la « coopétition ». L’émergence d’un « pilotage partagé » entre écoles suppose que se développe une culture de responsabilité collective où l’autonomie locale se trouve soutenue par des formes de régulation concertée.
* Les établissements face à l’État / Hugues Draelants, Vincent Dupriez
Les systèmes éducatifs en Belgique ont pendant très longtemps été caractérisés par une forte autonomie des pouvoirs organisateurs et par un État faible, peu à même de peser sur les pratiques éducatives effectives. Les années nonante et le décret Missions en particulier ont représenté à cet égard un tournant historique, caractérisé par le déploiement d’un nombre important de balises et de règles communes s’imposant à tous les établissements de tous les réseaux. De manière quasi unanime les fédérations de pouvoirs organisateurs dénoncent aujourd’hui ce mode de régulation. Mais ces prises de position se caractérisent aussi par une diversité de critiques et de revendications et par un discours qui pose insuffisamment la question des enjeux et des effets sur l’ensemble du système d’une autonomie accrue des établissements scolaires.
* Les syndicats face aux pouvoirs organisateurs / Marc Zune
L’autonomie des établissements scolaires passe par la constitution des directions d’établissements et des pouvoirs organisateurs comme entités gestionnaires, là où, précédemment, on avait affaire à une distribution plus diffuse de la gestion des établissements. Cela se traduit notamment par de nouvelles manières d’organiser la concertation sociale, en mode tripartite. Mais également par une polarisation des manières d’envisager le professionnalisme dans l’enseignement.
* Les pouvoirs organisateurs face à leurs organes de représentation et aux syndicats / Xavier Delgrange
À lire la législation scolaire, le pouvoir organisateur est bien nommé puisqu’il dispose des pleins pouvoirs au sein de l’école. La réalité apparait plus complexe et explique peut-être pourquoi ce pouvoir est si méconnu. Ses prérogatives dans l’organisation de l’établissement ont été rognées non seulement par le développement de la règlementation, mais aussi par la nécessité d’adhérer à un organe de représentation qui se substitue souvent à lui et par l’obligation de partager ce qui lui reste de pouvoir avec les syndicats. En ce qui concerne l’élaboration de la règlementation scolaire, l’autorité politique est amenée à se concerter avec les représentants des pouvoirs organisateurs et avec les syndicats. Cette concertation a été formalisée. Si elle se déroule de manière bilatérale, des voix s’élèvent pour qu’elle devienne tripartite.
* Les PO et leurs fédérations face à la Communauté française / Anne Van Haecht
Comment ont évolué les relations pouvoirs organisateurs-fédérations depuis le décret Missions de l’école ; comment se caractérisent aujourd’hui les rapports entre réseaux : y a-t-il rapprochement en même temps que maintien de leur existence propre ? À quelles conditions (création de bassins scolaires, autonomisation du réseau de la Communauté française par rapport à l’autorité politique) ?
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in La Revue Nouvelle > 5-6 (mai-juin 2010) . - pp. 35-133Exemplaires(0)
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[article] Où en est l'éducation permanente ? [texte imprimé] / Thibauld Moulaert, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication . - 2007 . - pp. 16-70.
Langues : Français (fre)
in La Revue Nouvelle > 11 (novembre 2007) . - pp. 16-70
Catégories : 316.4 Processus sociaux. Changement dans la société
32(493=40) Politique de la Wallonie / Communauté française de Belgique
33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique
37(091) Histoire de l'éducation
371 Organisation de l'éducation et de l'enseignement
374 Formation continuée / Education permanenteRésumé : Sommaire :
- Où en est l’éducation permanente ? / Pierre Reman, Thibauld Moulaert
- Paysage mouvant, réforme oblique / Thomas Lemaigre
Il y a cinq ans, le monde de l’éducation permanente ne se rend pas encore compte à quel point il a raison de s’émouvoir de la réforme annoncée par le ministre Demotte sous le slogan maladroit d’en finir avec les « branches mortes ». Le texte qui se prépare va, sous ses airs de continuité, amener quelques changements significatifs par rapport à son ancêtre de 1976. Le premier d’entre eux tient dans le lifting imposé à la définition même de l’éducation permanente. Les autres changements tiennent à ce que le monde et le secteur sont devenus en un tiers de siècle - mais il n’est pas encore sûr qu’ils aient lieu.
- Un si joli petit couple (mixte) / Pierre Georis
Si éducation permanente et insertion socioprofessionnelle (ISP) doivent faire couple, à tout le moins relèvent-ils du couple mixte. Faut-il y renoncer, au nom de la difficulté à marier des cultures si différentes ? « Évidemment oui », répondront les uns. Il n’y aurait que qui se ressemble qui s’assemblerait bien. En l’occurrence, les différences dans les démarches respectives seraient trop grandes ; le plan malin pour l’efficacité serait de centrer les initiatives d’insertion sur leur « core business », la meilleure qualification professionnelle des chômeurs pour améliorer leur probabilité d’accès à l’emploi. « Bien sûr que non », rétorqueront les autres. Ce n’est pas parce qu’on se place dans une démarche d’accès à l’emploi que perdent de leur légitimité la formation à la vie sociale, l’objectif de pouvoir former les personnes aussi à un présent et un futur de citoyens critiques, responsables et « participants » à la vie collective dans toutes ses dimensions.
- Insertion individuelle ou émancipation collective ? / Michel Goffin
Depuis le décret de 1976 qui reconnaissait l’éducation permanente, les réalités sociales, économiques et culturelles se sont transformées, ce qui n’est pas sans incidence sur les modalités de concrétisation de l’éducation tout au long de la vie. De l’éducation permanente entendue comme construction d’un projet de changement social, on est passé à une logique de formation dans une perspective de lutte contre le chômage. Pourtant, le souffle du projet émancipateur initial pourrait questionner les références actuelles - qu’est-ce qu’un emploi convenable_ ?, par exemple - et inspirer une nouvelle conception de l’éducation populaire et de nouvelles formes d’associations.
- Action syndicale et éducation permanente : des enjeux croisés / Thierry Dock, Thierry Jacques
L’éducation permanente trouve son origine dans les luttes du mouvement ouvrier. Elle permet une libération collective du monde du travail qui participe de la démocratie culturelle. Les liens étroits entre les mouvements associatifs qui prennent en charge cet outil essentiel et les organisations syndicales doivent être maintenus parce que la nécessaire interaction de l’une et de l’autre assure la pérennité de chacune.
- Un printemps pour l’éducation permanente ? / Georges Liénard, Albert Bastenier
La question de savoir si l’on assistera ou non à un véritable printemps de l’éducation permanente ne dépend pas seulement du problème de son financement. Elle concerne aussi - et peut-être surtout - la conception que l’on se fait de son rôle social. Et si son histoire passée la rend indissociable de l’inspiration progressiste des mouvements sociaux qui l’ont portée, elle n’est toutefois appropriable par personne parce que son champ d’intervention est lui-même un lieu de pouvoir et de luttes pour sa définition. L’évocation de trois domaines actuels d’intervention possible pour l’éducation permanente - la fragmentation de l’espace public, l’égalité entre les hommes et les femmes, les tensions propres aux sociétés multiculturelles - illustre en quoi les exigences d’intégration et d’émancipation sont les deux pôles en tension qui doivent structurer la réflexion sur l’éducation permanente.
- D’un décret à l’autre / Jean-Pierre Nossent
Les éducateurs permanents sont-ils les agitateurs de sens, les bricoleurs de rêves, les créateurs de social qui prennent à bras-le-corps des questions comme les conditions matérielles d’existence et l’épanouissement intellectuel nécessaires à la citoyenneté locale et mondiale ? La mécanique de l’éducation permanente est simple : autoéducation, c’est-à -dire construction de pouvoirs et, en conséquence, de savoirs. En ce sens, l’éducation permanente peut-elle être le monopole d’organisations ou doit-on parier qu’elle continuera à inventer son histoire hors des sentiers battus ? Le décret de 2003 le permettra-t-il ?
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Titre : Où en est l'éducation permanente ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Thibauld Moulaert, Directeur de publication ; Pierre Reman, Directeur de publication Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 16-70 Langues : Français (fre) Catégories : 316.4 Processus sociaux. Changement dans la société
32(493=40) Politique de la Wallonie / Communauté française de Belgique
33(493=40) Economie politique et sociale de la Wallonie / Communauté française de Belgique
37(091) Histoire de l'éducation
371 Organisation de l'éducation et de l'enseignement
374 Formation continuée / Education permanenteRésumé : Sommaire :
- Où en est l’éducation permanente ? / Pierre Reman, Thibauld Moulaert
- Paysage mouvant, réforme oblique / Thomas Lemaigre
Il y a cinq ans, le monde de l’éducation permanente ne se rend pas encore compte à quel point il a raison de s’émouvoir de la réforme annoncée par le ministre Demotte sous le slogan maladroit d’en finir avec les « branches mortes ». Le texte qui se prépare va, sous ses airs de continuité, amener quelques changements significatifs par rapport à son ancêtre de 1976. Le premier d’entre eux tient dans le lifting imposé à la définition même de l’éducation permanente. Les autres changements tiennent à ce que le monde et le secteur sont devenus en un tiers de siècle - mais il n’est pas encore sûr qu’ils aient lieu.
- Un si joli petit couple (mixte) / Pierre Georis
Si éducation permanente et insertion socioprofessionnelle (ISP) doivent faire couple, à tout le moins relèvent-ils du couple mixte. Faut-il y renoncer, au nom de la difficulté à marier des cultures si différentes ? « Évidemment oui », répondront les uns. Il n’y aurait que qui se ressemble qui s’assemblerait bien. En l’occurrence, les différences dans les démarches respectives seraient trop grandes ; le plan malin pour l’efficacité serait de centrer les initiatives d’insertion sur leur « core business », la meilleure qualification professionnelle des chômeurs pour améliorer leur probabilité d’accès à l’emploi. « Bien sûr que non », rétorqueront les autres. Ce n’est pas parce qu’on se place dans une démarche d’accès à l’emploi que perdent de leur légitimité la formation à la vie sociale, l’objectif de pouvoir former les personnes aussi à un présent et un futur de citoyens critiques, responsables et « participants » à la vie collective dans toutes ses dimensions.
- Insertion individuelle ou émancipation collective ? / Michel Goffin
Depuis le décret de 1976 qui reconnaissait l’éducation permanente, les réalités sociales, économiques et culturelles se sont transformées, ce qui n’est pas sans incidence sur les modalités de concrétisation de l’éducation tout au long de la vie. De l’éducation permanente entendue comme construction d’un projet de changement social, on est passé à une logique de formation dans une perspective de lutte contre le chômage. Pourtant, le souffle du projet émancipateur initial pourrait questionner les références actuelles - qu’est-ce qu’un emploi convenable_ ?, par exemple - et inspirer une nouvelle conception de l’éducation populaire et de nouvelles formes d’associations.
- Action syndicale et éducation permanente : des enjeux croisés / Thierry Dock, Thierry Jacques
L’éducation permanente trouve son origine dans les luttes du mouvement ouvrier. Elle permet une libération collective du monde du travail qui participe de la démocratie culturelle. Les liens étroits entre les mouvements associatifs qui prennent en charge cet outil essentiel et les organisations syndicales doivent être maintenus parce que la nécessaire interaction de l’une et de l’autre assure la pérennité de chacune.
- Un printemps pour l’éducation permanente ? / Georges Liénard, Albert Bastenier
La question de savoir si l’on assistera ou non à un véritable printemps de l’éducation permanente ne dépend pas seulement du problème de son financement. Elle concerne aussi - et peut-être surtout - la conception que l’on se fait de son rôle social. Et si son histoire passée la rend indissociable de l’inspiration progressiste des mouvements sociaux qui l’ont portée, elle n’est toutefois appropriable par personne parce que son champ d’intervention est lui-même un lieu de pouvoir et de luttes pour sa définition. L’évocation de trois domaines actuels d’intervention possible pour l’éducation permanente - la fragmentation de l’espace public, l’égalité entre les hommes et les femmes, les tensions propres aux sociétés multiculturelles - illustre en quoi les exigences d’intégration et d’émancipation sont les deux pôles en tension qui doivent structurer la réflexion sur l’éducation permanente.
- D’un décret à l’autre / Jean-Pierre Nossent
Les éducateurs permanents sont-ils les agitateurs de sens, les bricoleurs de rêves, les créateurs de social qui prennent à bras-le-corps des questions comme les conditions matérielles d’existence et l’épanouissement intellectuel nécessaires à la citoyenneté locale et mondiale ? La mécanique de l’éducation permanente est simple : autoéducation, c’est-à -dire construction de pouvoirs et, en conséquence, de savoirs. En ce sens, l’éducation permanente peut-elle être le monopole d’organisations ou doit-on parier qu’elle continuera à inventer son histoire hors des sentiers battus ? Le décret de 2003 le permettra-t-il ?
Permalink : https://bibliotheque.territoires-memoire.be/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_di
in La Revue Nouvelle > 11 (novembre 2007) . - pp. 16-70Exemplaires(0)
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Où en est l'éducation permanente ? IntroductionURL PermalinkPermalinkPermalinkSyndicalisme et partenariat conflictuel / Pierre Reman in La Revue Nouvelle, 7-8 (juillet-août 2006)
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